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refienf à l’arbre après avoir laiffé échapper ïèttî'S
femences qui font noirâtres. Cet arbre donne
peu ds fruits, & ces fruits ne font d’aucune
utilité.
Hijïorique. Le Caaroba efl originaire du Bréfil ;
il croît abondamment dans la Capitanie de Eer-
rambouc; il ne fe plaît que dans les terres fortes
& argilleufes. Il fleurit dans le mois de Juin, &
fés femences mùriffent dans le mois de Septembre.
\ Ufages. Les vertus de cet arbre réfident principalement
dans fes feuilles, dont le goût efl
amer; un peu féchées &. froifl’ées, on les emploie
utilement en fomentations & dans les bains. On
■ en compofe difFérens remèdes, qui, pris intérieurement,
ont la- propriété dedeflécher, modifier
& guérir. Pifon dit en avoir vu d’heureux
effets dans un grand nombre de circonftances,
& fur-tout dans les maladies fyphilitiques. Ces
mêmes feuilles, broyées & appliquées à l’extérieur
, foulagent beaucoup, & fou vent même
jguériflent radicalement les ulcères occafionnés
par le même virus. On peut aufli les prendre
en décoéfion pendant quelques jours ; elles pro-
duifent un grand bien, fur-tout fi l’on fait précéder
leur ufage d’un léger purgatif, & ou’on
l ’accompagne de quelque fudorifique. *
On attribue au bois les vertus du Gaïac contre
les mêmes maladies, & avec les fleurs on fait
une confervé pour le même ufage.
Culture. On doit fuivre pour la culture de
Cet arbre les mêmes procédés que l’on obferve
pour les plantes du même climat. En générai,
elles font peu délicates. Nous en femons ici lès
graines au Primeras, fur des couches & fous
chaflis. On traite le jeune plant comme les autres
plantes de_ ferre-chaude. On lui laifle pafler je
premier Hiver dans la couche de tan de la ferre.
Mais forfque les in ’ividus font affez forts, ce
qui arrive au bout de deux ou trois ans, on
-peut fe contenter de .les mettre fur les tablettes
de la ferre tempérée. ( M. D aüphinot.)
CABALLIN. Subflance médicinale qu’on tire
des feuilles de Yaloa; vulgaris. Voyc[ A lors ordinaire,
n.° t>. {M. T x o v in .)
CABAI. Nom que l’on donne à Cambray
•au Myagrum ativum. Voye\ Chameline cultivée,
ïi.° 6. ( M. VAbbé T e s s ie r . )
CABANE bâtiment champêtre, plus négligé
plus Ample & plus petit qu’une chaumière ;
c’e fl_ i’àfyle de la partie là plus pauvre de
la Société. Une chaumière peut annoncer là
médiocrité, raifance qui fu ir les befoins peu
ïuukipliés & fans-faits. Une Cabane ne peut, dans
aucun cas, offrir autre chofe que la propreté
mais c’efl toujours le féjour de la mifère.
Les mêmes obfervâtions que j’ai faites à l’article
Chaumière., conviennent à plus forte raifon
A cet article-ci. Il me parolrque le féjour d’êtres
jnalheureux, & tout ce qiu en retrace l’idée,
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doit foire naître un fentiment pénible & m
confisquent/ne peut fervir à la décoration ™
Jardins. Un goût dépravé & le froid égoïH
ont feuls pu diriger le premier Inventeur deJ
genre de fabriques. • T
Une Chaumière pouvant avoir l’cxtérieJ
de l’aifance, peut faire une imprelfion ]1C11
reufe ; l’homme échappé au tumulte des vilU
peut rêver un inflant qu’il jouit ducalmt&d
Bonheur; placée avec art dans un payfage cha»L
pêtre, elle peut y produire de l’effet. Mal
une Cabane, ruinée par la vétufié, couve
de moufle, entr’ouverre par l’effort du tenu!
ou dont la conflruètion efl groflicre, ne peu*
dans aucun cas, fervir de décoration à u ~
fage habité par des, hommes.
Le goût des Cabanes ou C h aum e s ruj.^
a tellement prévalu en France* qu’on en vol
jufques dans les Jardins £eS Maifons Royale!
comment les Polf^eurs n’ont-ils pas fui
dire, avant 1 7 ^ .q u e ces Cabanesétoient imité!
de la N?;ure, & que les modèles étoient ha]
bités par des hommes, leurs égaux?
