
rence, pour pouvoir fervir.à la décoration des
jardins, & celle de la Chine en a peut- être moins
que l’efpèce d’Europe-, ainfi, leur culture doit
être reftreinte dans les jardins de Botanique : on
ne lui connoît aucun ufage -, je croîs cependant
à l’impreffion quelle fait fur les papiers pendant
fa déification, imprelfîon femblable à celle de
pluiîeurs plantes, que M. Dambourney a jugées
fournir des teintures folides que nôtre Carpéfie
d’Europe fournirent une couleur allurée % mais
fbmbre. ( M. R e y nier
CARPODET > C A r p o 'd e t v s .
Nouveau genre de plante établi par Forfter,
&. que; M. Julïïeu range dans la fixième divifion
de la famille des Nerpruns, avec les Gouania,
les A cuba, les FleBaonia, &c. Il- n elf encore
compofé que d’une efpèce.
C arpodet denté.
C a r p q d e t v s s e r r â t u s , Farßer, Nov« Gen«
Cette plante dont l’Auteur,, qui la feit eonnoî-
fre, n’indique que le eâraéîère botanique, n’a
point encore été cultivée, en Europe. Nous ne
connoiffons rien de fon port, de fe durée ni de
fa culture. Nous fevons feulement qu'elle croît
dans les régions voifines- de la Mer du, Sud.,
( M . T h o v i n «)
C a r r é , ( terme de jardinage') efpace de terre,
qui a ordinairement une figure carrée, & dans
laquelle on plante des légumes. Les Jardiniers
dîfent un. carréd’afperges, d’artichauts, de choux,
de falades, &c. Ils tâchent, en généralv de ne mettre
dans chaque carré qu'une efpèce dé légume,
ou au moins des légumes de même nature, qui
exigent la même culture, & dont la végétation
finit en même-tems. Cette attention met plus
d’ordre & de facilité dans la culture..
L ’étendue des carrés, doit être proportionnée
à celle des potagers & aux befoins des propriétaires.
On les entoure ordinairement de plates-
bandes, ou planches, au milieu defquelles, on
plante des arbres fruitiers, en buiflons ou en
éventail. (A f. T h o v i n )« ■'
CARREAU. Ce terme eft fynonyme dé Carré,
cependant quelques .perfonnes Fen dîftinguent,
en ce que les Carreaux ne font point entourés
de plates-bandes, nf d’arbres fruitiers, &
• qu’ils - font defîinês plus particulièrement à la
culture des gros légumes, tels que les carottes,
navets, pois, haricots & autres plantes qui n’ont
p,as.befom d’une culture auffî foignée que celles !
qu’on met dans les Carrés.
Le mot Carreau a une autre acception ; iî
fignîfie aufti une portion de terre carrée., qui
fait partie d’un pârterre* ordinairement bordé
de htûs , & garni de fleurs & de gazon,
( M . T h o v in . )
C a r r e a u ,. Agriculture, mefùre de terre en
ufage à la Guadeloupe, & à Saint-Domingue. A la
Guadeloupe il a ^cceô pieds quarrés,quîf on 125.00
toifes deParis, ou un arpent royal, 1155 toifes 20
pieds, ou deux arpens de Paris, 700 toifes. A
Saint-Domingue, lé Carreau eft de rço pas quar-
rés-, le pas eft .de 3 pieds \ en quarré, ce
qui fait 5402 toïfes,, 28 pieds de Paris, ou deux
arpens royaux,. 715 toifesr 32 pieds„ ou trois
arpens de Paris, ‘762 toifes , 28 pieds. Le
Garreau, à la Martinique , eft J e même que
celui de Saint - Domingue. Les mefures font
rapportées & comparées au mot A r p e n t ,
Voye[ A r p e n t . ( M« VAbbé T e s s ie r . J
CARREFOUR, (Jardinage), eft la rencontre de
quatre allées dans une forêt, dans tin Bois ; ce
qui imite l’iffue de quatre mes /dans une ville,
que l’on nomme aufti Carrefour/
On les peut faire circulaires ou quarrëes ; danè
cette dernière forme, on en, retranche les encoignures,
ce qui leur donne plus de grâce &
les agrandit confidérahlement. Ane. Ency.
