
au degré de chaleur dé la ferre ; ces boutures
font refiées immobiles pendant toiit l’Hiver , à
l’exception d’environ un tiers qui fe font dépouillées
de leurs feuilles, & qui font mortes.
Au Printemps, les caraffcs ont été placées fous
une bâche très-près des vitraux, & toujours
entretenues pleines d’eau-, bien-tôt quelques-unes
de .ces coutures ont pouffé des mamelons, qui.
fe font prolongés en racines. Alors on lésa plantées
dans de. petits pots avec du terreau de
bruyère pur, & ces pots ont été placés dans des
terripes oufoucoupes pleines d’eau. Les boutures
ont continué de croître affez vigoureufement ;
vers 1 Automne, les jeunes plants ont été rempotés
avec une terre compofée de terre franche
& de terreau de bruyère, par égales parties, &
enterrés dans une couche tiède, au lieu d’être
remis dans des terrines. Ils ont perdu quelques
feuilles par ce changement de culture -, mais ,au
moyen desarrolemens fréquents, ils fe font con-
fervés, & ont continué de croître. De douze
boutures faites de cette manière , trois ont réuffi,
& le plus fort individu qui exifle au Jardin des
plantes de Paris, a été obtenu par cette méthode.
Hißorique. Le Calac d’Afrique a étécultivé pour
la première fois en Europe en 1760 , au Jardin
de Chelfé, par Miller. C’efl d’Angletrrre qu’il
.s’eft répandu dans les différens jardins de cette
partie du Monde.
Vf âge. Cet arbufte eft plus rare qu’agréable,
auffi n eô-il guère cultivé que dans les grands
Jardins de Botanique. Cependant fa verdure
perpétuelle, -fon port pittorefque , & la gentil-
JefTede fes fleurs peuvent lui mériter une place
dans les Jardins des Curieux de plantes étrangères.
(Af. Thovin.\ *
CALAGERJ. Nom vulgaire de la Cony fa an-
thelminticaL. Voyc^ CoNiSEanthelmintique, n.°i.
( M. Reynier.)
CALALOU. Nom que les Créoles d’Amérique
donnent quelquefois à YHibifcus efculentus L.
parce que ce font les fruits de 'cette plante qui
font la bafe du mêts, qu’ils nomment Calalou.
V o y e i Ketmie Gombo. ( M . T h o v i n .)
CALAMBA, CALAMBAC, CALAMBOUC *
CALAMBOUR, & CALAMBOURG. Ces noms
font fynonymes avec celui de bois d’Aloës employé
vulgairement pour défigner le bois de
VExcoecaria Agallocha L. de V Agallockum PraJ-
tantijßmum de Bauhin , de VAgall ochum officina-
rum Bauk P. de VAgallockum fylveftre Bach.
& peut-être de VAquilaria Malaccènfis. La M.
Dis. Voyei les articles Agalloche & Garo.
(M. Thovin.')
CALAMENTou CALAMENTHE. M.Villars,
Hiß. dés Plant, du Dauphiné, a réuni les Meliffes
& les C filaments en un feul genre, dont il a
donné quatre efpèces, qui fe trouvent dans fa
Province , deux fous le nom de Meliffe & deilx
fous celui de Caîaments. Ces deux dernières font le
Meltjfa Calamintka L. & le MeUJfa Nepeta. L.
Voyc[ Melisse. ( M. Davphinot. )
CALAMPART, Exccecaria Agallocha L. Voyn
Agallqche & G aro. ( M. Thovin. )
CALAl\DRE ou CALENDRE. On donne ce
nom, au Charançon dans quelques pays. Voyo
Charançon. ( M. l’Abbé Tessier.)
CALBASSE , Cucurbita Lagenaria. L. Voytt
Courge’à fleur blanche. ( M.T h o v in . )
CALCAIRE , (Terre Calcaire) -, une des trois
terres primitives & principales ; l’Argille &
le fable appelé Quarts font les deux autres,
Voye\ ces mots ; l’Argilie efl compofée de parties
fines, très-rapprochées ; le quartz efl com*
pofé de parties grenues .& dures. La terre Calcaire
n’a ni la fineflè de la première, ni la dureté
de la fécondé. On ne peut pétrir la terre
Calcaire, comme on pétrit l’argille; on ne peut
en faire du verre, comme on en fait avec le
quartz.
