
fla c e encore parmi les caflines *, il fleurît fur la
tin de l’Été ou à l’Automne. Ce n’eft qu’en 1785
qu’il a commencé à donner du fruit au Jardin
du RoK
1Culture. On multiplie indifféremment cette-
efpèce de femenees, de drageons , de marcottes &
de b ou tu res. Sui van t Miller, elle efl plus dure qu’hne
partie des efpèces précédentes. Une bonne orfin-
igerie lui luffit pour-la garantir ,j&la faire réfifler
aux froids de nos Hivers. On peut même en rif-
quer quelques pieds ..•en pleine terre., dans une
platte-bande chaude. & contre un mur, à l’ex-
ppfition du midi. Mais il efl néceffaire _de les
couvrir pendant l’Hiver.
. Au Jardin du Roi, on cultive cette efpèce-dans
les ferres tempérées ; elle s’y porte bien, & pa-
'TOÎt exiger cette température.
10. Celastre linéaire. Cet arbriffeau efl garni
«T épines feuillées. Ses feuilles font linéaires &
entières.
11. Celastre rempant. Cette efpèce qui vient
idu même pays que la précédente, efl faits épines.
Ses tiges font couchées fur la terre,. Ses feuilles
dont ovales & dentées en feie. Les fleurs font axillaires
& prefque folitaires.
12. Celastre à feuilles entières. C’eft encore
du Cap de Bonne -Efpérance que cette e f-
ypèce a été envoyée en Europe. Ses tiges font
armées d’épines. Les feuilles font ovales -
©btufeSy très-entières. Les fleurs naiffent en bouquets
latéraux.
14. Cela'str.e filiforme. La tige de cet arbrif- 4
ifeàu efl fans épines - elle efl garnie_ de rameaux
filiformes. Ses feuilles font entières & lancéolées.
Les fleurs naiffent folitaires fur des pédoncules
axillaires. Elle croît comme les précédentes
au Cap de Bonne-Efpérance. '
' 14. Celastre acuminé. Sa tige efl droite , lâche
& fans épines. Ses feuilles font ovales-acu-
tninées & en feie à leurs bords. Les
pédoncules naiffent dans les aiflèlles des feuilles,
& ne portait chacun qu’une feule fleur. Elle
vient également du Cap de Bonne-Efpérance.
15. Celastre à petites feuilles. Cette efpèce
efl aufft fans épines. Ses feuilles font ovales- ob-
tufes ,& entières. Les fleurs naiflent à l’extrémité
des rameaux en bouquets fourchus.
" Ces fix dernières efpèces * originaires du Cap
de Bonne-Efpérance 3 font peu connues. Les
deferiptions abrégées que nous avons données
dont prifès dans le Supplément de Linné, fils. Cependant
il.effeft aufïi fait mention dans le Supplément
de Miller où toutes les^ efpèces font
indiquées des arbriffeaux durs, qui fe contentent
de' Y orangerie pendant l’Hfrer, & qui pea- ;
vent même-'avec quelques foins, réuflir en
pleine, terre. Iis n’ont point encore été cultivés :
en France. (M. D a v p .hinot.)
CELERI. Nom d’origine Italienne, ainli que la
plante qu’il indique : c’efl une des variétés de l'apium
graveoîens. L. La culture en a produit plu-
fleurs autres connues dans nos Jardins fous le s
noms de Céleri plein , Céleri panaché, Céleri,
rave & Céleri navet. Voye\ l’article P e r s i l .
( M. Thon in . )
CELESTE. Tulipe de couleur gris lavan-dé,
relevée de quelques panaches, rouges & blanc de
lait. Rem. fur la culture des fleurs , par P . Morin.
1 C’efl une des nombreufes variétés du Tulipn
gefnariana. L. Voyer^vT uli pe , (M. Re ynie r .')
CELESTINE. A n ém o n e à manteau b la n c , &
p e lu c h e b la n c h e , nu an c é e de c itro n q u i pa ffe en-
fu ite ail b la n c . Rem. fur la culture des Fleurs , par
P. Morin.
C’efl une des variétés de VAhemone coronaria.
