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premier d'une quarantaine d’années : mais il pa-
roît que l’accroiflement de la groffcur du bois
de cet endroit du tronc, n’a eu lieu pendant ces
foixante-quatre ans que dans les cannelures d’entre
les fommets de ces angles feulement. Voyez
au furplus les règles générales expofées ci-deffus
pour la culture de tous les Caéliers.
Les boutures de toutes les efpèces de Caélier de
cette deuxième feétion, & celles aufli de toutes les
efpèces de la troifième & de la quatrième feétion, &
môme probablement aufli celles de la cinquième,
peuvent refler, fur-tout lorfqu’elles font d’une certaine
grofleur, pendant trois mois, & même plus
long-tems, hors de terre, fans perdre leur propriété
de s’enraciner! Ainfi, on peut les tirer di-
reétement d’Amérique. Pour cela, l’on n’a pas
d’autres inftruétions à donner à fes correfpon-
dans, que de féparer des portions.de branches
âgées de plus d’un an , fi faire fe peut, ou des
portions de tiges du même, âge, d’avec les plantes
auxquelles elles appartiennent, par des coupes
faites proprement , avec un infiniment bien
tranchant : d’expofer enfuite ces fraginens à l’air,
en lieu {gc, à couvert & à l’ombre, pendant deux
eu trois jours, pour fécher un peu leur humidité
: de les mettre enfuite dans des caifles,
avec des étoupes, ou de la moufle féchée au
four, ou toute autre matière fèche & douce*,
excepté le foin , & même la paille fl faire fe
peut, qu’on a reconnus être fujets à fe pourrir
en ce cas : de difpofer ces fragmens dans ces
caifles avec ces matières, de manière qu’ils ne
puifiem fe froifler, ni fe blefler réciproquement
avec leurs épines : & enfin de faire en forte
que tout le vuide de chaque caiffe foit rempli
exactement, & de manière à préferver ce qu’elle
renferme cle tout ballotement.
** * Culture des Caditrs remuants ou grimpants,
dans le climat de Paris.
Les quatre efpèces de Caétiers rempans ou
grimpants, n.°s 2 0 ,2 1 , 22 & 23 , fe multiplient
& fe cultivent, à tous égards, de la même
manière que les Cadiers droits en forme de
cierge ; mais la foiblefle de leurs tiges & branches
exigé une attention de plusî il faut avoir
foin de leur fournir des foutiens. Quand elles
font grandes , on les palifle foigneufement
contre les murs de la ferre, entre les pierres
defquels les tiges & branches des efpèces n,os
20 & 23, jettent ordinairement des racines;
ces deux efpèces s’élèvent à une grande hauteur
dans les ferres.; & on les porte en peu deteins
jufqu’en haut de leurs^ murailles, fur lefquelles
elles font un très-bel effet. Les efpèces n.os
20, 22 & 23, doivent être placées, pendant
l’Hiver, datfè une ferre chaude, fèche, dont
la chaleur habituelle foit de douze à clix-fept
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degrés. Burmann allure qu'on fait fleurir A
.sûrement & plus abondamment le Caftier'il
grande fleur, n.° 20 , en le plaçant dès jc|
Printems, le plus près qu’il eft poffible des 9
vitrages de la ferre, de manière qu’il foit frappé I
le plus long-tems poflible par les rayons du|
fo le il, • fur-tout à l’heure de midi ; & il aflitrd
aufli q u e , dans cette polition , il végète p|lls I
rapidement & plus vigoureufement q u e dans I
toute autre. Une telle polition fait grand bienf
à toutes les efpèces de Caétiers, fans e x ce p don J
Le Caétier queue de fouris, n.° 21-,. eft moins
délicat ; il fe trouve très-bien pendant l’Hiver
dans une ferre fèche, doit la chaleur habituelle!
foit-..de fix à huit degrés. On peut aufli leçon»!
ferver pendant cette faifon d an s une cou che!
chaude, couverte d’un chaflis. Il e ft au moins!
a u f l i important pour cette efpèce q u e p ou f!
aucune autre, d’avoir foin de lui donner de!
l’air, toutes les fois que la chaleur & la fèche-1
relfe du tems le permettent. Lorfqu’on néglige!
ce foin, les plantes de cette efpèce font!