La terre Calcaire efl très-répandue dans la j
Nature. Elle forme une grande partie du fol de I
la France. Les acides la diffolvent; on en fait |
de la chaux , en l’expofant au feu ; elle efl perméable
à l’eau ; tels font fes caractères diftinffifs.
Quand la terre Calcaire efl pure, ou prefque
pure, on ne peut y cultiver aucunes plantes
utiles ; ou celles qu’on y cultive y croiffent
avec peine. La trop grande perméabilité de cette
terre ne retient pas affez l’eau des pluies, oti des
arrofemens, pour fàvorifer la végétation.
Les fols mêlés d’argillc & de terre Calcaire,
ont plus ou moins de qualité, félon que la pro-1
portion de la terre Calcaire en efl plus con-1
.venable. La terre Calcaire, & le fable, ne peuvent
former d’union ; il faut de l’argille avec
l’une, ou avec l’autre. Il efl difficile de dire quelles
en doivent être les proportions; pour le lavoir,
il faudroit des expériences, qui n’ont point encore
été faites, & dont je donnerai une idée,
parce que je les ai conçues depuis long-tems. Si
quelque Agriculteur Phyficien vouloit les tenter, '
il obtiendrait des réfultats toujours utiles, quels 1
qu’ils fuffent.
On auroit féparément du quartz, de l’argille&
de la terre Calcaire purs : on choifiroit du 1
fable blanc & brillant, comme celui d’Etam-
pes, de l’argille de Gentilly, & du marbre blanc
des Sculpteurs, réduit eh poudre ; chacune de ces
fubflances feroit placée dans une foffe ou ouverture
faite en plein champ, de manière qu’elle fût en- j
vironnée de la terre voifine & à la même hauteur.
On y femeroit les mêmes plantes, dans «
même temps, le même jour, & on examiner^
leur végétation & leur produit. Il y a heu ^ ;
[croire que dans ces trois terres ainfi épurées, les
Liantes végéteroient mal. Mais fi l’on combinoit
jje quartz, largille& la terre Calcaire deux par
(deux, ou tous les trois enfemble, à parties égales,
jou en augmentant les proportions de l’une, pour
rainiinuer celles des autres; fi en variant les pro—
[portions des terres, on ajoutoit des quantités
différentes d engrais; fi on avoit enfin l’attention
[de former des couches plus ou moins profondes
de ces terres & de leurs diverfes proportions, &
Jquony femât toujours les mêmes plantes pour
en connoître la végétation & les produits, on
réclairefoit 1 Agriculteur , on* découvriroit des
[vérités inconnues, on pourroîr établir une théo-
me des fols , beaucoup plus certaine que celle
Iquon établiroit d après une analyfe. J’engage
fies Agriculteurs Phyficiens à vouloir bien s’ocup-
Iper de cet objet, que des travaux d’un autre
genre ne m ont pas permis encore de confidérer
[quoique j’aie déjà ramaffé à cet effet, une affez
[grande quantité de marbre en poudre.
La terre Calcaire efl la bafe des os des ani-
Imaux. Ses principales efpèces font Ja craie le
hnarbre, une^ efpèce de fpath , le corail 'les
[cendres leffivées, les coquilles calcinées le tuf
un grand nombre de pierres.
Les Cultivateurs de champs humides & frais
emploient la terre Calcaire comme amendement
niour les divifer. Voye{ Amendement.
L IE a c'l^|ïT1arnes * f°m en grande partie
IUleaires. Elles conviennent aux terres combattes,
comme les marnes en grande partie areil-
Heules coaviennent aux terres légères.
