tfo-4 C A
On n’a pas encore cultivé cette Campanule ;
la ‘préférence quelle donne aux lieux couverts
& humides ,' indique les foins qu’elle doit exiger
, les mêmes vraifemblablement qué pour les
F lûteaux, Voye\ c e mot.
Les efpèces 8, io, n / n - , 13, 22, 27, 28,
29., 30,. 32, 34, 40, a69 51, 65, 64, 66, 67,
font dés , plantes agrenés communes dans nos
champsnos bois '& nos prairies. Quelques efpèces1
but paru a (fez belles pour être admifes
dans nbf jardifis d’ornemènt ; d’aûtres ne font
cultivées que dans les jardins de Botanique.
Dans les jardins de Botanique on fème ces
Campanules en place dans des badins de dix-
huit à vingt - quatre pouces de diamètre ; leur
graine doit être peù couverte pour réuflir. Les
jeunes 'plans exigent quelques fardages &, des
arrofages plus où moins fréquens pendant l’Eté*,
fuivant que :l’el^)èce éft d’une poiition plus on
inoins htîmidê. Les efpêcës annuelles fleuriflent
1Ü première année , & le retément fréquemment
d’eiles-mêmes. Les efpèces vivaces ne flèuriflênr
que l’Eté, fuivant' '& durent plufieurs années,;
dfauH'es>en'fin qiïifont bifannuelles pérfflent après
leur floraifon.'Quoique la difperiron des graines
aïTiiFê prefque toujours la reproduction de
fefpèce, il' .vaut mieux • en récolter, de la graine
pour la fèmeV j parce que là propreté du jardin
exige qu’on laboure la terre entre les baf-
iinSj ce qui peut nuire au développement des
graines,qui peuvent y être tombées.
La Cafnpantflëf raiponce,’ efpèce 12, eft cultivée
comme plante potagère. On la fème à la
volée,'.depuis Juin jiilcju’en Août' fort dans de
grands terrains’ ou Amplement fur des platte-
bandes & dés qùarrës de jardin. Elle téuffit mieux
dans un terrein ombragé que dans une autre
fituarion. Quinze jours après elle lève , & lorfque
les jeunes plantes ©nt quelquevfeuilles on dopne
un léger labour entré elles, & on les éclaircit
de manière qu’il y ait un intervalle fuffifant entre
chaque racine. Ce labour fe répète encore
deux ou trois fois pendant le courant de 1 Eté ,
afin de cdnferver la terre-meuble, condition né-
ceffaire pour le développement de cette plante.
Ces labours fe donnent avec là binette, la fer-
fouetre , eu tel. autre petitinfirument qu’on préfère.
Lorfque les féêhéreffës font un peu confi-
dérables, il eft Uéceffaire/d’arrof^r ' màis Cette
plante exigé moins d’eau la plupart des autres
plantés potagères. ‘ ‘ • } V -.
On cueille’la. Raiponfe jien'dant l’Hiver & le
PrimemJ fuivant ,'jufqu’à l’époque ©ù la tige
commencé à fe montrer , alors la racine devient
filandreüfe & n’a plus de valeur.' On mêle
la Raiponfç avec la îM k
ver. Beaucoup de ‘ perfo'nnes :n aiment 'pas ’la
douceur un peu mücïlagiiieuTe cfë' fa'racine',
même'en France , ou la cullufb de é&tte pbnfe
©fi plus répandue que par-tout ailleurs.'E‘nlA*i-
C AM
gletefre, au rapport de M. Miller , où elle s’è-
toit introduite, elle eil prefque tombée en ce
momenr.
Là Campanule à feuilles de pêcher, i?
