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fleurs branches, longues, grêles, 5c garnies ainfi
que les rameaux, d un grand nombre de petites
feuilles affez femblables, pour la forme & la
couleur, à celles de quelques Bruyères.. Les
fleurs de la plupart des efpèces font rafïfemblées
en tête, au lommet des branches & des rameaux,
& forment des boiiles de la groffeur d’une balle
de moufquet; ces boules., qui font de couleur
blanche, portées fur des rameaux déliés, &
couverts d’un petit feuillage d’un beau vert,
produifènt un effet fort agréable en Afrique,
îei elles fleuriflent rarement, & ne donnent
jamais des femences bien aoûtées'
• Culture. Les Brunies fe cultivent en Europe,
dans des vafes ; il leur faut une terre, extrêmement
diyifée,» & dans la compofition de laquelle
il ne foit ; entré aucun fumier d’animal. Le
terreau de Bruyère, mêlé d’un fable jaune, gras
& extrêmement doux, tel que celui dont fe
fervent les potiers de terre, pafoît leur convenir
préférablement à tout autre mélange. Ces végétaux
craignent l’humidité prefqu’autant que la
fëchereffe • c’eft pourquoi il faut les furveiller,
& reconnoître fouvept le fol de la terre, avant
de les arrofer. Dans tous les cas,, il vaut mieux
donner peu d’eau à-la-fois, & arrofer plus fréquemment.
Pendant toute la belle faifon, ces
ârbunes doivent relier à l’air libre, à l’expofi-
tion du midi. Pendant l’hiver, il convient de les
rentrer dans une orangerie bien feche & très-'
a'erêë, & de les placer devant les fenêtres -, lorsqu'ils
font jeunes:, il eft préférable de leur
faire palier l’hiver fous des chaftis, fans feu,
mais fous lefquels cependant, le thermomètre
foit au moins à cinq degrés au-defîùs du terme de
la congélation -, de cette manière, le jeune
plant fc défend mieux des rigueurs'de la mau-
vaife faifon, que dans l’orangerie, 0Ï1 l’air ell
toujours un peu vicié. Mais, en général, ces
arbiiftes font très-délicats, & ne font pas d’une
longue vie.
Les Brunies, fe multiplient de graines qu’il
faut tirer du Cap de Bonne-Efpérance. Elles
doivent être mifes en terre l’aimée qîême de
leur récolte, & dans le courant du mois d’oélo-
bre, s’il ell pofïible. On les férue dans des terrines,
au fond defquclles on met deux, doigts
de terre franche, & qu’ôn achève de remplir
avec-du terreau de Bruyère, bien divifé. Les
femences ne doivent être recouvertes que de
quelques lignes du même terreau, dont on ôte
encore tous les corps étrangers, en le paflant
au crible. Ces femis, après avoir, été baffinés
à pluheurs reprifes, doivent être placés fur une
couche tiède, fous un chaftis de maçonnerie,
ou fous une bâche, peur y palier l ’hiver. Toutes
les fois que le temps eh doux, pendant cette
faifon, il faut en profiter, pour leur donner
de l ’air, & ne pas négliger de les afpèrger légè-
içmçnr, lorfque la furface de la terre deviendra
fccbe. Vers lePrintems, les badinages doiJ
devenir plus fréquens,- jufqu’à ce qu’on s’apnel
çoive que les germes commencent à le monfrf
alors,il convient de modérer les arrofemensl
fur-tout d’ombrager les .ferais, & de les garant"
du foleil, avec des toiles ou des paillaffons 1
lozange. Sans ces précautions, le. plant devie]
jaune, fe fond & périt. Pendant l’été
enlever les panneaux des chaftis, & ïamer y
jeunes plantes à Pair libre. 11 fyffir. de les arrofj
légèrement, quand elles en ont befoin 1
attendant quelles foient affez fortes pour êt
tranfplantées.
Communément, c’eft vers le dixième mo
de leur âge, époque où elles ont depuis 3 jufqu’l
6 pouces de haut. On les lève en petites mottes!
