
foüvcnt pour chaffer les infe&es qui leur nui-
fent.
Les individus deflinés à garnir leur place,
dans les Ecoles de Botanique, ne doivent y
être placés, que lorfque le thermomètre ne
defcénd pas, pendant les nuits, au-deffous de
dix degréslorfque la terre a été déjà échauffée
par lè foieil. Il faut ajouter à ces précautions,
celle de couvrir ces arbres d’un chaflis portatif,
& de les rentrer dans la ferre chaude, dès le
commencement de Septembre.
Quoique nous n’ayons pas cffayé de multiplier
les Calebafliers par le moyen des marcottes
& des boutures, nous croyons cependant que
.ces deux voies de multiplication doivent réufiir
facilement ; le bois de ces arbres efl tendre,
& leur végétation efl allez rapide. Ainfi, en
prenant les précautions requifes pour ces fortes
d’opérations & en variant es chances, ori obtiendra
de nouveaux individus. Voyei les mots
Boutures & Marcottes.
Ufage. Les fruits de la première & de la fécondé
efpècc, ainfi que fes variétés, fervent,
ÿux Indiens, après qu’ils en ont ôté la pulpe,
fes plus petits, à faire des cuillers, des gobelets,
des bouteilles, des rafles, des afîiettes ; & les
plus gros à faire des foupières, des jattes, &
même des fceaux, pour contenir des provifions
d’eau. Ils ornent ces vafes qu’ils nomment Couis,
de cifelure & de fculpttire, & ils peignent deffus
des fleurs ou des figures idéales de différentes
couleurs qui ne font pas fans agrément.
On fait avec la pulpe de cés Calebafliers un
firop, très-eflimé dans nos ffles, pour les maladies
de poitrine, pour les chûtes & pour
beaucoup d’antres maux. On en fait des envois
dans les différentes parties de l’Europe.
Dans les tems de fécheïefle on nourrit les
befliaux avec la chair de ce fruit, - & avec les'
feuilles & les jeunes branches de l’arbre qui le
produit. Son bois, qui efl fufceptible de poli,
efl employé communément pour faire des felles,
des tabourets, des lièges & autres meubles de
cette êfpèce.
En Europe, ces arbres font plus rares qu’agréables*,
iis n’ont d’autre utilité que d’occuper
leur 'place dans les Jardins de Botanique, & de
fervir à. l’infiruélion des Botanifles, ( M.
TsiOJJIW. )
CALENDRIER ruftique , efpèce d’almanac ,
dans lequel ,on indique toures les opérations rurales,
pendant le cours de l’année. Voye% Alma-
nac , pages 455 & 436, i.e partie du premier
volume., & Baromètrepage éS & fuivantes t
première partie du 2.e volume. ( M. VAbbc
T essier.)
CALENDRIER de Flore. Linnéus a donné ce
nom à un de fes ouvrages, qui a pour objet
d’indiquer les plantes qui fleuri dent dans les <KfJ
férentes faifons, & dans les différons Artois de 1’^
née. Quoi qu’il foit très-difficile d’indiquer préci.
fément l’époque à laquelle chaque plante fleurit
à caufe de la variété des faifons & de leur cleg^
de chaleur -, cependant cet ouvrage efl très-inté.
reliant pour les Agriculteurs-, en leur indiquant
les fleurs qui viennent enfcmUe dans chaque
faifon, & celles qui fe fuccèdent les unes aux
antres \ il leur fournir les moyens d’entretenir
leurs jardins fleuris pendant une grande pa-tfe
de l’année. Miller, à latin de Ion Diélionnaire
des Jardiniers, donne des tables des plantes qui
fleuriflem dans les différens mois dé l’année,&j
qui peuvent remplir le môme but. •
Le Calendrier de Flore n’eft, pour ainfi dire |
que la première partie d’im ouvrage dont l’hor-j
loge de Flore du même Auteur fait la fécondé,
Celle-ci a pour but d’indiquer les fleurs qui
s’ouvrent ou s’épanouifllnt dans 'les différente*
heures du jour & de la nuit. Ces ouvrages font
le fruit des diflraéflons d’un homme de génie,
quia pàffé fa vie à étudier la Nature, à la dé-1
crire & à l’admirer. Voye\ Horloge de Flore,
( M. l ' u ovin. )
CALER. C’eft mettre de niveau au moyen
de cales de bois, de briques ou de pierre, les
caiffes, les gradins & même les pots qui fe trouvent
placés fur les terrains raboteux.