celle à feuilles larges, n.° 25 , la ganteléc, n.0^’
& celle à groffes'fleurs, n.° 44, font cultivées dans
les parterres comme plantes d’agrément. On eft
parvenu à obtenir des variétés à fleurs doubles
panachées, &c. qui ajoutent à la beauté des efî
pèces primitives. Leur flooeifon commence ai
mois de Juin, continue pendant le reftedel’Efi
& pendant toute cette, faifon ces plantes fon
couvertes de lèurs larges cloches blueues ou panachées,
relevée^ par la beauté du feuillage di
leurs tigesu
Cellés qui fon ni fleurs Amples ou Femi—double
donnent des grappes que l’on fème vers, la fin
de Mars dans une plaite-bande de terre meuble
Lôrfqùe' lés jeunes ..plantes ontquelques feuilles
on les lève & on les replante en p ép in ière à (îx
pouces de diftan.ee * il eft.péceffaire d e les arroll-
fréquemment jufquà ce q u ’e llè s aient repris
En attachant les. je u n e s Campanules & eu. lu
replantant, on doit avoir'la plus grande attentiou
de ne. pas bleffer. les racines ; Ta plaie la plu’
légère1 occafiôrine i’extravafibn du fuc laiteu:
qu’elles contiennent, ce qui les aflbiblit -conlidé-
rablemenr , & fôuvent même occaiionne lcui
pourriture. Vers l’Automne on plan te.’ces jeunéi
individus dans;le lieu qu*on leur deftine, &. dan
le cours de.l’année fuivante leurs premièresfleud
paroi'fleht.
Comme, ces plantes font, vivaces à mefur«
qu’elles vieilliffenr, leur touffe s’é te n d & poulfi
des jets latéraùi. On peut alors é c la te r cesù-j
..cines au mois . 'de S e p t e m b r e , .& on replaça
c e s r e je tt e n s après avoir paré leur racin e pou]
; éviter la pourriture qui feroit une; fuite de cc
manque d’attention. Ces jeunes plantes reprennen
avant l’Hiver'& donnent des fleurs l’année fui
| vante : c’eft de la ‘même manière qu’'on inuln
j plie les variétés qui font * trop doubles pou
donner de bonnes graines.
Ufage. Ces Campanules produifent un très
bel effet dans les parterres * la première fur 1^
bords dès malïifs, les autres vers le centre àcaii«
de leur feuillage. On peut auffi les multiplie
avantageufement dans les bofqnets ornés, >'•
lès bords des aliëês&i dans les jardins, pay fagife,
où-., on pçut les placer dans des pof rions aca
lognêS à leur nature fauvâge : la première (ba
des lieux agr.efles , rocailleux & arides , les aü^
dans les bois même prés des eaux vives & yj
cafcades naturelles. 11 .eft eflentieL^ponr ce dù
nier ufage dé dioifir des plante*atleurs fimp,cj
parce. qu’elles, fe multiplient d’éîlés'■- niémÇ5
qüefle's' Variétés à fié tir s doubles rappel;e(°iei
l’art qu’on voudroit dérober:
On trouve encore dans cette même TérjC
Campanules agrefles, la Campanule
C A M
|d.° <^4 > ^ k perfoliée , n.° 67 , qui fervent
[à la décoration des jardins ; comme ce font
IdiS efpèces annuelles, .il étoit nécellaire d’en
■ traiter féparément. Ces plantes hautes d’un pied
au plus, forment une touffe arrondie qui, .au
moment de fa floraifon, eft couverte de fleurs
bleues en roue, qui produifent le plus bel effet:
c’eftle fa beauté que l’une d’elles, l’efpèçe 63^
la pris le nom de Miroir de Venu*.
[ On feme les graines de ces plantes au Prin-
items, fur des plates-bandes, d’une terre très-
l'meuble. Lorfque les plantes ont un pouce ou
'deuxde haut, on les replanté, autant que pof-
Tible en mottes, dans les endroits où elles doivent
fleurir. Quelques, perfonnes les fement
dès l’Automne, & prétendent que.les plantes,
| qui naiflent de ces. femis, viennent plus grandes
,&fleuriffent un mois, avant les. autres. Les grai-
i, nés font mûres vers1'le mois de Septembre, &
[fe l’eroent d’elles - mêmes fi on n’a pas foin de
[les récolter.
[ VJhge. Ces plantes, qui ne font pas élévées,
[doivent être placées fur les bords’ des plates-
fbandes, ou dans des quarrés deflines aux plantes
d’agrément ; j’en ai vu.-former des planches qui
pproduifoient un très-bel effet.
| La Campanule pyramidale n.° 16. Cette efpèce
[eft certainement Ta plus belle efpèce du genre :
[fes tiges hautes de cinq à fix pieds, fouvent davantage,
couvertes de grandes fleurs bleues dans
[toute leur longueur, en bouquets vers le bas
[des tiges, en épis à leur extrémité, de manière
[que l’enfemble forme réellement une pyramide
[bleue. Cette réunion d’avantages fe trouve difficilement
dans d’autres plantes.
