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angles font ondes ou prefqùe crénelés , 1k armés t
de petites ' épines en faifceaux. Les fleurs ont l
environ un pouce de diamètre. Le fruit eft ovale, l
& un peu plus gros qu'un oe uf d’oie : fes tu ber- ri
cules font épineux &? rougeâtres: fa chair eft très-
blanche & acidulé : fes femences font petites , &
de couleur noirâtre Cette plante croit naturellement
dans les lieux incultes.
19. C a ch e r , divergent. M. Lamarck le définit}
Caélîer cannelé , très-épineux , à tronc dro it,
rameux au fommet, à rameaux divergens en
tout fens , à fruit doré & tuberculeux. C ’eft un
petit arbre fans feuilles , charnu, cylindrique,
cannelé fuivant fa longueur. Les cannelures font
nombreufes & droites. Il eft affreufement hérifle
d’épines rayonnantes , très - nombreufes & aiguës.
Son tronc eft droit , d’environ qu..tre pouces
& demi de diamètre 3 fans - branches fufqu'à
la hauteur d’environ quatre pieds , très-râmeux
au-dëffus de cette hauteur. Les fl urs naiffent au
fommet des rameaux. Les fruits font lpnériquesi
& d'environ quatre pouces de diamètre j leur
pulpe eft blanche & douceâtre 5 les femenecs font
petites & noirâtres. Cette plante croît naturellement
dans des lieux incultes.
* * * Plantes rampantes & grimpantes dont les. tiges
poujfetit des racines latérales.
■ 2.0. C ac tie r à grandes fleurs. Linnæus-le définit.;
Ca&ier rampant >_prUque à cinq angles.
Cette plante tfès-intérefîante , eft compofee de
longs cylindres à cinq ou fix côtes longitudinales,
peu faillint s , armées fur leur crête de faifceaux
de petites épines rayonnantes. Ces cylindres charnus
, fan« feuilles articulés les uns lur les autres,
rampent fur terre ou grimpent fur 1 s appuis
voiuns, comme des ferpens, auxquels ils reffern-
blent. Les fleurs qui naiffent fur la longueur de
ces cylindres font d'une grande beaute : elles font
blanches , ont fix à fept pouces de diamètre : ré- '
pandent une od ur admirable & d licieufe qui -'
parfume l ’air uffqu à une diftance cônfidérabL :
elles ont le calice fort long & tubuleux , le s -
pétales font 'en grand nombre, en forme dé j
fer de lance, & difpofés fur plusieurs rangs'
en uné belle-rofette concave. Ç eft grand dorn
lïiage qûê cette magnifique fleur ne foit ouv rte 1
que pendant la nuit, • & pendant une nuit
ment. Lorfqaé les plantes de cette efpèce font
jeunes, i) n’y a fur chaque plante qu une feule
fleur à - la - fois-qui foit épanouie , & chique •
plante ne produit pas un grand nombre de fleurs
pendant chaque année. Mds lorfque ces plant s
font parvenues à un certain âge , tk ont acquis
«ne certaine force ,- 'chacune produite chaque
année , un grand nombre de fleurs qui-fe fuc'cé-
dent pendant un certain tems, & plufieurs de ces
fleurs s’ ouvrent fouvent en même - tems fur
chaque plante. Miller a vu quelquefois huit ou dix
fleurs épanouies j dans le même inftant, fur une
c a c ;
feule tige > & qui formoient à la clarté des ton; '
gies, un des plus magnifiques fpeétacles qu’il foit
poilîble d’imaginer : cette fleur s’ouvre au coucher
du foleil, rëfte épanouie pendant toute la
nuit, be au lever du foleil qui termine la même
nuit, elle fe ferme pour ne plus s’épanouir de
nouveau. Dans nos ferres, ces fleurs paroiffenti
vers la fin de Juillet. Le fruit qui en provient y
mûrit rarement : quand il y mûrit, il eft pendant
un an entier à acquérir faperfe&ion; de forte qu'il
n’ eft en bon état de maturité5 que vers le niàis
d’Août de l’annee luivante. Ge fruit eft de forme
ovoïde, un peu plus gros qu’ un oeuf d'oie, charnu
couvert de tubercules écailleux, de couleur
orangée, ou d'un brun rouge, & d une faveur
acidulé fort agréable : les femences font petites,
Cette plante -croit dans les bois arides.
