
fuit ; Cahier à articulations , prolifères, ovales,
appiaties ; à épines fétacées -, & à fleur jaunâtre.
Tous les Caètiers précédées font & paroîffent
bien, d’une manière très -faillanse , être fans
feuilles , •&. n’avoir au plus que des tigçs &
même des rameaux. Toutes les plantes, variétés
ou efpèces, que M. Lamarck comprend fous '
ce n.° 25, & plufleurs des efpèces luivantes
qui ont toutes un afpeél au moins aufli fin-
gulier que les autres CaèHers quelconques, pa-
loiffeni au contraire n’avoir ni tiges, ni branches
& notre pompofées que de feuilles. n'ées
les uncs^des autres* •
La principale variété de cette efpèce, n.° 25,
eft, fuivant M, Lamarck, la plante nommée Cacius
Opuntia-, par Linnæus, qui la regarde comme
une efpèce particulière, & la définit; Caètier lâche,
à articulations prolifères, ovales, & à épines
fétacées. Ceft un arbriffeau qui s’élève à fix
ou huit, pieds de hauteur. Chacune des pièces
appiaties, qui compoiènt, par leur enfein-
b le , la tige & les ramifications de cet arbriffeau
reflëmble à une ample feuille charnue,
verte, ferme, de forme ovale renverfée plus ou
‘Oblongue, abords arrondis, & dont la bafe fôtiv eût
atténuée prefqu’en forme de pétiole, paroît im-
plantée & fichée, plutôt par art que par nature,
dans une autre feuille pareille. Chaque telle
feuille donne naiffance à une ou pl#fieurs feuilles
pareilles qui paroiffent de même, fichées fur elles.
Les feuilles quelconques de toutes les autres
plantes fruticantes, font bien éloignées de vivre
aufli long-rems que les plantes qui les ont produites
: mais les manières de feuilles dont il eft
ic i queflion, ne tombe jamais que par accident,
celles vivent naturellement autant que la plante
.qui les a- produites : & la raifon en eft bien Ample,
ceft quelles ne font pas de vraies feuilles, elles
.n’en ont que l'apparence & font vraiment des
• portions de tiges & de branches. Ces portions
-de tiges & de branches acquièrent chacune , juf-
. qu’à un pied de longueur & huit pouces de largeur.
Elles n’ônt d’abord que très-peu d’èpaiffeur, relativement
à l'étendue de leur largeur ; & c’efl ce qui leur donne, l’apparence de feuilles. Mais
à mefure qu’elles avancent en âge, Laccroiflement
de cette épaifleur -fe fait en proportion beau--
coup plus confidérable gue celui de leur largeur;
les étrânglemens qui diftingùent ces portions les
unes des au tres, fe rempüffent aufli à mefure &en
proportion égale à Cet accroiflèment. d’épaiffeur ;
de forte que lorfquc cetarbriffeau eft vieux , les
plus anciennes de Ces manières de feuilWforment
«nfin, par leur enfemble, un tronc parfaitement
cylindrique , für lequel on ne voit plus aucune*
tracé ni de leur applatiffement primitif, ni de ces
étrânglemens. Alors ce tronc ordinairement coürt,
cft devenu de Couleur grilàtre. On a comparé,
avec quelque jnfteffe, la formé* que ces manières
de feuilles où ces articulations ont. peodant 1a
[dansla plus grande longueur de fes épines. Il eft
| au(]î plus grand dans toutes fes parties que les
[deux précédons. Il fleurit à la fin de Septembre
[ou au commencement d’Oèlobre. Suivant M.
Gouan, il donne des fruits mûrs fous les ans,
dans de climat de Montpellier. Suivant Thiéry
[de Ménonville, ce fruit eft de couleur verte
*. rouge en - dehors, de la groffeur d’un
petit oeuf, en forme de figue, rempli d’une
[pulpe pourprei dont la faveur eft peu relevée.
Là variété D, ou le Caélier en raquette nain,
a aufli été regardée jufqu’à préfent par les Bo-
taniftes comme une efpèce particulière. C’eft
Sun arbufte qui ne s’élève guère qu’à un demh-
pied au-deffus de terre, & rarement davantage,
fl eft beaucoup plus petit dans toutés’ fes parties
que les trois plantes précédentes. Les articulations
très- appiaties en forme de feuilles
qui le compofcnt, n’ont que deux ou trois
pouces de largeur, & font prefque orbiculaires.
C’eft pour cette raifon qu’on L’a nommé petite
Raquette a feuilles arrondies. Cette plante eft
[ très-peu épineufe : lorfque fes rameaux acquièrent
de la longueur, ils fè penchent vers’ la
kerre, qu’ils touchent, & fur laquelle ils s’enracinent
de diftance en diftancè. Un feul de ces
.arbuftes peut ainfi s’emparer, en peu de tems,
d’un efpace de terrein confidérable. La fleur
de cet arbufie eft jaune. Il fleurit fouvent à
[Paris.
