coRtir,<tà dansleiü AiC-exprimé. Cinq ouifis .JpW#
après il obtint un vin parfaitement analogie
au ‘cidre. f : .
Si la Canne eft abandonnée à elle-même plus
de dix-huit jours, l’odeur & la faveur ;dé pommes
fe diffipent, ou au moins diminuent beaucoup
; le fuc* exprimé qu’elles donnent-alors eu
très^vineux & la fermentation fpiritueufe > commencée
dans les. Cannes, s’achève en peu de
jours. La liqueur qui en réfui te eft très-analogue
au vin blanc de raifîb.
Le moût de Cannes, c’eft-à-dire, le fuc exprimé
dé Cannes quia fermenté y-mis dans des
tonneaux, continue de fermenter , comme les
fucs de poires & de pommes. La fécule senfé-
pare, une partie fe précipitant au fond., Sc
fautre étant rejetée lupérieurement fous la fprme
de moufle." On a foin dé remplir les; tpnneaux
une ou deux fois par jour ^ Voit avec de I eau
filcrêé / foit avéc du fable jbîdn lavé.
Après plulieurs jours, la fermentation étant
tombée, on perce le tonneau à quatre ou cinq
pouces du fond, & on foudre le vin, dans le
cas où il feroit -clair j car, .s’il eft trouble, il faut le
cpller & le foutirer, après vingt-quatre 'heures
de repos.
Ce vin feroit, trop doux pour- être bù étant
nouvellement : fait *, on l’attend comme le-vin
& le cidre.
On obtient du vin de Cannes d’autant meilleur,
que les Cannes çonrenoienc plus de parties,
fucrées.. '
Il eft facile d’aromatifer ce vin en y mêlant
du jus d’orange, de citron, d’ananas, de gouya-
ves, &c. On le colore en rouge avec le fuc du
fruit de la raquette fauvage.
Pârla’diftillation du vin de Cannes, on retire
une eau-de-vie très-agréable & meilleure‘que
le rhum. Dix pintes de ce vin peuvent en donner
quatre d’eau-de-vie de 17 degrés, à j’areo-
mètre d,e; Bauméi
Suivant M. du Thrône de la Couture, un carreau
de terre d’environ 3400 toifçs, peut pro-.
düire 2 à 500 cabroùetéès de Cannes, pefantmille
livres chacune- La Canne donne ordinairement
moitié de fon poids en fucre. exprimé.. En fup-
pofant un cinquième de perte dans la façon du
v in pour le coulage & la lie , il rçfteroit 400 liv.
ou 200 pintes de vin ou cidre , produit d’une
cabrouetée de Cannes. Trois cents cabrouetées
donneroient 120000 liv. de vin ou écoco pin-
tés, dont le produit\ dit-ril, feroit de 2400. pilotes
d’eau-de-vie.
D’après cette expérience & ces ôbfervatjons,
il eft prouvé que les habitans de la Zone To-
yide peuvent avoir une boiffon vineufe en em-
-ployant à cet ùfage la- Canne qui. croît facile-
ment clans leur climat.
Jp ne puis quitter cet article fans exprimer g|
vçeu , que j’ai formé depuis, long - temps,
c’efiqi:e)es Colons Américains s’occupent à chercher
tous les moyens de faire aider les hommes
.par des-- animaux ., pour les labours.& la fouille,
On l a effaÿé, dit-on , & fans fuccès ; mais com:
ment l’â-p-on edayé ? Qui nous aflurera , n|j
nous prpuvera qu’on s’y eft pris convenablement,
que la routine rÇa pas légèrement prolcrit une
pratique étrangère au pajs.;. que ceux qui t.r.t
fait ces expériences les ont faitès. avcc ce foin,,
c-ctte intelligence & cette fuite, néceflaires poiu
confia ter une impoftibilité. M. de Cal eaux , croii
qu’on eft .bien, loin .d’avoir fait, les m m ü
convenables. On peut donc efpérer que les.Colons
tourneront leurs, regards, y ers cette nouvelle
manière de Cultiver. Et pourquoi les lfles d’Ani
qués, auxquelles il en coûté tant d’argent p'oui
lé pfôcùrèr lé norhbrè -d’hommes dont elles on’
beloin, ne fe conduiroient -elles* ' pas comme
les autres pays d’Europe , d’Afie & dAfiiqJie
qui cultivent avec le lccours des animaux ? J oli
croire même que l’intérêt des propriétaires de--
Vroit les y engager. Ce n’eft point à moi à fait«
leurs Calculs; j'e des prie feulement de tout peler
de tout examiner, & dé fâire;, s il'en eft beloin
quelques facrificesi momentanés, pour- parvenir
a deslaméliorations néceftaires. Ce ne fera ni di
filence de mon cabinet, ni du milieu des expériences
que je dirige, que jg leur indiquerai le
moyens qu’ils peuvent employer, ce que leu
terrain comporte, & les reffpurcésque les nomme
feuls, qui ont examiné les lieux , trouveront.!
