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du foin fcc , pàtce qu'il eft fujet à fc pourrir■;
mais, avec .de .l'étoupe y 011 de,-la moufle
léchée au four, ou, même avec» du fon, ou des
rognures de papier, ou avec toute autre forte
de matière très-féehc & douce > en prenant la
précaution de les y placer de manière qu’elles ne
fe touchent pas les unes les’autresy ne puiffent
fe froifier . ni fe blefl'er réciproquement -, Si
faifant en forte que tout le vuide de la cailfe
foit rempli de manière à préferver ce qu’elle
renferme de tout balotement.
. Lorfque les boutures des fix efpèces dont il
s’agit, font enracinées, on les accoutume par
degrés infenfibles.à l’air & au foleil: & l’on
commence à les arrofer avec beaucoup de modération.
On les arrofe très-peu d’abord, & un
peu plus par la fuite à proportion, tant de leur
accroifl'ement /que de la chaleur & de la fécherefle
de la faifon ; & cependant toujours très-modérément,
parce que ces plantes ne demandent, à tout
âge, & en toute faifon, que très-peu d’humidité,
& que le. plus grand tort qu’on puifle leur faire,
eft de leur en donner au-delà de leur befoin
le plus flriéle.
Lorfqu’on juge que la réuffite de ces boutures
eft parfaite, & lorfqu’elles font bien accoutumées
à l’air & au foleil, on tranfporte les pots hors
de la couche , & en plein air, à une expo-
lîtion chaude & abritée. Cette pofition eft celle
qui convient le mieux à ces plantes à tout âge,
pendant tout l’Eté. Elles fouffriroient beaucoup
& même elles périroient promptement f i o n
les tenoit renfermées dans la le rre, pendant
cette faifon. Elles doivent reflet dans, cette
Situation, ainfi en plein air jufqu’à l’Automne.
Tant qu’elles y reftent, il eft effentiel de mettre
la terre des pots à l’abri des pluies, pour peu
quelles foient fortes, ou qu’elles durent long-
tems. On procurera cet abri, foit par des éar-r
reaux de verre qu’on pofe fur les pots autpür
de chaque plante, foit par telle autre manière
que ce foit & que chacun pourra aifément s’ingérer.
Une autre attention importante qu’il faut
aufli ne pas manquer d’avoir pendant ce tems,:
eft d’empêcher les racines de pénétrer dans, la
terre fur laquelle les pots font pofés, en pafl'ant
au travers des trous qui font au fond de ces
pots; car il réfulte, de qe-pàflage des racines.-,
deux graves inconvénient: d’abord ces racines
bouchent fouyent ces trous par où elles paflenc,
d’où il arrive que l’eau fuperflue des arrofemens;
ou des pluies, ne peut plus s’écouler hors-des.
pots, & que les plantes qu’ils çpmiennenf ,
pourriflent immanquablement en fort peu de
tems : enfuite çes racines., qui pénètrent dans la
terre, y font, des progrès rapides, &. les plantes,
auxquelles ces racines appartiennent, pouffent
avec un© grande force proportionnée, à çes progrès;
puis à FAutomne, lorftju’on veueenlgver
çes pot? pour les placer Où ils doivent.palfer.
c a c
l’Hiver / toutes ces racines, qui font hoft iL
ces.potsy fie déchirent & ne-peuvent aucuneme |
être conferVées. Il slenfuit que-les plantes nrJ
vées ainfi fubitement d’une très-grande pLjl
de leurs moyens de fubfiftanee & de végétation
fe fanent cpnfidérablement, ce . qui les met J
rifque: dé périr, où au moins les fatigue tellej
ment qu’elles font enfuite très-lo’ng-teinps à fl
rétablir. Pour prév enir ces accidens, il convient
donc de vifiter les . pots de tems en tems: 3
lorfqu’on s’apperçoit. que. les. racines ont coin*
mencé à pou-fî’er par les ouvertures, on coup-'
auifi-tôt tout ec qui pàroît.
On doit examiner, les racines de;
plante, en Juillet ou en Août, chaque année!
peur s.’aflùrer fi elles font parvenues à rempli
la capacité du pot.. On mettra alors toute!
celles qui ferontdans.ee cas, dans de plus granj
vafes, avec de la terre neuve, telle que celle!
que j’ai indiqué être la plus propre pour cr
efpèces. ( Voye[ Rempotage.) Quant à celle
de ces. plantes dont les racines ne rempliffer
pas encor© les pots., mais ont cependant far
des progrès eonfidérables., on. fe: contentera <r
leur donner un demi+ckange. ( Voye\ ce mot?
