
jaunâtre, glabres quand la plante crofe dans les
rochers, & par-tout ailleurs rudes au toucher.
Les rameaux font terminés par des grappes de
fleurs blanches & nombreufes, qui forment des
efpèces de corymbes. Elles ont une odeur
agréable.
Elles font fùivies des baies d'unqaune orangé,
dont la pulpe eft douce & de la même couleur.
Elles le divifent en quatre parties, dont chacune
eft compofée de deux loges renfermant deux
fente ncès.
Hiftorique. Brown dit que c’eft lui qui a donné
à cette efpèce le furnom de Bourreria , pouf
rendre hommage à M. B our.e s . , Apothicaire de
Nurembourg, Amateur éclairé de l ’Hiftoirè naturelle.
En ce cas, ce leroit à tort que Jacquin
l'appel leroit Be.ure.ria.
Cette plante fe trouve fréquemment dans les
Savannes de la Jamaïque-, mais elle fe contente
aufti des plus mauvais terreins. Elle croît très-
bien dans les endroits pierreux & couverts de
gravier. Elle poulie même quelquefois dans les
fentes des rochers , & fans aucune terre. '
Ces arbriffeaux n’ont point encore donné
de fleurs en Europe.
JJfages. L’odeur fuave des fleurs de cette
efpèce.pourvoit lui mériter fur les autres quelque
préférence ,‘ li nous n’étions pas privés de cet
agrément.
Les Naturels du pays, & fur-tout les enfans,
en mangent les fruits.
4. C àbr illet. à fruits. fecs. C.et arhriffeau parvient
à quinze pieds de hauteur environ. 11 eft
quelquefois allez droit; plus fouventj foïbie &
comme farmenteux, il ne s’élève qu’en s’appuyaut
iur les arbres voifins. Du relie, par fon port, il
reffenible beaucoup au précédent.
Ses feuilles font très-glabres & longues d’environ
deux pouces.
Les fleurs, plus grandes que dans l’efpèce précédente,.
font également blanches & difpofées
prefque en corymbe aux foin mi tés des rameaux.
Elles ont une odeur douce & agréable.
Les baies qui leur fuçcèdent font verdâtres,
non pulpeufes, marquées de quatre légers filions,
& terminées en une pointe obtufe. En mûriffant,
elles deviennent d’un roux noirâtre. Elles s’ouvrent
en quatre parties, mais elles relient atta-^
çhées encore long-tems à la plante, & y confer-
vent leurs femences, qui ne s’en détachent point.
Hifiorique. Cet arbriffeau- croît naturellement
dans l'Amérique méridionale-, & principalement
dans les forêts qui couvrent les montagnes des
environs de Carthagène, Ses fleurs paroiffent depuis
le mois de Mai jufqu’àu mois d’Août, &
les fruits acquièrent leur maturité en Octobre.
5. C a b r il l e t à longs pétioles. Cet arbriffeau,
dans fa plus grande hauteur, n’excède guèrés
huit pieds. Ses rameaux font lâches. L ’écorce eft
grifâtrc, & couverte de tubercules. ’
Les feuilles font fituées dans ta partie f,
rieure des rameaux. Elles font portées fur
pétioles d’environ un pouce.
Les fleurs font petites, blanchâtres, & -
en corymbes à l’extrémité des rameaux.
Hifioiique. Cet arbriffeau eft originaire
Antilles. Jufqu’à préfent il avoit été réuni
genre des Sébefliers, & -c’eft fous ce nom qu’l
le cultivait au Jardin du R o i, où il étoit
pellé Cordia petiolata : mais MM. de
& l’Héritier ont cru devoir en faire une
du genre des Cabrillets.
M. de Lamark avoir joint à cette efr
comme variété, le Subria de Commerfon:
M. l’Héritier l’en a féparé, & en a fait u...
efpèce difti’néle, fous le nom de Ehretiainuruoél
Voyei, ci-après, n.° S.
