
où l’on trouvera plufieurs expériences fur cet
objet.
Je crois inutile de rapporter ces recettes &
ces fecrets, & de les combattre les uns après
les autres , au lieu d’un article de l’Encyclopédie
, je m’expol'erois à en compofer une particulière.
( M. R e y n u r. )
BAISSER : ce mot, qui eft fynonyme de
Marcotter , a été emprunté des vignerons,
& s’emploie actuellement pour tous les arbuftes.
Baifiër ' une branche ■> c’eft la courber pour en
fixer une partie fous terre, fans la féparer de la
mère plante ; elle pouffe des racines, & iorfqu’elle
eft en état de fe nourrir elle-même, onia coupe
& on la tranfplante ailleurs. Lorfqu’on a prévu
d’avance cette opération , on peut la rendre
bien plus fûre en faifant une ligature dans
l’endroit qu’on deftine à être fous terre, elle y
détermine la formation d’un bourrelet, & les
racines en fortent plus facilement. Une bleflure
produit un effet femblable ; mais on peut craindre
que la carie ou la pourriture ne s’y mettent. Le
moment le plus convenable pour Baifler les
Branches eft le printems, lorlque la fève eft
en pleine force. Voye{ Marcotte. On ne doit
pas confondre l’aétion de Baijjer Us branches ,
qui eft un moyen de multiplier les arbuftes, avec
cellofod'abaiffer, qui eft l’opération de couper
les branches d'un jeune arbre dont la tête eftdef-
tinée à s’élever. Voyci Abaisser . (M . Re ynier.)
BAKELEYS, nom que les Hottentots donnent
aux boeufs qu’ils dreflent pour la garde des troupeaux,
&pour la guerre. Kolbe. (AL Thouin.)
BALAIS DE JARDIN. Ces uftenfiles d’ailleurs,
femblables aux balais ordinaires, font compofés
d’un paquet de branchages, auquel eft adapté
un manche de fix à huit pouçes de long. Les
branchages dont on fe fert le plus ordinairement
font ceux du houx , du fragon épineux,
de l’yeufe, & en général de tous les arbres &
arbuftes dont les feuilles ou les brindilles font
fortement attachées aux rameaux & réfiftent plus
longtems au frottement qu’exige l’opération du
balayage..
Les Balais fervent dans les jardins à nétoyer
les allées falies par les feuilles qui tombent des
arbrés, à ramaflef les tontures du gazon, & à
fuppléer lë rateau dans les lieux où la dureté
du terrein le rend inutile. (M . T houin ).
BALAIS. Plufieurs efpèces de malvacées
portent ce nom à la Martinique, fuivantl’Auteur
anonyme d’un voyagé, dans cette ifle,. fait en
1751. ( AL Reynier ).
BALAYURES. Immondices que l’on enlève avec
un balais dans les. maifons, les cours & même
dans les allées des potagers qui n’ont point de
fable. Les balayures des maifons ou "fermes;,
& des cours, doivent être jettées fur le tas de
hunier; elles l’augmentent & forment un ex- !
Çe lient engrais, lorfqu’elles oju acquis un certain l
degré de putréfaction. Elles fontcompofées, eff
grande partie, de détritus de végétaux, & de
terre remplie d’émanations & de fucs de 1*
même nature, puifque la terre des chemins &
des rues, qui, dépofëe dans les maifons, forme
la majeure partie de la pouffière des appar—
temens, eft imprégnée de l’urine des animaux
& d’une multitude immenfe de fubftances ent
décompofition. Les balayures des jardins font
compofées de vieilles feuilles , de mauvaifesr
herbes & de fubftances en décompofition ; elles
peuvent également augmenter la ma fie du
fumier ; mais on doit avoir foin qu’elles ne
contiennent pas des pierres en trop grande
quantité. J’ai vu des jardiniers négligens amaffer.
les balayures ou déblais" fans ôter les pierres
qui s’y trouvoient, & diminuer, par ce moyen ,
la qualité de leur engrais ; leur jardin fe rem-
plilfoit de pierres qui nuifoient à la croiftance
des plantes & au labour ; iis auroient évité cette
perte s’ils aveient féparé chaque fois-les pierres-
qui s’y trouvoient. (A L R e y n ie r . )
BALANOPHORE , B a lan opho ra.