! Les matières Calcaires, réduites en poufllère ,
fervent aux mêmes ufages que les terres Calcai-
ps. ( M. I Abbé Tessier. )
I r riuSSSSI ^om d’une terre que l’on regarde
communément comme un produit de la
pâture orgamfée , quoique plusieurs perfonnes
pyent qu elle exifle antérieurement, & que les
Près vivans fe l’afftmiient par le travail de la
pays Calcaires, font généralement moins
[ mies que les autres, leur liérilité efl accom-
ïgneeou produite par une féchereffe générale,
m c,ouranIes y font plus rares S les pluies
i nètrent davantage i ou fi elles relient à la fur-
loI\ clIes " ’y portent pas cette atfion
7 ril 6 q,U on remartïue ailleurs. Rien de pliis
L. ,1nq“e ,a Champagne , la Picardie , &c. qui
jft I * ^ane n°n interrompu de terrains crayeux
Nn»n~';^TS-Sranitiq“es & Cchifleufes. Les
6errp.anf 5’aicaIres ont à Peine une couche.de
kinsl?ftaie ’ les.végétau* y font plus petits
oniu ™ jreux I & généralement plus couverts
E J! 3 W .certaimr.de l’abfence de l’humi-
LL , " les Sources y font-elles rares ; aucun
maisaucun. ruiffeau ne coule fur leurs flancs;
contraire , il en fort eu grande abondance
de leur'pied,fouvent même fous la forme de rivière.
Les montagnes granitiques, fehifteufes &c. font
couvertes de fsitrees qui fortent à différentes
hauteurs, les plantes y font plus grandes & plus
vtgoureufes & c efl-là qu’on admire les beaux
pâturages des Alpes.
Ce n efl point la nature de la terre Calcaire
qui nuit aux plantes, puifque -répandue fur les
terres elle fert d’engrais; une autre caufe plus
générale produit cette ftérilité, ce n’efl pas
non plus 1 infiltration des eaux pluviales entre
les couches de la pierre Calcaire , comme M. de
baunure la penfé, puifque les couches ne font
pas lennbles dans la pierre Calcaire dure des mon-
tagnes, & que les lits des fehifles, font beaucoup
moins liés enfemble , que les couclhes calcaires ne
le lont 1 ce qui ne prive pas les montagnes fehifteufes
de fources & de fertilité.
J ai foupçonné que la terre Calcaire agit dans
cette circonflance comme abforbant, qu’elle en-
leve quelques principes utiles à la végétation
fou 1 eau ou peut-être l’air acide ou fixe, que
plufieurs Phyficiens regardent comme utile aux
végétaux. Il efl certain que cet air, qui fe forme
en très-grande abondance, n’exifle pas dans l’at-
mofphere d une manière fenfîble ; il faut donc
qu il fou décornpofé , & l’on a reconnu que
les v-égétaux le transforment en air vital ; ils ablor-
bent donc l’autre principe qui le compofoir, &
n la terre Calcaire abforbe cet air, elle prive les
aSâjS'j Principe qu'elles en dégageoient pour
fo 1 aflimiler. Au relie,ceci n’efl qu’une fuppor
fttion très-hazardée; le fait certain, c’eô que les
pays Calcaires font moins fertiles que les pays
argilleux. {M. Ri y hier. ) ]
CALCAR. Nom employé par quelques Bota-
mfles pour déligner les appendix de certaines
fleurs-irrégulières, comme celles des Capucines
des Ancolies, des Linaires, &c. Voyex. Eperon
(Af. Thovin.)
CALCÉOLAIRE. Calceozahia.
Ce genre de plante qui fait partie de la famille
aes bCROPHULAiREs, efl compofé de plantes
herbacées, originaires de l’Amérique. Leur port
a de 1 élégance, & leurs fleurs , qui font ô’un
beau jaune, ont une forme rrès-fingulière. Elles
reileinblent, en petit, à un fabot, ce qui leur a
Lait donner le nom de Calcéolaite. Ces plantes
lont peu connues en Europe, & jufqu’à préfent
on n en cultive que deux efpèces dans les Jardins.
Efpèces.
1. CalcéOlaire pinnée.
Caiceoiaria pinnata. L. © du Pérou.
2. Câlcéolaire dentée. 5
Caiceoiaria ferrata. La M. Diéî. Cazceo