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à former fur ce bois > par la réunion réciproque
<ie leurs bords ; une cicatrice parfaite, 11' eft
h on de remarquer qué chacun de ces quatre
Bourrelets ne ■ commence pas/à fortir vifible—
ment d’entre le bois & Tecorce, en même-tetns
que les trois autres-; Dans toutes les expériences
connues, c'eft toujours le Bourrelet inférieur qui
a paru le dernier des' quatre* Mais, à l’égard
des trois autres, quelques Auteurs difent 'que les
Bourrelets^-des-bords verticaux paroiffent avant
celui du bord lùpérieur ; d’âùtrès auteurs. affu-*-
rent que c’eft le Bourrelet du bord fùpérieur
qui naît le premier de tousl1 Lés expériences
que j’ai faites, à cet égard , m’ont appris que
ces Auteurs ont ^düs 'raifon & tort en même-*
terris. Car fur certaines plantes , comme par-
exemple- fur l’orme , j’ai vu lés Bourrelets des
Bords verticaux Sparôte avant celui du bord
fupériëur 1 8 c fur d’autres plantes , -tomme par
exemple’ fur la vigne-vierge, j-ai vu 'le Bourrelet
du bord- fupérieuf paraître le premier de
toits. Ordinairement la rapidité de l’accroiffe-
anent de l’étendue dé chacun des quatre Bourrelets
eft en - raifon direéte de' la- brièveté du
temsqüi s’eft écoulé depuis le moment auquel
la plaie -à' ‘été *-opëréej, ? jù-fqu*à celui auquel cê
Bourrelet a paru vifiblément fortir d’entre le
Bois & l’écorce ; de forte que le premier forti
des'quatre Bourrelets eft celui qui a acquis le
plus d’étendue, au moment de la perfeéhon de
la cicatrice, & “que le dernier forti. eft celui qui
a acquis le moins détendue.
D’aprèsce- -.que : j’ai dit- ci-deflus ’.du mode de
la formation . des Bourrelets de : la plaie annulaire.
/ il ;nè ferapas difficile de concevoir comment
& de qubi font -.formés : chacun de ces
quatre Bourrelets de la plaie fimple quarrée
dont je viens de parler. On conçoit & tous les
Botaniftes Phyficiens, qui croient à: l’éxiftence.de
la fève defeendante, conviennent .que le. Bourrelé
fupériëur de cette plaie quarrée eft, comme
Je Bourrelet fupériëur de la. plaie annulaire^
une produ61ion.de la fève defeendante faifant
effort pour marcher fuivant la.direéHon de fon
cours naturel & ordinaire. Aü'lujet de la grande
différence qui exifte entre ces .deux fortes de
Bourrelet fupériëur , principalement quant à
l’épaiffeur beaucoup plus grande de celui de la
plaie annulaire , quant aux protubérances mam-
melonnées qui s’obfervent fi foufent fur la fur-
face de ce dernier, & ne s-obferventjamais fur
celle de l’autre,vil tdmbe fous le fens que ces
•différences proviennent, de ce que , lors de la
formation du Bourrelet fupériëur de la plaie
fimple, la fève, qui defeend de la branche ou des
branches d’au-deffus de lui, n’eft pas contrainte
à s’accumuler -*, autant : dans ce Bourrelet que
dans .celui de la plaie annulaire , parce, qu’une
grande partie de 'cette fève peut marcher .&
marché effçéfivçmènt vers les ; farines par. le
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chemin moins réfiftant que lui offre lecorcç J
intarie, fur le refte de la circonférence m
branche , à l’endroit de la. plaie fimple,
évident aulfi que le Bourrelet inférieur de cen
plaie fimple quarrée fe forme exaélement dei
même manière que le Bourrelet inférieur del
plaie annulaire. La produéHon des Bourrelé
des bords latératix ou verticaux de cette pl>
fimple quarrée eft plus difficile à concevoir
peut cependant fuppofer avec vraifemblam
qu’ils peuvent être produits en partie par,
même fève, defeendante détournée de la dira
tion perpendiculaire ou naturelle de fon cou
à caufe de la prelfion quelle éprouve enpj
faut fous cette portion de l’écorce qui faifoitl
anneau parfait avec la pièce d'écorce enlevé
laquelle preflion fait refluer en partie cette fe
vers la -piaie -, reflux qui .produit l’extenficn
ces Bourrelets latéraux furies bois dénudé; pe
dant que raccroiflement de leur épaiffeurj
produit par la fève defeendante qui vient d’a
deffus de chaque point que cette^extenfionj
fait couvrir fur le bord du Bourrelet fup
rieur..