L. Voyei A n é m o n e des Fleurifles. (Af. Re y nier
). ' ' v . . v ^ C E L EST IN E. Petite chicorée courte, mais
tendre , douce, qui fournit beaucoup lorfqu’elle
efl bien cultivée. . .. . . .
C’efl une des variétés du Cichorium endivia. L.
Voyei C h i c o r é e des jardins ou endive. ( M.
R e y n ie r . )
CELIDÉE. Anémone à manteau blanc, nué
d’incarnat’,1a peluche efl céladon, nuée de rofe.
Rem. fur la culture des Fleurs , P. Morin.
C’efl une des variétés de V Anemone coronaria. Z.
VoyeçA n é m o n e des Fleurifles. ( M. Re yn ie r .)
.CELLULE o u LOGE. Ce fo n t le s cavités qui
fe r e n co n tr e n t dans les f ru it s , & dans lefqu elles
fo n t c on ten u e s les fem e n e e s . Voye\ L o g e &
C a p s u l e . {M. T hovin.)
CELSIE y P e s il a .
. Genre de plan tes à fleurs monop èta lée s de h
famille desSoLANÉES , q u i a de grands rapports
avec les m o len e s {yerbafeum.)..
Il comprend des herbes exotiques,dont les fleurs
forment à. l’extrémité de la tige , des .épis lâches,
dont chaque fleur efl accompagnée d’une petite
bradée, ou fort dep’aiffelle desfeuilles fupérieures.
Le fruit efl une capfuîê arrondie^ environnée
à fabafe par le calice, & partagée intérieurement
en deux loges qui renferment un grand
nombre de petites femenees; ( .f
. Les plantes qui la compofent, quoique étrangères,
réuffiffent bien dans nos pays. Elles y
fleuriffent ordinairement , & y perfectionnent
leurs femenees, Çe genre a été ainfi nommé par
Linnoeus, en l’honneur du D odeur Olaus Celjîus,
Profeffeur en l’Univerfité. d’Upfal; elles contribuent
peu à l’ornement des jardins, & elles ne
peuvent guères.être admifes que dans ceux de Botanique
, excepté une efpèce.
Efpèces. -
C e l s i e du Levant.
ÇelçiA orientais. L . ■ © de l’Annéii«*
' 1. CfiT-SlE à longs pédoncules.
C exsia ar fi unis. L. ef' de l’Idc de Candie.
3. Celsie de Crète.
Ce 1 SJ A Crttica. L. c?1 de Tille de Candie & de
Tlnde.
4. Celsie fafranée.
Ce i s ia crocea. H. P. c/ du Pérou.
Defcription du pondes Efpèces.
1. C elste du Levant. Cette plante pouffe de fa
racine pluûeurs feuilles oblongues, élégamment
divifées ifur leurs bords prëfqûe jufqu’à la côte
du milieu , & formant une rofette iur la terre.
Du centre de ces feuilles, s’élève à Un pied &
demi ou deux pieds une tigé'ronde & herbacée,,
garnie de fouilles alternés éparfes ; deux fois allées,
à découpures, menues, dentées, vertfesi& tout-à-
fait g l a b r e s . ) ■ , • . 1 , 1
Les fleurs naiffent une à une dans les amelles;
des feuilles fupérieures ( qui leur tiennent liéit da
b radiées. ^ EllesTont petites,' feflilès', d’une couleur
ferrugiueufe en-dehors , & d’un jaune pâle
en-dedans. / •
La corolle efl irrégulière, à cinq divifions, dont
celles inférieures' font plus larges que les autres.
Elle efl barbue en-dedans, & marquée dé petits
»oints rouges autour des étamines.
Hijiorique. Cette plante efl connuë'tfèpuis long-
tems au Jardimdu Roi. Elle croît naturellèment
en Arménie d’où fés femenees ont été apportées
par Tournefort. Elles ont très-bien réuffi, & fe
font depuis répandues dans toute 1 Europe.
Elle §û annuelle dansîon pays originaire -, mais
ici lo.rfqu’on la fème au Printeiris ^ elle perfectionne
rarement frs femenees. Celles qu^on fème
en Automne & qui paffent l’Hiver, 'donnent ordinairement,
l’année fuivante, des femenees qui
parviennent à leur parfaite mâturité, & qui fervent
à les renouvelles
Elle fleurit en Juin, & fes femenees mûnf-
fent en Septembre.
