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la vingtième partie d’un Journal de neuf cent
foixante toifes, Voye% A r pen t. {'M. l'Abbé
T e s s i e r . )
B R A T I S , B r a t h y s. N ^
Nouveau genre de plante découvert par M.
Mutis dans l’Amérique méridionale , & qui paroi
t devoir entrer dans la famille des millepertuis
; il iieft encore compofé que d’une feule
efpèce.
Bratis à feuilles de genevrier.
B r a t h y s Juniperina L. Fil. Stvpp. T> de la
nouvelle Grenade. '
C’eft un arbrifleau très-ramenx qui a la forme
d’une grande bruyère ou d’un petit genévrier.
• Sa tige s’élève droite , & fe divil’e en branches
garnies d’un grand nombre dé rameaux, couverts
de petites feuilles étroites, qui fe confer-
vent toute l’année. Ses fleurs viennent plulieurs
«nfemble à l’extrémité .des rameaux. Elles font
d’un beau jaune & de même figure que celles
des millepertuis. Il leur fuccècfé des capfules à
cinq angles qui renferment un très-grand nombre
de petites iemences dans une feule loge.
Cet arbrifleau n’a pas encore été cultivé en
Europe, & comme il appartient à une famille
dont les femences perdent très-promptement
leur propriété germinative , il eft à préfumer
qu’il n’y fera cultivé de lohg-temS, à moins
qu’on irait la précaution de femer fes graines
dans des caiffes & de les envoyer ainfi ftrati- ;
fiées en Europe. ( M. T h o u in . )
BREBIS, femelle du bélier. Voyez Bêtes a
Laine. ( M. VAbbé T e s s ie r . )
BRECHAIGNES.Nom qu’on donne aux juments
qui ont des crochets. [M.VAbbé T e s s ie r .')
BREDE. On do Un e ce nom indifiinélementà
plulieurs efpèces d’amaranthes qui font cultivées
aux Indes , comme plantes oléracées,. & qu’on
y emploie de la même manière que nous fai-
ions en Europe les' épinards. Les plus connues
de ces amaranthes cultivées dans les jardins des
Indes font Vamàranthe oléracée, la jaune &
Vépineufe, on les emploie ou feules ou mêlées
aveclebetoua (arroche du Bengale) & îesbafelles.
Les voyageurs nous difent feulement fur la
culture de ces plantes qu’on a foin d’en femer
à différentes époques pour en avoir toute l’année.
Voyez Amaranthe. (AT. R e y n ie r . )
BRENTE. Les vignerons du Pays de Vaud
donnent ce nom au vafe dont ils fe fervent
pour tranfporter à dos d’Hommes la vendange,
loit au preffoir lorfqu’il efl à peu de diflance
ou au tonneau dans lequel on la tranfporte. Ce
vafe a la forme d’un cône tronqué dont les
deux diamètres font elliptiques. On y comprime
les raifins au moyen de pilons de bois- ( femo-
toir) au moment où on les cueille. ( J L R e y -
EriER.^
n ix jl
BRESIL, (bois de ) C a j d v im
M0 f f l l J S f c Ba l l e t d ï .FIW i J
n.° i . ( J2. T ho v i n . )
BRESILLET, C æ s a l p i n a .
Ce genre, qui fait partie de là grande ^
famille des Légumineuses , efl compofédeJ
efpèces différentes , toutes originaires des "
mats chauds^ des deux Indes. Ce font des IH
gétaux ligneux armés d’épines, ,dont quelquj
uns forment de grands arbres. Leur Bois ■
l’intérieur, nuancé de différentes couleurs*I
très.-dur & propre à être employé dans É
arts. Leur feuillage efl léger & le grand nombl
dcfolioies d’un vert tendre , dont il eft M
pofé, lui donne de l’élégance. Les fleurs vien'3
nent en épis ou en panicules ; elles font pi
tites ; mais, en général, elles forment par leu?
réunion & la variété de leurs couleurs, un eftc3
agréable. Les gouffes qui leur fuccèdent & qij
prennent différentes teintes à niefure qu’elle:
avancent en maturité, ont aufli leur agrémeil
particulier. Ces arbres'font fort rares en EuJ
rope- ceux qu’on y voit font cultivés dans 1J
ferre^-chaudes., & on ne les multiplie que pal
le moyen de leurs graines.
