
à'petites feuilles & l'autre à feiiilU larges • &
le troifième fous celui de pieux uo.tr,
Les caraâères de ces trois arbres ne font pas
affez connus pour qu’on puiffe déterminer leur
genre , lavoir s’ils font congénères. & à quelle
ïamille ils appartiennent. Ce font de grands ar-
briffeanx ou de petits arbres dont le tronc eft
noueux,, dur & lolide. Leurs branches toitueu-
fe s , font couvertes de feuilles ailées ; leurs fleurs
viennent fur de longs épis & elles produifent de
pentes noix verdâtres.
L e Bel© croit dans les îfles Moluques , au
bord des forêts, dans les terrains pierreux &
marécageux, voifins des rivières ou de la mer ,
& expofés aux vents. Il fleurit en Novembre &
Décembre, & fructifie en Février & Mars. Lorl-
qu’on le coupe, il repouffe du pied, de nouveaux
rejetions, dont les plus gros ne paflent
pas quatre à cinq pouces.
Les fleurs de la i . ere efpèce ont une odeur de
canelle très-agréable. Le bois en efl dur , pelant
& d’un rouge agréable. 11 peut relier long-teins
dans l’eau fans fe pourrir , c’eft pourquoi il eft
employé à faire des pieux pour parquer le poif-
fon fur les bords de ia mer.
Jufqu’à préfent ces arbres n’ont point été cultivés
en Europe -, mais il eft très-probable qu’on
parviendroit à Les élever & à les y conferverau
moyen des couches & des ferres—chaudes. £ M .
T h o v n t. )
BELVEDAIRE ou Belvedère des jardiniers ou
de Sibérie. Chtnopoàium (coparia L Voye\ A n-
sEr in e à balais, n.° 17. ( M. Thouin. )
BELYLLE. M. Adanlon, dans le fupplément
de l’ancienne Encyclopédie, établit, fous ce nom,
un genre compofé d’une partie des plantes qui
orroent le genre des Muffrinda. L.
Elles en diffèrent, fuivant ceNaturalifte, par
leur calice en tubealongé ; par leur corolle formée
d’un tube alongé, au lieu que la corolle des
Mufloenda eft à "cinq pétales -, par leur fruit qui
forme une baie - enfin par une des divifions du
calice qui grandit après la chute de la fleur, &
forme une feuille eolorée qui refte fur le fruit.
L ’une des efpèces que M. Adanfon réunit à ce
genre, & qu’il diftingue par le nom de Dur en
à c e t t e feuille du fruit très-odorante, fur-tout l e
fou & après les pluies : on place des rameaux
de cette plante dans les appartenons, où ils fe
confervent pendant plufieurs jours : on répand
auffi de ces feuilles fur le litige & dans l’eau du
bain des femmes pour lui communiquer cette
odeur. Ane. Encyclop.fuppl. ( M. R e y h i ê r . )
B E N , M o r i n g h a .
Genre de plante, qui faifok partie de ceins
des Bondîtes de Linnée, & qui droit placé
dans la famille des L égumineuses. Mais, après.
tué examen plus exaci , 1 ofl ï cru devoir en
faire un gerîrô particulier •, cet arbre n’ayant
aucun rapport avec les bon ducs, ot s éloignant I
même do la famille dès Léguminenfes, en ce que I
! les fruits font à trois valves, ce qui ne fe ren« I
cpntre dans aucune des plantes qui forment cette I
nombreufe famille.
Nous ne connoiffons encore qu une feule ef- I
pèce de ce genre.
B e n oléifère.
Moringha eleifera. La M. Diéb I
Guilandina Moringha. L. ï> de Ceylan, du I
Malabar, & autres régions des Indes orientales, I
C’eft un arbre d’une grandeur moyenne.
Dans fon pays natal, il s’élève de 25 à 30 pieds.
Le tronc, qui eft affez droit, eft couvert d une I
écorce brune ou noirâtre. Sa racine eft fort, I
épaiffe & noueufe.
