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opération fans aucuns foins, le fuc laiteux que
la racine contient coule, la plante s’affoiblit, .
& fouvent cette plaie oecafionne la pourriture.
Il faut larffer fécher, pendant deux ou trois
jours, la plaie des rejetions avant de les mettre
en terre. C’eft an mois de Juillet que l’on doit
faire cette opération, époque où les tiges pé-
rifient.
Les rejetions, qui ont été féparés au mois de
Juillet, commencent à donner des racines vers
la mi - Août : ils pouffent alors des feuilles ; il
eft effentiel de mettre les pots à l’ombre au
moment où on les plante, & d’éviter les ar-
rofemens ,y-l’humidité étant nuilîble à cette ■
plante à cette époque.
Dès que la faifon pluvieufe ou le froid commencent,
il faut rentrer les pots dans l’orangerie
• comme cette plante végète pendant l’Hiver
, il eft néceffaire de l’arrofer pendant cette
faifon.
■ La terre la plus convenable pour la Canarine,
dit Miller, eft un mélange de terre légère, fa-
blonneufe avec un peu de plairas pulvérifé.
Ufage. La Canarine eft une jolie plante, d’un
port agréable •, fes fleurs orangées, qui paroiffent
au Printems, fervent à la décoration des orangeries
, dans cette faifon , & fon feuillage , qui
fe développe pendant l’Hiver , les orne dans un
moment où la plupart des plantes font dans un
état de-repos.
Comme fes tiges périffent dès le mois de Juin
pour ne reparoîire que vers l’Automne, cette
plante ne pourra jamais fervir à l’ornement de
nos jardins. On ne la cultive que dans les jardins
de Botanique , & dans ceux des Amateurs,
qui cherchent à réunir les plantes rares &
curieufes.
On ne connoît Aucun ufage médicinal ni
économique auquel la Canarine foit employée.
( M. R e y n ie r . ). ;
CANCHE ou FOIN. A ir a L.
Genre de plantes de la famille des graminées
dont les efpèces ont beaucoup d’analogie avec
quelques avoines. Leurs fleurs font en panicules
uniflores, & n’ont pas ce rudiment d’uné autre
fleur qu’on obferve à la bafe intérieure du calice
des.meliques. Le fruit rèfte adhérent à la bâle
florale en fe détachant de la plante.
Ces plantes, qui n’ont aucune apparence, ne
font cultivées que dans les jardins de Botanique,
où l’on defire de réunir le plus grand nombre
poffible de végétaux. Comme elles'n’ont rien
qui puiffe fervir à l’ornement dés jardins , les
Amateurs les négligent.
EJpèces.
i . Canche ordinaire.
jéiRA arundinacca.,h. du Levant.
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i . Canche naine.
Ai RA minuta, h. © de l’Efpagne & de lafto,
manie.
3. Canche aquatique.
A ira aquatica. L. dans les foffés aquatiquJ
& les prairies humides.
4. Canche du Cap.
A ira Capenjis. L. F. du Cap. de Bonne«!
Efpérance.
5. Canche en épi.
A ir a fuhfpicata. L- des montagnes de la
Suiffe , de la Savoye & de la Lapponie.
6. Canche élevée.
A ir a ccepitofa. L. ^ dans les prés couvert»
& dans les bois. , % ,
7. Canche flexueufe.
A ir a f l e x u o ja . L. fur les Alpes , dam
les lieux fablonneux des Landes & de la Gueldres
& de la Weftphalie.
8 . C a n c h e des Alpes.
A ira Alpina. L. fur les montagnes de 1»
Lapponie , de l’Allemagne & de la Savoye.
9. Canche' blanchâtre.
A ir a canefcens. L. © ^ dans les lieux fa-,
bloneux dé l’Angleterre, de l’Allemagne, delà
France , &c.
10. Canche précoce.
A ir a precox. L. © dans les lieux fablonneux
& humides de l’Europe.
ï i . Canche oeillerée.