Efpèces.
i. B résillet de Fernàmbouc, ou bois de Bréfîljj
C æ s a l p i n a e c h in a ta . La M. Diél. ï; dil
Bréfil., dans les bois. ■
2. Bresillet de Bâhama.
C æ s a l p i n a B a h am e n f is . LaM. Diél. b desj
Ifles dé Bahama & de la Jamaïque.
■ 3. Bresillet à veflies.
C æ s a l p i n a v e f i c a r ia . L. T> de la Jamaïque!
4. Bresillét des Antilles.
C æ s a l p i n a c r ijïa . L. des Antilles.
5. Bresillet des Indes ou bois-»de Sapan.
C æ s a l p i n a Sapan. L. ï> des Indes Orien-j
taies.
6. Bresillet à feuilles d’Açacie.
C æ s a l p i n a M im o jîo id e s . La M. Diél. b èf
Malabar.
Defcription du port des Efpèces.
1. L e Bresillet de Fernàmbouc efl
très-grand arbre , dont la cime efl ‘ couronné«
d’un grand nombre de branches longues, étalées&i
garnies d’un feuillage léger , permanent
d’un beau vert. Ses fleurs, qui viennent ej
grappes le long des rameaux, font agréable-«
ment panachées de rouge & de jaune.
pandent au loin une odeur fuave. fl
fuccède des gouffes appiaties d’un ronge brun J
hériffées extérieurement de petites pointes
renferment plufleurs femences d’un rouge objeuj
B R E
^ tronc, les branches & les rameaux de cet
L e font armés ’d’épines très - acéréeâ qui en
fendent r a p p r o c h e .^ ■"
fi Bresïll-eï .. de Bahama». Cette eipèee; efl
I petit arbre ou un grand arbrifleau très—
I n e u x , Àim p or t. léger & d’une verdure
Ljre. fl fe diflingue ,ailément du premier'par
I fleurs qui font blanchâtres & prqfque ino-
* D’ailleurs fes, gouffes quoique de Jnême
Iméque celles du précédent, font plus-petites
Iles femences moins greffes. , ^ ^ .
[, Le Bresillet à veflies efl un arbrifleau
ftiieux , d’un port , fort irrégulier & ,qui ne
liève guère au-deflus de vingt-cinq pieds *, fon
iillage ;efl léger -, d’une verdure, claire. Il
irte une grande quantité de fleurs d’un beau
ine difpofées en panicules. vers l’extrémité
jjs rameaux. A ces fleurs fuccèdent des gonfles.,
[aies, noirâtres, qui ne renferment-que deux
fi trois femences. ,
L Bresillet des Antilles. Cet arbre s’élève
lune grande hauteur ■ & produit plufleurs
Inches foibles, irrégulières & armées d’épi-
| crochues, très-acérées. Ses feuilles font c-om-
tfées d’un grand nombre ; de folioles : ovales ,
e verdure agréable. .Ses fleurs viennent
Ipanicules droits & pyramidaux, vers J’cxtré-
Ité'des rameaux. Elles font d’un vert pâle ou
f'jidiâtre dans quelques individus , & dans
autres, panachées de rouge & de jaune.
15. Bresillet des Indes. Cette efpèêe fed if-
: de la précédente , avec laquelle elle, a
Meurs rapports. i.° Par fes fleurs qui font
lin beau jaune & difpofée.s en grappes . pen-
jtes. 2.0 Par fes gouffes d’un rongé brun,
ai renferment plufleurs femences très — dures,
pilleurs c’eft un grand & bel arbre- d’un part
jamidal & d’un feuillage léger,
p. Le Bresillet à feuilles d’Acacie, efl un
priffeau qui pouffé ’cib fa fouche plufleurs
|nches longues, flexibles , garnies-de feuilles
pipofées comme celles des Acacies & fort
fentes. Rhéedé allure que fesfeuilles , lorfqu’on J; touche, font fufceptibles d’un mouvement
l ’ntabilité, comme celles des fenfitiyes ; cette
irtion paraît d’autant mieux fondée que la
Ipart des plantes de cette famille, dont les
îjlles font ço.mpofées d’un grand nombre de
f fes folioles, font plus ou moins irritables ,
j|tout dans les pays chauds. Les fleurs de cette.
|ece difpolée;s en longues grappes &.
