aux gouttes de pluie recommandent de feconer
les feuilles après les pluies ; comme je ne crois
pas à la caufe du mal, le préfervatif n’excite
pas ma confiance ; mais comme cette maladie*
n’efl pas dangereufe pour l'arbre, on ne doit pas
beaucoup s’en inquiéter.
. Une troifième maladie porte encore le nom
de Brûlure. Elle fe maoifefte par la déification
du bout des branches, qui prennent en mème-
tetns une teinte noire. La même maladie attaque
aulfi les râcines. On pallie ce mal en déchauf-
fitnt l’arbre & fubflituant de la bonne terre à
celle qui environnoit les racines. L ’arbre fe
rétablit pendant quelques années, mais une fois
attaqué de cette maladie, qui pénètre l’intérieur
de fon organifation, fa durée eft très-courte. Les.
pêchers y font plus fujets que les autres arbres &
leur dépérifl'ement s’annonce par ce fymptôme..
J ’ai remarqué plufieurs fois que les branches
attaquées de la cloque finiiïoient de cette manière.
Les maladies des arbres tiennent d’uné manière
plus immédiate au Dictionnaire des arbres
& arbufies, on y trouvera fans doute des détails
plus circonlianciés fur ces maladies. {M.
B.EYNZX R. )
BRULURE. Si un animal efi brûlé par le fbu
ou par la chaux, on lave la partie avec de l’eau
froide èn Eté de l’eau chaude en Hiver. Je préférerais
d’employer le vinaigre, lorfque la peau
n’ell pas enlevée' ; fi la peau eft enlevée, après
les lotions à l’eau , on panfe avec l’onguent
defliccatif, ou un mélange de chaux, de graiffe
de cochon & d’huile. (M.VAbbi T e s s i ir .)
BRUMELE, Empytzzvm s ig r u w. L. Voyei
C amailine à fruits noirs, n.* i . (AT. T houix.')
BRUN. La couleur brune eft aufii rare dans
les parties'molles des végétaux, qu’elle.eft commune
dans celles qui font ligneirfes-, telles que
les bois, les enveloppes dçs fruits, &c., &.c'e-'
pendant la plupart des parties herbacées des
plantes deviennent brunes dans leur dépérîffe-
ment.
On ne connoit | qu’un très-petit nombre de
plantes dont les fleurs font brunes, une muf-
flande, anthirrimm trifle. L. un Lotier, lotus
jfteobteus. L. une julienne, liejperis trijlis. L.
deux digitales, digitalis ferruginea. & ohjcura L.
&c. en y joignant quelques autres efpèces, com-
pofent la lifte des plantes Brunes, qui font
outes d’un climat plus chaud que la France.
1 Parmi les variétés des efpèces cultivées, on
en trouve quelqqgs-unes d’un jaune Brun, &
même d’un Brun afiez foncé ; d’autres variétés
ont des Panaches de couleurs Brunes, plus ou
moins prononcées, ces teintes qui ne font jamais
pures, font moins eftimées que les autres, couleurs
: les panaches fur-tout font fujets à fe
fondre les' uns dans les autres, ce qui nuis à la
beauté de la fleur. Voye^ Couleur, ( jA
R e yn ie r . ) ■
BRUNELLE. Prundla. L. Cléonia. L
Genre de plantes de la famille des Labiée«
compofée d’efpèces indigènes de l’Europe L
caraélérifées au premier coup-d’csil, par leurs fleuï
qui font difpolées en épis ferrés à l’extrémité d
tiges. Leur çaraélère fyHématique eft d’avoir |
filamensdes étamines bifurqués à leur fommet.1
Efpèces.
i. Brunelle commune.
P r vn ezza vulgaris. L. dans les prés
les bois un peu hùmides.
i . Brun elle' à grande fleur.
P runezla grandiftora. L. ^ dans les p
rages fecs & montagneux.
3. B run elle à feuilles d’hyfope. * H
P runezla hyflbyifolia. la M. des provinj
ces méridionales de la France.
4. Brunelle découpée.
P rvnezza laciniata. L. Qf fur les pelotifa
& dans les pâturages fecs.
5. Brunelle odorante.
Czeonia lufitanica. L. © du midi de FEifll
rope,
i| Brunelle commune. La racine de cettl
plante donne naiflance à plufieurs tiges qui foi
un peu couchées vers le bas, & fe relève
enfuite. Ses feuilles font ovales, dentées fur 1
bords; celles qui naiflenr fur les tiges fol
oppofées & portées par un pédoncule très-court!
qui s’élargit à fa bafe. L ’épi eft compofé de
plufieurs verticilles ferrés, féparés par des bradée1
au nombre de deux, qui font ordinairemen
colorées. La dernière paire de feuilles eft toii
jours à une certaine difiance de l’épi de ileursf
2. Brunelle à grandes fleurs. Ayant cultivé
cette plante , & reconnu que fes caraélères foi
conftans, je ne puis me conformerai! fentime®
de M . L amark , qui la réunit à l’efpèce pré#
cédente. Ses tiges font conftamment plusbaffesj
& fes fleurs, quatre ou cinq fois plus
ces différences en établiffent de coniMéraoj
dans les proportions de la p la n te^ commec
proportions ne changent pas par la culture ;<• J
peut fe conformer au fentiment des Naturaliwj
qui ont diftingué deux efpèces.
