
portées chacune fur un pédoncule particulier : mais
ces pédoncules font au nombre de deux ou trois,
& quelquefois plus, à chaque aiflelle.
7. Balsamine à trois fleurs. Les feuilles,
dans cette efpèce, font beaucoup plus étroites
que dans la précédente. Elles ont en-defl'ous
une côte très-failiante & blanchâtre.
Les pédoncules, qui naiflent dans-les aiflelles
des feuilles, font folitaires : mais ils fe divifent
en trois branches , dont chacune foutient une
belle fleur, d’un rouge agréable, avec un éperon
menu & fort alongé.'
8. Balsamine des bois. "Sa tige eft haute
d’un pied* , ou un peu plus , rameufe , &
fouvenr un peu enflée fous l’infertion de fes
rameaux.
Les feuilles, qui naiflent alternativement fur tous
les côtés -de la tige, font ovales, affez larges,
molles, vertes, & bordées de dentelures grof-
fières. Elles font comme flétries & pendantes
dans la nuit , & pendant le tçms que la
plupart des végétaux , .qui avoient été fatigués
par la chaleur du foleil, reprennent leur
vigueur naturelle. Ce phénomène ne paroît.pas
dépendre du défaut d’humidité, ou de fon
infuffifance à compenfer celle qui fe difiipe par
la tranfpiration , comme on l’obferve dans la
plupart des plantes. C’efl plutôt un vrai, ■ forain
eil , qui tient au relâchement de quelques
fibres , que lés Phyfieiens ne connoiflent pas.
encore fufhfamment. ( Cette obfervation eft due
à M. Villars, lavant laborieux & eftimable,
qui nous a donné une Hiftoire très-intéfeffante
des plantes du Dauphiné, )
Les pédoncules des fleurs font axillaires ,
minces, moins longs que les feuilles, Ils fe divifent
en plufieurs autres plus petits, qui portent
chacun une fleur jaune, affez grande & munie.;
d’un éperon recourbé.
La variété B a les , fleurs plus petites. C’eft
la feule chofe qui la difiingue de la précédente.
C u l t u r e .
Culture des Efpèces exotiques.
L ’efpèce, n.° .3, n’a point encore été cultivée
en Europe. Nous ne pouvons donc rien
dire de pofitif fur la manière de l’élever. Nous
préfumons cependant , qu’étant originaire des
mêmes climats, à - peu - près, que les efpèces
n,°s' i , 1 , 4, 3 & 7 , elle pourroit s’accommoder
du même traitement.
Les graines de toutes ces efpèces doivent être
femées au printems,/ fur une couche tiède.
Lorfque les plantes ont atteint la hauteur d’un
pouce, on les tranfp or te fur une autre couche,
au même degré de chaleur/, à quatre pouces de
jdiflance entré elles, on à foin de les abriter
foleil, jufquà, ce quelles aient pouflé de
nouvelles racines. On leur donne beaucoup cfaïf
libre, dans les tems favorables, pour les empêcher
de s’ étioler. & de devenir foibles. Ondes
arrofe fouvent, mais toujours très-Jégèrement :
car leurs tiges étant fuc.culentes, font fujettes
à être attaquées de pourriture par trop d’humidité.
Quand les jeunes plantes font devenues affez
fortes pour fetoucher, on les enlève en mottes,& on
les met féparément dans des pots remplis d’une
. terre légère & fubflantielle , que l ’on place dans
une couche de chaleur très-modérée , fous un
chaflis profond, afin quelles ne foient point
gênées pour croître* On les tient à l’ombre,
jufqu’à ce qu’elles aient bien repris : on leur
donne enfuite, journellement, beaucoup d’air,
pour les habituer à fupporter le plein air. Mais
on ne les y expofe qu’au mois de Juillet, en
les plaçant même dans une fituation chaude &
abritée.
Malgré ces précautions , il eft rare que les
graines mûriffent en plein a ir , à moins que
l’été ne foit bien chaud. Il eft donc prudent
de conferver quelques-uns des plus beaux pieds,
fous un vitrage , dans un chaflis profond, afin
de fe procurer de bonnes femences.
