
des plantes herbacées. Cette maladie eft plus
connue fous le nom de Br u lu r e . Voyez
ce mot.
I I ï.
Quelques perfonnes donnent le nom de Blanc
à une maladie des arbres fruitiers, qui eft plus
connue fous le nom de L epr e. On lui donne
le nom de Blanc 5 à. caufe de la pouflière, ou
fubllance cotonneufe , blanche, qui couvre les
parties de l’arbre qui font attaquées. Voyez
L epr e,
i y .
Une quatrième maladie porte encore le nom
de Blanc \ les pêchers y font fujets au mois
d’Àoùt, fur-tout dans les Provinces méridio-
nales, Des coups de foleil ardens, dit M. l’Abbé
Rozier, occafionnent la diflipation de l'humidité
de ces arbres & blanchiment la furface fupé-
rieure de leurs feuilles, tandis que le deflous
refle vert. On rétablit l’arbre en' bacq.uetanr de
l’eau fur les feuilles. Cet Auteur ajoute : que
cette maladie eft plus commune pendant les
vents de mer qui font humides que pendant
les autres' • il me paroît que cette circonftanee
détruit l’explication première -, car comment
peut—on imaginer une dilfipation exceflive .de
l’humidité, lorfque l’air en eft faturé? N’ayant
pas obfervé cette maladie, je me borne à l’indiquer
d’après l’Auteur qui eir a parlé. ( M.
R e y n i e r . )
BLANC-BOIS. On donne ce nom dans quelques
Provinces au Populus alla- L. Voyez Peuplier
blanc. ( M. T k o-u in . )
BLANC d’eau, nom très^impropre & très-
peu expreflif, fous lequel on défigne quelquefois
le Nymphes a alla L. Voyez Nympecea
ALBA L. (,M, T HOU IN
BLANC de Champignons. Filets Blancs arrondis
& fpongieux, qui s’alongent & fe ramifient
en forme de réfeau, & proauifent des Champignons.
On trouve communément le Blanc de champignons
dans les vieilles couches de fumier de
cheval, & il s’y conferve pendant plufieurs années.
S’il fe rencontre fur le bord des couches,
& que celles-ci aient un peu de chaleur &
d’humidité , il produit de bons Champignons.
Les maraîchers ont grand foin , Iorfqu’ils
détruifent leurs couches , de ramaflër & de
mettre dans, un lieu fec & aéréles parties de
fumier dans Iefquelles il fe rencontre du. Blanc
de champignon. Comme il fe conferve long-
tems, Iorfqu’Il eft à l’abri de l’humidité, ils
s’en fervent pour 1 aider les meules ou couches
de Champignons. Quelques Phyficiens ont prétendu
que le Blanc de champignon n’eft autre
chofe que la plante de ce végétal , -qui croît
& fe propage fous terre h ;une petite profojti
deur , foit à la campagne dans les prés, f0jt
dans les couches de fumier , & que ce qUt
nous nommons Ghampignons, n’eft que la fiiic.
tification de cette plante. Cette opinion eft allez
vraifemblable -, mais il faudroit pins de cou,
noiffances que nous n’en avons pour dire à.
quel point elle eft fondée. ( M . T h o v i n .)
BLANC D’ESPAGNE, variété du pommier
dont le fruit a quelque reflemblance avec la
“reinette, la peau eft lifte ,_ d’un vert tirant fur
le jaune -, elle eft quelquefois parfemée de taches,
d’un rouge vif du côté frappé du foleil. Ij
chair eft fèche , ''moins ferme que celle des reinettes
& d’un goût acide. Cet efpèce produit
beaucoup & manque plus rarement que les reinettes
-, cé qui dédommagé de fes qualités inférieures.
Elle eft auffi connue fous le nom dé
Bovarbe,
C’eft une dès variétés - du Pyrus' malus l.
