
l’anis étoilé, ïllicium atiifatum. L. V- BaEIAS# j
de la Chine. ( M. jThovin. )
B À B IEN E , Ïllicium anifàtùm. L. V* Badian
de l a Chine. TM, T hovin. )
BAGASSE. Ondônne ce nom aux cannes fucrées
qui ont paffé deux fois' entre les cylindres, & y
ont dépofé tous leurs fucs. Ces cannes font liées
en fagots & fervent de combuflible après avoir :
étéféehées : voye[ Cannamelle. (M. R e yn ie r -")
B A G A S S I E R. B a g a s s a . .
Genre dont les parties de la fruéHfication lie
font pas bien connues , mais qui, par un grand
nombre de rapports, paroît appartenir à la fécondé
feéHon de la famille des O rties. I l a été
établi par Àubiet, dans fon hiftoire des plantes
de la Guiane, & n’efi encore compofé que dune :
feule efpèce1.
. B1 A'G a s's ï e A de la Guiane,.
B a g a s s a Guiancnfis , Aubl. fuppl. p. 15.
. des forêts de là Guiane. ^ ^ / M
Le Bàgalfier eft un très-grand arbre , dont
le tronc efl droit, & s’élève à quatre-vingt pieds
de'hauteur, fur 4 à é de"’ diamètre. Son écorce
eft liffe, & Cendrée, fon bois eft blanc, fa tête ed
' immènfe -, & Tes branchés ; ‘qui font très-grofles,-
5’étendent au loin de tous côtés. Les rameaux
qui en fortent font creux & garnis de feuilles
ôppofées, lëfqueïles ont à leur naiffance, chacune,
deux» flipules, longues & membraneufes j
que fon n’apperçoit que fur lés jeunes pouffes.
Ces feuilles, font partagées S leur partie fupé-
riëure , en - ' lobes. aigus -, elles font vertes ,
âpres au toucher; &. reflemblerit un peu à celles
du figuier. Les plus grandes ont un pied de longueur
.& près de neuf pouces dé large. Les fleurs
ne font pas connues y mais on a obfervé les
fruits > ils ^font mous fucculéns, & ont la
forme & la groffeur d’une moyenne orange. Les
pédunciiles', par î'cfquels ils- font attachés aux
branches, font fort courts. À fextérieur, ils font
couverts d’une peau chargée dè petits tubercules
jaunâtres, & 1 o r fqu’ o n i e s" coùp e tranfverfalement,
on trouvé danjs le centre une fûbfiance plus
ferme , entourée* d’uné1 chair molle , qui Contient
uil grand nombre de femences, en forme
de pépins briins &; vifquenx. Cçt arbre1 eft rempli
d’un fûc; aqueux, de couleur blanche, qui
Jéchape. .au-dehors '.’dès"qu’on déchire ion
écorce,. :
. ‘Culture;
• Il croît naturéllement fur la terre ferme
dè la Gm^ne , dans. les J forêts _ d’Aroura .,
dans îê Comté, à la crique des Galibis, à^Siné^
marf -Së à Gaux. I f paroît qïf i f croît inçîiftipç-
tçmept fur les« montagnes, dans lés J plaines;- &
éansies lieux marécageux,.- Jufqu à préfefit i l ‘» a
point été apporté en Europe, ou fa culture
ticulière eft inconnue. Mais il efl probable q uiî
s’y conferveroit dans les ferres cliaudes, & fe
multiplieroit de marcottes, & peut — être de
boutures..
Ufage.
Le Bagalïîcr peut être mis au rang des arbres
fruitiers de la Zone-Torride : fon fruit efl d’un
très-bon goût. Les créoles & les naturels du pays
le mangent avec plaifir : pour peu qu’on le
garde, lorfqu’il efl bien mûr, il fermente & ac^
quiert une faveur vineufe, un peu acide. •
Son tronc efl employé pour conftruire de
grandes pirogues. L ’on peut en tirer^ des courbes
& des madriers , pour la conftruéHon des navires*,
mais il y a du choix parmi ces arbres,
& l’on fait une grande différence dans le pays,
entre les Bagaffiers qui croiflent fur les montagnes,
& ceux qui viennent dans les plaines
& les marécages. Ori prétend que le bois des
premiers efl plus léger, & flotte mieux fur 1 èau
que celui des mêmes arbres- qui -croiflent dans
les marécages & dans les plaines*/ que la pirogue
conflruite avec ces derniers coule à fond, lorL
quelle fe remplit d’eati , tandis que celle faite
avec le bois du Bagaifier dé montagne, quoi-
qu’également remplie d’eau, fe tient toujours à
la furface. ( M. Tue vin ~) .
