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les, glabres, entières, un peu p étiolées, ordinairement
oppofées, & chaque paire a près d elle
un aiguillon feulement.
Les fleurs naiffent à l’extrémité des rameaux,
& forment des épis longs, garnis de bradées
linéaires, aigues & caduques. Elles font petites,
& de couleur jaunâtre ou roufleâtre.
Le fruit -efl une filique large & épaiffe, de
trois pouces environ de long, fur deux de large,
légèrement comprimée, couverte de foibles épines,
tout-à-fait uniloculaire, & qui contient
environ quatre femences fphériques, très-dures,
liflès, & d’un gris bleuâtre.
i . Bonduc rampant. Cet arbriueau reifempie
beaucoup au précédent; mais il efl plus petit
, & a encore moins de foutien.
Sa racine pouffe. plufieurs tiges farmenteu-
fes, rampantes , & étalées comme' celles des-
Ronces. Celle du milieu fe fondent davantage,
.& s’élève, par fa propre force, jufqu’à cinq
ou fix pieds : mais lorfqu’elles trouvent de l’appui
, elles peuvent monter beaucoup plus
haut. , -,
Les folioles des feuilles font beaucoup plus
petites que dans l’efpéce précédente, & tiès-
rapprochées. Au - deffous de chaque paire de
lobes fortent deux épines fermes, courtes, oppofées
& crochues:- ,
Les fleurs naiffent en épis aux aiffelles des
feuilles. Elles font jaunes. Leurs pédoncules ,
leurs braélées & leurs calices font couverts dun
duvet cotonneux & roufleâtre. w
Le fruit efl une filique elliptique, apptatie
fur les côtés, fortement armée d’épines minces
, <t une feule loge, contenant deux a quatre
femences ovoïdes, très-dures, dun gris cendré.
2. Bonduc à gouffes liffes. Cette -efpèce efl
diftinguée des efpèces précédentes, en ce que
fa tige & fes rameaux ne font point armés d’épines
, qui fe trouvent feulement fur les pétioles
communs des feuilles.
Cet arbriffeau efl plus petit que ceux dont
nous venons de parler, -Ses feuilles font deux
fois ailées. Le pétiole commun efl muni d’aiguillons
géminés. Les folioles font ovales-poin-
tues. - ’ -,
Les fleurs forment des grappes, compolées
de plufieurs épis alternes, & fans bradées. Elles
font jaunes, & ont une odeur foible-, mais
agréable.
Les flliqùes, courtes & planes, ne renieraient
chacune qu’une ou deux femences, applaties
en quarré lohg. . ' A
4. Bonduc paniculé. Cette efpèce fe plaïf
dans les lieux humides, & elle s?y élève jufqu à
la hauteur du pommier.
Ses rameaux font épineux, remplis de moelle,
& comme farmenteux.
Les feuilles font ailées, fans impaire; le pétiole
commun efl pourvu d’aiguillons, fouvent
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géminés. Les folioles font oppofées, Ovales’
glabres, fermes & un peu épaiflès.
Les fleurs viennent en grappes pamcuM
fur un pédoncule Commun, muni de quelqijJ
aiguillons à fa bafe. Elles font jaunes, é\lrJ
odeur douce & agréable , & ont leurs pêtàlet
inégaux.
A ces fleurs fuccèdent des capfulcs corn
planes, ovales, pointues aux deux bouts, (
■ qui ne renferment qü’une femence large, ayl
plâtre, polie, dure & blanchâtre.
5. Bokdtjc axillaire. Cet arbre efl, coium;
les précédens, hériffé d’aiguillons courts & crol
chus. Ses fleurs font axillaires,, prcfque foi
taires, jaunâtres, & portées fur des pédoncule
Amples & très-courts. Les Cliques reffcmblcit
à celles de l’efpèce précédente, fi ce n’efl qu'ci
les fonrlégèrement velues à l’extérieur.
