
ygif, C A L
Tpwn, dartS la Ckrôline méridionale, 8c dans
H’aiitfës^ pâftîes^e f Amérique' tempérée. Dans
les parries.du.Nord de l’Europe , cët àrbn'ffeaii
a, befoitf du fecôurs des Orangeries, & même
ê'és 'ferrés Tempérées pour fe conferyef pendanu
l’Hivernais dans .lesclimats tempérés, il peutcrol-
tre enYpleine terre1 & s’y êpsiefver l’Hiver au
moÿe« de" coüve'ftürëS& il n’M pas' ddiïteux
qu’il s’aççlimateroit aifément, &. yiendroit forts
tùlfürê dans Coûte la partie Méridionale de" la
France, & du relie de rÈtfrôpèV ïl aimé tfffe'
terre un.peu forte * & dans une proportion allez
confidérâble ,* phrcë' que feS' racines font très-
nombreufes & y-oraçes. Lorfqu’il eft en végétation,
& qu’il eft: placé à ufie expôfitiôn chaude,
il exige des arrolêinens fréquents & ;'àî)ÔiidâttÉS,
PêridaM l’Hivef , îoffqu’it ell 'dépouillé' de les
feuilles1, il n’à pas Æeléin d’être àrïofé mais
Comme fôn exfoliàtïon eft de courte 'rfuFée^,
& qu’il commencé à poufferdès la fin dü mois
de février, il convient., à cette épôqüè , de recommencer
les arrofemens^ toutefois en les proT
pordonnant au? dëgjé de chaleur, dé la fai.fon,
;& :|jl^ çrpîiîancq de l’individu. On multiplie le
'Calliçârpe .^Amérique de graines, de marcottes
& dé ï»oùturës. , /
Lés grainés de cet a-rbriffeau mûriffertt à la fin
de l’Automne, & dans notre climat, on peut
lés laiffer fur l’arbre jufqu’au mois de Janvier ,
& alors les cueillir pour les mettre en ferre. On
•les fèmë dans dès pots avec une terre légère^ &
cependant fubfiancielle. On place ces femisdansla
coticbe de tannée ^d’une ferre chaude, & on les
arrofe légèrement. Au Printemps-, on tranfporte
les ferhis fur une couche chaude, couverte d’un
chaffis, & en les baffme fôlr & matin , jufqu’à
ce qu’ils commencent à lever. Par cë procédé,
ils fërteüt ordinairement de terre dans le courant
du mois de Jûirt, & le jeune plant eft affez
fort pour-être fépaté la même année. Lorfqu’on
tire les graines d’Amérique,. & quelles arrivent,
loitau Printemps ou même en Eté* il convient de
lés femêr fur-le-chanip ; mais fi elles arrivent
plus tard, îi vàUt mieux les laiffer dans le
iae, & ne lés femér qu’au commencement de
l’année fuivantè, parce que les jeunes plants,
qui naîtroiënt de ces femis tardifs, n’auraient
F as le temps d’achever leur Végétation avant
Hiver , & que l’hümidiîé '$■ lés froids poudroient
lés faire périr,
On peut trànfplanter les jeunes plants de Cal-
licarpe d’Amérique pendant toute l’année, en
protégeant leur repfife par une douc-e chaleur
humide , & en les ombrageant. Mais il eft
plus fûr de faire cette opération à l’époque où
ces arbres entrent en fève. Ôn le6 met féparé-
ment dans de petits pots avec une terre douce
. & graffe, ou en pépinière dans une plate-bande,
à Pexpofition du levant. Les pots doivent être
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placés fous une bâche, & les autres pieds couver«
de paille & de paillaffons, qui puiffent les dé-!
fendre dés- gelées tardives qui ne nranqneroienrt
pas de les fatiguer. Chaque année, tes pieds ed
pots doivent être mis dans des pots plus grands]
& leur terre renouvelléc. Pendant les deux oui
trois premières années', on les rentrera à F Aid
fortin© dans la ferre chaude pour y paflçJ
FHiter, on les en fortira au Printemps, pouJ
feftër'à F air fibre pendant toute la belle faifoni
Lorfque les pieds feront devenus plus forts,il]
rt’àuront pas befoin d’être rentrés dans fa ferra
tempérée, ni même, par la fuite , dans l’oran-j
gerie.