me luffira de leur dire que je, ne regarde pa
comme impraticable dansles Coloniesd Aménqui
la cultüre de la Canne* 4 fucre. & çelLe de beau
coup d’autres plantes,, par lêfccours ,des animait:
& des inftrumens. Je fuis ' perfuadé même qui
la récolte, des Cannes „q.ui paroîtroit plutOt exige!
les bras d’hommes, pourroil fe faire avec quelqu«
machine, parce que ces plantes offrent une gran1
réfiftarice. Les Egyptiens, qui ne plantent leurs
Cannes qu’après avoir labouréla terre à la charrue
i peuvent être imités. Je fais bien que, dam no
Colonies ; les machines font très-chères ;■ niais w
peut-il pas y avoir un ordre de chôfes, q1!1 !
• rende à meilleur marché .? . Si le, labour
• charrue ne peut avoir'lieu dans les morn
au moins péut-on l’employer dans les pl»nj
C’ell aux Colons feuls qu’il appartient d en jng j
Je les.préviens, que jé ne croirai à 1 in?pc;nr
. bilitë & au défavantâge d’une culture avec des j
trumens:& des'animaux, -quequand desprop' ,
taires éclairés j 1 auront: pliifièurs- années de 1
effay.é eux^mêmes fans fwecèsy ne .s en rapP
tant pas à leurs gens d’affaires, qüe 1 habit 1
p e u t-ê tre , indifpofera 'contre cette pratiqi
, - c a n n e b ïb c î
CANNEBERGE. Nom vulgaire d’une efpèce
Ip’Ai. elle V accinium. C’cft le Vaeciruum oxy-
Voye{ l’article Air e l l e , N .° i i , & fa
\ya" cte'B ( Dau ph in ot. ) CANNE-CO IN G O. Suivant A «blet, 4 la
Guyane, on donne ce Nom au C o fiu s A r a b i c u s .
I , Voyez A m o m e velu. ( M . R e y n i e r ) .
CANNE de rivière , à la Martinique ; c’eft
/ p i c 'ta . J a c q . & 1’ 4 m om um p e t io la tum .
LaM-Diél. N.° 7. V ey e% À m o m e p é t i o l e , N.° 7.
\M. Trou in .) ‘
j CANNE D’INDE. Nom que la plupart des
Jardiniers'donnent au Balifter, Canna J n d ic a . L.
fV / q B vL i s i e r d’Inde. (Af. R e y n i e r . ' )
CANNELÉ Cette, épithète fe donne aux
tiges, aux pétioles & aux fruits des plantes, qui
offrent une forte d’inégalité’ dans leurs furfaces ,
formée d’éminences longitudinales. Voye\ C annelure.
( M. T houin. )
CàNNELIER. Nom d’un des arbres à épiceries,
& fous Iequel .il eft connu généralement.
Linné l’a réuni au genre des lauriers, fous le
nom de Laurus Cimamomum. Voyeq L aurier
Ca n n è l i e r . (M. Re y n ie r , j
CANNELURE , efpèce de rainure longitudinale
qu’on rencontre fur piufieurs parties des
plantes. On dit Cannelure à côtes & Cannelure
il vives arrêtes. ( M . Thouin. )
CANNE-MARONE. Les Habitans de Saint-
Domingue donnent ce nom à VArum Segui-
Mwi. L. Plante dont le feuillage reffemblc à
^elui de la Canne d’Inde. Quelques perfonnes,
ilit Nicholfon , la font entrer dans une leffive
pour purifier le fucre. Voy c\ Gouet vénéneux.