Ce genre de plante, établi par M. Forfter,
paroît avoir des rapports avec ceux de la famille
des Gouets. Ses fleurs qui font fort petites
, & difpofées en tête ovoïdes, font uni-
fexuelles & monoïques. Les fleurs femelles
occupent la partie fupérieure & les fletirs mâles
forment une collerette au bas des têtes. Ces
dernières n’ont point de calice. Les fleurs mâles
confident en quatre pétales & une feule étamine ;
les fleurs femelles n’ent ni calice ni corolle,
mais feulement un ovaire muni d’un fiyle ca—
pillaire, dont le fiigmate eft fimple.
Efpece.
Balan.ophore fongueufe.
B aza vopho ra fungofa Forfl. Nov. Gen. des
Indes Orientales.
Voilà tout ce que nous pouvons dire de cette
plante , fon port & fa culture ne font point
encore connus. (AL T houin. )
BALATA blanc. Nom que l’on donne à la
Guiane, au Couiatari Guianenfis. Aubl. Guian.
724 tab. 290. arbre qui eft employé à quelques
ufages économiques.. Voyei Cou ra tari de la
G uiâne. ( AL Re y n ie r . )
BALAUSTE. On appelle ainfi, dans plufieurs,
de nos Provinces méridionales, le fruit du purùca
granatum L. Veye1 G r en ad ie r commun. ( AL.
T houin. )
BALAUST1ER. On donne ce nom au Grenadier
fàuvage P unie a Granatum L. Il eft em-.
ployé dans les provinces méridionales, à former
des haies excellentes, & dans les jardins,
on en fait des paliflades ou efpalïers d’agrément.
Il a l’avantage de n’être jamais dévoré
par les infeéles. Voye\ G renadier commun^
(M f. Re y n ie r «}
SAtAÜSTïUM. Nom employé dans quelques
diélionnaire s, pour défigner le calice de la fleur du
grenadier commun. 11 n’eft plus en ufage actuellement.
( AL Thouin, )
BALAUSTRIER fynonyme du P unie a Grana-
tum.L. J/üj^ G r en a d ie r commun.(M.Thouin.)
BALE. Enveloppe dure & coriace des parties
de la fruélification des Graminées ; elle remplace
dans cette famille, la corolle & le calice
dos- autres plantes. Ces enveloppes portent aufli
le nom de Valves, fuivant quelques perfonnes,
à caufe de la manière dont elles s’ouvrent : mais
la plupart des Naturaliftês adoptent le nom du
Bâle. & réfervent celui de Valves, pour exprimer
les paillettes dont la Bâle eft compofée.
C ’eft ainfi qu’on dit une bâle à u n e , à deux,
à trois valves. Sous ce point-de-vue, la Bâle
eft le gluma des Auteurs latins , & la Valve
leur valvula.
La. plupart des gramens ont plufieurs fleurs
réunies . enfemhle . en épillet. Voye[ ce mot.
Ces fleurs font féparéés par des valves qui
portent le nom de Baies florales , & tout l’é -
piller eft compris entre deux valves ou paillettes'
extérieures qui repréfentent le calice ,
d’où elles ont reçu le nom de Bâle calïcinalc.
L ’épi lier porte le. nom d’Uniflorê , Biflore &
Multiflore, du nombre des fleurs dont il eft
compofé.
Les paillettes des gramens font plus ordinairement
ovales,plus ou moins alongées & forment une
concavité. Elles ont fouvent un appendice qui
fort de l’extrémité ou du dos, comme dans l’orge
l'avoine, &c. Cet appendice porte le nom de ,
B arbe. Voyei ce mot.
... Comme ce Diélionnaire ne doit contenir
qu’une indication très-fuccinte des mots & de
leurs lignifications, je renvoie au Diélionnaire
de Botanique , pour de plus grands détails.
