
beaucoup les propriétés. Ils les regardent fur-tout
comme un bon préfer vatif contre la pefte.
La culture de ces plantes eft inconnue en Europe*,
niais il eft probable quelle doit être la
même que celle des i égétaux des climats chauds.
( M. D a v p k in o t . )
CATHECHU vu C A CH O U. Nom qu’on
donne mdiftinèlementà la lÜhflancc végétale tirée
du mimofa catechu. L. &. à l’efpèce d’arbre qui
la produit. Voye\ àcacie du cachou. '( M.
T h OVIN. )
CAT1L1 NETTE.' La Quimiiiie dorme ce nom
à.üne plante qu’il dit avoir une tige rameufe &
qui porte des boutons-longs & marquetés, qui
en s’ouvrant paroiflent des boules rouges. Cette
indication ne me paroit convenir-qu’à la Gotti-
pkrena g'obrja L. Voy. Amar anthine glôbu-
leufe, ( M. Rz y n i er . J
CAT1LLAC. Le fruit de ce poirier reffemble
pour la forme à une Calcbaffe : il eft affez gros,
couvert d‘une peau jaune pâle dans fa maturité,
teinte en rouge, brun du côté du folcil, fa chair
eft blanche & bonne en comportes. Mûrit en Novembre,
& fe conferve julqu’cn Mai.
C ’eft. une des' variérés du Pyms commuais L.
Voy. Poirier dans le Diélionnaire cleâ Arbres
& Àrbufîes.( M. R e y n ie e .)
On donne aulli le nom de Catillac à une variété
. de Pamygdalus perfîca. L. Voy. Pécher dans le
Diélionnaire des Arbres & Arbuftesfüf. Tua vin) .
CATINGUE y Ça t in g a .
Genre de plantes que l’on a cru devoir ranger
dans la famille des Myr te s , quoique les fleurs
ne foient point encore connues. Ce genre paroî.t
avoir des rapports avec le Bu tonie & le Jamrofe.
11 comprend deux cfpèces originaires l’une &
l’autre de la Guiane.
Efpèces. .
I. Catingue mufqué. ,
Ca t in g a mofehata. Aubl. é3| Guyane.
2. C atingue aromatique.
Ca t in g a aromatica. Aubl. ï) de la Guyane.
Dtjcrlptïon du port des Efpecesr
T. Catingue mufqué. C’eft un arbre dont les
rameaux font garnis de feuilles, Ja plupart op-
pofées, entières, vertes, litfes, & parlèinéesde
points tranfparens.
Aublet qui nous a fait connoître cet arbre,
n’en a point vu les fleurs.
Les fruits font ramaffés plufieurs enfemble'daris
l’aiffelle des rameaux’.Ce font des noix globuleufes,
dont le brou efl épais, charnu, lifle en dehors, pointillé
& pàrfemé de véficüles remplies d’une huile
eflenriellp aromatique & mufquée. La chair en
,efl blanche St filandreufe. -
! Ce jirou renferme une coque mince, mais
diiré '& calfânteT qui contient une amande compaéle
rouffeâtre & remplie intérieurement de
veines rouges.
, ' 2.' Càtingüè aroiûatique. Cette efpèce pa-;
foît ne différer de la précédente, que par la ror-
me de fon fruit qui approche beaucoup decellq
du Citron.. Son odeur reffemble à celle du Bafilic.
Hijidrique. Çes arbres croiffent naturellement
dans la Guiane près des rivières.
Culture. Les graines de prefque toutes lés plantes
de cette famille, doivent être fenfées immédiatement
après leur-parfaite maturité fans quoi
elles ne germent point. On fera donc très-bien
de mettre en terre les graines dé ces arbres déæ
qu’elles arriveront de leur pays natal, & d’en
cultiver les jeunes plants de la même manière que
ceux qui nous viennent de la zone torride. Leur
culture particulière nous efl inconnue. ( M<
D a v p h in o t .')
CATURE, Ca t v r v s .
Genre de plantes à fleurs unifexuelles, de la
famille des Euphorbes, qui a des rapports avec
les Ricinellês & les Tragiesv II comprend des
arbriffeaux exotiques trop délicats pour réfîfter
en pleine terre, dont les feuilles font alternes,
& dont les fleurs petites & nombreufes ont peu
d’apparence.
Ces fleurs font toutes d’un feul fexe, les mâles
étant féparées des femelles foit fur le même pied
foit fur des individus différens.
Le fruit efl une capfuleobronde,compofée de
trois coques réunies, dont chacune contient une
femence.
: On en connoit deux efpèces.
Efpèces.
I. C ature à épis.
Ca t v r v s fpieiflorus. L . ï> des Indes orientales.
- |
2. Cature à fleurs fefliles. ■
Ca t v r v s Rancifloms. L. ï> de la Marti-,
nique.
Description du port des ' Efpèces,
Cat-ure à épis. C’efl un grand arbriffeau,
qui s’élève jufqu’à dix-huit ou vingt pieds.; mais
donrile tronc n’eft pas fort gros. Le bois efl blanchâtre
&■ couvert d’une écorce épaiffe & brunûr
tre: 11 efl garni de branches nombreulés, d'iffufes
& qui s?érendent circulairemenr.
Les feuilles font arrondies, prefque en coeur,
pointues, dentées, d’un verd lui fan t en-deûus.,
plus pâles en-dèffous, & renforcées de. quelques
nervures blanchâtres, Taillantes & hériffées de
poils.
' Les fleurs nailfent en épis fojitaires.ou quef-
quefois doubles & pendans dans les aiflell.es de,s
feuilles', elles font d’un verd jaunâtre; L ’ovaire
des fleurs femelles, efl chargé de trois Ailes longs,
pinnés mulufides-&..colorés-. . .... ^ . ............
l . Caturb
2. Cature à fleurs fefliles. Cette efpèce s’élève
tout au plus à huit pieds de hauteur. Ses rameaux
font longs & ordinairement recourbés.