6. C a b r il l e t à vrilles. Cet arbriffe;
les Galibis appellent Marip'a , & qu’Aubletl
défigné fous le nom de Maripe grimpant, poufi?
des branches q u i, après s’être roulées fur le
troncs des arbres voifins, fe divifent enfuitet
plufieurs rameaux, garnis à leur baie d’une v
îigneufe, tournée en fpirale.
Les feuilles font portées fur des pétioles lon|
d’environ un pouce, arrondi & charnu à fa bal?
Elles ont jufqu’à fix pouces de lon gu eu r fur deif
& demi de largeur.
Les fleurs fiant blanches, & naifien t à l’extré
mité des rameaux, où elles fo rm e n t de grandi
grappes branchues & rameufes. Chaque brandi
principale eft garnie à fa bafe d ’u n e petite écaill*
& les rameaux de deux.
L ’ovaire eft formé de deux loges, dont eliaf
cune renferme d e u x femericéSy
Hifiorique. Cet arbre croît naturellement dan
la Guyane , fur les. bords de la rivière de Sii£
mari, à huit lieues au-deffus de fon eiriboucl
; Aublet l’y a trouvé en fleurs au mois de No*
vembre; mais il n’a pas pu lavoir précifém&
quel eft le tems d e la maturité du fruit.
EJpeces nouvelles<.
7. Cabrillet à feuilles de pourpier de ni
Cet arbriffeau, épineux & glauque, a le p<j
des Liciets. I
Sa tige eft droite, rameufe & revêtue d uij
écorce crevaffée & cendrée. Elle eft garnie, «4
les aiffelles des feuilles d’épines courtes,
taires & en alêne.
Les pétioles des feuilles ont une légère teij
de pourpre. Ces feuilles font longues d’un pou;
ou deux, fur environ un pouce d e largeur-1
Les fleurs naiffent à l’extrémité des Jell!j
pouffes de l’année, & forment des panicules^j
tremêlée? de feuilles. Dans les individus,quJ P°|
fent avec moins de vigueur, elles ne
que dçs efpèces de grappes en ççryu^es- «
g t{,Iaftches,& ont à-peu-prés huit lignes de long
E cinq à fix dé largeur. Elles font ac'compa-
|ées tous les pédoncules; de petites braétées li-
Lires. Leur odeur ,eft agréable, & reffemble
Celle du lilas.
ke fruit eft une baie à deux loges, qui reniaient
chacune une femence, & c’eft en par-
| ce qui diflingue cette efpèce de cellè N.° 2.
| retia Jpinoja, dont les 'baies contiennent qua-
fe femences. - y
M. l’Héritier indique une variété à feuilles on-
|lées; mais il n’entre dans aucun détail.
[Hifiorique. IL J a long-tems que cet arbriffeau
| cultivé en France. Il eft originaire du Pé-
|i, C’eft de-là que M. Jofeph de Juffieu a
broyés les grains qui ont fervi à le multiplier
i fl fleurit dans lE té , & même pendant une
jrtie de l’Automne; il-eft très-rare que les
W foient fuivies WÊ femences.
18, Cabrillet, in tèrnode. Cet arbriffeau, dont
J. de la Mark n’avoit fait qu’une variété de fon
\rttiapetcolaris, forme, fuivant M. l’Héritier,
^-e'efpèce bien diftinéte.
fil s’élève à huit pu neuf pieds environ. Son
force eft cendrée & crevaffée de filions qui fe
pifent en forme de réfeaux. Les jeunes pouf-
p de l’année font d’abord vertes, mais elles
giflent par devenir, roufiàtres.
[Les feuilles font éparfes alternativement & -
jns ordre fur les rameaux. Elles ont trois pou-
I de longueur, & environ deux de largeur.
iC’eft à la fituation des fleurs que cette efpèce
oit fon nom. Elles forment des banicules qui
Portent pas tout-à-fait des aiffelles des feml- .
| , mais qui font placées un peu au-deffus,
1 dans l’intervalle d’un noeud à un autres
[Les panicules font plus courtes que les feùil-
dans les individus cultivés r mais, dans, la
jante agrefte, elles excèdent beaucoup la tondeur
des feuilles. La «figuré donnée par M.
héritier, repréfente la fleur dans^ ce dernier
p d après un deffein dé l’infatigable & mal-
greux Commerfon.
