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fplendide au Mexique qu’à caufe de l'excellence
de fon fruit. Il n’efi pas hors de vraifemblance
qu’on cultive, en Amérique, plufieurs autres e-1-
pèces de Caclier, comme, par exemple j le Cac-
tier mamillaire, N . ° i , à caufe de la délicateffe de
fon fru it, &c. : on y cultivera fiirement, un jour
à venir, lesCaétiers des tables, N.° 32, aufli à caufe
de fon excellent fruit, fans parler de fon beau
p o r t ;% Caéiier à fruits feuil.'és, N,° 30, à caufe
de, fon fruit agréablement acide , & c ., &c.
Comme prefque toutes les efpèces de Caéliers,
pour ne pas dire plus , fe multiplient très-aifé-
ment & très-fûremeni par la voie des boutures ;
& comme, en s’y prenant bien, qn peut obtenir
par cette voie une jouiffance beaucoup plus
prompte que par la voie des femences *, il tombe
fous le fens qu’on employé rarement cette dernière
voie de multiplication, pour les plantes de
ce genre , excepté peut-être pour le Çaétier ma-
millaire, N.° I , qui fe multiplie de lui-même on
ne peut plus facilement & très - abondamment
par fes femences, qu’il laide tomber autour de
lui -, excepté, peut-être encore , pour les autres
Ca&iers méloaiformes qui paroiffent conformés
de manière ,à être multipliés moins aiféroent que
les autres par cette voie des boutures* & , encore
à l’égard de ces dernières efpèces, il efi fi
aifé de fe procurer, quand on en a la fântaifie ,
des plantes adultes bonnes à êtr.e tranfplantées,
avec leurs racines, où l’on peut defirer, & cette
tranfplantation réuifit fi facilement quand elle
efi faite en lieu dp la manière convenables,
qu’on np penfe guereç à les femer*
Prefque. toutes les règles que j’ai expofées plus
haut pour la culture du Cahier Nopal, peuvent
& doivent êtte adaptées à la culture des autres
efpèces de Caèliers en Amérique, excepté qu’au-
çune de ces efpèces de Caéhers ne fe plaît auffi
bien dans les meilleurs terreins que le Caélier
Nopal, & qu’il ne faut jamais fumer en aucune
manière, ni avant, ni après la plantation , la
terre dans laquelle les plantes d’aucune de ces
efpèces péuvent être placées.
Toutes ces autres efpèces de CaéHcrs, craignent
encore plus l’humidité que le CaéHer Nopal.
Aucun terrein marécageux ou humide, en manière
quelconque , ne peut convenir à aucunes
d’elles ; & toutes fortes de terreins , même les
plus maigres & les plus pierreux leur conviennent
pourvu qu’ils foient très-fecs : les plus fecs
font les meilleurs. Ils font encore plus favorables
à la culture, dé ces Caétiers quand leur fur-
face , efi difpofée en pente de manière que les
«aux des pluies ne puiffent jamais y l’éjourner,
& puiffent au contraire s’en écouler le plus
promptement poffible; & quand cette pente efi
diftnbuée également fur leur furface de manière
que les mêmes eaux ne puiffent y creufcr trop
écilement des ravines*
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Le tems le moins avantageux pour multiplie]
les C a è h e r s par boutures, c’eft le moment de 1»
floraifon , ou peu de tems avant ce moment]
parce que, fuivant lès obfervarions du Cercle deS
Philadelphes , les boutures plantées alors p J
duifent louvent des fleurs avant de faire aucun]
autre production ; ce qui retarde beaucoup;
leur enracinement & leur accroiffement. Excepii
ce tems, on peut, dans l’Amérique Méridionale]
planter avec fuccès des boutures de ces plante!
pendant route l’année- Mais le moment le pim!
favorable e f i au commencement de la faifon de!
pluies ; parce que cette faifon efi plus favorable
à leur prompt enracinement, & qu’il efi utile àj
leur prompt accroiffement, qu’elles aient acquit
autant de force qu’il e fi poffible avant la faifon
des fecs- Tout ce que j’ai dit des boutures du Cad
tier Nopal, doit s’entendre, mot pour m o t, des
boutures de toutes efpèces, ou variétés de Cac-j
tiers à articulations courtes & ordinairemenj
comprimées en forme de femelles.
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[doit pâS être indifférente pour les autres CaClters-
ka furface orientale de cette portion étant hors
Se terre, efi plus échauffée par le foleil du
Latin dans cette fituation que dans toute autre,
lorfqu’on plante ces boutures en place, on détermine
la alliance réciproque à mettre entr’elles;
Huivant la grandeur naturelle des efpèces de Cae-
fiier auxquelles ces boutures appartiennent. On
h foin de fournir des appuis aux efpèces ram-
mantes & grimpantes, foit en les plantant contre
[les murs des maifons, foit autrement. Les efpèces
m.0 20 & n.° 23, plantées contre les murailles,
fcouilent, fur la longueur de leurs tiges, quantité
Me racines, qui s'infinuent entre les j,oints des
fcierres, dont ces murailles font bâties. Ces
niantes s’élèvent ainfi jufqu’ au Commet de ces
(murailles, & forment, fur leur étendue, une forte
|de tapifferie, aufli agréable par les belles fleurs de
[tesdeux efpèces, & fur-tout parles fleurs magni-
feques & très - odorantés de Téfpèce n.° 2© ,
u’utile par les excellents fruits de l’efpèce n.p
3. Les boutures du Caétier â fruits feuitlés, n.°
feo, fe font de même, & dans le même-tems, 8c
jfb cultivent de même. Elles doivent êtré formées
avec des branches de deux ou trois ans coupées
jpar fragments de huit pouces ou d’ un pied de
longueur. Il doit en être de même de l’efpèce
g.0 31. Les tubercules qui naiffent fur la furface
u Caétier à mammelons, n.9 1 , & du Caétier
ilomeruié, n.° 2 , étant plantés & foignés comme
les boutures des autres Caétiers s'enracinent aufli
prt bien & fervent ainfi à multiplier ces efpèces.