Les feuilles font alternes, amples ! celles qui I
font à la bafe n’ont que trois folioles-, les autres I
font deux ou trois fois ailées , compofées de I
pinnules oppofées, qui portent chacune de cinq à I
neuf folioles ovoïdes, glabres, petites & pétio- I
lées, d’un vert clair en-d e ffus , & blanchâtres I
en-deffous. •
Les fleurs font blanchâtres & difpqfées en I
j panicules vers l’extrémité des rameaux, fur des I
pédoncules munis d’une très-petite écaille à la
bafe de leurs divifions. Elles font compofées
de cinq à dix pétales linéaires , inférées fur le •
réceptacle , & de dix étamines, dont cinq feulement
fou tiennen t des anthères jaunes, les autres
étant ftériles.
Ces fleurs répandent, fur-tout le foir , une I
odeur douce-, très-agréable. Mais nous ne jouif- I
fons pas encore ièi ‘ de cet agrément , Jes indi- I
vidus qui font cultivés au Jardin du Roi n’étant I
pas affez forts pour donner des fleurs. -
Le fruit eft une efpèce de filique , longue I
d’un pied , & quelquefois plus , obtufément I
triangulaire, pointue, un peu plus groffe que I
le doigt, uniloculaire , mais qui Couvre en trois I
valves très-diftinétes. Chaque valve eft remplie I
d’une fubftance blanchâtre, & comme fongueqfe. I
Les femeneès font des efpèces de noix , I
ovales - triangulaires, difpofées dans toute la I
longueur de la filique, fur un feui rang, au: I
nombre de dix-huit à vingt.
Culture. On multiplie cet arbre de graines, I
qui fe femént au printeins, dans des pots que I
fon place fur une couche chaude. Peu de, I
tems après qu’elles auront le v é , on peut les
féparcr & tranfplantcr 'chaque pied dans un pc- I
tit pot rempli de terre meuble & légère. Mais I
cela déîTjande beaucoup de foin , & cc n e I
pas fans difficulté qii’on y. réuflif. Comme les I I racines font gfoffes , charnues , & très - PÇU' I
I garnies de fibres, elles laiflent facilement échap-
|.per la terre, lorfqu’on n’y apporte pas la plus
■ grande attention. Cet accident fait périr les
Ifiges jufqu’â la racine, & quelquefois même la
iplafite en entièrement détruite.
I On place les pots qui contiennent les'jeunes
■ plantes, ainfi féparées, dans une couche tiède-,
|& on les tient à l’ombre, pour leur donner
Ile tems de former de nouvelles racines. Après
■ quoi on les traite comme les autres plantes
■ tendres & exotiques.
I 11 faut leur donner beaucoup d’air dans les
Items chauds, & les arrofer rarement & très-
■ légèrement, fur-tout lorfqu’il fait froid, parlée
qu’alors l ’humidité les feroit périr en peu de
Rems.
h Cet arbre eft extrêmement délicat. Il faut le
{tenir pendant prefque toute Pan née dans la
■ couche de tan de la ferre-chaude. Il n’y a
Jgueres que les trois mois les plus chauds de
■ été, pendant lefquels on puiffe l’expofer à l’air
libre.
V / O--- ■— , . v w * W*J W. JUIUU UUA XV.—
jpiences de cet arbre ont une odeur & une
Jfeveur qui reffemblerit beaucoup à celle du
icreffon ou du raifort. Les habitans du pays
Jrapent la racine, lorfqu’elle eft jeune, & l’emploient,
comme nous faifons en Europe le rai-
aort, dont elle a le goût âcre & piquant.
» Ils en font cuire aufii les filiques vertes &
tendres, & ils en font ufage dans leurs alimens,
ipour en relever le goût.
_ dre > Par exprefîion , des femences, une
v-ir2-Ul 3 P^P^été de ne rouffif jamais en
wieilhffant. Cet avantage la fait rechercher des
parfumeurs, auxquels elle eft très - commode
? ï ï r & conferver l ’odeur des fleurs.
