
porte au cerveau ou à la peau. On y remédie en
faifant prendre aux animaux des hoiffons acidulées
ou mucilagineufes, telles que les infufions
ou décoftion de graines de lin , de feuilles de
mauve & de guimauve , &c. Si le piffement du
fang a lieu, on faigne & on baigne dans une eau
qui n’eft pas froide : on emploie les Cantharides
broyées &. mêlées avec du levain,
ou avec de la térébenthine, ou quelque onguent
pour faire-des emplâtres-véficatoires. V o y e z . le
Dictionnaire de Médecine. ( M . l ’ A b b é T e s s i e r . )
CANTI, Ca n th ivm .
Genre dé plantes à fleurs monopétalées de la
famille des Rübiacées, dont le port eft absolument
le même que celui des Grargals ( r a n d ia )
defquels il diffère cependant, en ce que fes baies
ne contiennent que deux fcmences, & qui a des
rapports avec les Cafféÿers, quoiqu il ait les
fleurs plus courtes , & que fon ltyle nait qu un
feul fligmare.
Ce genre comprend des arbriffeaux exotiques
très-épineux, dont les feuilles font oppofées &
dont les fleurs naiffent dans les aiffelles des feuilles,
ou à l’extrémité des rameaux.
Ces fleurs font compofées d’un calice mo-
nophylle à cinq divifions, d’une corolle monopétale
à cinq découpures ouvertes, de cinq étamines
& d’un ovaire inférieur.
Le fruit eft une efpèce de baie, à écorce dure,
4 deux loges, qui renferment chacune une feule
femence femblable à un grain de café ; convexe
d’un côté , & de l’autre applatti-avec unfillon
dans le milieu. # .
Ces arbriffeaux n’ont point encore été cultivés
en Eurooe. On diftingue jufqu’à préfent
deux efpèces & une variété.
E J p è c e s . ,
i. Canti C ou ro n né.
C a n th ium co r o n a tum . La M. Dictionnaire.
G A R D i v i j i f p in o fa . L. F. ï; des Indes Orientales.
2. Canti à p e t it e s f le u r s .
Canthium p a r v if lo rum . La M. Di CI»
B. C anti à petites fleurs & à. feuilles aiguës.
Can th ium p a r v if lo rum a c u t i fo l ium . ï> du
IMalabar.
D e f c r ip t io n d u p o r t d i s E fp 'e c e s .
1 . Canthi couronn é. Cette efpèce doit fon nom
t ïa forme de fesfruits .qui, commeles nèfles,font
couronnés par les divifions foliacées,du calice.
~C -eft un arbriffeau hérifTé de tous côt-ésde fortes.
épines oppofées, droites, ouvertes horizontale-,
jnèint, & longues -d’un pouce ou environ, f
Les feuilles ne font guères plus longues que
les épines j elles font ovales, obtufes, entières ■
très-glabres, oppofées entr’elles & oppofées en
forme de croix avec les épines.
Les fleurs naiffent une à une, fur dé courts pédoncules
dans l’aiftelle des feuilles &. à l’extrémitéI
des rameaux. Le nombre des divifions du calice
& de la corolle nef! point confiant -, il varie de
cinq à huit.
Ces fleurs donnent naiffance, à des haies ovales,
à deux loges qui renferment 'chacune deux fcmences.
H ifto r iq u e . Cet arbriffeau eft originaire de
l’Inde.
2. Canti à petites fleurs. Cet arbriffeau forme
une efpèce de buiffon très -rameux & diffus,
qui s’élève environ à la hauteur de lix à fept
pieds. Les épines dont il eft armé font plus rap-|
prochées & plus nombreufes, mais moins fortes
que dans la première efpèce. Elles font oppofées,
droites, aufiï longues ou même plus longues que|
les entre - noeuds.
Les feuilles naiffent fous les épines: elles font
petites, ovales, entières, glabres, d’un verd foncé
’ en-deffus, & d’une couleur pâle en-deffous.