fujettes à s’étioler & à s’aflbiblir confidérable-I
ment, & fleuriffent beaucoup moins abondam-1
ment. Il eft même utile, à cet égard, de le»
expofer en ^plein a ir , pendant les grandes cha-1
leurs de l’Été, pourvu qu’on les arrofe alors!
beaucoup plus légèrement & plus rarement!
que lorfqu’elles font à couvert, & q u ’on a it!
très-grand foin dè les rentrer lors des tems!
humides. Il y a des Jardiniers qui, p o u r faire!
fleurir cette plante plus abondamment,. ô te n tJ
avec foin 3 tous les rejetions qu’elle pouffe de!
fa racine, & ime partie de fes rameaux. Cette!
pratique paroît utile à cet égard. Gomme les!
plantes de cétte efpèce acquièrent peu d’ étendue J
on peut, au lieu de les paliflër contre les niu-1
railles de la ferre, bâtir, pour chacune, avec!
des baguettes minces, un t r e illa g e léger, quel
l’on foutient contre elle t en l’attachant à deux-1
échalas plantés jufqu’au fond du vafe dan»
l e q u e l' elle eft contenue. En paiifljJnt chaquel
plante fur un tel treillage, on a la facilité d e l
la rentrer & de la fortir fans embarras, chaque»
fois qu’on le juge à propos. Tout ce qu e ja» dit, d’ailleurs, delà culture des Caétiers droii»
en forme de cierge, cToif s’entendre de la culturel
de ces quatre efpèces de Caétiers rempans. Oui
peut tirer d ir e é lé m e n t d’Amérique, les bouture»
de ces C a é t i e r s , c o m n ïe je la i dit plus haut»
qu’on peut en tirer les boutures des Cachai
droits en forme de cierge.
**** Culture des Cactiers cotnpofes drafticuhvoiM
prolifères, ordinairement courtes & ' appl^w
en forme de jemelle , dans le climat de P&rls'
Les efpèces de Caélier, n> 25 , avec toutes M
variétés ou efpèces comprimes fous ce n.°, & j
efpèces n.os 26, 27 , 28 & 25, qui font de la q,ltt I
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Ldètfle feétion de ce genre, & four compofées
^'articulations applaties, fe multiplient toutes r
[ordinairement, par boutures, dans le climat de
Paris. Ces boutures s’enracinent très-facilement.
[Chacune de ces boutures eft ordinairement
Ibriné d’une feule articulation quelconque,
bute entière, féparée de la plante à laquelle
telle, appartient par une coupe tranfverfale,
fort nette, faite avec- un infiniment bien tranchant,
à l’endroit le plus étroit de chaque
[étranglement qui la diftingue des articulations
adhérentes. D’après les expériences
obfervations faites par Thiéry en Amérique,
tomme j’ai dit plus haut, il paroit probable
tou’il ferait avantageux, aufli pour les plantes
Me cette feétion qui font cultivées en ferres,
[dans le climat de .JParis, de compofer chaque
bouture de deux articulations âgées de plus
[d’une année, & que les plantes qu’on obtien-
proit. de telles boutures, deviendroient beaucoup
®lus fortes dans la première année, que celles
obtenues de boutures plus petites ou-plus jeunes.
Qnpeut planter ces boutures avec fuccès pendant
tout l’Eté; mais il eft plus avantageux, par
|es raifons dites, quelles loient plantées dans le
pois, de Juin, ou au commencement de Juillet.
Quand ces boutures font formées, on les pofe
|Cn lieu feç , & à l’ombre, fur les tablettes
Wime ferre fèche, par exemple, ou on les
Baiffe pendant une quinzaine de jours, jufqu a
kequelles foient un peu fanées, & que leurs
[parties bJeffées foieôt lèches à l’extérieur ; après
wuoi on les plante, Les boutures de toutes
oees efpèces ou variétés, excepté la yarié.té, n.°
&3,A, doivent être plantées, traitées, foignées
[& cultivées de la même manière que celles des
[Caétiers droits, en forme d,e cierge. Le Gaélier
B feuilles de feolopendre, n.° 29, ne peut être
tonfervé pendant 1’Hiver que dans une ferre
Pclie, dans laquelle on entretienne habituelle—
peut une chaleur de douze à dix-fept degrés.