On a deux moyens de multiplier les pyrami-
\dales, par graines ou en éclatant les racines.
• Onchoifit, pour cette dernière opération, le
[mois de.Septembre, afin que lés jeunes plantes
[aient le teins de pouffer des racines avant l’Hiver.
[Il faut ménager, autant que poffible , & la mère- ■
Riante & les jets qu’on éclate , à caufe du fuc;
laiteux qui s’extravafe par la racine , & avoir •'
jloin de le Iaifferécouler avant de mettre la racine
fous terre. Miller dit avoir obfervé que les
plantes que fon obtient de cette manière.ne font
jamais auffi belles que celles venues des graines,
& qu’elles ont un autre inconvénient bien plus
yajctir 5 c’eft de devenir ftériles à. la longue. ■
Lctie obfervation pourroit être appuyée par |
pxcmple du bananier, delà canne à fucre , &c
refont multipliés depuis très-long-rems de'
’cette manière, & dont les organes fexuels font •
plifftument flétris. Je citerai encore les choux \
pi donnent des graines en Europe,/où 00 les .
Multiplie ;decétte manière, & qui n’en donnent
point ou n’en donnent que de U mauivai-fe dans j
Gifles, où on les multiplie de rejettqns. .
C À M 6o$
La meilleure.manière de nuiItipiie.r-.les Campanules
pyramidales, c’tfl de graines,; pour en
obtenir de bonnes, il faut planter quelques
pieds dans un lieu abrité,, ,& avoir foin de les
couvrir d’un auvent lorfque les pluies font trop
continuelles à l’époque de leurs fleurs. Tous ces
foins ne font pas indilpenfables, mais ils affilèrent
la fécondation & la maturité ’des graines.
Souvent même-des plantes placées au milieu
d’un jardin expofées à tous les vents ^donnent
de très- bonnes graines , qui fe refement d’elles-
m êrnes.
On doit femer les graines dans des pots oij
caifl'es à femences ,.en Automne, la terre qu’elles
exigent doit être légère & fans fumier. On doit
les laitier à l’air jufqu’aùx pluies; ou aux froids],
qu’on doit les placer fous des chatfis dont on
ôte les verres pendant les beaux jours. Au premier
Primems les jeunes plantes lèvent : alors
on ne doit les couvrir que dans les nuits, un
peu froides ; mais, lorfque lafaifon eft avancée,
on doit les fortir des chaffis & les mettre dans
une poiition où elles n’aient que le foleil du
matin , fuivant Miller ; mais il fuffit que le lieu
où on les place n’ait pas le foleil du midi,
qui eft trop brûlant. Pendant fEté, ôn devra
farder les jeunes plantes & les baifiner avec précaution,
car elles craignent l’humidité.
Au mois de Septembre , lorfque les feuilles des
Campanules pyramidales commencent à fe faner,
on doit préparer des couches dans un lieu chaud &
dans une terre légère & fablonneufe; mais fans
^fumier, car il nuit à cette plante. Lorfque le ter-
rein eft humide. on doit élever la couche de
queiqués pouces au-deffus du fol. Cette couche
préparée , on doit y mettre le jeune, niant en
pépinière , ayant foin de ne pas bfeflër fos
racines en le levant ; on doit mettre les pieds
à quatre pouces de diftance, & avoir foin d’enterrer
le collet des racines. Lorfqu’il ne pleut
pas pendanties cinq ou fix premiers jours après
la plantation , il faùr arrofer légèrement & couvrir
de nattés pendant la chaleur du joiir. Vers
la fin d’Odobre, oii étend une couche de;?iétàc
tan fur ces couches pour les garantir des géléeL
L’Eté fuivant, les jeûnes plants prennent de
la force & n’exigent aucuns foins que des, far-
clages ; vers l’Automne ,1 on laboure la terfe
entr’elles, on y met une couche de terre fraîche
, & aux approches dé l’Hiver, on y place
du tan comme le premier Hiver. -
Le fécond Eté elles ; reftent à la même place
jnfqu’au mois de.Septembre qu’on lève les plus
beaux pieds pour les mettre en pots & lds
autres, on les met .dans les parterres & dans les
différens endroits qu’ôn defire de dédorer. Ils
fleùrilfent la trôtftème an liée.
Ufage. Les Campanules pyramidal^,