Les fleurs viennent par faifceaiix de quatre
à huit enfemble dans les aiffelles des feuilles. Elles
font très-petites & d’une couleur verdâtre.
Les haies , qui leur fucçèdent, font obrondes,
! un peu comprimées latéralement & à deux loges, :
contenant deux femences chacune.
La variété B. fé diftingue de i’efpèce par fes
feuilles plus grandes aigües.
H if io r iq u e . Cet arbriffeau croît au Malabar. Il
eft toujours verd.. & chargé en tout rems de fleurs
& de fruits. Sa racine eft rougeâtre , amère, &
répand urtc odeur agréable,.
C u ltu r e . Jufqu’à préfent ces arbriffeaux n’ont
point encore été apportés en Europe, mais en
raifon du climat où ils croiffent , ils eft très-j
probable qu’ils fe conferveroienr dans les ferres
chaudes, & que leur culture feroit peu différent« I
de celle des plantes qu’on y renferme. (M. ZLiH
RHINOT. )
CANTU. C a n t v A.
Genre de plantes à fleurs monopétalées, oci
la famille, des Polemoinés , qui a beaucoup
de rapport avec les Bignones^
Il comprend des .arbrifléaux ou arbuftes exotiques,
dont les féuilles font Amples & alternes,
& dont les. fleurs -naiffent à l’extrémité desj
rameaux.. ; . ,
Ces fleurs font compofées d’un calice o1,11 ;
feule pièce à trois ou- cinq divifions,
^corolle dont le tube eft plus l o n g que ie.ca( ’c!j
& dont le limbe, prelque régulier , eft diviie e
cinq lobes, & d’un ovaire iùpérieur, furmon j
d’un ftile terminé par trois ftigmates, ,qUi
vient par la fuite une capfule ovale, oblong^j
environnée h fa bafe par le calice, à trois loges,
jjont chacune contient plufieurs fémences ova-
jes garnies à leur fommet d’une aîle membraneC^
es- plantes ne lont point encore parvenues
en Europe ; elles n’y font connues que par les
herbiers des Botaniftes. On en diftingue jufqu’à
préfeôt deux efpèces.
E fp è c e s ,
i. Can tv à feuilles de buis.
Ca n t v a B u x i f o l i a . Juff. herb. ï> du Pérou.
2. Can tv à feuilles de Poirier.
Cantva P y r i f o l ia . Juff. herb. 1) du Pérou.
D e fc r ip t io n d u p o r t d e s E fp è c e s .
i i. Cantu à feuilles de buis. Nous ignorons
à quelle hauteur peut s’élever cet arbriffeau.
Mais il paroît que fes rameapx font ligneux,
| cylindriques & légèrement velus à leur fommet.
Les feuilles ont environ un demi-pouce de
long fur deux/à trois lignes de large, & font
unpeu;cotonneufes en-deffous, fur-tout dans leur
jeunefle. Elles font alternes ou réunies en efpèce
de faifeeaux, entières & prefque fefliles.
; Les fleurs font grandes, terminales,_ droites,
& ont leur calice & leurs pédoncules chargés
de quelques poils courts. Leur corolle eft longue
de deux* pouces & demi, & renferme les étamines
qui ne paroiffent point en-dehors.
î. C antu à, feuilles de poirier. Ce qui diftingue
cette efpèce de la précédente, c’eft qu’elle
[eft glabre dens toutes fes parties, & que les
feuilles font beaucoup plus grandes ; elles ont
un pouce & demi de long fur près d’un pouce
de large. Elles forcent des noeuds ou des efpèces
de tubercules qui garniflènt les rameaux.
Les fleurs ont leur tube une fois plus court
[que dans Tefpèce précédente , & les étamines
très-faillantes. Elles forment au fommet des rameaux
des efpèces de bouquets corymbiformes.