P allez beau jaune. Elles produifent des'
li contiennent une ou deux femences
[Pe« appiaties. •'
Culture.
T °utes -les efpèces de Bréflllet
■ £Ur ^ln^lres des climats chauds fe .cultivent
W pe datas des vaîes que l’on rentre pén-
B R E
1 dant f hiver, dans les ferres-chaudcs. Lorfqu’ellés
font jeunes, elles ont befoin pour'pàfîerîhiVer,
I d’être mifes dans une couche de' tannée & renfermées.
dans une ferre où la chaleur foi t Entretenue
entre ; douze r& quinze degrés. Màis
dans un âge plus avancé , lqrfque les branches
ont un"p'ôuce dé circonférence, le fe—
• cours;de la tannée ne leur-efl: plus mêceffairé,.
&' l’on peut fans iùcunvéniënt^lés placer péri-
dant cé’ttè faifon, fur les tablettes d’une ïert’ë.,
à la 1 téjnpératüre ’ de • dou^e degrés. Ces arbres-
profpèrent & réuflîflènt mieux, 'dans une terfe
f'ubflantielle, meuble & ' fablonncufc que dâris
une'terré forte .& argilleufe qui retiendrok
rhumidité. On doit la changer eh partie tbiiè
les ans, foi t par des demi-changes fi les Vaci—
nés fe trouvent affez au large dans leurs valfes,
foit par dés rempotages, fl la*’tefre eft‘ ùféè &.
les potS( trop petits joour contenir les racines.
Gcs arbres veulent être arrofés trés-mofdéfémeht
clans leur jeimeffe & fur-tout pendant 'i’hivef.
ïl fuffit alors, d’humeérër là furfa.ee de la terre
& ‘de la tremper à'deux ou trois -pouces’dé:
profondeur • mais en^Eté , & principalement
îorfqué les plantes font à l’air libre, il eft bon
de les arrofer plus fouvent & plus abondamment,
cependant il vaut mieux pêcher par'défaut
que par excès. Quant à la .taille de ces
arbres, elle fé réduit a fupprimer lé bois mort
& à rogner'les.branches qui s’éloigrieroient trop
des'tiges principalesencore v a u t - i l mieux fe
difpenfer de reepurir à cette opéràtiori en pinçant
l’extrémité des branches qui paroiflént devoir
trop salonger & les' forcer ainfi. à f e :r a mifier.
Multiplication.. Les Bréfillefs n’ont été multipliés
jiffqü’â préfent que par le hioyeh dp
leurs graines’,''1 la voie des marcotres a rarement
réufli, celle dés boutures prefque jamais, &
je né crois pas qu’on ait tenté celle des racines.
Les graines lorfqu’elles ont'étë recueillie^
à leur point dé maturité & envoyées de lëuir
pays natal, dans leurs gouffes,, 'arrivent en Europe
en‘ état de lever, & même peuvent êttlr
confèrvées pendant plufleurs' années. Comme
la plupart font extrêmement dures j on les mer
tremper dans de l’eau à une douce chaleur
pendant deux , quatre, fix& méme'hüit jours ,,
înivant le volume des femences & leur dureté,.
Cplies du Bréflllet des Indes, fur-toitt, ont ber
foin dé reflet quelquefois dix jours dans ,1’eabl
avant d’être mifes en terre. On.reconndît qu’elles
font fiiiÂfamment trempées lorsqu’elles ont aug-r
menté de Voluinè , & que leur enveloppe eff
amollie . En fortant de l eau , ce^,graines doivent
être feméés dans des pots ou terrines '
remplis d’une terré à femence ordinaire, mêlée-
de terreau de Bruyère à-peu-près par égales;
parties.-Jon les arrofe immédiatement après;, &
on l'es place fous ïin clialfis & fur une coueii^