. Les jeunes; plants .qù’on aura pus en pleine'
terre, . devront être:. fpigriénfem'ent empailla
pendant l’Hiver, & en outre couverts depail
laffons. Lorfqu’ils auront'refié deux ans en pépij
nière,il conviendra de. les lever, & de les pla
cer à leur deûination. Comme ces arbrilleau
font très-.fenfibles à la gelée , il eft bon de Ici
planter à des pofitions ombragées, de couvr|
à l’Amomne leurs pieds d’un fumier! .court 'J
de’ les.:.empailler fortement en proportion dj
fintenfité du fr oi d i Malgré ces précautions, ilelj
rare qu’ils réfiftent à des gélèes dei fix à 8 degrés|
e’eft pourquoi ii eft Bon de conféryer toujouj
en pots ou en caiffes plufieurs pieds de
arbriffeaux.
Les marcottes de Cçllicarpe d’Amérique re*|
prennent avec affez de facilité, & n’ont befoinqji
de huit à neuf mois pour être fuffifommentpourj
vues de racines. On les fait au Printemps avec def
bTanches flexibles de tous les âges. Il eft bon
de les incifer au tiers dé l’épaiffeur des branches!
mais.il eft inutile de les ligaturer. Cette opéra,
tion fe fait ordinairement au Printemps, dan*
des pots remplis d’une terre forte & couverte d«
moufle. Vers l’Automne on. vifite les marcotte»
& fi elles paroiffent fuffifàmment pourvues ds
racines,-onv les fevre ; c’eft-à-dire, qu’on les fil
pare de leur mère -, mais on leur laiflè paffej
l’Hiver dans les pots où elles ont été marcottées!
Si l’on reconnoît qite lés racines ne font paj
en affez grand nombre pour fubflanter le jeun|
pied, on les laiffe jufqu’au Printemps attachée.,
à leur mère , & on ne les en fépare qu’au Pjns
temps. Alors on peut les rempoter en ailuj
rant leur reprife par le moyen d’une çoucll
tiède; après quoi on les cultive comme les jeune
pieds venus de graines.
Les boutures fe font au premier Printemps!
à l’inftant où* là fève commence à monter> |
avec des rameaux de la dernière pouffe ; ou d 1
au milieu de l’Eté, avec les bourgeons P^°“uj
par la dernière fève. De ces deux moyens, le PJJ
mier réùflît plus sûrement; m a is cependant i
& l’autre peuvent être employés concurrem ^
avec avantage , d’autant mieux que fi les
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fC5 du Printemps viennent^ manquer , celles
l’Fté peuvent les fuppléer.. Les boutures à la
. ^110®tante ,- doivent être faites dans. de petits
• remplis indifikaélément, ou d’une terre
iès-lé^ère , comme rie terreau de faule , ; o.u
,;coBinne.'de la terre .fran-
ljie. Ces«'deux extrêmes ont également -réufti- ;
n placéjcësi pots fous aine.' hâche, dans une cou-
be flèdet, & on.'ies/couvr£;de .cloches.- Les b.cu-
jres faites efi .Eté ; j .peuvent ,être, placées .en
leine- terre.au -nord,j clans, une pla ter bande, de ■
,rreau de .brjuyère, & couvertes d’une cloche.
| g -n’exjgejnç les. unes & les, au très,, que. d’être
Lofées de (teins-;en - te>ms ‘fuivanx leurs hefoins?
jêtfe aérées :avec précaution lorsqu’elles eom- •
Vengent;àrpoiu&r des,racines, ;& d’êt:refgaranties
nauvtâifçs : herbes. Lqrfque. la , reprife de rcés
'outures -eft afluréè , on les • habitue .infenfible-
5ent à fouffrir la lumière, .le,foieilr& de grand
% A l’Automne, celles qui.fonten,pleme-tcrre,
luirent êrreleyéesenmotte^plantées dans.despo.ts,
* mifes fous des* c h a ffis jüfqu a l’approche des
Celées ; alors on les rentrera les unes & les autres
\ns la ferre chaude , & on les rangera fur les ■
Jjpuis des efoifées .pour y paffer l’Hiver.
F De ces trois moyens de multiplication , celui
(les femences eft le plus naturel •&. le plus. fùr ,
ts deux autres ne doivent .être employés qu’à
«faut de graines.
lufage. Le Doéleur Dâle , Médecin Anglpis,
Couvent fervi dans la Caroline, des feuilles
Je cet arbriffeau, avec beaucoup de : fuceès,
' ntre les hydropifies ; mais il nedit pas de quelle
mièreilles préparait. Il eft probable qu il les
dminiftroit en décoélion ou en infufion.
[Le Callicarpe d’Amérique peut être-mis au
p | de nos jolis arbriffeaux d’orangerie. X o rf-
Vîl'êft chargé de fes baies de couleur gris de
,in, qui ont la forme de perles, il produit un
pt-bel effet.
