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en Europe, n’y peuvent.être élevées ni cpnfer-
vées qu’en ferres chaudes.
Hfpeceti **
t. Banistère anguîeufe.
Banisteria angulofa. Lin. de l’Amérique
Méridionale , & fpécialement de Saint-
Domingue.
2. Banistère pourprée.
Banisteria purpurea. Lin. ï) de l’Amérique
Méridionale.
3. Banistère à feuilles de Laurier.
Banisteria launfolia. Lin. ï> de la Jamaïque
& de la Guiane.
4. Banistère a fleurs bleues.
Banisteria ccerulea. La M. Diél. T> de
l'Amérique Méridionale.
5. Banistère unicapfulaire.
Banîsteria unicapjularis. La M. Diél. ï>
fie la Côte de Malabar.
6. Banistère fourchue.
Banisteria dichotoma. Lin. Tj de l ’Amérique
Méridionale.
7. Banistère à fruits éçfatans.
B j.n i s t e s .i a fu i gens. Lin. f) dé l’Amérique
Méridionale.
8. Banistère branchue.
B a n i s t e r i a brackiata. Lin. ï> de FAmé—
rique Méridionale.
9. Banistère de Sinémari.
Banisteria jînemarienfis. La M. Diél. ï j de
la Guiane.
' ror Banistère à corymbes.
Banisteria Quapara. Aubl. vulgairement,
le Quaparier des G alibis. || de la Guiane.
11. Banistère dorée.
Banisteria chryfophylla. La M. Diél. du
»réfit.
12. B anistère luîfante.
B anisteria nitida. La M .. Diél. T> du
Bréfil.
13. Banistère ciliée.
Banisteria dilata. La M. Diél. X) du
Bréfil,
Dcfcription des Efpèces.
1. L a Banistère angulëufe eft une plante
farmenteufe. Ses tiges & branches font très-
déliées & très-longues ; les plus fortes font un
peu plus grofles qu’une plume à écrire ; elles
font entre-coupées, de noeuds renflés affez éloignés
les uns des autres. Ses feuilles font grandes
comme la paume de la main, prefque quarrées,
finuées, anguleufes, liffes, vertes, & relevées
• en-deffous de quelques côtes affez faillantes. Les
fleurs font jaunes, en grappes rameufes, dans les
aiffelles. des. feuilles .
2 . L a B a n is t è r e pourprée eh grimpante ; elle a
feuilles petites, ovales, entières, & veinées,.
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Les fleurs font purpurines, en grappes, dans kè
aiffelles des feuilles.
3. L a B anistère à feuilles de Laurier cil
farmenteufe, grimpante. Sa tige eft très-rameufe.
Ses farmens s’attachent aux arbres, voifins, & s’élèvent
à une grande hauteur. Ses feuilles fort
ovales-oblongues, pointues, un peu roides &
coriaces, à pétioles courts. Les fleurs font jaunes,
* en grappes rameufes., à l’extrémité des branches.
4. L a Banistère à fleurs bleues eft une
plante farmenteufe & grimpante. Ses feuille»
font ovales, pointues, très-entières, à pétioles
courts. Ses fleurs font bleuâtres, viennent dans
les aiffelles des feuilles fur des pédoncules ra~
meux dont les principales branches foutiennent
chacune un épi. Les ailes du fruit font fort grandes
, ont leur bord* externe épais, & l’interne
mince & comme tranchant.
5. L a Banistère unicapfulaire pourroit former
un genre à part, à câufe de la forme de fan
fru it , qui n’eft compofé que d’une capfule à
une loge, laquelle ne contient qu’une- femence.
C’cft un arbriffeau dont les rameaux, pétioles,
pédoncules, calices, & pétales font couverts de
poils couchés;, qui donnent à ces parties une
couleur cendrée, & une apparence prefque cqtoft-
neufe. Ses feuilles font ovales, pointues, entières
, vertes & glabres en-deffus • pâles, nerveu»
fe s , & à peine , pubefeentes èn-deflbus. Les
fleurs font rougeâtres, à pétales frangés, & font
en grappes, à l’extrémité des rameaux.
