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dans une çottche de chaleur modérée, &. qu’on
arrofe un peu de tems-en-tems ; quelquefois ces
graines pouffent dans la môme année-, fouvent
aulli elles relient en terre, jul'qu’au Printems fui-
vant. Lorfqu’au bout de fix ou fept femaines les
plantes ne commencent point à paroître, c’eft
une preuve que les graines ne lèveront pas dans
la même année : alors il faut mettre les pots dans
la couche de la ferre, chaude , -entre les autres
plantes, &' de manière à les abriter du foleil ; on
leur laiffe ainfi paffer l’Hiver avec peu d’arrole-
mens, & au Printems fuivant on les remet dans
une nouvelle couche chaude.
Lorfque les jeunes plantes font affez fortes ,
oncles enlève avec précaution des premiers pets,
dans lefquels on a iemé les graines-, on les 'tian.fi*
plante chacune féparéæent'dans-de petits pots
remplis de la même terre, on les remet dans
la couche chaude , après quoi on les traite comme
celles qui viennent de boutures.
Les plantes qui viennent ainfi de femences font
toujours plus vigoureiifes, & ont une tige plus
droite que celles qu’on élève de boutures : mais
celles-ci viennent plus vite, & on en jouit plutôt-
ainfi tout eft compenfé. . .
C’eft à la fin du mois de Mai que l’on doit faire
les boutures afin,qu’elles puiffent acquérir de la
force pendant l-’Été. On doit les couper lur^ les
pouffes de la fève précédente, de la longueur d’environ
quatre pouces, &on en inet cinq ou fix dans
un petit pot : car l’expérience prouve que les boutures
des plantes exotiques réufliffent mieux dans
de petits pots que lorlqu’ils font trop grands.
La .terre doit être, comme pour lesiemences,
fraîche, légère & fans fumier ; on la preffe fortement
& on l’arrofe légèrement • on met les pots
dans une couche de chaleur modérée, & on les
place à l’abri du foleil : on leur donne de l’air dans
les teins chauds, & on les arrofe deux ou trois fois
la femaine.
Il ne faut guères que cinq ou fix femaiflès à ces
boutures pour prendre racine -, alors ôn peut'les
expofer par degrés au foleil: lorfqu’elles commencent
à pouffer, on doit leur donner plus d’a:r
pour empêcher qu’elles ne s’étiolent : on rend
airffi les arrofemens plusfréquens,mais toujours en
petite quantité àJa-fois,parce que leurs fibres, jeunes
fe tendres ne fouffrent pas beaucoup d’humidité.
Lorfque les boutures ont acquis des racines ,
on les enlèvp avec précaution & on les place chacune
féparément dans de petits pots remplis de la
même terre : on les arrofe un peu pour unir la
terre aux racines, & on les remet dans la couche
de tan , en obfervant, fi leurs feuilles baîffent,
de les abriter du folpil au milieu du jour, jufqu’à
ce qu’elles aient formé de nouvelles racines ; lorf-
qu’ellps font parvenues à ce point, on leur donne
jfeesuçoup d’air dans les tems chauds pour les for-
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tifier avant î’Hiver : on les arrofe fréquemment
pendant l’Eté, en les mouillant avec la gerbe pour
nétOÿer leurs feuilles & avancer par-là ieuraccroif-
fement -, mais on doit éviter de donner trop d’eau
à leurs racines, car elles craignent toutes l’humidité
, & elles en toulfrent quelquefois à tel
point, quelles périffent abfolument: le Ceftreau
à fleurs blanches, n.° 9 ,-la l'upporte avec moins
■ de danger.
A'-l’Automne tous ces arbriffeaux doivent être
rentrés fur les tablettes de la ferre tempérée: on
les traite alors comme les autres plantes délicates ,
originaires def climats chauds : cependant lese.fi-
pèces,n.os 1 & v, peuvent être conduites^lus durement,
fur-tout loffiqu’elles ont acquis plus de force.
(Le Cèfireau Parqui, n,° 4, ne demande àb-
foluinent aucuns foins-, il pouffe très-bien l’Hiver
en pleine terre • & s’il perd les tiges par les gelées,
là racine en repouffe de nouvelles au Printems :
cependant il eli bon d’en garder quelques pieds
dans des pots, de les placer l’Eté à une bonne
expofition, & de les rentrer à l’Automne pour les
aider à perfectionner leurs femences;, mais il fuffit
de les metrre'dansPorangerie.) (M. D a uphinot.)
CENT de terre. Me!are de Perre en ufage dans
lesenvironsdeLilleen Flandres.On r.em’a point dit
dit qu’elles é to ien t fes dimenfions. (M. l’Abbé Tessier.')
;
CE NSpuCENSIVE.Agriculture.C’eft unerede-
vance dûe par le Propriétaire d’un fonds auSeigneur
de fonds , laquelle confifte en argent ou denrées.
Le Cens eft généralement imprefcriptible. Cependant
il y a des coutumes où il fie preferit tous
les cent ans, d’autres tous les trente ans.
. Les arrérages de Cens né font fujets qu’à la
prefeription de trente ans.
Il le paye ou en argent ou-en grain. Laftérilité
quelque grande quelle foit, n’en excepte pas :
faute de paiement, le Seigueur eft en droit de faifir
les fruits de l’héritage fur lequel le Cens eft dû.
Dans quelques pays le Cens eft portable, & dans
d’autres, il eft querable, c’eft - à-dire, que celui à
qui il eft dû eft tenu de l’aller chercher j ce dernier
cas eft très - rare.
Les véritables marqués du Cens étoient l’aman«
-de., la redévance impofée, lors de laconceflion &
l’imprefcriptibilité. Poye{ le m o t f iA iL dansceDic-*
tionnaire , & le Dictionnaire de Jurifprudence,
( M. VAbbé Tessier.}
CENSIVE. C’eft, 1 le diftriCt & l’étendue du
- fief, en vertu duquel on payoit le Cens.
2.0 Ce mot exprimoit la nature onéreufe &
paflive des héritages grevés de Cens. Voye% le Dictionnaire
de, Jurifprudence. (Afi. Abbé Tessier.)
CETEREE, mefure déterre. Poy^SEPTEnÉE.
Dans quelques pays on écrit ce mot par un Ç\ mais
c’eft une erreur , parce que ce mot vient de Sep-
tier. ( M . I Abbé T e s s ie r , )
Fin du fécond Volume.