Ici, il eft naturel de demander; comment
fait ce que j’ai expofé, il y a un moment J
voir que le Bourrelet fupériëur de la plaie quai!
rée ne paroît pas çonftamment avant les Boi
relets latéraux , mais paraît fou vent après e
Ce dernier fait eft très-remarquable , & eft J
core un de ceux qui paroiffent contredire
preuves nombçeufes y que j’ai expofées,, & t
j’exp.oferai encore, ci-après, de l'exigence d’n
fèye defeendante; 5 &.de. la force piiiflame:,
détermine- fon cours.. Car, d’après ces; preuvl
il eft très-difficile de conceyoir^comment cei
fève , qui marche perpendiculairement de lt
en bas avec une fi grande fonce, ne produit!
çonftamment , fur toutes plaies quarrées,
Bourrelet fupériëur long-tems avant les Boi
relets latéraux ; puifque,-pour produire cesi
niefs .j. elle , doit évidemment être obligée des
carter de fon cours naturel malgré cette grai
force qui-la; pouffe pn baspendant que,M
produire le Bourrelet fupériëur, il fembleqH
n’ait qu’à céder .à cette force.
Je crois qu’on peut répondre aifément a
queftion de manière à détruire ces contrat
tions apparentes. Il faut remarquer que lecof
ligneux , croiffant fans ceffe en êpaifleur, exer
évidemment fans ceffe une preflion extre®
ment forte contre la furface in terne vie M
corce ; & que l’écorce s’épaifliffant anfb conJj
nuellement preffe réciproquement le corpM
gneux -, que l’effet néceffaire de cette pfe .|
réciproque’ toujours àgiffante’èft de diflendre J
corce ; & que le- degré de la force qui aPrj
l’écprce 'contre le bois, eft nécêffairement
tant moindre que là diftentiôn de lécorc r
s’opérer plus aifément.. ftlais- lors de 1 c*® (
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Irette plaie Ample quarrée, cette diftenfion
i Cec incomparablement plus, aifément fur
K l oit de la circonférence de l’écorce : qui
■ L I par cette- plaie", que fur l'écorce ref-
J e antaéle dans toute la circonférence de là
Penche. On conçoit donc que l’écorce qui
L e lé bord fupériëur de cette plaie fimple
l rré e , doit appuyer beaucoup plus forte-
Eit fur le corps ligneux, que l’écorce qui
L e les bords perpendiculaires de. la même
lie . Cela étant, ©n conçoit que, quoique la
Be, qui pouffe une partie de la fève defeen-
■ K’vers le bord fupériëur de la plaie, foit
■ coup plus puiffante que celle, qui en fait
une autre partie vers les bords latéraux;
gjte dernière partie pourra néanmoins produire,
i&ntla première, au-dehors, les Bourrelets la-
K iy ■ fi la force , de preflion qui s’y oppofe
fl faible à un degré fuftifant pour que cette
Eière partie ait pu furmonter cette force
Be, avant que la première partie ait vaincu la
Bance plus grande qui s’oppofe à la proton
du Bourrelet fupériëur : & c’eft ce qui
re lorfque l’écorce des bords de la plaie eft
ffiice à un certain degré. Mais on conçoit que
■ de cette rupture opérée par la plaie , la
B a d’autant moins de facilité à fon lever l’é-
■ e rompue qui forme les bords . latéraux de''
Eté plaie, que cette écorce eft plus épaiffe. Il
»donc évident que cette épaifleur peut être,
■ certains cas, telle que l’obftacle , qu’elle
ftorte à la -fortie du Bourrelet, ne puiffe être
■ ponté qu’après que le Bourrelet fupériëur
K paru. L’expérience eft parfaitement d’ac-
■ avec cette théorie : car fur un ormeau d’un
■ ce de diamètre dont l'écorCe avoit deux tiers
~jlignes d’épaiffeur, j’ai vu les Bourrelets latéraux
, de telle plaie fimple quarée , - fortir lés
^Entiers : fur un orine de fix pouces de dia-
nètre, dont l’écorce étoit épaiffe de deux lignes,
<ai yu le Bourrelet fupériëur d’une telle place
paroître en même-tems .que les- Bourrelets la-
ifaux : & fur une tige de vigne vierge