L Quand on veut cultiver, en Amérique, des
Métiers méloniformes, on contente fouvent
palier dans les lieux incultes quils habitent naturellement,
prendre des'plantes adultes : on les
[rrache feigne ufernent avec la plus grande quantité
poffible de leurs racines, puΣ on les plante
dans de la terre bien préparée, îa plus maigre
F h plus aride qu’ on puiffe avoir à fa difpofi-
pos. Pour les planter, on fait une foffe un peu
poms profonde que la lqngueur de ces racines,
P n eleve au milieu de cette foffe un cône de la j
prre quon en a tirée5 on place la bafe 66 la !
Plante fer le fommet de ce cône , de manière
cette bafe foit de deux ou trois pouces moins
I flue} fe fuperficie du terrein d’autour de
| toile 5 1 on arrange les racines fur la furface de
Èe c.one iL.,en fes diflribuant également autour de •
L“ ^°uferenc.e y enfin on remplit entièrement
a, . avec la terre qui en a été tirée 8c qu’ on
I werç ameublie. Cette plantation réuffit plus filament
lorfqu’on la fait dans un tems éloigné
L I M de la floraifon de la plante. Mais elle
Lullt ordinairement en tout tems, pourvu qu’on
r COÎ1duife , d’ailleurs, de la manière que j'ai
^ j q f f q n n’arrofe ppofée en aucun tems, &: que
*5 eâ^x du ciel ne Séjournent aucunement au-
j ces plantes. On a remarqué que lorf-
*u°û plante dans une bonne terre, elles fen-
•dgriculeure. Tome I I ,
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guiffent, ne donnent aucune fatfefà&icnr, ôçne
fubfiftent pas îong-tems, & que fi la terre dan$
laquelle elles font plantées , retient tant foit peu
l’humidité, elles y pourriffent très - promptement.
Pour multiplier des Cahiers., par la voie des
femences, en Amérique, fe mieux- efi: de mettre
ces femences en terre aufikôt qu’elles font mûres
parfaitement. Tant que fes femences 11’ont p.as
le v é , ou que les plantes, qui en font provenues
font très-petites, on arrofera de tems en tems
très-légèrement, avec 1a pomme' de l'arrofoir,
pendant la faifon des fe c s , & tors des Longues
féchereffes qui furvfennent pendant 1a faifon des
pluies. Quand fes jeunes plantes paroiffent, on
les éclaircit de manière; qu'elles ne s’étiolent
pas réciproquement j & on a foin, etr.farclant,
lorfqu'il le faut, de ne pas les laiffer étouffe*
par les mauvaifes herbes. A mefure que les
plantes grandiffent on les arrofe de plus en plus
rarement. Quand elles font devenues affez grandes
, pour fe trouver trop proche fes unes des
autres de manière à fe gêner réciproquement dans
leur accroiffement, on les tranfpiante pour leur
donner plus d’efpace y enfuite on les traite exactement
comme fes plantes provenues de boutures.
Culture des C ailiers, dans le climat de Tarif,
Réglés générales.
On a vu plus haut que toutes les efpèces de
Ca&ier, dont on connoit le pays natal, croif-
fent naturellement, & ne fe trouvent que dans
les terres fes plus, maigres, les plus arides., &
fur les rochets les plus efçarpés, entre les fentes
dëfquels elles pouffent leurs r cines, & où elles
yégètent très-vigoureufement, malgré les féefré-
reffes les plus extrêmes, & quoique ces fentes
ne contiennent le plus fouvent qu'une quantité
de terre énormément petite , relativement au
volume de ces plantes hors de terre. L’expérience
a appris aux cultivateurs qu’il efi abfo-
lument impolfible d’élever & de coriferver aucune
plante de ce genre, fans imiter la nature à l’égard
de c e t t e maigreur dé la terrequi les. nourrit, & fep.
tout à l’égard de la féchereffe de cette même terre.
On a éprouvé que toutes les efpèces de Ca&ie r,
ne redoutent rien autant que ! humidité foper-
flue , au-delà de leur befoin 1e plus firiéfc, &
que ce befoin efi fouvent nul, 8c toujours iiv
Animent petit, même dans fes plus grandes chaleurs.
Toutes celles de ces plantes qu’on a entrepris
de cultiver en terre entretenue h a b it u e l le
m e n t dans une h u m id it é fenfible, ont toujours
péri très-promp.tement par la pourriture. Il em
a été confiamment à-peu-près de même de celles
qu’on a entrepris de c u l t i v e r en terre graffë
Cu.bfiançfelfe, C & plantes peuvent cependant fub