BAGUENAUDIER *, nom d’un genre d ar-
briffeau de pleine terre, dont il fera traité dans
le DiéHonnaire des arbres & arbuftesf Voye{ cet
article..( M. J houin.')
BAGUENAUDIER, lès liabitans de l’jfle de
France donnent, ce nom au crotalaria arbore/-
cens; La M. Bief, joli arbriffeau qu’ils cultivent
dans les jardins d’ornement. Voyei Çrotalaire
en arbre, n.° 24. ( M. Reynier- )
BAGUE. Les jardiniers donnent ce nom aux
oeufs de certains papillons, ( U bombyx' de la livrée
U qui’ les dépoferit circulairement autour
des branchés de quelques arbres & des tiges de
plufieurs plantes herbacées. Ces oeufs donnent
le jour à la chenille, connue fous le nom de
livrée, la plus funefte aux arbres fruitiers. Voyei
Livrée. : ' ' ' . :
I l efl effentiel de détruire ces oeufs avant que
lés infeéles éclofent, fur-tout en automne , &
; pendant le cours de l’hiver. On diftingue, dans
f ;; toutes lés fàiions , lés oeufs vides dès autres ,.; à
un petit point noir qui fe trouve à 1 extrémité
î dè chacun d’eux. (c ;-
- ■ - Souvent ees bagues"adhèrent avec tant de force
! a là planté , qu’on ne peut les détacher fans
écorcher la place, où elles font colées : mais il
faut Ta facrifier , ' plutôt que de laiffer fubfifler
•des' ennemis auffi voraces , dont le- dégât feroît
infiniment plu§ fitoeflc , que la pçrte’ d’u^â
[ branche.
Quelques perfonnes Ont. propofé dé faire périr
ces oeufs, au moyen de fumigations, & fur-
tout avec la vapeur du foufre. J ai effayé ce
remède ; qui n’a produit aucun effet. ( M.
R eynier
BAGUETTE. Les baguettes -font des; morceaux
de bois plus ou moins ornés, dont on fe
fert pour appuyer les fleurs & les légumes en
graine, dont la tige efl trop foible pour, fe fourn
ir . Elles doivent être proportionnées à la
groffeur de la plante *, épaiffes, elles produifent
tm mauvais effet *, minces, elles peuvent nuire
par leur vacillement , qui ébranle la plante
plus qu’elle ne le feroit en liberté, & les plaies
que ces frottemens multipliés occafionnent, font
un mal réel.
On fe: fert indifféremment de branches de
bouleau & de noifetier minces, & garnies de
leur écorce ou de baguettes de gros bois façonnées
& plus ou moins enjolivées. Les premières
font préférées par les -fîorimanes, parce
qu’ils peuvent les choifir du degré de minceur
qui convient aux plantes frêles qu’ils cultivent.
Les dernières font plus communes dans les jardins
ordinaires, & dans ceux où l’on cultive
des plantes* exotiques! On les fait de bois de fa-
pin du de frêne, fuivaiit le prix que l’on veut
y confacrer, & on les couvre d’une couche de
.peinture à l’huile ; avec cette, précaution elles
:durent beaucoup plus long-tçms. Il feroit en-
core utile de les bîûler vers le bout, avant de les
peindre, parce que l’humidité détruit cette partie,
tandis que le refle efl encore îain. Une pro-
vifion de ces baguettes fert pendant nombre d’années
, pourvu qu’on ait foin de les ferrer pendant
l’hiver. Il efl bon d’en avoir de deux ou
trois groffeurs différentes, les' plus -grandes peuvent
avoir quatre pieds, fur un pouce d’épaif-
feur : deux pieds, fur huit lignes, fuffifent aux
plus petites. Il efl indifférent de les faire rondes
ou quarrées, les dernières coûtent moins-, les 1
premières -ménagent davantage les plantes. On
façonne prefqüe toujours le haut de la Baguette ,
en forme de pommeau, plus ou moins:,orné, &
.„terminé en pointe *, cet ufage efl peu réfléchi,
puifque la pointe empêche de pefer fur le po.m—
meau , pour enfoncer la Baguette en- terre,,.