16. Cactieh. à cochenilles. M. Lamarck le
définit; Caètier à articulations prolifères, ovales,
oblongues, comprimées, prefque fans aucunes
épines, & à fleurs de couleur de fang. Cette plante
a beaucoup de rapport avec les quatre plantes
'précédentes. Elle, paroît aufli être fans tiges ni
branches, & n’être compofés que de feuilles :
nées les unes des autres. C’eft aufli un arbriffeau:
il eft d’un verd tendre; il s’élève au
ipoins, aufli haut que la plus grande des quatre
plantes, précédentes. Les articulations ou
pièces appiaties en manière de feuilles graffes
qui compofent, par leur réunion, fa tige & fes
ramifications, font longues d’un pied, fur cinq
* fix pouces de largeur, & font d’une épaifleur
quçeft double de celle des articulations les plus
épaiflçs d’âucun« des quatre plantes précédentes,
lette plante eft prefqu’entièrçment dépourvue
j.Jépines, ou n’en a que de fort petites qui
tont molles .& innocentes. Les fleur-s font
^petites & d’un rouge de fang; ont les pétales.
Çonnivents, les étamines d’un rouge vif plus 1
flongues que les pétales. Aucune des quatre -
:J.antes- précédentes n’a ce dernier carac-
i fe- Le piflile eft de couleur incarnate, ter-
.nuné par un ftigmate jaune-verdâtre, divifé en
l Ult rayons. Ces fleurs paroiffen t - dans nos
p S ver$ lq fin de Septembre ; le fruit n’y
Suivant Thiéry de Ménonville, il eft très-
douteux, quoiqu’en aient dit les Botaniftes, que
Lefpèce décrite ici fois vraiment la même plante?
que le Caètier que Lon cultive en grand au
Mexique, pour l’éducation de la cochenille
fine. Une des.principales raifons de douter de
cette identité, c’eft que les Auteurs affurent
que Lefpèce décrite ici naît naturellement, non-
feulement au Mexique, mais encore à la Jamaïque
& en d’antres régions de l’Amérique méridionale
; pendant que, d’après le réfultat de
fes recherches faites au Mexique, il y a tout
lieu à préfumer que le Caètier fur lequel on
élève la cochenille fine en grand au Mexique,
eft'une plante dont on ignore le pays natal,
& qui ne croît pas naturellement même au
Mexique. Fôyq- C actieb. Nopal, n.° 39, c i-
après. - '
27- Cactier de Curaçao. Linnæus le définit 5
Caètier à articulations prolifères, cylindrico—ventrues.
& comprimées. Le port de cette plante a du
rapport avec des plantes comprifes fous les
deux numéros précédens; mais les pièces qui
compofent, par leur réunion, fa tige & fes
rameaux, reffemblent moins à-des feuilles; elles
font prefque cylindriques, un peu comprimées
fur les côtés, & renflées au milieu de leur
longueur; fes tiges &' branches qui font ordinairement
longues d’un, deux ou trois pieds
font foibles & incapables de fe foutenir fans
appui. Cette arbufte eft hériffé d’une très-grand«
quantité d’épines, blanches, très-aigues & très-?
fines & en fàifceaux, qui, lorfqu’on les touche,
adhèrent très-facilement aux -doigrs, en quittant
la plante. Cette efpèce fleurit très-rarement en
Europe. Bradley dit qu’elle a produit une feule
fois à fa connoiffance, des fleurs couleurs de
foufre, en Juin, & que le fruit qui a fuccédé
à ces fleurs, n’efl pas-parvenu à maturité. Les
Voyageurs qui ont àpporré cette planté en
Europe, difent qu’elle fleurit très-rarement dans
fon pays natal, & qu’ils n’en qnt jamais v u ’
la fleur ni le fruit.
Gactiee. cruciforme. M. Lamarck le
définit ; Caijier prefque'droit, comprimé, à articulations
difpofées en croix ■ à longues épines
jaunes, très-- noinbreufes. Le port de cettq
efpèce a quelque rapport avec celui de î ’efpèce
n. 19 , ci-delfus. 11 en diffère principalement
en ce que la plante'dq préfent n.? fe fourierit
beaucoup moins bien, & que fes tiges & branches
ne font ni cannelées, ni anguJéuÆs, mais-com-
■ primées. C’eft un arbriffeau charnu, fans feuilles
qui s’élève de trois ou cinq pieds, & quj eli
très - rameuq au fommet. Ses rameaux font
compofés dé pièces oblongùes, très-comprimées
& articulées des 'unes fqr les autres de tell<*
manière, qu’elles forment les unes avec les autre?
des angles, à-peu-près- droits, & font difpofées
en pamèrç de croix. Les épines dont cette
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