[Les fleurs font blanches, & ont une odeur 1
|éable. • .
f e fruit eft une baie à quatre loges, qui ren-
f C C^acune une femehee.
ilufiorique. Cette efpèce eft originaire de l ’Ifle-
r j rance- Commerlôn' l’y a trouvée, couverte
Tj e!Lrs . de fruits, dans les mois de Janvier
Lr t V*ner*’ ma*s au Jardin du Roi, elle ne
1 11 quen Automne, & jamais elle n’y fruc-
InerT* ^x^me efp^ce n’eft point encore
en a;J e,n ^urope. Ainfî, nous ne pouvons
-11 nfK 1 1 f ur la manière de l’élever.
lirem.°.abe flu e^e s’accommoderoit du même
fon lPBt les c*n<ï P^^ières.
fe : * Itiplie de îemencés du de marcot-
js ce-dernier moyen n’eft rien moins
«Viculturç. Twie I I
que fûr. Les marcottes réufliffent rarement, &
elles font toujours très-long-tems en terre, avant
de pouffer des racines. Il vaut donc mieux les
élever de femences, lorfqu’pri peut s’en procurer,
& ce n’eft qu’à leur défaut, qu’on doit
recourir aux marcottes, dont la réuflite eft toujours
incertaine.
r Ces arbriffeaux ne pérfeèüonnant point leur?
femences, dans nos climats, il faut .les faire
venir de leur pays nàtaL Aufli-tôt qu’elles font
arrivées, on les feme, ou dans,, de petits pots
que l’on entérre dans une couche'chaude, ou
fur la couche même. Mais, la première façon,
paroît préférable, parce que, lorfque les jeunes
élèves ont acquis une certaine force , il eft plus
aifé de les tranl’planter dans des pots plus grands,
fans endommager les racines.
Comme çes plantes font trop tendres, pour
réfifter ici en plein air, après les avoir foignées
fur la couche, on les place dans la tannée de
la ferre-chaude, où elles reftent conftamment,
fur tout pendant les premières années. Lorfqu’el—
les font plus fortes, on; peut fe contenter de
les abriter dans une ferre tempérée. Enfin on
les accoutume par degrés, à fupporrer fair extérieur,
en les mettant dans une pofition au
Midi, pendant les chaleurs de l’E té : mais il faut
toujours les rentrer en Automne, quand les
foirées. commencent à devenir froides.
Les deux dernières n’exigent pas autant de
précautions. Leur culture eft beaucoup plus
aifée. Elles fe multiplient facilement de marcottes
& de boutures, qui n’éxigent aucun foin
particulier.
Lorsqu’on eft parvenu à récolter des graines
en pleine maturité, ce qui, encore une fois
eft extrêmement rare ; ou que l’on s’en eft p rocuré
d’ailleurs, il faut les femer au Primeras 1
dans des pots, fur une couche à l’air libre. Elles
ne: tardent pas à lever, & pouffent avec afîez
de vigueur, pour que le jeune plant foit bon
à repiquer dès le mois d’Août fuivant.
En cet état, la plante eft encore tendre &
délicate. Il faut avoir l’attention, pendant les
deux premiers Hivers, de la rentrer l’Hiver', dans
une ferre tempérée. Les années fuivantes, elle
fe contente dé l’orangerie^
Lorfque les jeunes arbriffeaux font dans toute
leur force, c’eft-à-dire, vers la cinquième an-*
née, on peut en rifquer quelques pieds en pleine
terre, à l’abri d’un mur expofé au Midi. Ils y
réuflîrpnt , & profiteront très-bien pendant tout
l’Été : mais, aux approçhejg. de l’Hiver; il faut
les couvrir & Les empailler foigneufemént. Par
ce moyen, on les conferve facilement; & ils
fleuriffent, même plutôt que ceux qui font ele1-
vés dans des vafes, Ainfi on a plus d’elpérance
de leur voir perfectionner leurs graines, (
D a v p k ik o t , ) m