Ces deux arbriffeaux font absolument incon-
Inus dans l’Europe, & nous ne pouvons rien
dire de leur culture. Le pays même duquel ils
[fopt originaires, ne donne que de foibles indications
fur la manière dont on pourroit leséle-
[ ver ici. Le Férou réunifiant en quelque forte les
températures les plus oppofées, il faudroit pour
■ former', à cet égard, quelques conjectures, favoir
quels font les terreins & les expositions qui leur
font le plus. ,favorables. ( M . D a v ph in o t . )
CAOUTCHOU. Nom d’une- réfine nommée
[Rifinc élaftique, & qui a donné fon nom à l’ar-
rre qui l’a produit.
On trouvera la notice de cet arbre avec les
| * , - ----- Vil IC ICi L puui Cil CALUIUU. ICI
Lm au 11101 Hévé de la Guiane , Iohs lequel
r 1 delà Mark a traité de cet arbre. (M> R e y -
CÂPENÎ5U- ou COURT-PENDU. Variété du
Pommier dont le fruit, de médiocre groffeur,
paroît] fufpcndu à l’arbre par une queue très-
courte, à caufe de l’enfoncement qui eft à cette
partie. La peau eft d’un rouge prefque noir ,
tiquetée de points fauves très-marqués. La
chair eft fine , d’un goût affez femblable à celui
des reinettes. On peut conferver cette pommé
jufqu’en Mars.
C’eft une des variétés du P y r u s m a lu s . L.
Voyez Pommier , dans le Dictionnaire des
Arbres & Arbuftes. ( M . R e y n ie r . )
CAFERON. Nom d’une des races ou divifions
principales du Fraifier, F ra g a r ia v e fc a L. dont
on connoît plufièurs variérés diftinCïes ; telles
que le Caperonnier royal, F r a g a r ia m o fe h a ta .
La M. Diét. n.° 17 , & le Caperonnier unifexc,
F r a g a r ia m o fe h a ta d io i c a . La M. Diét. n.° 18*.
Le fruit, dans les Caperons, eft gros, mais
point enveloppé par le calice comme dans les
Breflinges. Leur fruit eft charnu & moins jûteui
que celui des Fraifiers proprement dits. V o y e z
Fraisier. ( M . R e yn ie r . )
CAPERONIER. Synonyme de Caperon. V o y .
Fraisier. ( M . R e y n i e r .)
CAPILLAIRE. On donne ce nom à plufieurs
plantes de la famille des Fougères, qui fe
reffemblenr par leurs propriétés médicales. Les
principales font :
Le Capillaire de Montpellier. A d ia n th u m c a -
p i l lu s v e n e r i s . L. V o y e z Adiante à feuilles-de
Coriandre.
Le Capillaire de Canada. A d ia n th u m p e d a tum .
L. V o y e z Adiante de Canada.
La Langue de Cerf. A jp le n iu m f c o lo p e n d r iu fn .
L. V o y e [ Doradille fcolopendre.
Le Céterach. A fp le n iu m c e te r a c h . L. V o y e z
Doradille céterach.
Le Politric. A f p l e n iu m tr ich om a n e s . L. V o y e z
Doradille politric.
L’A fp le n ium - a d ia n t h u m - n igrum . L. V o y e r
Doradille noire,
La Sauve - Vie ou ruë de Muraille. A f p l e n iu m
ru ta m u ra r ia . L. V o y e z Doradille des murs.
Sans doute que chacune des quatre parties
du Monde a fes fougères qui fervent aux mêmes
ufages, celles-ci font d’Europe & de l’Amérique
feptentrionale. On le s regarde principalement
comme béchiques. Dans l’Amérique méridionale,
on donne ce nom à l’A d ia n th u m G u y a n e n fe . Aubi.
& au S a g it ta tum du même Auteur, qui tous deux
fervent aux mêmes ufages que les. Capillaires
d’Europe. ( M . R e y n i e r .')
CAPILLAMENT. On donne quelquefois c e .
nom aux ramifications du chevelu de certaines
plantes qui, aufli menues que des cheveux, font
noires & caftantes telles font celles de plufieurs
N n n n ij