jun pouce de diamètre ayant fon écorce de
px lignes & deux tiers d’épaiffeur , j’ai vu
«Bourrelet fupériëur naître avant les Bourrelets
■ raux. Ainfi , non-feulement il y- a de la
Bpé à cet égard, fuivant les efpèces de plante,
Æ même fuivant l’âge d’une même efpèce de
P ante. Il y en . a même encore fuivant les
pnes dune même plante; car le Bourrelet
Lupéneur, d’une telle plaie fimple, faite fur le
■ *c d un ^ orme, d’un pied & demi de dia-
Hatfe) parokra le premier; pendant que le même
^urreiet^ne paroîtra qu’après les Bourrelets
ffirar? ^Ur UHe Pare^!e plaie, faite, à une
®ée i',1ÊP urman(fe» d’un pouce de diamètre,
fes T lG même orm e.Ainfi, la théorie de ces
Boript?inti parfaitement. d’accord avec .la
e la lève defeendanteilsprouvent d’au-
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tant plus cette dernière théorie, bien loin de Pat--
taquer, comme il fembloitau premier coup-d’criL
Quant à la ftruéïure de ces Bourrelets des
plaies fimples, ils font formés intérieurement
d’un corps' ligneux, recouvert extérieurement
d’une écorce fortie, ainfi que le corps ligneux,
d’entre le bois & l’éçorce de chaque bord d»
la plaie. Le corps ligneux des Bourrelets fupér
rieur 8r inférieur, de telle plaie fimple quarrée
, eft. plus compaéle, plus grenu, moins
flrié, compofé de fibres moins parfaites que le
refte du bois de la plante , lequel diffère peu ou
point du corps ligneux des Bourrelets verticaux
de telle plaie. Il eft remarquable que quelque
foit la forme & la direction des bords" d’une
plaie, par-tout où le bois des Bourrelets qui en
naiflènr, eft ftrié fenfiblèment, la direétion de
ces ftries & ainfi la direction des fibres qui com-
pofent ce bois, tend le plus directement poftiblc
vers les racines; excepté,à l’extrémité inférieure
du Bourrelet fupériëur, & à l’extrémité fupé-
rieure du Bourrelet inférieur , ou ces ftries fe
courbent fur cette extrémité, pour aller aboutir aü
corps ligneux que le Bourrelet recouvre. Et les fibres
corticales de l’écorce du Bourrelet, par-tout
où elles font vifibles, ont exactement la même direction
que celles de fon corps ligneux. Cette
écorce du Bourrelet recouvre entièrement le
corps ligneux de ce dernier , & pour cela, ellefc
recourbe fur l’extrémité libre de l’étendue de chaque
Bourrelet, pour aller aboutir fur le corps
ligneux que le Bourrelet recouvre. Cette
écorce qui recouvre, tant les deux Bourrelets
perpendiculaires latéraux, que les deux Bourrelets
horizontaux fupériëur & inférieur eft
formée intérieurement de fubftançe fibreufe
corticale , & extérieurement d’enveloppe cellulaire.
Je me fuis affuré que lorfque chaque
Bourrelet commence à fortir d entre Je bois &
P écorce, la fubftançe qui fort la première , eft
de l’enveloppe cellulaire toute pure; crue la fubf-
tancefihreufe, ligneufe & corticale, du Bourrelet
fupérieuf, fort enfuire d’entre le bois & l'écorce
du bord fupériëur ; que ces deux fubftançes
fibrenfes. du Bourrelet inférieur forten t aulfi
après cette enveloppe, d’entre le bois & l’écorce
du bord inférieur; mais qu’il n’en eft pas dé
même du mode de formation des fubftançes
fibrenfes, •ligneufe &' corticales des Bourrelets
perpendiculaires latéraux : la fève qui fort dedefi-
fus les bords perpendiculaires,, pour accroître
l’étendue de ces Bourrelets, ne produit certainement
que de l’enveloppe cellulaire-, de forte
que c’eft l’enveloppe cellulaire, feule, qui fert
à l’extenfion de ces Bourrelets latéraux ; & que
leurs fubftançes fibreufes & corticales ne fervent
uniquement qu’à l’accroiffement de l’ëpaiffeuîr
de ces Bourrelets, & font uniquement formées
par la -fève qui defeend d’au-deffus de chacun des
points du Bourrelet fupériëur, à -mefuré que