Culture. Les trois dernières efpèces, n’ajai
point encore été cultivées en Europe, noustj
pouvons rien dire des procédés qu.il faudroj
employer pour les élever ici. Nous préfumon
feulement, qu’étant originaires, ainli quelj
deux premières,. des climats lès plus chauds,
le même traitement conviendroit aux une
& aux autres.. '
Comme les femences font extrêmement du
res, elles refleroient plufieurs années en tend
avant de lever. Pour hâter leur germination!
il faut lés' Iaiffer tremper dans feau pendai
plufieurs- jours; enfuite on les met, pendantlij
même-tems, dans la couche de tan de lafew
chaude, au—deflous des pots: Cette piépat
tion amollir l’enveloppe, & fait pouffer les gr.
nés beaucoup plus tîte.
Peu de tems après qu’elles ont levé, on pt'Jt
les. tranfplanter féparément dans de petits pots,
remplis d’une terre meuble & légère, quel«
place dans une couche tempérée. 1
On les traite enfuite comme les aunes p»
tes tendres & exotiques. Il faut avoir îotnjl
leur donner beaucoup d’air, dans les tems chaud
mais très-peu d’arrofemens.
Ces arbriffeaux ne peuvent rêfifler auxtro»
de nos Hivers,- à moins qu’on ne .es tiens
dans la couche de tan de la ferre-chande
Ufages. Si nous pouvions parvenir a nal
rallier ces arbriffeaux dans nos climats, «H"
ceux de la fécondé efpèce, iis ferment
très-grande utilité pour former des haies, fl
la. grande quantité de leurs épines ren tôt ]
pénétrables aux animaux. Mais nous ne p
vons guère l’efpérer. Il faut donc nous cou
tenter de ce que nous avons, & hoinets
jouiflance à l’agrément que ces arbnileatJM '
vent répandre dans nos ferres, par I e 8*
de leur feuillage. ’.---g " BBS ■ J
On dit que les habitans de ICenW'cfee, P
de l’Ohio, fopt ufage des graines de »P H
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l-ice, pour fupplécr aiLcafè, qui leur maflqUe.
h h b h b b m BmmBh i .
I BON-HENRI, chenopodium bonus nenricus.
WF Çette plante, dans les environs deMontargis, •
Koît dans les terres cultivées & nuit aux ré-
loltes. Voyei Anserine sagittée. ( AT. l'Abbé
I BON-HOMME. On donne ce nom dans
Iniques Provinces au veibafcum thapfus L.
E J * MolENE ailée. (AT. R e y n i e r . )
I goNIER, mefure de terre ufitée, en Flandre,
|n Hainaüt, en Brabant & dans les pays de
Jiè^e. La continence du Bonier n’efl pas la
Blême par-tout où il efl en ufage. En Flandre,
lux environs de Lille, il efl-de feize cens verges
Ee dix pieds douze pouces de roi, c’èft-à-dire,
Ec trois mille fept cent trente-quatre toifes
iin^t pieds ; en Hainaut & en Brabant, il efl
Ke quatre journaux, le journal de cent verges
|| féize dix-huit ou vingt.pieds, c’eft-à-dire ,
II efl ou de fept cent onze toifes quatre pieds,
lu de neuf cens toifes , ou dé mille cent onze
loifes quatre pieds ; à Liège , il efl de quatre
lournaux , de vingt verges grandes ou de quatre-
»iiFt verges petites , chacune de feize, pieds
Riiarrés ; le pied Liégeois de onze pouces ; c’eft-à-
Bire, que le Bonier efl de deux mille trois cent
cinquante toifes vingt - neuf pieds. Voyei
IUpent. ) AT. l'Abbé T e s s ie r . )
B BONIFIER. Quand de mauvais qu’étoit'un
Rrrein, on le rend bon, ou par des engrais,
fou par des marnes & une bonne culture,. on
Ré Bonifie. Le mot amandement donne les meilleurs
moyens de Bonifier un terrein. Voye\ ce
■ not. (Af. l'Abbé T e s s ie r . )
■ BONNE-DAME , nom vulgaire de Vatriplèx
mortenfs L. où même elle efl plus connue fous
Ke ndm que fous fon nom véritable. Voye\
Iérroche des Jardins. ( M. Re y n i e r . )
|[ BONNE ENTE, nom que quelques perfonnes
■ tonnent au Doyenné. Voye\ Doyenné & Poi-
fciER. (M. Reynier. )
H BONNET, un des quatre eflomacs des ani-
Bnaux ruminâns.-C’eft celui qui reçoit les ma-
itpes alimentaires , lorfqu’elles paffent de la
ou grand eftomac dans le feuillet. On lui
K donné ce nom, parce qu’il a la forme d’un
Bonnet.'(.M. l’Abbé T e s s ie r . )
■ BONNET D’ELECTEUR, nom que les Jardi-
|Biers donnent au fruit d’une variété du Cucur-
<ttak mdopepo L. à caufe de fa forme appla-
15e & relevée fur fes bords d’éminences qui lui
Ijonne la figure d’une couronne. Voye\ i’arti-,
J dw RGE pastisson. ( M . R e y n i e r . ) I
■ ^QNNET de PRETRE. Ondonne aufîi ce.nom
B a. variété du Cucurhata melopepo L. cité fous
P^c^ ent ! ces reffemblances groflières,
de l'imagination| font naître très-fouvent
p conmüojis dans la nomejïclature. des Jardi-
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raiérs. Voye{ l’article C ourge pastisson. ( M.