Auffi-tôt après avoir opéré ce rempotage ou c
demi-change,. on place les pots à l’abri dp
grand foleil, & on donne à chaque plante u
forte mouillure pour raffermir la nouvelle terl
autour des racines. On laiffe les pots à cl
abri pendant quelques; jours, jufqu’à cè qif
lés plantes, foient. remifes de la langueur païf
gère dans laquelle .les met fou vent cett
opération, & jufqu’à ce qu’on jilgé, par lett
état,que leurs racines ont commencé à produis
de nouvelles fibres.
Ces efpèces doivent, refter en plein air ?
l’expofition qui leur convient jufqu’à la inj
Septembre : à icette époque ,- il faut avoir lot
de; les rentrer; dans l'a terre où elles doives
paften l’Hiver, avant les pluies de l-’Autoranj
Si l’on manquoit à cp foin, lès plantes,apt
avoir.été expofées à ces. p-luics, fe trouveroieï
tellement -remplies d’humidité qu’il feroit trèj
difficile de les préferver pendant l’Hiver fuivanf
foit de la pourriture, foit de la gelée, à laquel
elles.réfiftent beaucoup mieux, quand on a 6
foin, de les endurcir, en leur faifant ..endur;
la foif pendant les dernières. Semaines;q'wpl
cèdent 1© moment de leur rentrée. On onoui
autant-qu’il eft poflible, un tems. fee & cbaj
po.ur les. rentrer, 1 • I
La ferre qui convient le mieux à ces pl^j
penciant F Hiver-, doit être un peu plus le|
que l’orangerie ; on doit les y placer Ie Pj
p ru d e s: vitrages- qu’il eû poftible. H conv,j
que. la température habituellement -entreteJ
dans, cette ferrer .foit telle que le theruiow
de Rëaumnr n’y defeende pas pius p. Jp
tç. çinqpj.ème degré ^u-deftus.. dé zéro. 1
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jr ie ces plantes ne puiflènt fe confefvfer à
K température moins chaude : on a même
louvéW 'la plupart des plantes d’Afrique,
tfoigue nées fous le climat le plus chaud, peu-
néanmoins fe conferver pendant nos Hivers
binaires, dans une fiinple orangerie fans feu : &
Wieurs très-habiles Jardiniers, dont entre autres
.élèbre Miller, confeillentde faire pafler l’Hiver1
' efpèces de -Cacalie dont il s’agit-ici, fans
cun feu artificiel , fous des chaflis fecs, fans
fiches & bien expofés, où Fon puifle faire jouir
4 efpèces du foleil & de l’air dans les tems doux.
É prétendent que ces plantes réuflifîent beau-
\ p mieux traitées ainfi que de toute autre
Cjère; mais nous ne confeillons pas d’adopter
§te dernière pratique, lorfqu’on veut avoir ces
jantes dans le meilleur état de vigueur, dont
Ijes font fufceptibles. Ajoutez qu’en l’adoptant,
is ’expofe à perdre dans les Hivers rigoureux,
1 plantes fouvent fort difficiles à récupérer,
t que l’on conferve beaucoup plus fûrement
p la méthode que nous ' confeillons. M. Thouin
■ reconnu, par expérience, qu’au Jardin des
antes de Paris, le degré de chaleur que nous
lions d’indiquer, eft ■ celui qui convient le
leux, pendant tout l’Hiver, à Ja nature de ces
antes: mais il a auffi reconnu, par expé-
Ince, qii’il vaudroit encore mieux les laiffer
iis feu pendant tout l’Hiver, que de leur
tanner un degré de chaleur fupérieur à celui
Sie nous indiquons. Si l’on commettoit cette
Irnière faute, on s’en félicitéroit peut-être
ftbord, .& les plantes végéteroient avec une
lueur extraordinaire ; mais cette fatisfaéhon
j feroit pas de longue durée. Ces plantes fi
Tgoureufes en apparence, feroient devenues
J°P tendres, trop herbacées, trop remplies
Ihumidité, plufieurs périroient avant la fin de
|pver la plupart périroit certainement - au
jintems fuirant, & celles qui en réchapperoient,
jnberoient dans un tel état de langueur, qu’il
^r faudroit un long efpacc de tems, pour fe
lablir. - '•
JLc régime des arrofemens eft un des objets
l s plus eflentiels à la confervation de ces
Jantes. Pendant l’Hiver, il faut très-peu les
ioler; on ne les arrofe pendant cette faifon
Ie. lotfqti’elles en ont grand befoin, & on
J eur donne que très-peu d’eau à-la-fois.