& on les plante dans des pots de trois pouci
& demi de diamètre, fur fix cle hauteur, lelquel
font fendus, au fond &^fur les côtés. A l'ail
d’une très-douce chaleur artificielle, d’un pej
d’humidité, & fur-tout à la faveur de l’ombri
on les fait reprendre dans l’èfpace de quinze o|
vingt jours -, enfuite on les laiffe à l’air libre!
jufqu’à l’approche des premiers froids, quoi
ies rentre fous des v chaftis, dans une boni«
orangerie, comme nous l’avons dit précédera
ment.
Quant à la voie de multiplication par mar
cottes, & par boutures, nous l’avons pratiqua
deux lois, fans fuçcès*, -cependant il eft très]
probable qu’elle doit réuflir ; c’eft pourquoi nous]
invitons les cultivateurs à l ’effayér, dans différentes
faifons, & de différentes manières, |
Uftzge. Indépendamment de. la rareté de ces]
arbuftes, l’agrément de leur port, la ventura
perpétuelle de leur feuillage , & la difpolitiol
de leur enfemble , doivent les faire rechercher]
dans les jardins des Amateurs de plantes écranl
gères, &. les engager à lés multiplier. (M
T h q u i n . )
B R U N S F E L . B rvnsteitia.
M. de Juftleu place ce genre à la fuite
Solariées, & parmi ceux qui ont beaucoup d am«
nités avec cette famille. .C’eft au Père PlumieB
que la Botanique doit la connoiffanee deƒ■
genre. Il le découvrit dans l’Amérique méridiojB
nale , & lui donna , le nom de Brunsfdua, m*
l’honneur de Brunsfehîus ’,. habile Médecin » 1
mand. Il lui attribue- pour earaélère e^ent^J|
d’avoir un calice manopétale à très-long tuoei
quarre étamines, -dont deux plus courtes-ƒ■
lés autres, un ovaire fupérieur, furmonte djB
ftile, terminé par un ftigmate épais, & un ^ .1
uniloculaire, qui renferme un grand nonic j
de femences. Ce genre n’eft encore
que d’une feule efpèce, qu’on cultive en V f
rope, dans les ferres chaudes, &. qul s/ ■
tiplie difficilement.
Bru n s fel d’Amérique r •
I BrVk'sfextiA Anu ricana. L.
jjüüNSFEL d’Amérique, à feuilles,longues.
Æ^rveseeltiA Arruricana angujlifolia, % de
ija ^Martinique.
B j )(jl-ript. Le Brunsfel eft un arbre dont le
HL;ri) au/ïi gros que le corps d’un homme.
il ne s’élève guère au-deffus de dix-huit
| vin^t pieds. 11 poulie, de fa cime, un grand
fmbre de branches , longues, étalées , & gar-
L de feuilles alternes, glabres, & portéesfur
le courts pédicules.' Les Heurs naiflènt trois_ ou
ptre enfamble, aux extrémités des branches;
les font prefque aufli étendues que celles du
and lileron des jardins ; elles font blanches,
iriemées de points violets fur leur tube, &
tiennent d’un jaune pâle en yieilliffanr. Elles
hnent naiflànce à des baies prefque rondes ,
1 peu plus groffes que des noix, & qui rendent
beaucoup de femences rouffâtres. Ces
lits contiennent un fùc d’abord fort blanc,
[noircit enfuite, & fe putréfie.
[La variété B. fe diftingue de fon efpèce, par
feuilles plus alongées, & par -les divifions de
■ corolle, qui font plus profondes,; d’ailleurs
lie lui réffemble pour les autres parties.
mCultures Cet afbre eft fort délicat en Europe;
iris toute fa partie du nord, ôn ne peut le
Iferver, que dans les ferres les plus chaudes,
1 en le tenant prefque toute Tannée, fur une
gjuche de tan. Il aime une terre fubftanrielle,
| ne foir pas fufceptible de devenir dure &
ppafté; il craint plus l’humidité, qu’il ne
Joute la féchereffe, ■ & en général, il préfère
■ baffin âges" multipliés, qui hnme&ént feule-
|entla iürface.dè la terre, à des arrbfemens
|us abondans, qui1 l ’imbiberoient en totalité,
■ une il eft fort fujet à être attaqué par.les
| cerons -&■ les- galles-infcéles, il eft bon de le
pr de tenis en tems, pour l’en débarraffer,
Jeinpêç'ber ces animaux de fe multiplier; &
I vivre aux dépens de fa' fubftahçe.