[M. Reynier. )
CANNE fucrée , partie de la tige de la Can-
narnelle, dont les noeuds dépareillés dé" leurs
feuilles contiennent des fucs élaborés, & font
parvenus à leur maturité. V o y e \ Cannamelle
officinale & Canne à fucre. ( M. R e y n ie r . )
CANNE TILE VEGETALE. S c ir p u s P a lu j i r i s .lL . 1
rayq Scirpe des Marais. (A2. D auphinot.)
CANSCORE, Canscora.
Genre de plantes à fleurs polipétalées, mais
ont ^es caraéfères de la fruélification font trop
)eu connus pour qu’on puifle les rapporter
jvec certitude à aucune des familles connues.
. j genre n’eft encore compofé que d’une
Wle efpèce qui paroît avoir des rapports avec
rk§emianes ^ ®es cenfaureHes *j mais elle en
.itéré par fa fruélification. Ses fleurs femblent
Rapprocher du genre des ammones ; mais on
pore fi les pétales font inférés fur le calice.
L CANSCORE perfoliée.
[ Av s c o r a p e r f o l ia ta . Rhed. du Malabar.
[a tige eft menue, dure, anguleufe, glabre,
FKiirsfois fourchue & prefquç paniculée.
I in c u l tu r e , Tome I [ .
Les feuilles font oppofées, feftiles, ovales y
’ pointues, entières, glabres & d’un brun verd.
Les fleurs viennent à l’extrémité des rameaux
deux ou trois enfemble, & font ir.u -es àleurs baies
d’uncbiaéléeperfoliée.Ellesconlificnten un calice
monophylle, divifé en deux lobes à fon limbe;
en quatre pétales inégaux , dont deux fonr plus
grands que les deux autres, en quatre étamines
renfermées dans la corolle, & en un ovaire fui
périeur chargé d’un ftyle. finiple terminé par un
ftigmàre en tête applarie.
Le fruit eft une capfule environnée par le
calice & qui renferme piufieurs petites femences
noirâtres,
R i f io n q u e . Cette plante croît au Malabar, dans
les lieux lablonneux : .fa çulture eft inconnue.
( M. D a u p h in o t . )
CANON. Partie de la jambe du cheval , qui,
dans les extrémités antérieuress’étend depuis le
genou jufqu’au bouler, & du jaret à cette même
partie ; dans les extrémités poflérieures, le canon
eft fujet à des furos-, à des offelets, à des fufées,
&c. V o y e { le Diéi. de Médecine. ( M . l }A b b é
T e s s ie r .)
• CANTALOUPE. Variétés du melon dont la
peau eft rarement brodée, mais qui eft couv erte de
boffelures ou verrues plus ou moins abondantes
fuivant les variétés. Leur chair eft ferme , roug«
& pleine d’une eau fucrée. Les Cantaloupes font
rares à Paris, où les Maraîchers font jplus fins
de vendre le melon commun à caufe de fa
groffeur. V o y e^ Concombre Melon. ( M . R e y ~
n i e r . )
CANTHARIDE ou Mouche Cantharide. Infe&e
nuifible aux Jardins : il dévore les feuilles de phi-
fieurs arbres, & particulièrement celles du frêne,
. de forme , du troène, &c. L’odeur qu’il répand
au loin eft défagréable & dangereufe.
Le feu 1 moyen connu jufqu’à préfent pour
détruire ces infeéîres eft de planter dans les
jardins de diftance en diftance, quelques pieds du
frêne commun qu’ils aiment beaucoup, & fur
lefquels ils fe ramaffent en quantité, de les faire
tomber de l'arbre en le. fecouant & de les écrafer. ( M. T houin. )
CANTHARIDES, genre d’infe&es, qui
exhalent une odeur particulière & pénétrante.
V o y c { le Diélionnaire des Infe&es. Les Cantharides
fe réunifient en grand nombre & fe jettent
fur le frêne , le chrevre-feuille, le troène, le
roûer, le peuplier, le noyer, &c. & même,
fuivant l’ancienne Encyclopédie, fur les prés
& fur les bleds. Elles y caufent bien du dommage
, parce qu'elles en dévorent les feuilles ;
il n’eft guères pofiible d’empêcber ce mal.
Les animaux, auxquels on donne la feuijlée
en Hiver,fontfujetsà avaler des Cantharides, fur-
tout fi la féuilléeeftcompofée de feuilles de frêne
&c. alors ils épronventdèsardeursd’urine,& même
de la difficulté à uriner ; quelquefois leur effet fe
JS n n n