f ur P611 qu’on leur donne d’humidité dans la
t j C’ au~d.'e-là de leur befoin, on les fait
par-là très-certainement; or, le befoin
Id/A ° r t ^eau pendant tout . l ’Hiver, fe
L. » a f°rt peu de chofe. On s’apperçoit
Pelles
lu d’i
? commencent à avoir befoin d’un
eau aux fignes fuivans : i.° la furface
int ^eS Pcl:s | P ; les contienrent, de-
L s Cle ^ dure; i.° en enfonçant le doigt
w cette terré à un pouce de profondeur, on
f y aucune humidité; 2.0 ea frappant avec
I Hnculturt. Tome JL ■
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le dos de là main ou <lu doigt contre les parois
extérieures des pots, ils rendent un fon clair;
- le même choc ne leur fait rendre au contraire
aucun fon, lorfqu’ils ne font pas altérés. On
choifit, autant qu’on le peut, pour les arrofer,
le milieu d’un beau jour, & l’on fe fert d’un
arrofoir à goulot, afin (L’éviter de répandre de
l’eau fur les feuilles. Au Printems, on arrofe un
peu plus fréquemment que pendant l’Hiver.
L ’E té, lorfquelles font en plein air, & qu’il
furvient des chaleurs continues, on les arrofe
encore plus fouvent, en raifon de la chaleur
& delà fëcherefîe de la faifon, de la longueur
des jou rs , & de Faccroiffement des plantes :
mais toujours avec retenue & modération. Il
ne faut jamais perdre de vue, qu’à l’égard de
ces efpèces j il -vaut mieux arrofer trop peu
que trop abondamment. Ces plantes originaires
des climats altérés de l’Afrique, peuvent fub-
fifter long-temps fans eau; des arrofemens copieux
les font quelquefois poulî'er avec beaucoup de
vigueur : mais une telle vigueur n’eft que pour
un temps très-court; & cette abondante humidité
les fait périr infailliblement peu de tems
après. En toute faifon, il faut avoir grand
foin de mettre la terre des pots à l’abri des
pluies abondantes ou de longue durée. Lors
des longues nuits ou des rofëes abondantes, il
faut arrofer très-rarement, & donner très-peu
d’eau à-la—fois. On fupprime entièrement les
arrofemens dans la dernière quinzaine qui précède
le moment, de la rentrée de ces plantes
dans la ferre. Enfin on n’arrofe jamais que par
un tems chaud & fec, autant qu’il eft poftible,
afin que l’humidité fuperflue puifle fe difii-
per plus aifément. Celle de ces efpèces qui
craint le plus l ’humidité, eft la Cacalie papillaire,
n.° 1 : c’eft pourquoi il convient de lui
adminiftrer les arrofemens avec encore plus de
modération qu’aux autres, & de prendre encore
plus de foin pour la préferver de toute founi-*
dité fuperflue.-
Si Ion s’apperçoit, en telle faifon que ce
foit, que les pots qui contiennent ces plantes
fuent & contrarient de la moififlùre , cela indique
un excès d’humidité, & que fi Fon n’y porte
remède au plutôt, les plantes font en danger
de périr bientôt après par la pourriture. Le feui
moyen en ce cas de prévenir la perte des plantes ■
eft de les changer de pots aufli-tôt qu’on s’en
apperçoit. Lors de ce changeirient pour cette
caufc, on retranchera environ un tiers de la
motte, en ménageant la portionde cette motte qui
paroîtra la plus remplie de racines faines, &
on remettra en place de la terre neuve femblable
â celle que j’ai dit être la plus convenable à
ces efpèces, mais corrigée par l’addition'd’uii
quart de craie,« ou de pierre calcaire j ou au
moins de décombres calcaires, Le tour en poudré
-fine, & hiêlangé bien également. On ô,v.-ra
Kkk