Culture des Efp'eces indigènes ou naturahfées.
La force élaftique qui réfide dans les fruits de
■ ces plantes , eft un des moyens que la nature
emploie pour leur reproduction. Les graines,
diflèminées au loin, germent d’elles-mêmes, & pro-
duifent de nouvelles plantes, qui font même,
en général, plus vigoureufes; que celles que
nous devons à la culture. Elles donnent leurs
fleurs plus tard* maïs elles-.continuent à fleurir
plus (long-tems en automne , & durent même
jufquaux premières gelées. Cependant il eft
bon: de recueillir les graines dans le teins & de
'les cultiver , foit pour. être fôr des efpèces que
l’on veut conferver, à caufe de la beauté de
ileurs fleurs, foit pour pouvoir enfuite .les tranf-
planter dans lés'endroits qu’on leur deftine:
t 6. Balsamine des jardins. C’eft, comme nous
l’avons dit, celle qui mérite le mieux les foins
d’un amateur.
Comme elle craint le froid, il ne faut pas
fe hâter de là femer , à moins qu’on ne rafle
ufage de chaflis. Le teins le plus . convenable,
dans les /provinces du Nord, eft à la fin de
mars. Dans les provinces du midi, on peut fémer
dès la fin de Février. L ’effentiel eft de garantir le
jeune plant des matinées froides. La plus légère
gelée blanche cuit la tige & la fait promptement
pourrir. On ne fauroit .donner à cette
plante une terre en même—tems trop légère &
trop fubflantielle ; fans quoi elle dégénèreroit
bientôt. Elle exige de fréquèns arrofemens ,
à caufe de la multiplicité des fibres de fa
racine.
8» Balsamine des bois. Ç’cft fur-tout dan»
cette efpèce^
J cette efpèce J qu’on peut remarquer Combien
| la nature l’emporte fur l’art. Les graines qui fe
I fèment d’elles-mêmes,' par la force élaftique du
I fruit, réufliflént beaucoup mieux que celles qui
I font femées à la main. Car, à moins que cés
I dernières ne foientmifes en terre aufli-tôt qu’elles
K font mûres, elles font fujettes à manquer & ne
I lèvent que rarement.
I Cette plante aime l’ombre & l’humidité.
I Elle ne demande pas beaucoup de foins. Il
I fuffit de la nétoyer de mauvaifes herbes, & de
I l’éclaircir à propos. /
ÜJ'ages. La Balfamine des jardins fait , en
I automne, un des principaux ornemens de nos
I parterres, qu’elle embellit encore dans un tems
1' où il y a très-peu d’autres fleurs intéreffantes.
[ Comme fes fleurs offrent une grande variété
| de couleurs, en les mêlant avec goût, on peut
I les placer en amphithéâtre, & elles y produifent
I un très-bon effet;
1 Celle à fleurs incarnates & Amples peut être
f d une grande utilité en teinture. On en tire,
|i fui va ntl a différence des apprêts, diverfes nuances*
*très-folides, & qui réfiftent aux épreuves du
■ vinaigre & du favoii.
y Les fleurs & les feuilles de la Balfamine des
Ibois peuvent aufli fervir à teindre la laine en
^naune.
H En général, on attribue à ces différentes e f-
eppèces quelques vertus médicinales , mais qui
^Beur font communes avec tant d’autres plantes
’ ■ plus efficaces/ quelles ne méritent pas d’être
|envifagées fous ce point-dé-vue. Celle des bois
a y e u t même,être dangereufe. {M. Dà u ph in o t . )
| BALSAMIQUE. On donne ce nom à une
,jodeur_ qui eft particulière à. quelques plantes,.-
' fl111 eH analogue à celle .de certaines réfînes.
La piupart des plantes:, qui exhalent une odeur
/pallamique, font enduites d’une excrétion glnan-
| te , plus abondante dans les pays chauds &
»dans les tems chauds, que, dans les faifons, froides.