( AL R eynier. )
BALE ou balle. En Botanique, c ’eft la partie
qui remplace le calice , & la corolle des
plantés graminées. Les Baies renferment d’abord
les fleurs qui les écartent, pour fe montrer
au—dehors, & enfuire les graines , aux-
<Ujedles elles adhèrent plus ou moins. Tantôt -
-iePBâles font ümples, tantôt elles font doubles. -
Dans ce cas, on pourroit appeller les externes
Baies de calice} -& les internes, B dits de corolle. "
Voye\ le Diélionnaire de Botanique.
En économie rurale, les Bâles fe nomment
piille. 1 Le froment, le feigle , l’orne &
Iavoine ont des Biles, au lieu de calice & de
corolle. Celles du fdgle , qui font Amples, fe
léparent facilement par le fléau -, celles de
I orge & de l’avoine couvertes , qui ne font que
les Bâles de calice, quand elles font bien sèches !
fe féparent plus facilement encore. Car, pour ‘
enlever les Bâles de corolle, très-adhérentes,
Jfur-tout dans l ’orge, R faut une opération particulière.
Voyelle mot G ruer . Parmi lesefpèces d’Or-
ges, il y en a deux qui font nues. Je cultive aufli une
avoine nue. Les Bâles de calice & de corolle de ces
dernières, ne tiennent pas au grain. Dans la
plupart des fromens, les Bâles ont peu d’ad-'
hérence. Il n’y a que les épeautres, efpèces
de froment, dont le fléau ou le trépignement
des animaux ne peut féparer les Pâles. Elles
enveloppent les grains avec une telle force ,
qu elles ne# les quittent que quand un moulin \
qui fait en même—tems l’office de ventilateur^
les a moulues ou brifées.
On donne à manger aux befliaux les Bâles de
froment, d avoine & de feigle. Celles d’orge ne
font données qu’en cas de befoin, parce que
leurs barbes, quoique brifées , s’arrêtent quelquefois
dans le gofier ou dans l’oefophage
des animaux , & peuvent les incommoder. Le
même motif empêche l’ufage des Bâles de froment
barbu ; c eft peut-être une des raifons,
qui empêchent de cultiver cette efpèce de
lroment dans les pays, où l’on nourrit les vaches
au- ièc une partie de l’année , & fans leur
donner d’herbes fanées. En Beauce, on nourrit
pendant tous les hivers, les vaches de bâles, d’avoine
& de longue paille de la même plante.
Souvent on mêle avec l’avoine des chevaux ,
des bâles de froment fans barbes. Quelquefois on
'en donne aufli aux vaches, ou feule, ou joint#
avec du fon, fur-tout à celles qui font pleines,
ou fraîchement vêléès. Les bâles de feigle font
rarement employées.
Les Bâles contiennent peu de fubftance nutritive,
Mais il y refte fouvent des grains qui-les
rendent profitables. Peut-être que dans les pays
c h a u d s o ù les grains mûriffent mieux, les
Bâles font plus sèches & toujours vuides ; dans
ce cas0 elles ne peuvent fervir aux animaux.
Je voudroi|;^ que quand on leur en donne ,
on eut toujours 1 attention de les époudrer auparavant.
Car ces Bâles font ordinairement remplies
de la pouffière de l’aire; en cet état, elles
doivent être mal-faines.
L économie Ruflique tire encore un autre parti
des Bâles de grains ; c’eft de mettre des fruits
dans des tas de Bâles pour les conferver & retarder
leur maturité. (AL l'Abbé Te s s ier . )
BALISIERS, (les) Cannæ.
Famille de plantes herbacées, qui comprend
lept genres difîérens.
L e Balisier (proprementdit) Canna.
L ’Am o m e ...................... ... A momum.
La Glqbbée . . . . . . . Globba.
L e Ga lan g a . . . . . . Ma r AN TA.
L e C urcuma . . . . . . Curcuma.
L e Z edoalre . . . . . . K gempeeria.
L a T h jv l ie ..................... Th a z ia .
Linnæusavoit encorecompris dans cette famille,