%M. Dau phinot.)
K BENDELEON ou Bdelltum , fubftance réfi-
jieiiie produite fuivant Forskal, par une ef-
W f , d 4<nyns. Voye^ Le genre Balsamier.
H[.M.Jhovin. ) '
î BENGALI. C’eft une plante du Bréfil ; fes
racines font courtes, & greffes, les feuilles ont
L 0™ CUr * l odeur <les choux ; elle porte
j>cux ou trois fleurs monopoles & hexagones.
'Te , ?!lf e" de ta groffeur d’une pomme fort
f t f u i î " ,8°ût > mais dangereux , parce qu’il
» trop froid. (Ane. E n c .) \M . T n oV,». )
du Di L’»ne des nombreufes variétés
canut r t “ S CY yophy!lus- Lcs panaches fontin-
fm T è ■■ lur " n fond cl™-; ils ont le dé-
C n e ‘: .un P™ brouillés. La plante eft ro-
Voye\ oeeilDlieat- duensl v-j adr’Ad^insc.- (& M* .
|eBS a iîu A ,tN!i? ' l l i 5 l,‘ c,'oit dans la Baie
II Ainwciueluthu r®e . J'orn1 e 1 1 . de la gfolleur du limon,
& xtmge en dedans ; on peut en manger.
C Ane, Encyclopédie, y (M. T houin.')
BENJOIN , nom qu’on donne également à
la réfine Benjoin & à l’arbre qui la produit ,
c’eft une efpèce de terminait a. Voyc\ Bada-
mier au Benjoin, n.° 4 , & Badamier de Bourbon
, n.* 3. ( M. T h o v i n . )
BENNE, mefure. Voyc^Banne. ( M. l’Abbé
T e s s i e r . )
BENOITE, Ca r y o p k y l z a t a . La M. GeumL.
Genre de plantes,"de la famille des Rosiers qui
comprend quelques efpèces de plantes herbacées
d’une forme agréable, dont on peut fe fervir pour
l’ornement des parterres & des bofijuets. Leurs
i fleurs terminent les tiges & leurs ramifications •
elles font compofées de cinq pétales , environnés
d’un calice à dix divifions alternativement grandes
& petites. Leurs graines font terminées par une
barbe plus ou moins velue, qui conftitue le caractère
cfu genre.
Toutes les efpèces de Benoîtes font des pavs
froids ou tempérés ; elles fe cultivent en pleine
terre dans nos jardins.
Efpèces.
1. Benoîte commune.
G e v m urbanum L. dans les bois & le<
lieux couverts.
2. Benoîte de Virginie.
G e v m Virginianum L. 2 £ de l’Amérique feo.
tentriouale. ‘ “
3. Benoîte aquatique.
G e v m rivale L. ty dans les lieux humides8'
près des ruiffeaux.
•4- Benoîte penchée.
Gevm nutans H. P. 9£.
5. Benoîte de montagne.
G e v m montmum L. 2£ fur les montagnes.
6. Benoîte rampante. ~
G e v m rrptans L. I f . fur les montagnes plus
élevées que la précédente.
7. Benoîte de Kamtfcharka.
D r y AS per.tapetelù L. % du Kamtfcharka
S. Benoîte à feuilles de pnrer.rille
D r y AS Geoides Jacq. I f de la Sibérie.
i . Benoîte commune. Cette plante crcit par-,
tout dans les bois humides, dans les lieux em_
bragés & près des haies : Ies tiges s’élèvent à la
hauteur de deux pieds & fe ramifient vers lé
haut ; chaque ramification porte une fleur (lnne
allez petite & redreliée. La floraïù n de ccî-'ê
plante dure une pairie de l’été. Le fcuillagecll
d'un beauverd ■ les feuilles radicales font com-
pt'fécs de quatre folioles rangées par r.r.ires &
d'une cinquième tcnninjle, plus grande oue les
autres. La tige porte quelques feuilles plus pè