«Quelques 'efpèces même ne s’en couvrent que
•»ans certaines circonftances, comme Vepeivïèrc
f mplùzicaute.. Ces plantes ont fouvent un afpetf ;
Jdelagréable, à caufe de leur teinte jaunâtre & des
piçéircs ou autres corps étrangers'.qui reftent atta
ch é s a leur vifeofité : elles font plus cultivées
d p s les jardins botaniques que dans les jardins
d ornement.
S On donne en pharmacie le nom de Balfami--
•ques aux plantes toniques; & cordiales; ( M.
'W.SŸNIEII. ). ; ' . /j. . _ '• - , v
f BALSAMITE Épithète donnée quelquefois au
•jlamcnum Balfarmta L . , qu’on appelle communément
Menthe-Coq, ou Coq des Jardins.
Woyei T anaisie . ( M. T houin. )
BALTIMORE, B a z t im o r a .
■ Genre de plante de la famille des compoféès, '
agriculture. Tome IX,
& voifin des Millères. Il eft cara&érifé par fe
réceptacle des fleurs chargé de paillettes, par des
femcnccs nues, renfermées dans le calice, & par
des fleurs radiées, dont la couronne n’eft formée
.que de quatre ou cinq demi-fleurons.
Efpèce.
1. B altimore d’Amérique.
B a z t im o r a ereBà. L . 0 des environs de la
ville dé Baltimore, dans le Maryland.
Cettp efpèce, la feule connue jufqu’à préfent
s élève à. la hauteur de deux , ‘ .—«A ppiieeddss:: lfaa ttiiggee ddrrooiittee
“ ■ ‘ tétragone eft relevée fur les angles par des
expanfions feuillées ; la partie fupéricurc le divife
en forme de panicule dichotome, dont les dernières
ramifications & leurs aifi'elles portent les fleurs
Les feuilles font ovales, dentelées. & petites relativement
à la hauteur de. la plante. Les’fleura
lont petites, & de couleur jaune.
La Baltimore n eft cultivée que dans les jardins
de Botanique. On fème les graines au printems
lur une couche médiocrement chaude,., ou.même
en pleine terre. Lorlque les jeunes plantes font
parvenues.à. une certaine grandeur, on les met
en place , ayant foin' de les, débarrafl’er des
mauvaifes herbes. La Baltimore 1 mûrit fes
giaines avant la fin de l’automne. Ces vrai-
nés fe conlcrvent mieux lorfqu’on les laiflfe
dans le calice, que lorfqn'on les en fépare Cette
plante ayant peu d’apparence, ne pourroit pas
orner un parterre,; le peu de feuillage quelle
porte lin donne un air mid & lèc qui produit
un effet défagréable. ( M. l i t y -hie r . ) r
BALTOACAN. Nom d’une plante qui croit
dans la Tartane,. & qui fert dé nourriture aux
iartares pendant leurs voyages. D’après la d e f- •
cription informe qu’en ont donné les voyageurs
“ ne {ai rl cette pljnte appartient à la flmiJIe
des ombellifères, ou fi elle deit être rangée dans
celle des crucifères. Cependant, M. Jacquin
penfe que c’eft le même végétal qu’il a nommé
Irambe lartanca. Voye^ Chambé L acinié
n.° 3. f M. T v o v iv . ) *
BALUSTRADE. Appui que l’on pratique fur
le hoid des terrafles. On trouvera dans le Di dion
naire d’Ard.iit.eélureles détails relatifs à leur confl
truebon, & les proportioris qu’on leur donne
Un les garnit quelquefois d’une haye qU'0n
tientà la hauteur du irmr; d’autres fois On’l ’élève
en berceau avec les mêmes variations que dans
les. berceaux ordinaires, Le. buis, l’if, le^troène* ' '
le cornouiller, l’érgblc de Montpellier le grena ’
dier, garniffetit très-bien les Balufirades. Comme
la manière de planter ces liayes eft la même que
pour,les nerceaux, on trouvera dans cet article
tout ce q u i efti néceffaire de favoir. Voy,\
Beu ceatj. ( M. Rs ysjeji . ) ^ ^
; BALZANE. « C’eft la marque de poils blancs
qui vient aux pieds de plufieurs chevaux, depuS
le bpuset julqu au fabot, devant & derrière. Ce