21. C a c h e r queue de fouris, Linnams le définit
3 Cahier rampant à dix angles. Cette plante, ■
nbn moins interelfante que la précédente, eft
beaucoup-plus petite. Les.longs cylindres anguleux
ou plutôt cannelés, dont elle eft compofee,
font charnus, fans feuilles, de la groffeur du
doigt, articulés les lins fur les autres, lis rampent;
iar terre, ou grimpent comme de p etits fer-'
pc-ris fur les plantes voifines. Les dix cotes longitudinales,
qui font élevées fur la furtâce de ces
cylindres , o n t leur crêté hérifféé d’épines foibles,
très - àbondancès, d-ipofées par îaifceaux rayon-’
nan^'3 dont chacun eft placé fur un p e tit tubercule.
Les fl a ïs , qui naiilèiit chacune à la bafe d’un
tel faifeeau d’ epines , font beaucoup plus petites-/
& beaucoup moins odorantes que celle de Vefpèce
precedente. N éanm o in s elles font peut-être encore
‘ plus int reiïant ;s à Caulê- .de leur couleur;
plus éclatant - , de leur duree plus longue, &
de leur nombre beaucoup pms grand. Non-feu«-
dément chaque plante- de cectë efpece produit dans
le cours de chaque année b e au c o u p plus de fleurs
qu’aucune 'plante de queiqn autre efpèce que ce
ioit a même genre 3 ma;s on a encore 1 avantage
de voir fouvent lur chaque plante de cette
eip^ce un beaucoup plus grand-nombre de fleurs
panouiés en mëme-tëms , qu'on n’én voit jamais
uf aucune plànre de-toute autre efpèce du même
génie’. Cè's'neurs font ôblongues, & d’un rouge très-
vif 3 trés-bea r , frès-ecl 1 tant, qui attire de loin
tous des re -ards , '.&; tranche tr è s agréablement
avec la couleur verte de la plante. Ces fleurs
s’ouvrent pendant le jour , & chacune relie ouverte
pendant trois ou quatre jours. D'®5
paroiffent, dans le dimat de Paris, pendant e.
Frintems & l'Eté : il en paroît fouvent dès le.
mois' de Mai , & même auparavant , lorHue
le Rrintems eft ch^ud. Son fruit, quand 1 .
mûrit» dans nos ferres , eft un an entier a ac*
quérir fa maturité parfaite. On d o it ré g irdenette
efpèce comme une des plusbell s plantes de
L ’àfp eé l de cette plante en fleurs eft tout-à-a 4
charmant. - „
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»z. Cactier parafite. Linnæus le définit; I Cadier rempant, cylindrique, ftrié, fans- épines. I C’eft une plante charnue, fans feuilles, compofée
I de longs cylindres en forme de ferpens, articulés les
[uns fur les autres & rampans fur terre, ou pen-
Idans du tronc des grands ârbrçs. Il n’y a que
les anciennes tiges & branches , qui foient fans
épines : les tiges & branches les plus jeunes font ar-
: niées de très-petites épines difpofées en faifceaw
rayonnan? ; les fleurs qui naiffent fur différen:
[points de la longueur de-ces- rameaux, font fori
[petites. Le fruit eft une baie pâle un peu plus
petite qu’un pois ordinaire." Cette plante croît
naturellement dans les bois,
j 2$, Cactier triangulaire. Linnæus le définit,
| Cacher rampant, triangulaire. Cette efpèce in-
}tére(Tante eft une planté grafle, fans feuilles,
; ranieufe, tortueufe, dont les tiges longues &
[les rameaux alongés, font compofés de prifmes
I triangulaires, épais, charnus, articulés les uns fur
les autres, ou latéralement, ou bout-à-bout, & distingués
f un de l’autre dans leur jeuneflé, par un
[étranglement profond. Le tranchant de chaque
[angle défegs prifmes, eft divifé dans fa longueur
en crénélùres diffames les unes dès autres, & fur
le fommet de chacune defquellês eft un petit
faifeeau d’épines fort courtes. Il eft fort remarquable
que, dans le pays natal de cette plante, ces
; prifmes ont, chacun, à peine fix à fept pouces de
•longueur; & que, dans nos fériés, h5 font quelque-
! fois de plus d’un pied de long. N*eft-ce pas une
forte d’étiolement, provenant de ce que l’at-
thofphère de ces plantes eft moins humide dans
leur pays natal que dans nos ferres, où leurs
[fibres ligneufes & corticales, font par conféquent
entretenues pendant plus long-tems dans un étatde,
