
mofrvient dé l’Italien Balzano.. On appelle cheval
balzan celui qui ;a des:Balzanes à quelqu’un de
les ; pieds, ou à tous les> quatre. On juge de la
bonté & de la nature des chevaux, félon les pieds
où les Balzanes fe rencontrent. Balzan s’applique ;
à l’animal, cheval balzan. -Balzane, c’eft la marque
qui le diftingue. Les termes"de tràvat, tranffravat,
& chauffé trop haut/appartiennent aux Balzanes, j
Quelques cavaliers fontaffez fuperffitieux peur
s’imaginer qu’il y a une fatalité finiftre. attachée
à la Balzane du cheval Arzel. Ancienne Encyclopédie.
(M . l’Abbé T e s s ier . )
BAMBOU. Nom fous lequel les voyageurs
confondent plufieurs plantes de la famille des
graminées, qui ont le port des rofeaux, & dont
quelques efpèces font du genre de Yarundo. Voyei
le mot Naste. ■ (-M. T houin. )
BAMBOU. Nom d’une graminée des Indes que
Linné a réunie au genre des roje aux y fous le nom
û'Arnndo bambos. Voye\ Roseau-. 11 » '•
La plante qui porte réellement le nom de
Bambou, 8c qui fert à un fi grand nombre d’ufages
économiques, paroît être différente de celle qui
fournit les cannes que l’on commerce fous ce nom.
Koempfery ; qui a obfervé' Cette' dernière plante
au Japon,. dit que-oé font des racines ou Louches/
traçantes, dons terre, qui forment cës cannes, &
qu’on les exporte fous le nom de Rotang., Comme
il ne décrit pas cette plante , il relie encore beaucoup
d’obfcurités. frn. R e y n ie r . ) ’ ■ ■
BANAL. Nom d’une famille de Jardiniers,
qui, depuis plufieurs générations , eff chargée
de la culture du jardin Royal de Botanique de.
Montpellier, 8c fait des cours d’herborifations à
la campagne. Cette famille, qui a rendu dès fer-
vices à l’Agriculture 8c à la Botanique,1 mérite,
à. jufie titre y l’eftime de fes Concitoyens. ( M.
T houin. )
BANANIER. Musa.
Genre, déplanté nnilobée,:qui ferme,av ec le
Bihai 8c le RaVen/ïla, une pctitefâmille quifemble
Wès-voifine dés BaliJiersL U e'ff> composé1 de-trolé
■ efpèces;:donrdeux fur-tout font très-intérèffantes
Jk très-utiles. Ces deux efpèces..ont fourni un
-très-n grand nombre de variétés. Toutes ces plantes
croiffent naturellement dans'les climats chauds
des deux Indes 8c de l’Afrique. On y cultivé avec
Loin .lefdites deux- efpèces, n.° r 8f 2,. ci-après,
qui y font une grande- reflburce -pour la nourriture
des hommes. Les Bananiers font les; iphis
-grandes :de -toutes.'lesiherpès; Leur grandeur eff
•telle qu’elles reffeiriblent plutôt à clés arbres..
Leur port éft -d’une grande beauté leur,
végétation eff d’ü-ne rapidité ; prodigieufé.
••leurs figes ^acquiérent communément, en une
. année , la groffeurlde la cuiffe, 8c une hauteur
cle dix à douze pieds y que chacune dé cës tiges
-eff couronnée par un fuperbe bouquet de huit à
.douze feuilles très-belles, qui ont jufqu’à- dix
pieds 8c plus de. longueur, 8c un pied-8c demi,
ou même quelques fois deux :pieds cle largeur-,
du milieu defqucllesfort un pédoncule , gros |
comme le br?.s:, long de quatre pieds, qui-cft I
fouvent chargé d’une telle quantité j de ffruits, I
qu’il faut deux hommes pour le trac (porter. I
Les.: fleurs auxquelles ce pédoncule fert d’axe I
commun, font compofées chacune de deux pétales. I
inégaux,fix étamines, un ffyle, 8c un ovaire infé- I
rieur qui devient un fruit charnu, obl.ong, à-peu- i
près de là forme d’un petit concombre. Ces I
fleurs proviennent fur toute la longueur de- ce I
pédoncule; mais il ne porte des fruits que fur I
fa partie inférieure, les fleurs de fa partie fupé- I
Heure étant ftériles; Ce pédoncule commun, I
lorfqu’il éft chargé de fruits, fe nomme le Régime. I
Chaquerige eff toujours fans rameaux, ne produit
qu’un régime, 8c périt lors de la maturité des 1
fruits qu’il porté. Néanmoins ces herbes magni-
fiques font perennelles, chaque tige produifant jj
cle fon pied, avant de périr, des rejettons oui
drageons enracinés qui fervent à multiplier lesl
efpèces 8c variétés. Les efpèces, n.° i & z , c i - l
après, qui font cultivées depuis un tems immé-l
• morial, ne portent plus de femenccs, ou n en l
donnent que très-rarement y forte de dégénération I
■ à laquelle on a remarqué que font fujettes la I
, plupart des plantes qui fe multiplient par rejettons I
depuis trèsriong-tems. Dans le climat de Paris ,1
on né peut élever les Bananiers qu’en ferresl
chaudes,
Efpèces & principales variétés.
i. Bananier de paradis.