Voyez Pommier dans lé Dièlionnaire des Arbres
& Arbuftes. ( M. R e y n i e r . )'
BLANÇ de montagne. Nom que les Fleurilles:
donnent à une variété d’e THyacintus orientais
L. Voyez Jacinthe b ’Orient, (M. T k o vw ,).
BLANCHE d’Andilly, variété du Pyrus com-
murds L. Voyez le mot Poirier dans le Dictionnaire
des Arbres & Arbuftes. £ M. Thovu.)
BLANCHE vulgaire, variété de l ’anémontj
dont les fleurs font petites & blanches fans aï?-
cune nuance d’autre couleur. Voyez ànemokb
des-Fleuriftes, n.° 9. ( M. R e y n i e r . ÿ v
BLANCHES , (fermes)' terme de coutume
de Normandie, « font celles dont le fermage
fe paie en argent, n Ancienne Encyclopédie. (K
l’Abbé T e s s i e r , y
BLANCHETTE, fynonyme de là VcUrimt
locufta pumila L. Voyez Valériane mâché*
‘ ( M. T ko u i n .^
BLANCHETTE, nom vulgaire du Chenopoàim
maritimum L. Fôye^ANSERlNE Maritime,n.° fy
( M. T no u i n . y
BLANCHIR. Donner, par des moyens artificiels
, la couleur blanche aux végétaux pour, les
adoucir. Cette, opération eft un véritable Etio*
'Lement. Voyez ce mot. -
' Les légumes- qui ne pomment pas, ou qij1
pomment difficilement, tels que les laitues-V
les chicorées, &c. doivent être liés vers' le haut;«
les feuilles qui fe développent dans l’intérieur,
; n’étant plus éxpoféès à l’aétion de la lumière,K
blancliiffent, comme le coeur des plantes qui pc®'
ment naturellement, telles q u e Tes falâdes,
choux, &c.
D’autres légumes exigent un autre pr®J ■
pour blanchir : les cardon», le céleri, &c •
fes côtes ont une faveur trop forte, l°r^'
l’aélion de la lumière développe tons k
principes, doivent être enterrés ju fq n c ?e
fommet dés . feuilles 7 au moment au on veu
llafiduf, otl rn?me êrre Porté? dans tin<r
ll fcure ou l’ablènce de la •lumière produit l’ef-
defiré. Les diftèrens procédés, que l’on ein-
lloie & qui diffèrent néceflaircment pour châl
e efpèce & pour chaque pofition , feront délits
avec quelques détails à l’article de chaque
liante qui doit être blanchie. Une obler-
lation Générale néanmoins qui concerne cette
Iratique c’eft que, dans les pays humides, on
|oit préférer de renfermer les plantes, qu’on
■ eut blanchir, dans les- ferres, plutôt que de les
Interrer dans les jardins ; au contraire, dans les
■ Lys Méridionaux, où l’humidité eft moins à
Eindre, cette dernière méthode eft préférable,
parce quelle écopomife l’emploi d’une
erre.
■ Les Hollandois, qui préfèrent les afperges
■ anches à celles dont les têtes font colorées,
Binnent une plus grande épaifleur au terreau ,
Eont ils couvrent les afpergières & les coupent
forant quelles aient percées au-dehors. Ces af-
Brges blanches ont moins de faveur que celles
.qu’on coupe après qu’elles font forties de
Erre.
■ Dans quelques parties de l’Allemagne , on
Répare une lalado d’hiver au moyen d’un pro-
Kdé particulier. On choifit un vieux tonneau
l'ont les douves s’écartent d’elles-mêmes & on
■ pratique une multitude de trous. Vers la fin de
[l’Automne, on remplit ce tonneau de différentes
[racines, telles que carottes, betteraves,chicorées*fa!-
jms, céleris, &c. ayant foin de les faire rayonner
||ans tous les fens. On y mêle du fable de la fciure
■ de[bois, ou en général quelque fubftance qui
■ pupe abforber & retenir l’humidité ; le ton-
|pu eft dans une cave à l’ombre, les racines
Y végètent, donnent des feuilles blanches ou
pgèrement colorées, qui fortent par ■ toutes les
ouvertures ;. on coupe ces feuilles & les racines
|én|donnent dé-nouvelles pendant tout l’hiver.