La culture des trois autres efpèces nous eft
connue, ainfi que leurs propriétés. (M.Thovin.)
CALLIGON. Calligonum-
Ge genre fe ■ range naturellement dans la c faille
dès • Polygonées. Son caraélèreeft d’ay.oir
)ur fleurs un calice à cinq divifpijts, ..environ
'Uze étamines , trois ftyles, quelquefois deux ,
rarement quatre , & pour fruit une capfule
onofperme.à trois ou quatre angles.
Calmgon polygonoïde.
C-Azligqnvm poligonoidcs. L. ï> du Mont—
Le Calligon-eft un fous-arbriffeau, qui s élèye
rrme^ quatre^pieds' de haut.:-Sa tige eft droite
: en une multitude «rniee ddee bnrraanncchnecss qqiuui afec
ifent elles-mêmes - en rameaux , rapprochés
Sceaux. Ils font- d’un- beau verd, articulés
^iriculturf. Tome lï.
G A h
de diftance en diftance, ,& portent au.lieu qe
feuiil.es de petites écailles linéaires. Son rpqrt eft
extrêmement fingulier, & reffemble beaucoup
à celui de l’uvette ou éphéclsa. Ses.fleurs font
petites, blanches,& fans corolles’;,elles viennent
le lopg des rameaux, vers .leur extrémité, -fc
fprtent de leurs articulations, ,Elles .ont uqe
odeur douce & ^agréable , .qui, approche de .celle
ftu tifteul. :. :
Culture. Le Calligon croît naturellement Cur
le Mon t-Ararat y dans i Je .Levant, ,qù il jà. été
obfervé par Tournefort.iEn.Europe, cet arljîffeap
fe cul tive dans. des -, pots, ; ;&, tfe çon/erMé dans
L’o-rangierie potvdany Iri-îivter- ;oillÆrairtt (l’humldilé
.& les grau d es chaleùrs.- O-n îk jmültiplie dé (graines,
quelquefoisidemarcôtces râr^menp de, hou tarés.
■ Les -graines- doivent- êtrecfemëes-au -'Printemps >
fur une couche tiède y-àl’âir libre & à'l’expofinott
du levant. Quelquefois elles reftent en terré très-
long-temps, & ne lèvent qûe l’année -fuivantè.
‘ Le jeune plant eft extrêmement tendre, Jl
faut le lever en mo.tfej. & le tranfportèr dans
de -petits1 pots, c avec une terre fahlonbeule(,
plus maigre qiie fubftantiëlle ,t'&‘ l’ârrofe^iégèré--
rtient. Lprfqü’il eft parvenu .và 'l’âgé 'dé, trois
ans, il commence à fleurir. Mais, : jùfqu’à
préfent, fes fleurs n’ont point, produit cle^bopnps
femences dans notre climat. Les marcottes fe
font.plus fûrement au Printems qu’en ; toutes
autres. iaifons ; il fuffit de cpur^erTes B'ràn!éhes
dans de.petits pots, & d’attendre' quielles Yfoienc
fuffifàmment enracinées' pour les, fépàrèr. Quant
au^ boutures nous ne favons quelle eft la faifon
la plus favorable à leur réüflite ; nous avons
tenté cette voie de multiplication, en différens
tems, fans fùccès : mais cela ne doh pas,rebuter.
Cet arbriffeau ^eft plus rare qu’agréable, &
n’eft propre qu’aux Jardins de Botanique1. ( M.
Thoviv. )
CALLISE. Ca z z i s u .
Ce genre a beaucqup de rapports avec celui
des commelines , à c$té duquel il eft placé ,
dans; Ja fécondé, divifion de la famille des Joncs.
Il h’éft, encore compofé que d’uneffeplê efpèço
qui eft nomméë. '
C al l i § e rampanm*
Caz^isiA repem L. ${, de l’Amérique Méridionale.
La tige de cette plante herbacée eft ranv-
pante & pouffe des racines, de ^ chacun de fqs
noeuds. Elle eft ' glabre , tendre , un peu ’ ra-
meufe àrfa bafe:& redreffée dansjfa tpartie fupé-
rieure.
Les, feuilles, font. eng^inéps ?ù flçur. bafe, ova-*
les^ -très-ëntières:,; ]mes'.& -àflqz.ép.aiffes. Elles
font vertes, bordées, d’un,rouge pourpre , placées
ateuauvçüiem ( le long de la, i%e,. & dçs ra^
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