2. C e l s i e à longs pédoncules. Cette efpèce
pouffe quelques tiges-grêles, foiblés, velues, qüel-
quefois Amples > mais plus fouvent rameufes vers
le haut.Elless’élèvent à un pied & demi ou f nviron.
Les feuilles radicales & celles du bas de la tige
font ailées avec un lobe terminal, large, arrondi &
crenelé. Les fupérieures font plus petites, Amples,
ovales-arrondies, un peu velues & d un verd
noirâtre. La plupart font alternes , mais quelques
unes font oppofées.
Les fleurs font portées fur des pédoncules dé
près d’un pouce de long. Elles naiffent chacune
deTaiffelle d’une petite braélée, & forment dans
la partie fupérieure de la tige un épi lâche. Elles
font jaunâtres I élégantes, mais fans odeur. Les
filamens des étamines font couverts de poils rouges.
HiRoripie. Cette plante efl originaire «4e l’Ifle
de Candie. Elle y croît parmi les rochers &
fur les vieux miys. Ici elle fleurit depuis le mois
de juillet jufqti’au mois de Novembre. On peut
commencer; dès'lë mois-d Oélobre à en récolter
les graines pour les femer aiifli-tôr.
2. C e l s ie de Crète. Sa tige monte jufquâ
deux pieds. Elle efl Ample, cylindrique, & couverte
de poils foibles & mous.
Lés feuilles radicales font en lyre , ou ailées *
deux paires de folioles , avec une foliole terminale
plus grande & prefque en cçgur. Celles de la
tige font alternesj amplexicaules, ovales-en coeuc
& pubefeentes. i l .
Les fleurs font difpofées comme dans les et-
pèees précédentes. Leur corolle efl grande, jaune,
' avec deux taches ferrugineufes à la bafe des deux
fegmens fupérieurs. . - j rL,
Hiflorique. On trouve cette plante dans 1 Iflo
, de Candie & dans l’Inde. Elle tleurit & perfectionne
fa graine dans le même-tems que la précédente.
: j ’ '
: a . Celsie fafranée. Cette efpèce poulie de la
racine plufieurs tiges qui s'élèvent à ia hauteur
de deux pieds- environ. Elles font garnies do
feuilles linéaires j très-rapprochées les unes des
autres -, d’un verd tendre. Elles font comme les
autres, de figure irrégulière-, mais plusrgrandes,
& de couleur fafranée, très-apparente.-, il leur
t fücçède dès capfules qui renferment un grand
nombre de petites feroencesv t
Hiflorique. Elle croît dans les plaines de Lima,
d’où elle à été envoyée en 1785, par M. Dombey,
Elle fleurit communément à l'Automne* & cou*
tinue jufqu’au commencement de 1 Iliveri.^
Ufages. Cette efpèce efl très-propre à l’ornement
des ferres tempérées par l’éclat de fes
fleurs. . .
Ses fleurs viennent en épis lâches a 1 extrémité
des tiges. • . ■ ' ’
Culture. Toutes ces etpècës fe cultivent de 1*
: même manière f o n des multiplie de graines.
Celles que Ton fème au Printems donnent
quelquefois des femenees mûres quand Tannée
efl bien chaude ; mais comme on fèroit fouvent
trompé fi Ton comptoit fur cette récolte , il vaut
mieux lemer en Automne.
Auffi-tôt que les graines font recueillies , on
les fème dans des pots placés fur une plate-bande
chaude & fèche, afin que les plantes pmffent
pouffer tout de fuite. Elles réfifleront aux froids
de nos Hivers, pourvu quelles ne foient.pas
dans une terre trop forte, & trop humide 3 trop
d’humidité les fèroit périr. ’ •
Si les graines ne lèvent point, & que les plantes,
ne paroiffent point dans TAntomne , il ne .faut
point remuer la terre dans la crainte de^ faire
périr le femis, qu’on peut être affuré de voir pa—
roître au commencement du Printems fuivant.
Ces plantes n’exigent aucun foin particulier.
Il fuffit de les farder de tems-en-tems pour les
débarraffer des mauvaifes herbes qui çourroient
I leur nuire, & de les éclaircir lorfqu elles font
L 11 11 ij