Les feuilles font de différentes grandeurs. Elles
varient depuis deux pouces jufqu’â un pied fur
le même rameau. Elles font lancéolées, terminées
par une longue pointe, dentées en leurs bords,
ridées, rudes au toucher*, elles naiffent vers l’extrémité
des rameaux où elles font la plupart
pendantes.
Les fleurs mâles font très-petites, jaunâtres,
très-nombreufes & ramaffées en paquets de distance
en diftance fur les'parties nues des vieilles
branches. Les fleurs femelles font difpofées de la
même manière far les plus jeunes rameaux juf-
quà leur extrémité. Elles font blanchâtres &
«aillent fur le même pied que les mâles. Leur
ovaire n’a qu’un flyle Ample & fort long.
Ufages. Rhéede & Rumphius attribuent plu-
fi’eurs propriétés médicinales aux feuilles, aux fleurs
& aux fruits de la première efpèce.
Culture. Ces deux efpèces exigent la ferre chaude
en^Europe, & les jeunes plantes doivent être
élevées fur des couches avec le plus grand foin
la première année. C’eft tout ce que nous pouvons
dire.de la culture de cés arbres qui n’ont point
encore été apportés en France.(M.Z> a 'vphinot).
CAVALE. On appelleainfiunejumentdansplu-
fieurs pays. VoyeiCheval. (M. VAbbé Tes s ier .
CAUCALIDE, Ca v c a l is .
Genre de plantes de la famille des ombellifères,
compofé d’herbes annuelles oh bifannuelles, la
plupart originaires.de l’Europe. Ces plantes ont
des femences hériffées de poils roides, comme
les carottes & les tordiles ; elles diffèrent des
premières par leur collerette, compofée de folioles
Amples & non divifées, & des dernières par
leurs fbmences qui h’ont point de bourrelet ou'
de rebord. Quelques-unes des efpèces de Cauf-
calides peuvent être employées à la décoration
des jardins.
Efpèces.
1. Caucalide à grandes fleurs.
Ca v cax is grandiflom. L. des champs de
l’Europe tempérée.
2. Caucalide âpre.
T ordyzivm antrifeus. L. près des haies-
dans les lieux incultes.
3. Caucalide naine.
Cavcax. i s humilis. Riv. Tab. 32 ^ dans les
champs de la Suiffe.
CAvcalis 741. Hall. id.
Ca v c a l is helvetica.Jacq.
4. Caucalide couchée.
Ca v c a l isprocumbens.Riv.Tdb. $3*0 del’Au-
Xriche , du Vallais, &c.
Scandi x infefta. Jacq. id, | ,
A gr icultu re, Tome I L
ç. Caucalide nodiflore*
To r d y z ivm nodofum. L. 0 dans les champs
& les lieux incultes.
6. Caucalide à petites fleurs.
Ca v c a l is parviflora. La M. O des Provinces
méridionales de la France & de la Suiffe^
7. Caucalide maritime.
Ca v ca l is tiiaritima. La M .^ des lieux maritimes
du midi de l’Europe.
8. Caucalide à feuilles menues.
CAvcAzis leptophylla. La M. des champs de la
France &. de la Sriifle.
Ca v c a l is daucoïdes.L,
9. Caucalide àfruits comprimés.
Ca v c a l is platycarpos.TLzM. des champs du
Midi de la France.
10. Caucalide à feuilles larges.
Ca v c a l is latifolia. L . 0 dès champs dumidc
de l’Europe.
1 T*. .„Caucalide de Mauritanie.
Ca v c a l is Mauritanien. La M. des côtes de la
Barbarie.
12. Caucalide orientale.
Ca v c a l is orientalis. L. <3* du Levante
13. Caucalide d’Efpagne.
Ca v c a l is hifpanica. La M. de l’Efpagne.
Caucalide du Cap.
Ca v c a l i s Capenfis. La M. du Cap de Bonne-
Efpérance.
La première efpèce Caucalide efl celle qui peut
fervir avec le plus d’avantages à la décoration des
jardins ; fes grandes fleurs blanches, qui forment
des ombelles nombreufes & touffues , peuvent
fervir à des maflifs ou bouquets, foit dans les
parterres, foit dans les lieux champêtres. Elles ont
cependant l’inconvénient de paffer très - vite ,
alors il ne refte qu’une tige nue, rameufe, & d’une
forme rabougrie, qui efl prefque dénuée de feuilles.
C ’eft le moment alors d’arracher tousles pieds qu’on
ne réferve pas pour graine, & de leur fubftitumr
d’autres plantes. Cette plante efl rare dans les jardins
d’ornement ; elle en plus commune dans ceux
d& Botanique.
Culture. On doit femer la graine de cette Caucalide
au Primeras : dans les jardins de Botanique,
on la met en place dans dés baffins de deux
pouces de profondeur ; les jeunes plantes n’exigent
aucuns foins, autres que la propreté du
jardin,& donnent leurs fleurs auihQis. de Juillet ;
les graines mûriffent dès les premiers jours de
Septembre. Lorfqu’on fème cétte plante en Au-,
tomne, elle fleurit un peu plutôt*, mais cet avantage
éfl peu important. D’ailleurs il efl indifférent
de femer cette plante dans l’une ou l’autre faifon ;
les circonflances doivent décider laquelle convient
le mieux.
Lorfqu’on cultive cette plante pour les jardins
d’ornement, il faut femer fes grainesen pépinière ,
& tranfplanter les jeunes pieds lorfqifils ont quelques
feuilles. Il faut avoir l’attention de ne pas
K k k k k