CARRIERE- On donne ce nom à ces parties
dures & pierreufes,qui font plus ou moins fréqpeif-
tes dans certains fruits, & particulièrement dans-
uelques variétés de Poires. Ces Carrières, préentent
des noyaux ifolés. où grouppés- trois
-ou quatre enfemble, qui font d’une dureté re-
marquable, & d’une couleur plus, foncée que
la chair du fruit; ils font plus abondans vers le
coeur du fruit que vers la peau, & dans les
fruits noueux que dans ceux d’une belle venue.
Les Bons-chrétiens y font extrêmement fnjets.
Plufieurs Perfonnes ont fucceflivement prô-
pofé des explications d’ un phénomène aufti lin-
gulîer. M. l’Abbé. Rozîer croit que les arbres,
dont les fruits font fujets à ce défaut, ont des
vaifleaux d’un diamètre trop large, & que ces
vaifleaux admettent des parties terreufes nécef-
fairesau refte de l’arbre, mais qui ne'doivent pas
pénétrer jufqu’ati fruit. Il propôfe , en conlé-
quence, de greffer à plufieurs reprises- cette variété
fur eller-même, chaque greffe diminuera de
quelque chofe le diamètre des vaifleaux, & bientôt
l’arbre portera des-fruits fans Carrières.
Pour que cette explication, qüi certainement
èft ingénreufe,. acquît un certain degré de confiance,
il faudroit qu’il fût démontré, que les
Carrières contiennent réellement une certaine
quantité de matière terreufe, & cependant, elles
ne paroiffent pas différer fenfiblement des fees
du fruit; d’ailleurs, quel jprincipe donneroit»
ces molécules terreufe î , diflémiirées dans’la fein*
tance, du fruit, une telle tendance à fe réunir;
& plus encore, une telle dtareté' après leur réunion.
Ainfi, laqueftion n’eft point encore réfehtfc
Gréa, qui a examiné itcm-iües les jattîies <3êb
végétaux, en Gbfervateftar, a .^attribué les Carrières,
aux mêmes caufes que la formation du
tartre dans le vin., & du. calcul dans -les veffies
de l ’urine & biliaire, ll.paroît donc qu’il avok
une idée confufe, que-ces Carrières font les fuc-s
du fruit c-ondenfés & rendus folides par une
proportion-différente de leurs principes, & cette
opinion feroit .afl'ez probable.
On ri’a pas afl'ez obier vé lés circonftances qui
accompagnent les Carrières} pour pouvoir approfondir
leur crmfe, & expliquer leur formation
. î l faudroit favoir, avant tont, quelles font
les années, où les Carrières fe forment le plus
fréquemmem; fi le même individu en a toujours,
•eu fi elles lui font "accidentelles; examiner les
fruits, qui y ■ fonrles pjus fujets, à différe-ns points
de leur croiffance, pour feifir l’inftant de cette
formation. Examineras Carrières, pour con-
nokre leur nature. Jufqu’au moment "où ces
; obfervations auront-été faites, il vau t mieux fuf-
•pendre toute, explication, plutôt que d’ajouter
un fyftême de plus, à ceux qui exiftent dà’à.
( M . R e y n i e r . )
Ca r r ièr e . Dans les jardins pâyfegiftes, on donne
ce nomà un chemin qui parcourt une partie
des parcs d’une certaine étendue. Les Carrières
font deftinëes à des, promenades à cheval ou en
voiture. Ordinairement elles font formées de
gravier bien battu, afin quelles ne fe dégradent
pas par l’impreflion des roues & par les pieds
des. chevaux.
Ces fortes d’allées font fufeeptibles de beaucoup
d’agrément; on les décore de plantations,
d’arbres, de tapis de verdure & de fleurs. ( M.
Tho vin. )
CARTE, mefùre de terre ufitée à Uffel, Capitale
du Duché dé Yentadour, en Limoufin...