confiftance molle & herbacée, quife prête à leur
jalongement pendant plus long-tems, quë dans
ijeur pays natal? Les fleurs, qui viennent fur le
pommet des angles de ces prifmes, en difFérens
»pointsde leur longueur , font foliraires , blanches
très-belles. Les fruits font ovoïdes de lagroffeur
0un oeuf d’oie, rouges fen dehors & même en dedans
, tuberculeux , chargés d’écailles dont le
|Dotnbre varie , d’une faveur acidulé fort agréa-
r jpE paflent pour lés meilleurs de ceux que
■ produifent les efpèces de Caélier. Les habitans
;C3 climats brûlans où naît cette plante trouent
ce fruit délicieux. Cette efpèce croît naturellement
dans les lieux pierreux où elle jette
i es racines à une grande profondeur dans les
I entes flgs rochers. Elle n’a pas encore fleuri
! 1,5le climat de Paris, quoiqu’on en poffède
I « plantes très-âgées, & très - étendues: Cès
lK nteS/ 0Uffem m*^eu h’un© des furfaces
IL n'jS(*e leurs tiges fur toute léur longueur , une
*le c C reines ; qui dans le pays natal
T*. esP.lantes> s’infînuent dans les fentes des faces
k e s '- 1ClÜâire? ^es rochcrs, le long defquelles
bj^.pënt (fans nos'ferfes, pénètrent en- 1
^gncultm i Tome JJ.
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tre les pierres des murs, conire lefquels leurs
tiges font attachées.
La variété, B., diffère par les fruits qui font’
d’un rouge violet en-dehors, blancs en-dedans,
chargés.d’un plus grand nombre d’écaih. es, &.qui5
quoique d’une faveur douce & bons à manger,
font cependant moins agréables au goût & moins
recherchés que ceux de la première variété.
* * * * Plantes compofée s et articulations prolifères
j ordinairement courus, & ordinairement
applaties en forme de femelles.
Obfervatiott.
On dit que les pièces articulées ou articulations,
qui composent les plantes de cette fec-
tion , font prolifères, c’eft-à-dire, portent des
enfans, parce que chacune d’elles eft fliftinguée
de celles qui en naiffent, par un étranglement
fi extrêmement profond, que chacune.de ces
dernières reffemble plutôt à une plante à part,
qu’à une ramification.
24. Cactier moniliforme. Linnæus le définit;
, Caélier à articulations prolifères, globuleufes, épi- N
neufes & pelotonnées. C’eft une plante graffe &
fans feuilles , dont l’épiderme eft d’un verd gai ;
affreufeinent hérifféé d’épines; compofée d’une
grande quaftité de globules dont chacun eft
d’un pouce & demi de diamètre , &.. tient à trois
autres, favoir un fur lequel il eft né, & deux
qu’il a produits. II y a un étranglement fi profond
entre chaque globule & celui qui l’a produit, que
ces deux globules paroiffent réunis l’un à l’autre,
de la même manière que' font réunies les perles
d’un collier. C’eft de cette particularité que cette
plante tire fon nom de moniliforme , c’eft-à-dire,
en forme de collier. Chacun de ces globules eft
hériffé d’une grande quantité d’épines brunes,
longues & très-aigues : de forte qu’une telle
plante adulte, peut être comparée affez; jùf—
tement à un amas d’ourfins à longues épines.
Les fleurs naiffent Fur les globules les plus jeunes,
& font rouges. Les fruits font d’un beau , rouge,
luifans, & un peu plus gros que des oeufs de
pigeons. Leur chair eft blanche, tendre, cFune
laveur acidulé & agréable. Les* femences font
petites & d’un jaune d’or. Cette plante croît
naturellement fur les rochers voifins de la mer.
25. Cactier en ra q u e tte ; M. Lamarck afture
qu’il y a un affez grand nombre de variétés de
cette -efpèce. Il ajoute qu’il ne juge à propos
de citer que quatre de ces variétés qui lui paroifi-
fent les plus remarquables de toutes. Ces [quatre
variétés qu’il comprend fous ce nom de, Lacker
en raquette , font quatre plantes, que la plupart
des Boraniftes ont regardées, jufqu’à. préfent,
comme quatre efpèces diftinéles , & qu’il ne
regarde que comme,les quatre principales variétés
d’une feule efpèce , qu’il définit comme i l
Nnn