R e y n i e r . ) .
BONNETdePRETRE. On appelleainfi le fruit
de Vevonymus Europceus L. & par extenfion ,
l’arbre qui le produit. Voye\ Fusain commun ,
n.p 1. ( M . R e y n i e r . ) ;
BONNE de SOULERS. Voyei Bergamotte
& Poirier. ( R e y n i e r . )
BONNE VILAINE. Cette poire efl d’une forme-
très-irrégulière, fillonnée , relevée de côtes &
de boffes , fouvent elle efl contournée. Sa
peaii efl verte & rabôteufe , lavée d’un rouge
brun , elle jaunit en mûriffant. Sa chair efl
fine & cl’ un goût femblable à celui de la poire
de cotmar. Voye\ Poirier. ( M. R e y n i e r . )
BONUS-EVENTUS , (le bonfuccès) divi-,
nité principalement honorée chez les Anciens
par les Laboureurs, & qu’on mettoit , felon
Varron , au nombre des douze dieux qui pré-,
fidoient à l’Agriculture felon d’autres, il éroit
aufli l’un des douze dieux nommés consentes. Il
avoir un temple à Rome ; & dans plufieurs médailles
du Haut-Empire, on voit la figure de ce,
dieu, avec ces diverfes légendes '. Bonus even-
tus , Bono eventui y eventus Aug. II efl repré—
fenté nu proche d’un autel , tenant d’une main
une patene, de l’autre des épis & des pavots.
Une ancienne infeription porte : Bono eventai,
apponia C. F. mor.tana , facerdos divar auguftar,
col. Aug. fir. editis. ob honorera facerd. circenfi-
bus. Pline rapporte qu’à Rome,dans le Capitole,
il y avoit une flatue de ce dieu, de la main
de Praxitèle ; & il ajoute qu’Euphoranor, autre
fameux Sculpteur grec, fit une flatue du Bonus
eventus, toute reffemblante à la figure qu’on
en trouve fur les médailles. ( Ancienne Encyclopédie.
( M . Thou in. )
BOQUETTE. On donne aux environs de
Lille, en Flandre, ce nom au Roligonum fa-
gopyrum L. ou farrafin Voyei Sa r r a s in . (At.
l'Abbé T e s s i e r . )
JBQQU1N. On donne le nom de Boquins.
aux moutons qui vivent ordinairement dans les
><fcois. ( M . L'Abbé T e s s i e r . )
BORÀGE officinale, ancien nom donné dans
les boutiques au Borrago officinalis L. Voye£
Bourrache commune , n.° i . (AT. T h o u in .)
BORAGINÉES Voye\ Borrapinées. {Id. )
BORAMETZ ou BAROMETZ , nom que
plufieurs voyageurs donnent à la fougère dont
la racine efl connue fous celui d'agneau de Sci-
thie. Voyei ce mot. Cette fougère efl rapportée
par Linné au genre des Polipodes ; mais avec
doute, jufqu’à préfent. elle n’a été oblervée
par aucun JNaturalifte. (AT. R e y n i e r . )
BORBONE , B o r b o n i a .
Ce genre, qui fait partie de la famille des
Légumineuses, efl compofé de treize efoèces
Qï >î