Musa p a r a d is iAeA. Thn. Bananier h fruit |
/ong-.La M. Dièl. vulgairement le figuier d’AdawM
21 des climats chauds desdeuX Indes 8c d’Afrique.|
~ i. B. B a n a n ie r de paradis à gros fruit, m
Mv sa p a r a d is ia c a cornicuxata. MufaM
fruâu cucumcrino ■ longiori. P htm. Le Banaium
.cochon d’Amérique. Le plantain ou le plantaniendesM
Efpagnols. M, de la Marck préfume que c d l j
cette variété que Rumphe nomme Pijfang tandom
feu mufa cornicuîata. Herh; Am, vol. 5 , p. 130;!
8c qui,.füivant ce dernier Auteur, fe trouve abondamment
dans l’iffe .de. Key. des ' mênicsj
lieux. 1
■ 1. C. Bananier de- paradis à. fruit fec. ^ J
M us[A p Ar Ab i s iAcA s ICC a . Pijfang: GallmM
Gabba. Rumph.herb.. Amb, vol. 5 , ibid. do
mêmes lieux, 8c notamment de. l’Inde orientale*
!.. D. BANANiER.de paradis à fruit verc'. > 9
Musa 'p a r â h is ia c a v ir id is . P ifa n g C pU
féu Cro.Rumph. herb. Amb, vol. 5 , ibid.
mêmèslieux, 8cprincipalement de l’Inde orientale
i>. E. Ban anier de paradis, à -écorce du 6*41
épaiffe. I
M usa p a r a d i s ia c a d u r a . Pijfang CuWM
Tabal. Rumph. herb. Amb. vol. 5 , ibid. %
mêmes lieux & principalement 4e l’Inde orient®
r. F. Bananier de paradis:& ,des eofejns. ■
[ M usa p a r a d is ia c a in pAn.tum .. Pifjang
\Swangi. Rumph, herb. Amb. vol. 5 \ ibid. des
I mêmes lieux, & principalement de Hndc orientale,
[ i, G. Bananier de paradis à fruit comprimé,
i :M usa p a r a d is ia c a compressa. P.jfang
IJbu. Rumph. herb.^ Amb. voL 5, ibid. des,
[ mêmes lieux, & princi palement cle l’Inde orientale.
| 1. H. B an AKîÉR. cle paradis1 à fruit court. .
I Mus A P ÀR Ad iSi AcÀ p r é v is . PijfdngBomBor. '
IRumph. Hêfb..Amb. vol. 5.. ibid. V f des mêmes ,
i lieux., 8c principalement'de l’Inde Orientale. ; I 1.- J. Bananier de paradis à..fruit papillaire.'
I jMusA p a r a d i s ia c a p a p il l a r is . Pijfang
\Canaya Pwri- Riimph. herb. Amb. vol. 5 . ibid.
12L des mêmes lieux,, 8ç principalement de l’Inde
I Orientale.
fi , K.'Ba n a n ie r , de' pafàdis. à fruit blanc’. '
M usa p a r a d is ia c a Al é a . Pijfang Biilang
Urmg. '.Rumph'., herb. AmhLyuL ,5! 'ibid. *V3. dés
rn/êmes lieux , ‘8c 'principâlement de l’In.dè
lOrientale.
i . Ban anie r dès fages.
| Mus A s Apijeetum .L.in. Bananier àfruit court.
iL a M. diéf. fe nomme-, vulgairement en Anié-
• çrique, la Bacove , ou ‘ la figue Banane. ^ cTes:
vclîinats chauds dès. deux Indes 8c d’Afrique, 8c
«pécialemeritcdes5.Ifles Moluques. 8c de la Sonde,
* â é la Guipée, du Bréfil, desAntillês 8cdela Guiané.
2. B. B a n a n ie r des fages ;à aiguilles. -•
■ ' Musa sâ p ïen tum a c icu l a r is . Pijfang dier-
^nang feu acuum Pijfang. Rumph. herb'. Amb .-vol.
' jp- ibid. des mêmes lieux , 8c principale-
|mènt des Ilës Molüqueÿ -& ‘de la Sonde.
1 ' 2. C. Ban An ié r . ; des- fages 8c des- tables;.
S Musa sa p 'iet? tummetTsa r IA. Mufa menfarià1
■ fifeu Pijfgngmedii. Rumph. herb; Amb; vol.; 5 ; ibid. :
Wflfi dès mêmes' lieux.
2. D. Bananier des fages1 royal. .;
■ Musa s a p ïe n t vm . r ég i a . Mufa. régi a. feu
mPijTang. Radja. Rumph. herb. Amb. ■ vol. ç. ibid.
Wp. des mêmes; lieux. ..
2. E. Bananier de; fages pourpre.- -.
m M u s a s a p ie k tu m p :ur p u reà. Pijfang Mer à.