•Cette: opération n’eft pas moins néceffaire ï
l’agrément du coqp-d’oeil, qu'utile aux plante*!
que l’on cultive dans des vafes. Lorfque tes !
caiffes ne fon t pas placées de niveas ,.une par-
tie de l’eau des arrOl'eméns efl en pure perte,
elle n’imbibe qu’une parie de la morte, tân-1
dis que l’autre partie fe defféche de plus en plus. |
Cet inconvénient fait fouffrir les végétaux, &
quelquefois même les fait périr. Voye\ Cale*
( M. T no vin. )
CALESAN, Ca zé s jam .
Ce genre établi par Rhéedê, dans fon Horml
Malabaricus, efl encore peu connu des Bota-I
nifles. II paroît appartenir à la famille des Bal-
samiers, & fé rapprocher des Brucès,dM
Sumacs & des Çomoclades. Jufqu’àpréfent il |
compofé que d’une êfpèce.
Calesan baccifère.
Cazés jam baccifera. ïy de la côte de Ma*l
labar.
Le Caléfan baccifère efl un arbre qui s’élève
environ à foixante pieds de haut, & d’un beau
port-, fon tronc efl,droit, couronné d’une cime
arrondie, eômpoféê de bêaucoup 'dé brançbéH
étalées de toutes parts. Ses feiiillés font formées I
de pIufjeursJfoli6lês entières, glabres & d’un beau I
vert en-deffus. Les fleurs viennent en graj?pd comme celles de la vigne & aufli petites ; cJ®
CALICE. lEnvelopp -extérieure de la fleur
différente de- .la corolle, par.fa fuîiflance >j
femblablc à celle des feuilles, fouvenr même
.coriace, & par fa couleur preique toujoursverte
ou d’une, nuance terne. Les--définitions qu’on a
données cleslCalices, pour les ciiftinguer cies coro 1 le§,
ont ietté de l’embarras.-Les, pétales font les parr
lies les plus riches de la -fleur , & cependant
d après la! définition de-Linpé, les fleurs de tulir-
.pes &.de;heaucoup de iiüacéesy cifllçs des, anémones,
des popuiages&c. n’auroierbt ppint de corolle.
On diflingüe les Calices en caduques j Iorfqu’iis
tombent avant les pétales, comme Jes pavots, &
en perfiflaus qui fervent d’enveloppe au fruit,
comme dans la fange , 1e coqueret, &c. On les
diflingtie aufli, en Amples, lorfque chaque Calice
enveloppe une*fleur, comme clansprèfqùe:toutes
lès fleurs, & en commun, loFfqu’il contient plu-*
fleurs fleurs , comme daiis les-planipétàles.
On le diflingüe enfin en Çaticÿd’ùne'pihei ou
monopkille , lorfqu’il n’eft point déchiré jufqu’à fa
bafe,, & en Calice de deux, trois, oti p(ufleurs pièces
lorfqu’il efl compofé de. plufieurs parties.
. On trouvera, dans.Ie Divftipnnaïrc de Botanique,
de, plus .grands dérailsfurfes .différentes cfpèces
de Calice [M. Reynier:') |
CALICULE. Qui a un petit ,cqlice. Ôn donne
ce nom au calice de certaines compofées, qui
ont à la bafe du calice principal un caliçe plus
petit, qui environne fes .bafes ; ce terme, qui efl
ufité dans les deferip rions des Botanifles, n’eii
-pas cofinu des Jardiniers. Voye\ Composé^.
( J f . Re y n ie r . )
CAÜGNÏ. L ie an IA.
Suivant M. de Juflîeu, Ce nouveau genre
établi par Anblet dans fpn Hifloire des plantes de
la Guyane Ffaneoifè,fait partie-de la familiè des
Rosacées. Il le range dans là fepiième ^ec-
non avec les, grangers, lés cerifiers, les amandiers,'&
c.jCé genre n’eft encore compofé qi?e
d’une efpèce, qui, jufqu à préfenr, n’a point été
cultivée en Europe.
C a l i o n i blanc.
LieaniA incana. Aub. Guyan. ir<j. Tab. 54.
n de la Guyane.
Le Çaligni efl un arbre dont letronc hé s’élève pas
à plus detrois^ quatre pieds-de haut fur cinqà flx
pouc.es.dediamètre.Son écorceeftcendrée& tomba
pàrrielLment par lambeaux comme celle du pla
tane. Son Lois: efl 'dur a. blanchâtre-, quand on
fe Lié il exhale une odeur d’huile rance. Ce tronc
pouffé à fon extrémité, des branches & des ra-
meaux.qui s’erendenr & fe répandent ch rousfens-
les feuilles viènhcnt vérs l’extremité .des branches
& des rameaux : elles font alternes, liff/rs:, vertes
én^defftis •êdùvertes'éh^'déflb-üs; d ùh duyçt ïo?t
blanc. Les fleurs font petites, blanches, féffilès&