On trouvera des détails plus circonftancil
fur la conflruétion de ces fabriques , dans F
Diélionnaire d’Architeélure. ( M. jRinvifs.) !
CABANE. On donne ce nom à l’ habitatio
du pauvre, & plus particulièrement à la petit!
maifon de bois, dans laquelle couche un berger!
lorfque fon troupeau parque. Voyt\ au 111I
Bêtes à , laine , ce qui concerne les parcs
le parcage, pages 226 & 227 de ce volume. Ja]
promis de donner ici feulement la defcriptiol
& les dimenfions d’une Cabane à trois rouejJ
qui ma paru bien entendue. Elle a été exécuté]
pour la ferme du Roi à Rambouillet. f
Deux limons de neuf pieds & demi de Ion]
gueur, & de quatre pouces d’équarriffage, fin
deux côtés, & de trois pouces fur deux autres!
fervent de bafe à la Cabane, qu’il départe«
inégalement aux extrémités, favoir, de déni
pieds antérieurement, & d’un pied poflérieure]
ment. Chaque limon efl terminé par un crochetr
de fer afin qu’on puiffe atteler un cheval, fci|
au-devant, foit au-derriére de la Cabane, pou]
la traîner au loin. A la partie antérieure, 1]
deux limons fe rapprochent & fervent de partagl
au moyeu d’une roue ifolée, placée entr’eun
Le diamètre de cette roue efl de deux piedsd»
pouces ; fon eflieu a quatre pieds j& demi. D e*!
autres roues parallèles font vers ff: milieu de 11
cabane, un peu plus du côté poflérieur. I
Le corps de la Cabane a fix pieds d e Iongueu*
trois pieds dix pouces de largeur en-dehors, «]
quatre pieds de hauteur, jufqu’au. bas de ■
couverture, qui a la forme d’un toit de W w
pieds de hauteur;,ce qui donne fept pieds déié*
vation à la totalité de lu Cabane. Les planai
dont elle efl faite, ont 10 lignes d’épailteur. k*1£B
font jointes à rainure.
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lia porte, qui efl placée ù k partie antérieure
r fur un des,côtés, a trois pieds fix pouces de
»iteiir, fur deux pieds'fept pouces de largeur. ,
Klu coté oppofé, on a pratiqué une fenêtre;
Rais je crois qu’il vaux mieux faire deux portes,
|arce que fi des voleurs vouloient renverfer la
Jàbane da.na un fens, le berger trouveroit une
Lock porte pouf-s’échapper,
f i e toit en efl couvert d’une toile peinte à
lu x couches. Ce qui la préferve de l impreflion
la pluie, te qu pourriroit en peu d’années
planches.
"p|je me paroît très-faine & très-commode
ur les Bergers, parce qu’elle efl à un pied
| moins au-deffus du fol, & parce qu’ils peu-
ut fans cheval la traîner par la roue de devant;
[fi quelques mottes l’arrêtent, ils la foulèvent
|ecd’autant plus de facilité, que les deux roues
irallèles font un peu au-delà ' du milieu, &
tarifent une efpèce de bafcule. Un homme
ul la dirige & la conduit où il veut.
Des tablettes placées intérieurement, & des
Bous à groffes têtes., permettent au Berger & à
jn aide-, tle pofer & d’attacher leurs outils,
[enfiles & habillemens.
lie mot de Cabane efl encore employé pour
Jforimer le petit logement dans lequel les vers
■ foie fixent leurs cocons. Les Cabanes des vers
] foie font faites avec de la bruyère ou de la
gigère, on toute autre plante rameufe, dont on
lut plier les petites branches en forme de
Joute. Voye\ VERS a Soie. ( M. VAbbé Tes-
] CABARET. Nom vulgaire de I’A sare t,
IsARUM. La première efpèce, A f arum Euro—
hum. L. peut être de quelque utilité en tein-
|re. Une poignée médiocre de la plante entière,
poj’ée dans un mortier, & cuite pendant une
lure dans une chopine d’eau, donne un bain
h-aromatique, dans lequel la laine prend fuc-
ifiivement différentes nuances, depuis un léger
’■ Tt-pomme jufqu’au mufc-clair-olivâtre.