|0n le multiplie de graines, que l’on tire-des
tille?; elles,doivent’être fbinées au com-
pctinent du mois d’avril’, dans des pots rem-
i dune terre - pieublè & légère, que l’on
|Ge enbiite fur une couche-chaude , couverte
I n ,cha fs- Loifque les femences n’ônr, pas
■ oe deux ans, & qu’elles ont été cueillies à
-JS P°;nts de maturité, elles lèvènt orçlinai-
M .nt dans l’efpace cle fix. femaines, & fouvent
K.Jvune piarit eft affez fo r t pourt être repiqué
Kommencemetu de Sêptémbre. Chaque pied
l jÇ(srre fn té . féparément dans des pots à
lr? I ^ P^ac^ fur une couche tiède,
f e a'ie-fp°Hr le ^ re rePrendre plus fûr'e-
p r ’o d eft bien .repris, on l’éridurcit à-
■ aien°n" rentre dans ^es ferres -chaudes',
| x encore, fous dés bâches à ananas,
pour y paffer l’hiver. Au Printems-, fi l’on voit
que les racines fortent à travers les vafes, on
le rempote, & on le place fur une tannée neuve,
ou il doit refier tout l’Été & les années fiiivantesj
jufqu à ce qué les tiges foicht devenues trop
grandes, pour être contenues fous les' chaftis ;
alors oh le tranfporte dans les. tannées dé terres
chaudes, ou , en le tranfvaianr d’année en année
il devient affez fort pour fleurir,; Ce -n’eit guère
qu’après la fepticme année de -leur, âi'c, cm a
ces arbré's fleuriflent, en Europe, & c’eft ercli-
nairement dans les mois de Juin & Juiilet que
paroiffent les fleurs; elles font grandes, d’une
belle forme, & d’une odeur fort -douce; mais
jufqu’à préfent, elles n’ont point été fuivics de
fruits dans-nos climats.
On multiplie encore cet arbre de ’marcotes
& de boutures, mais pj^s difficilement. Les mar-
cottes doivent être .faites au Printems, avec des
branches d’une confiftance un peu folide, les
pouffes de l’année feroient trop herbacées; on
ligature ces branclfts, pour déterminer le bourrelet
; on les courbe dans des pots-à marcotter*
on les entretient toujours humjdes fur-tout pendant
les grandes chaleurs de l’Été , lorfqu’efclcs
font fiiffifamment enracinées , on les fépare
, & on les - traite comme les jeunes plants. Pour
faire les boutures , avec quelque efpérancê de
fuccès; il faut choifir le moment où la fève de
l’arbre efl dans l ’inaélicn, & ne prendre que
des rameaux de la dernière pouffe. On les plante
dans de petits pots, avec du terreau dé faule ; -
on les place enfuite fous une tannée tiède, &
fous une cloche, que l’on ombrage encore avec
une natte. Au bout de fix femaines *011 deux
mois, fi les feuilles des boutures font tombées’,
& quil en parôiffe d’autres , On peut efoérer
Ae les voir reprendre ; alors il faut donner un
peu d’air en fouie van t la cloche, & en retirant
la natte qui la couvroir, d’abord pendant la
ïputy enfuite le matin & le loir, lorfque le
foleil n’eft pas trop ardent, & enfin pendant
toute lajôurnée. Lorfqu’enfin iés^Soutitres font
habituées à foutenir la pi'éfence du Soleil, &
qu on eft parvenir à leur faire fupporter l’air
libre de la bâche ; ôn les laiffe croître, pendant
quelques mois,.pour leur donner le temps de
s’enraciner complettempnt, enfuite on Tes fépare
en mottes, & on lès gouverne comme les jeunes
plants venus de femences.
• tyage- Le Brunsfel eft un des arbres les plus
inféreflàns des. fcrrcs-cbaudes. ] ndépëndammcn t
de la beauté de Tes fleurs,_fon feuillage éléganr
&. fa belle verdure, doivent, le faire rechercher
dans les jardins des Curieux; c’eft dommage qîi’il
exige, au tant de chaleur. ( J ƒ. T h o u i n . f '
BRUNSWIGIE, ou la Girandole. A m a r y l l i s
orientait s.h. Voye^ A m a R y , L l 1 s' orienral e
n°. 11.{M, T h o v in . )
BRUSE. Nom donné par les Provençaux