; ©^cependant il paroît deftiné à cet ufage.-
^ n-i/ait en^n ^ s Baguettes de fer: elles durent
beaucoup plus long-tems que celles en
.dois, fur-tout lorfqu’on les garantit de la rouille,
au moyen d’une couche épaiffe de couleur à
Inuire; elles paroiffent plus économiques, mais
les premiers frais font plus confidérablës.. Dans
plufieurs jardins, on a des Baguettes de fer dont
1 extrémité efl applatie & forme une plaque
Q environ deux pouces quarrés. Ges plaques étant
couvertes d une couche de vernis, on y trace
avec delà epuleur noire le nem de la plante .où
dos. numéros corrçfpondans à un;catalogue. G’efl.
principalement dans les jardins . botaniques, ou
la multitude des plantes exige le plus grand ordre,
que ces Baguettes font utiles. On s’en fert au
Jardin de Paris depuis quelques années. Je crois
cependant que ces Baguettes de fer peurroient
être nuifibles dans les jardins ordinaires où les
Baguettes fervent uniquement pour affujettir les
plantes. La moindre négligence dans la manière
de faire les ligatures , expoferoit la plante à être
froiffée, -ou par le frottement, ou par fa pref-
fion contre le fer. Lorfque les plantés qu’on appuie
ont un certain volume, comme les. arbres, les;
appuis qu’on leur donne prennent le nom de-
T uteurs. Vdyei ce mot.
D’autres Baguettes enfin.peuvent fixer un inflan t"
notre attention, quoique leur ufage diminue
avec le nombre des flcrimanes. Les zélés craignant
que le contact des mains ou i’haleinu des curieux ne
te.rniffent les fleurs, objet de leur cuite, donnoient
"des Baguettes à ceux qui jefloienc partager leur
adoration, & les afireign.oiertt à s’en feiTir pour
indiquer les plantes qu’ils djfdnguoient, A mefure
que la florimame a perdu de fon fanatifme, & que
les amateurs ont joint à cette culture celle des
plantes exotiques, l’ufage de ces Baguettes a dif-
paru. Le goût des jardins payfagifles efl peut-être
M véritable caufe qui a fait ceffer cette admiration
flupide pour les fleurs, & les folies dont elle a
été la caufe. L ’efprit qui étoit circonfcrit dans
les- bornes du ■ parterre en broderie, & d’un
théâtre de fleurs a pris de l’efîbr, la nature a
dirigé le goût & l’on a fenti la ridiculé de ce#
anciens goûts. '( M. Re yn ier. )
BAGUETTE. Les fleurifles -donnent ce nom
aux tulipes qui viennent de Flandre, à caufe de
de la hauteur de leurs tiges. Ces tulipes font
eflimées lorfque la tige efl affez forte pour fou-
tenir la fleur, & que-cette dernière ne penche
pas . ( M. Re y nier . )
BAHU, dos de Baku. On fe fervcîc anciennement
de ce: mot pour exprimer le bombement
de la terre, des plattes-bandes, & des planches.,
que l’on pratique, foit pour l’agrément dii çoup-
d’oeil,Toit pour faciliter l ’écoulement des eaux.
On fe fervoit auffi du mqt dos de ca.rpe poi^r
exprimer i.a même chofe. Voye{ Bom b er &.
. C arpe.- Le mot Baïm n’efl plus eti ufage, à
moins que ce ne-foit dans quelques provinces
.écartées,’. On le trouve, dans les .anciens- livres -
d’AgricuIture &. de Jardinage, comme,par exemple,
dans le Dictionnaire des termes d}Agriculture de
Al- Reynier. )
BA JÀ > nom brame d’une plante vivace de -la
côte du Malabar, qui paroît appartenir au genre
du. Cçnpolvulus. Jéoye-i l’article L iseron. (
T i io v in . )- .
BAIE. Fruit mou pu charnu;, qui contienr
une ou plufieurs graines, fouvent meme un très-
grand nombre,: réunies .inclifdncfement dans laf*.
pulpe, pu féparçes en plufieurs cppipartimeu^