A Uflèl, la carte contient' deux cartons, & le
carton - quatre • coupes ; par conféqüent la carte
eft compofee de huit coupes. Une carte de froment
pèfe 36 livres & de feîgle 34 1 ivreS. <
On s'en fert aufti en quelques autres lieux de
la France & en Sayoye. ( AT. V A b b é T e s s i e r .)
CARTEL, mefùre de continence pourlesgrains
& qui eft en ufage à Rocroi, à Mézières, & autres
lieux, où elle varie pour la grandeur & pour
je poids..
Le-Cartel de froment pèfe à Rocroi 35 livres ,
Poids de marc; celui de métdl 34, & celui de
leiglc 5 5..
A Mezières, le cartel de froment pèfe 30 li-
vresj de méteil 28, de feigle 16.
A Sédan, le Cartel de froment pèfe -39 livres,
celui de méteil une livre de moins, celui de
«e feigle 37, & celui d’avoine 35 livres.
A Montmidi, le Cartel de froment pèfe 48
«vres & demie; de méteil 47, d’avoine 50 livresi.
Tontes les llirires dont îîock venons tic parier,
doivent être prîtes pokls de marc. Ancienne Encyclopédie.
( M. T Abbé Tessier.)
CARTEL A DE., mefùre de terre à l’Albret, en
Gafcqgne, à Nérac en Guienne. Elle fe divife
en 144 efeats de la valeur de 69696 palmes, qui
font 9.71 toifes 14 pieds, ou un .arpent 7!? tcù-
fes 14 .pieds de Paris. Voye%A rpent :( M. l'Abbé
T e s s i e r . }
CARTER. C’eft mettre un anneau de carte ou
de métal au tour d’un oeillet, pour l’empêdlier
de crever. Y. A juster ( M. Re y n ie r . )
CARTERÉE. .Nom de -mefùre de terre à Agen,
&c. Elle fe divife en fix cartonnats, qui égalent
dix-huit lattes ou quatre cens, trente-deux
efeats, ou dix-neuf cens dix-neuf toifes de Pa»
ris, cm un arpent royal -cinq cens foixante quatorze
toifes vingt-cinq pieds, ou deux aripens de
Paris & cent dix-neuf toifes.
A Brulloy-la-Morté, elle contient cinq oecs
douze efeats qui font 2309 toifes quatre pieds
de Paris,’ ou un arpent royal, 964 toifes 2c
pieds, ou deux arpens de Paris 509 toifes la
pieds.
A Clairac, èn Guienne, elle fe divife en huit
cartonnats d’Agen, qui font 2558 toifes. 25 pieds
de Paris, ou un arpent royal 1224 toifes, Sî
pieds ou un arpent de Paris 758 toifes 25 pieds.
A Tonneins, dans la même province-, on la
divife en quatre cartonnats d’Agen, qui font 1279
toifes 11 pieds on un arpent de Paris 379 toifes
11 pieds. Poyq;Arpent {M. VAbbé Te s s ier . )
CAETEYRADE, mefùre de terre en ufegeA Gaf-
telnau, à Lunel, à Montpellier, &c. Elle fe divife
en deux feterées, qui égalent IC69 toifes
29 pieds ou un arpent 169 toifes 29 pieds de
Paris. A Lunel, elle a la même étendue.
A Montpellier, elle, fe divife en deux fepterées
qui égalent 758 toifes 14 pieds qui ne font pas
un arpent de Paris. Voyei Arpent ( M. VAbbé
Tessier ).
GARTHAME, Ca r th am vs .
Genre de plantes à fleurs compofées, voifin
des chardons dont il diffère par les écailles du
calyce bordées d’épines ; au lieu que dans les
chardons , chaque écaille eft terminée par une
feule épine, plus ou moins fenfible. Souvent
enfin dans les Carrhames les écaillés calicinales
ont une efpèce d’appendice. Les Carthames diffèrent
enfin dés quenouillettes & des carlines par
le défaut de couronne.
Les Carthames font des plantes annuelles ou
vivaces, dont l’ufege, pour la décoration des
jardins, eft à - peu - près la même que celui des
carlines.
Efpèces.
ï . C arthame. officinal.
D d d d d ij