A ir a caryophyllça. L. © dans les lieux fécal
de l'Europe.
B. A ir a divaric&ta. Pour, du Languedoc. I
12. Canche-velue.
A ir a villofa. L. F. du Cap de Bonne-!
Efpérance.
Efpèces moins connues.
A i r a juncea. Vill.
A ira feflucoïdes. Vill.
A ir a miliacea. Vill. fl elle diffère réellement!
de Y A ir a aquataca. L.
. Les Efpèces annuelles n.0’*, 2, 9,10, u,doH
vent être femées au Printemps- dans des baffinj
de trois ou quatre pouces de profondeur liiij
quinze à vingt pouces de diamètre. Leur graine
étant très-fine, doit être à peine recouverte|
elles n’exigent d’autres foins depuis le înonicnfl
j où elles font levées, que d’être nettoyées de tem#
; eii tems.
L’efpène, n.° 2, n’a jamais été cultivée, marj
quoique d’un pays un peu plus chaud que cH
lui—ci, je penfe qd’elle pourroit y être cultivée
en pleine terre. Si on. craignoit qu’elle n’fûj
pas le tems de mûrir fes graines, on pourroij
la. faire lever fous des chafiis pour accélérer m
premier développement, & la tranfplanter en-j
fuite en motte dans la place' qu’elle doit occupa
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le manteau eft gris-blanchâtre fur un fond incarnat.
La peluche eft incarnate bordée de pétales
de couleur feuilles mortes verdâtre.
C’eft une des variétés de Y Anémone covonaria,
L. Voyei Anemone. JM. Reynier.)
CANEFICIER , nom vulgaire du CaJJïa fîfiula
L* plante Médicinale, dont l’ufage eft très-?
, ^tendu. Voyez Casse des boutiques.
Caneficier bâtard, nom vulgaire du CaJJia
i bicapfuleris L. Voye\ Casse bicapfulaire. ( M.
Reynier. )
‘ CANELLE , fécondé écorce du laurus cinna-
rfiomum ; L. Voye[ L a u r i e r caneliier. ( M.
Th o vin.}
CANELLIER de Ceylan ou du commerce ,'
laurus cinhamômum L. Voye^ L aurier caneliier.
; ( M. Th6 VIN.)
CANELLIER fauvage des Barbades, Winte-
rania canella L. Voye^Venter a n aromatique.
JM. T no VIN.)
CANEVAS, forte de toile claire, dont on
fe- fert pour faire des bannes propres à défendre
foleil. Voyei Banne. ( M. T ho v in . )
CANIFIC1ER , CaJJia fijtula. L. Voye{ Casse
; desboutiques. JM. T ho v in .}
les plantes des ferres chaudes du grand
CANJAL AT, U s i vm .
Genre de Plante décrite uniquement par
Rumphe, & dont les Botanifles n’ont pu reconnaître
la place dans l’ordre des familles. Les
fleurs, autant que M. de la Mark l’a pu obfer-
ferver , font compcfées d’un calice de quatre
pièces perflftantes, de quatre pétales épais, plus
courts que _ le calice, de beaucoup d’étamines
dont on ne peut diftinguer le point d’infertion
& d’un ovaire fupérieur chargé de plufieurs Ailes;
qui fe change en une cap fuie polyfperme.
EJpèces.
Ubivm polypoïdes Rumpk. Amb. 5 | p.
t. 129.
Rumphius donne, fous ce nom , la defeription.
de deux plantes différentes en volume, en qualité
& par leur lieu natal ; mais il ne dit point
fi ce font des efpèces diftinéles ou Amplement
des' variétés, en attendant des notions plus cir-
conflanciées j nous nous, étendrons feulement
fur les qualités qui font à l’ufagé des hommes.
Elle a des tiges grimpantes qui s’entortillent
aux arbres & à leurs branches, & s’y étendent
au point d’atteindre fouvent cent cinquante
pieés de longueur. Ses feuilles font oppofées.
K k k k ij