■ Rumph. herb. Amb, vol. 5 . ibid. fjfi des mêmes
Bieux , 8c fpécialement des Iffès Moluques 8c de; :
*Ia-Sonde"..
I 2. F . BANANiER-des-fages à fruit ponéhié. .
WL^Musa s a p iEntum p u n c t a tAi Pijfang' fal-
■ pzçado. Rumph. herb. Amb. vol.-5. ibid'. des
!!m£niês lieux , 8c fpécialement ,de l’Ifie de
/Ternate.
K :.j 2.. G , Bananier d es. fages nain;
M M usa scAPi en tu M natta. Pijfang Canaya
B hitjil. Rumph. herb. Amb., vol. 15. ibid. % des
1 mêmes lieux;,.fpécialement,des Ifles Moluques
lue la Sonde. - . ' > - '. ' i.'
I u :-i , 3- 'BrANANitER-v à grapè-droite.--, ,
I m m & ï TRm%upjTASùM, Lit?; TP -’des Ifles
jMoiuqp.çs..
- .3. B. Bananier à grappe droitc 8c- à fiuit
5 . v,ercl. 1
Mu sa ., trogxodytarum v ir id is . Mufa
troglodytarum. B.Lin. PijJfltjgBatu. Rumph.. ÎRf,b.
Amb. vol. 5. ibid. 2p clés Ifles Molucpies.
Defcription des efpèces & variétés.
1. L e Bananser cl.e paraffis. La tige de cette
her’pe majeffueufe a. ordinairement, depuis 1ix
jufqii’à douze,- pieds de hauteur, LÀ de ia.grof-
ifeUÿr au.moins, de la cuiffe , ne porte, aucune
•branche , : ,fe,.,termine, à ,fpu.. Tqmniet, par un-
beau, bouquet . -de- huit à dix feuilles Amples ,
très-belles..,, qui ont chacune; jufqu’à dix pieds;.
:8c pjus de longueur , r 8e jujfqu-à un pied 8ç
demi 8c; plus; de Jgrgçiir. Les ; .pjus externes de
jc^j feuilles .iquyjîong^çur.dgns- uneiclireèliçn.
;p re% e ; horizontale 1 f , les-autres: .iforit. dirigées
.oMiquement-, ;8t leur- ;-dirçj|iç>a: s’approche,de-lai
perpenèîculaiçffj; 4 BrOpOFtioii, qu’-e]l§S; .font plus
internes 18c plus jetine-s -, demanière-j,, cru’avant
que le pédoncule qui .doit porter fes fleurs, -
commence à paroître,. f e ,feuille la plus interne
!& fe plus jeune,.,, qu-i-(eft reufee e p ; cornet;,
pointe pefpendiqulferement vois; le ciel. L ’extrémité
fupérieure. de ; routés, celles qui fqnè. dèr
yelpppées, eff iégèremenu reçonrhée en-dehors,.
Ces feuilles font rd’un verd. très-agréablç , très- >
liffes en-deffus , 8c comme ; farinées y ; .elles font ;
très-entières, & font traverses clans leur milieu 7
par une forte nervure longitudinale , trèr-ffail-
fente d u . côté,, de, ; leur page inférieure y ,leur ,
page fupérieure eff , très-agréablement ornée- dune ,
grande, ; quan rité-de; nervures, très-'fines> -1 té^sTi]é^-
gulièrement parallèfes cntr’eiles^ ; qui s’étendent
|tranfv£rf^nîei^.!fi&/pn 'figne ,v-.4ç0ite, cfep.çis .fe
hervui"© longitudinale, jufqu’au;;bord ; leur..pé;'■
tiole trèsr/fort a ’un pied ,8c [ demi &; plus de-
longueur. -C’eff,:du -milieu d e fces .feuiües que -
fort le pédoncule commun 3 qui, ppne ' les fleurs
,8c les ; fruits. ? - Ce pédoncule | npn-rameux , aft-î
quiert trois ou quatre pfeds dq^longvieiir ; fa grof-
feur ég^ îfou vq n t 'Haé^i-ïurpafle- celle du
bms; ;, fes fleur^/feffflfes, qu’ils- porte en quantité
jffir. toute jfa longueur , font-cachées fous des
écailles,fpathacées j rougeâtres., qui tombent bientôt
après leur êpanouiffement : chaque écaëlc
reçpwi^j'en^irçp;'. dnq- Àeurs : ce pédoncule eff
termi né ,à- -fon extrémité librq r ou ; femme t , par
un bouquet ferrée d’écafffes,r, feadies,, ou fodiolcs
gui forment enfin une tête conique de, la grandeur
Pc. de la formp, d’un oeuf d’autruche- • ..Dans; les
ïfles' Moluques ; 8c d© 'fe S^ndc 3 cçïtei tête fe
pomme Le Coeur ou-le , ffiantong-. Les fruits ,
«dont ce pédoncule fe charge fur ifa partie in—
j f é r i^ e , font difpofés autour, de lui par pa-
jquett^.iffç, font quelquefois au nombre de cent
ffur ; un, fe u l, régime. Chaque r fruit eff extérieu-
■ na^ent glabre, d’un jaupo pàfe, long de cinq