^Ce précédé eft très-femblahlé à celui qui eft
[adopté à Paris pour fe procurer la chicorée'
puvage qu’on y vend au Printems , & dans le
Purs de l’Hiver. Mais Davantage de la méthode
■ N’.ande, creft que la réunion de ces racines
wérentes donne une falade moins amère que
■ lie de chicorée & plus agréable à l'oeil à caufe
|=! a teinte rougeâtré des betteraves & des
Puances différentes des antres plantes. Beaucoup
■ ■ perfonnes mangent auffi les jeunes pouffes
I e Ucifis fans aucun mélange • elles ont un
|||Ht ti:ès-agré'able. On trouvera, au mot ETio-
t ement , quelques^ détails fur les effets .de l’om-
1 les végéraux. Voyez auffi Climat.
j m . H m y n i e r . )
pELANÇ PARIS. (Eiïïet blanc, d’une belle
■ R r" Traite des. (Eillets. Voyez (EiLLET..
RACINE. CEEillôt femblable au précèdent.
T ra ité des (E ille ts . V ° y eZ GEilletv
( M . R e y n i e r . )
BLANQUET. Nom donné^n Provence à une
maladie , qui attaque les feuilles des haricot»;
C’eft une efpèce de rouille. (J/L. l 'A b b é T e s s i e r .)
BLANQUET. On donne ce nom à des variétés
du Poirier, dont le feuillage eft large &
fans- dentelures • les fleurs grandes & bien ouvertes
• les fruits en bouquets petits d’une chair
caftante- & d’un goût agréable. Ils font mûrs
vers la fin de Juille t Ondiftingue le g r o sB la n -
q u e t , le p e t it B langue t & le Blanquet à longue
queue. Voyez Poirier. (. M . R e y n i e r . )
BLANQUETTE, nom qu’on donne dans quelques
Provinces Maritimes, au Chenopodium mari-
tim um , & à l’efpèce de.foude qu’on en retire
par Fiijcinération. Vo y ez A nserine Maritime,
N r° 19. ( M . T j io v in . )
BLASIE. B z a s
Genre de plantes de la famille des Algues y
dont la fructification eft auffi peu connue que
celle des autres plantes de cette même famille.
On prend pour fleurs mâles des cornets qui contiennent
quelques graines- à-peu-près comme
ceux des Hépatiques, que j’ai fait voir être de cayeux
( r ) & pour fleurs femelles , des globules qui
noirciffent en mûriffant & contiennent plufieurs
molécules fphériques, que l’on compare à des
graines. Ces opinion» font à peine dés probabilités,
E fp e c e s .
Blasie naine,
B z a s i a p a filla . L. dans les bois'humides, &
près des foffés dont la terre eft fablonneu£.
Cette plante, qui eft très-petite, a beaucoup d©
reflemblance avec les lichens pour fa forme, elle
eft compofée d’expanfions, ou feuilles, qui s’é tendent
en tout l’ens & fe ramifient en lanières
dont routes les extrémités font élargies, dentelée»
& de forme arrondie.
Cette plante n’eft cultivée dans aucun jardin„
excepté dans ceux de Botanique où on la porte
chaque année de la campagne._ En la tenant à
fombre & dans une-terre humide, on parvient
à la çpnferver pendant tout l’Eté -, mak , pour
peu qu’on néglige l’un ou l’autre de ces foins,
die fe defsèche en peu de tems. Jufqu’à pré-
fent, les plantes'de cette famille ont trop peu
excité la curiofité pour qu’on ait beaucoup de donnée
» fur leur culture, & fur-tout fur les moyens-
de les tranfporter d’un lieu dans un autre,
( M . R e y n i e r . )
' B LA T , en Provence & en Languedoc fe dit
pour. Bled. Ce mot vient de B la d um , fruit ou-
lèmence. Quand il eft employé feul, il exprime-
( 1 ) Journal de Phyfiqueannée X-7S7..