6. L a B anistère fourchue eft un arbriffeau
farmenteux & grimpant. Ses rameaux font fourchus.
Ses feuilles font ovales, pointues, un peu
en coeur à leur bafe. Ses fleurs font jaunes| &
naiffent par paquets dans la bifurcation des rameaux.
Chaque fleur produit trois eapfuîes pédi-
culées , qui font terminées chacune par ime
grande a i l e d on t le côté mince ou tranchant
paroît être l’extérieur.
7. L a B anistère à fruits éclatans eft grimpante.
Ses rameaux font fouples & menus. Ses
feuilles font ovales, obtiifes, glabres en-deffus,
velues en-deffous. Les fleurs font portées fur des
pédoncules ram eux difpofés de manière que
leurs principales divifions forment' de petites
ombelles. Les fruits font d’un jaune d’or éclatant.
Les trois capfulës de chaque fruit font
droites & terminées, chacune , par une aile
large, dont le bord extérieur eft; tranchant, &
courbé, & l’intérieur droit & plus épais.
8. L a Banistère branchue eft auffi grimpante.
Elle a beaucoup de rapports avec les deux
précédentes. Les fleurs viennent en grappes pa- j
niculées à l’extrémité des rameaux. Suivant Miller,
ces fleurs font d’abord d'e couleur d’or , &
deviennent enfuite écarlates. Le bord, intérieitf
de l’aile de chaque capfule eft aminci & tranchant.
9. L a Banistère de Sinémari eft fanuea» |
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Culture.
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4 eufe & grimpante. Son tronc a fou vent deux
• o u trois pouces de diamètre. Son écorce eft ridée
| & gercée. Ses rameaux fe roulent autour des
; ;kranches des arbres voifins. & font noueux. Ses
1 .£euiHcs font ovales , pointues , très-entières ,
I vertes en-deffus, plus pâles en-deffous, & char-
[ cées de quelques poils courts attachés par leur
I-partie moyenne. Les fleurs font jaunes , & en
[ petites grappes corymbiformes dans les aiffelles
Ides feuilles. L ’aile qui termine chaque capfule
'du fruit eft mince, Farge, & membraneufe. Cette
[ cfpèce fleurit & lruélifie en Août.
10. La Banistère à corymbes eft farmenteufe
& grimpante. Lorfqu’elle eft adulte, fon
tronc a environ quatre pouces de diamètre. Son
écorce eft rouffeâtre , gercée & ridée. Ses rameaux
fe roulent autour des branches des arbres
voifins. Ses feuilles font ovales, pointues, très-
entières, pétiolées, vertes en-deffus, rouffeâtres
en-deffous, & chargées des deux côtés de très-
petits poils couchés, & attachés par leur milieu.
rCes poils font plus abondants en-deffous. Les
' fleurs font jaunes & difpolees en petits corymbes
prefque ombelliformes dans les aiffelles des
feuilles. Les capfulës du fruit font droites - leur
■ aile eft longue & obtufe. Cette efpèce fleurit &
fruéïifie en Août dans fon pays natal.
11. La Banistère dorée eft un arbre re-
, snarquable par la beauté de fés feuilles. Ses ra-
l'meaux font droits, d’un roux pâle, & parfemés
f de petits points verruqueux & blanchâtres. Ses
feuilles font ovales-oblongues, affez grandes, légèrement
pointues, un peu ondulées en leurs
' bords dans leur moitié fupérieure, vertes & glabres
en-deffus, & couvertes en-deffous d’un duvet
très-court,.fôyeux, luifant & d’un roux doré,
duquel cette plante tire fon nom. L ’aile qui termine
chaque capfule du fruit eft longue, très-
large, & obtiife.
12. La Banistère luifante paroît avoir des
rapports avec la précédente. Ses rameaux ne font
point ponélués. Ses feuilles font ovales-oblongues
, très-entières, pointues, glabres , vertes
en-deffus, blanchâtres, luifantes, & comme farinées
èn-deffous. Les fleurs viennent à l’extrémité
dès rameaux en panicules garnies de feuilles.