[Les autres efpèces de cette quatrième feétion,
[excepté ta variété n.° 25 A , demandent à être
konfervées pendant l’Hiver dans une ferre fèche,
pont la chaleur habituelle foit de huit à dix
degrés feulement. Lorfqu’on leur fait éprouver
jP« plus forte chaleur en ferre , leurs branches
[étiolent, s’alongent, deviennent trèsr-tendres,
frès-foibles, fort défagréables à la vue, & les
plantes deviennent beaucoup plus fujettes à être
attaquées de pourriture. Il eft vrai que plufieurs
jaes efpèces & variétés de cette feétion , réfiftent
jouvenr aux Hivers du climat de Paris, dans
p e ferre fèche, fans aucune chaleur artificielle :
Fais il arrive fbuvent aufli que lorfqu’on leur
PUpaffer l’Hiver de cette manière, elles per-
^ l e u r verdeur, deviennent d’un jaune pâle,
P hanches fe flétriflent, & les plantes
fuient au commencement du Printems fub-
Rfîueiit. Çes efpèces demandent un peu plu?
d’e;
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que. les Gaétiers droits en forme de
cierge, ce qui provient probablement de la forme
applatie de leurs articulations qui fe prête
davantage à l’aétion des agens dclféchans. Cependant
on peut fe difpenfer d’arrofer les boutures
des plantes de cette quatrième feétion ,
tant quelles ne pouffent pas, ou au moins on
doit les arrofer beaucoup plus modérément,
avant qu’elles foient enracinées, qu’après cette
époque. Il convient aufli que ces efpèces foient
à tout âge, tenues à couvert, pendant toute
l’année, dans une ferre de vitrage qu’on ne
manque pas d’ouvrir chaque fois que le tems
eft fec & chaud, & qu’on a foin de fermer
lorfque le tems eft froid ou humide. Lorfqu’elles
font tenues ainfi à couvert, il faut les arrofer
fouvent pendant les chaleurs de l’É té, mais ne
leur donner que très-peu d’eau à-la-fois, &
choifîr, pour leur donner cette arrofement, un
tems chaud, fec & ferein, & l’heure de midi.
En Hiver, lorfque l’air de la ferre eft fort
échauffée, il faut les arrofer de tems en tems,
autrement leurs articulations fe iànneroient.
Cependant, dans cette faifon, il vaut mieux
les laiffer pâtir un peu de foif, que de leur
donner de l’eau au-delà de leur befoin, fi peu
que ce foit, & lorfque la chaleur de la ferre
eft tempérée, il faut les arrofer très-peu, ou
poinr. Chaque fois qu’on les arrofe en
Hiver , on leur donne encore beaucoup
moins d'eau* à-la-fois, que pendant fEté.
Beaucoup de perfonnes expofent ces plantes
en plein air, pendant chaque Été. Quand oa
juge à propos de les expoler ainfi à l’air libre,
pendant les grandes chaleurs de l’E té , il ne faut
prefque pas les arrofer tant qu’elles y font; &
il faut prendre, pour les préferver de toute
humidité, toutes les mêmes précautions que
j’ai indiquées relativement aux Caétiers droits
en forme de cierge expofés en plein air. Il
faut aufli avoir foin de rentrer ces efpèces de
la quatrième feétion, à couvert, lors des tems
froids & humides. On a remarqué que les
plantes de ces efpèces, qui étoient expofées en
plein, air, pendant un tems trop long, produi-
foient beaucoup moins de fleurs que celles des
mêmes efpèces, qui étoient tenues à couvert f
comme j’ai dit, pendant toute l’année; & que
lorfqu’on n’a pas foin de les garantir de l’hu-«
midité, & de les rentrer dans les tems humides
de quelque durée, elles font attaquées de po ur-
riture pendant l’Hiver fuivant, Au furplus, ces
plantes demandent le même traitement que le
CaéUers droits en forme de cierge. Le Caélier
en raquette, n.° 25 , A , s’accommode aufli de 1«
culture que je viens d’expofer, comme convenables
aux autres Cahiers en raquette, n.os 25,
É , 25, C , & 2^ , D , & il fe trouve fort bien
pendant l’Hivef, d’être dans une ferre fèclv^
dont la chaleur habituelle foit de quatre à cju<j
Y y v . ij