(M. de Lamarck a indiqué cette plante comme
Jprtement purgative, émétique, emménagogue, ;
■ ui-hypocondriaque & errbine; & en effet, c’eff
“ put-être, fuivant M. Villars, celle des plantes ;
pigènes, qui approche le plus de l’ipecacuahna ;
pis il efl bon de prévenir que f ufage que l’on
P reroR trop fréquemment, ou à trop forte
Jr> ne feroit pas fans danger; car alors..elle
ffiourroit. occalionner des fuperpurgations vio- :
K es Par haut & par bas. ( M. D a v p h i -no t . ) .
■ CABARET. Dans quelques provinces voifines
Alpes, on donne ce nom à une efpèce de
■ enokcole j Ranunculus thora. L . , dont on
■ p les racines pour celles de l’Afaret.
I Cette plante prife intérieureanent efl un poi-
tres-dangereux qui canfe i’engourdifièment,
■ 'pttigcs, l’enflure & la mort.
]b u ivi'ant une ancienne tradition, c’efl avec le
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! fuc.de cette plante, que les Vaudois empoifon-
noient leurs flèches. On en dit autant des L u -
cernois & des Piémontois.
Wepfer dit que les volailles que l’on tue avec
un couteau, dont la lame a été trempée dans ce
lue , en ont la chair plus tendre & plus délicate;
mais, en fuppofant cette obfervation exadle, ne
feroit—il pas à craindre que ce poifon, quoi—
qu’à petite dofe, ne fit contrarier à la chair de
l'animal quelque qualité malfaifante, ( M. D a v -
PHlNOT. )
u CABAT. Nom que l’on donne dans quelque*
” Provinces de France à une mefure de grains
» particulièrement à celle du bled, » ( ancienne
Encyclopédie ). L ’Auteur auroit dû dire en quelle
Province cette mefure efl en ufage. ( M.VAbbé
T jcssimk. )
CABBAGE. Epithète donnée par quelque»
Jardiniers, à l’une des nombreufes variétés du
BraJJica oleracèa. L. Voyci Chou potager ou des
Jardins, n.# 1. (Af. T houin.)
CABELA. C’efl le nom d’un fruit des Indes
occidentales, qui reffemble beaucoup à des Prunes;
l’arbre qui le produit ne diffère prefquen
rien du Cerilier. Ane. Ency.
On préfume que cet arbre pourroit être
une efpèce de Malpighia. Voyez Mâlpighie.
( M. T hoviv. )
CABINET. C’efl une efpèce de berceau,.mais
plus courte & qui n’efl fouvent deflinée qu’à
couvrir un banc. La manière de les faire, les
diverfes parties qui peuvent entrer dans leur
conflruètion, font les mêmes que pour les berceaux
; ainfi, on peut former un Cabinet en
charmille, en treillage, en arbres d’ornemens, en
arbres fruitiers, &c. , & les détails de leurs conf-
truèlions font les mêmes que pour les, berceaux.
On trouvera tous les détails néçeflàires fous c«
mot: -
On appelle enfin falles de verdure, des Cabineta
quarrés ou arrondis, revêtus de.charmilles de
tous les côtés, avec des ifiùes pratiquées de cha^.
que côté. Voye[ Salle de- verdure.
Les C Cabinets étape moins étendus que les ber-
ceaux entrent plus fréquemment dans la com-
pofition. des Jardins rufliques; lorfqu’ils fonc
d’une compofition Ample, ils plaifent à l’oeil,
fur-tout ceux en chèvre-feuilles & autres plante*
agrefles ; ils rappellent l’ancienne bonhomie de la
vie champêtre, où la famille unie d’amitié alloic
en commun, refpirer l’air, après une journée
de travail.
Mais les Cabinets en treillage ont le même
inconvénient que les berceaux de ce genre &:
comme un Anglois l’a très-bien obfervé, ils ne
plaifent que dans les Jardins des Boulevards de
Paris; alors ils font plus du reffort de i’Ar-«
chiteèlure que du Jardinage. Voy<[ Bergeat?
& C harmille. (AT. R e y n i e r . ) ^
CABIOU. Sucépaiffide manioc, qu’on emploie