Culture. On ne cultive ces Brunelles que .jji
les jardins de Botanique; les touffes e!j
forment, ne font jamais affez garnies P°îîr 1
corer les jardins, & les fleurs, même
la fécondé efpèce, n’ont d’apparence qlie 1
les terrems arides, où elle croît, dans les par
res ; elles feroient couvertes par des P L
qui s’élèvent davantage. On multiplie1le* JÊ
nèiles, de graines que l’on feme au Prin I
f , . nc manière plus prompte, au moyen d’éclats
E l’on fépare des racines ; une fois établies,
Btfereproduifent d’elles-mêmes par la difper-
■ on des graines, & par leurs racines qui pouf-
de nouvelles fouches. $
Brunelle à feuilles d’hyflope. La tige de
■ ttè plante eft couverte de feuilles plus nom-
Kufes que fur les premières efpèces, où les
K res font écartées; fes feuilles font lancéolées
I l très-entières. Les fleurs font grandes, d’un
Tirpre bleuâtre, & couvertes extérieurement
■ quelques poils blancs ; l’épi eft plus lâche, &
■ dernière paire de feuilles lui eft prefque con-
■ feue.
T Culture. Cette efpèce fe cultive de la même
Bnière que les précédentes, & n’exige pas
pires foins. On peut la multiplier de graine,
L en éclatant les’ touffes, lorfqu’elles' devien-
Iqi trop groffes. D# graine, elle porte des
purs la fécondé année, & n’eft dans fa beauté
|e la troifième. On ne la cultive que dans
E jardins de Botanique : elle fleurit plus tard
Bue les autres.
I4. Brunelle découpée. Cette efpèce diffère
t la fécondé par fes tiges plus nombreufes, &
Ruchées jufque près de l’épi par, fes feuilles
Mêla tige, qui font découpées lur les bords &.
Rmme pinnatifides, par fes fleurs d’un blanc
lunàtre, quelquefois nuancé de rouge, qui for-
lent un* épi plus court, & contigu à la dernière
pre de feuilles.
[Culture. Cette plante exige les mêmes foins
Rue les efpèces précédentes ; on ne la cultive
Rue dans les jardins de Botanique,
j 5- Brunelle odorante. Cette plante diffère
Beaucoup des efpèces précédentes par fon air,
Bioique fes caraélèreTtyftématiques foient les
Bêmes. Ses tiges font droites, hautes de quelques
pouces, minces & branchues vers le lom-
■ et. Les feuilles font alongées, prefque cunéi-
■ mes, & profondément dentées furies bords:
Res dentelures deviennent plus profondes dans
Kes Supérieures, & les rendent pinnatifides. Les
■ purs font grandes, bleues ou violettes, & for-
■ entun épi hériffé de poils blancs. Le ftigmate
||e ceUe efpèce eft quadrifide.
Culture. Cette efpèce eft annuelle, & même
pe dure qra’une partie de l’Été. On feme fes
w«ines fous chaflis au Printems, & lorfque les
■ pes plantes ont quelques feuilles, on les
■ ante féparément dans des pots ou en pleine
■ p- °endant l’Eté, les fleurs paroiftent, & la
b!u1’le m''lrir ^ant la fin des chaleurs. On ne
■ llve cette Brunelle que dans les jardins de
■ ^ P l P e’ans ceux ^es Curieux; mais fon
■ jeir;i^?a,ence > ^ les foins qu’exige fa
| îeune^e, l’ont éloignée des parterres.
B R Ü
BRUME. B r u n i A .
Genre qui paroît avoir des rapports avec
plufieurs de ceux de la famille des N e r p r u n s ,
Si fes affinités avec les genres des Prêtées & des
ftatices. Cependant comme il paroît aufii différer
Si des uns & des autres, peut-être devroit-il
former ufie famille particulière avec les P hizzca%
& quelques autres genres.
Les Brunies font des arbufies, ou fous-arbrif-
féaux étrangers à l’Europe, & tous originaires
d’Afrique; leur port eft grêle, leur feuillage
très-menu Si permanent. Ils produifent un grand
nombre de petites fleurs réunies en tête, pour
la plupart, Si à l’extrémité des rameaux. Ces
fleurs’ font fuivies de femences à' deux loges,
dont chacune renferme une femence très-petite%
Ces arbufies font fort délicats en Europe, &
y font très-rares. On les cultive dans des pots,
que l’on rentre tous les hivers., fous des chaffis
ou dans les orangeries. Ils fe multiplient de
graines, de boutures & de marcottes.
Efpcces.
1. Brunie nodiflore.
B r u n i a nodifiora. L. ï> d’Abyflinie & du
Cap.
2. Brunie à paillettes.
B r u n i A paleacea. L. ï> du Cap de Bo^ne-
Efpérance.
3. Brunie abrotanoïde.
B r u n i A abrotanoides. L. b d’Ethiopie & du
Cap.
4- Brunie à feuilles cétacées.
B r u n i A lanuginofa. L. ï> du Cap de Bonne*
Efpérance. 5. Brunie à têtes plumeufes.
B r u n i a plumofa. la M. Biél. ï> du Cap de
Bonne-Efpérance.
6 . Brunie ciliée.
B r u n i a ciliata. L. ïj d’Ethiopie.
7. Brunie verricillée.
B r u n i a vertidilata. L . F. Suppl. du Cap
de Bonne-Efpérance.
8. Brunie radiée.
B r u n i a radiata. L.
B. Brunie glutineufe.
B r u n i a radiata glutitiofa. B r u n i à g lu tim j'a .
L. du Cap de Bonne Efpérance.
Defcript. Les Brunies en général ne s’élèvent
guère au - deffus de 7 pieds de haut, dans leur
pays natal ; il y a même quelques efpèces qui
n’ont pas- plus de deux pieds. Leur port rdfem-
ble à celui des Bruyères, St particulièrement de
celles qui croiffent au Cap de Bonne-Efpérance.
Leurs racines font extrêmement déliées,'longues,
caffantes & garnies d’un chevelu très-fin. Elle?
forment une fouc de laquelle partent plu-«