Les fruits font compofés de-deux ou trois cap- ;
fuies petites dont l’aile eft longue, étroite à fa
bafe, élargie & obtufe à fon fommet.
13. La Banistère ciliée eft farmenteufe &
grimpante. Ses rameaux font très-menus. Ses
feuilles font prefque arrondies, àuriculées, glabres
, d’un verd foncé en-deffus, pâles & vei-
neufes en-deffous, remarquables par des cils dont
elles font bordées dans leur circonférence , &
defquels cette plante tire fon nom. Les fleurs
font jaunes, affez grandes, difpofées, au nombre
de quatre à fept, fur un fcul pédoncule, en
bouquet ferré, dans chaque aiffelle des feuilles.
5 $
Les efpèces, n°. 1 , 2 , 3 , 4 , 7 & 8, fe multiplient
de femences qu’on doit tirer de leur paya
natal. La nature de ces femences eft telle, que,
lorfqu’on le p eut, il faut les femer auffi-tôt
quelles font mûres. Àinfi, outre qu’il eft nécef-
faire qu’elles aient été cueillies dans un état de
maturité parfaite, il faut encore qu’elles foient
envoyées en Europe le plutôt poflible après leur
maturité. De plus il eft indifpenfable qu’on les
mette, auffi-tôt quelles font recueillies, dans clu
fable ou de la terre où elles relieront jufqu’à ce
qu’elles foient parvenues à leur deftination. Sans
cette précaution, les graines de ces plantes perdent
leur propriété germinative avant d’être arrivées
en Europe, & même avant d’être embarquées.
Miller affure 'qu’il n’a pu obtenir qu’un
rrès-petit nombre de plantes d’une très-grande
quantité de femences, bien mûres, & on ne peut
plus fraîches, qui lui avoient été envoyées enveloppées
dans du papier feulement ; & même que
ce petit nombre de plantes qu’il a obtenues;,
n’ont forti de terre que la deuxième année après
en avoir femé les graines. IL faut femer ces graines
auffr-tôt qu’on les a reçues, en telle faifon
que ce foit. Le femis doit être fait dans des pots,
fur couche chaude couverte d’un chaflis. Si c’eft
à la fin cle, l’été, ou en automne, ou en hiver,
qu’on fait ce femis, les pots doivent être auffi-
tôt placés dans une-couche de tan d’une chaleur
très-modérée pour les préfar ver des gelées
& dé l’humidité pourriffante jufqu’au printems
fuivant. Alors , on les met dans une couche
chaude, nouvellement faite qui fait lever les
graines & pouffer les plantes. Si elles ne lèvent
pas la première année, on conferve les pots dans
une couche de tan de chaleur très- modérée
depuis la fin du mois de Juillet, jufqu’au printems
fuivant, lors duquel on les met encore
dans une nouvelle couche chaude pour s’afiurer
fi toutes les grainës qu’ils contiennent ont entièrement
perdu, ou non, leur propriété de germer.
La terre qu’il convient d’employer pour
ces femis doit être légère & fubftantielle ; telle
que feroit, par exemple, une terre compofée
comme celle à orangers, mais à laquelle on
auroit ajouté un tiers de terreau de couche neuf
& bien confommé, ou bien, encore mieux, un
quart de tel terreau, & un autre quart de terreau
de bruyère. Lorfque les pots feront dans
cette nouvelle couche chaude, dont je viens de
parler, ou les arroferalégèrement foir & matin ,
jufqu’à ce que les graines foyent levées, ou juf-
qu’à ce qu’on ait renoncé à l’efpérance de les
voir lever pendant l’année lors préfente. Auffi-
tôt que les plantes ; paroiffent, on les traite en
vplantes délicates. Ainfi On doitarrofer avec beaucoup
de modération, & feulement au befoînP
tant que la faifon eft humide & fraîche. U faut