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& cacao fativa. La M. Voyt\ Cacaoyer
cultivé.
CACONE ou LIANE A CACONE. Suivant
Nicollon, on donne ce nom dans rifle de Saint-
Domingue au dolickos urens. L. Voye\ Dolie
à goufles ridées. (M. R e y n i e r . )
CACONE. Nom que les Créoles donnent aux
fruit du mimofa fcandens. L . , & à ceux du do-
lichos urens. L. Ils appellent les premiers grandes
, & les féconds, petites Cacones. Voye\ Aca-
cie à grandes gouffes, & Dolie à gouffes ridées.
(Af. T houin.)
CACOUCIER, Cacovcia ,
Genré de plantes à fleurs polypétalées, que
M. de la Marck a placé dans la famille des Myr -
thes > & M. de Juflieu, dans celle des Onagres.
Ce genre q u i, par fes rapports, paroît fe
rapprocher du chigonier , combretum. ne comprend
jufqu’à préfent qu’une feule efpèce, çon^
»U« fous le nom de
Cacoucier pourpre,
Cacoucia purpurea. Aubl. ï> de la. Guyanne.
Le tronc de cet arbriffeau n’a que fix à fept
pouces dans fon plus grand diamètre : mais il
pouffe plufieurs branches farmenteufes & ra-
meufes, qui s’attachent aux arhres yoifins, où
elles grimpent, j.ufqu’à ce qu’elles aient furpaflé
leur cime, quelqu’élevée qu’elle puiffe être.
Alors elles retombent & pendent en rameaux
Chargés de feuilles & de fleurs.
Les feuilles font portées fur des pétioles courts
& coudés. Elles ont environ fix pouces de long,
.fur à-peu-près dpux & demi de large.
A l ’extrémité des rameaux, naiffent de beaux
épis, qui ont jufqu’à deux pieds de longueur ,
& qui font garnis d’une longue fuite d’écgilles
vertes & gigues, de l’aiffelle defquelles fortent les
fleurs. Elles font compofées d’un calice d’un
beau rouge de corail, arrondi à fa bafe ? mais
qui s’alonge enfuite & s’évafe en forme de cloche
, .& d’une corolle à cinq pétales rouges
fk. veinés.
Le fruit eft une baie ovale, jaune, à cinq
angles, remplie d’une pulpe, qui couvre une
gmande, renfermée dans une membrane blanche.
Hiftorique. Cet arbriffeau croît naturellement
à Cayenne & dans la Guyane. Aublet Fa obfer-
yé fur les bords de la rivière de Sinémari ; à
vingt lieues de fon embouchure. Il éfoiten fleurs
.& en fruits au mois d’Oélobre.
Si, comme le foupçonne M. de Juflieu, le
jfrfflt rppréfenté dans le Cazoph dç Petiver ,
Tab. 8, étoit celui du Cacoucier j
s’enfuivroit que cette plante n’eft point pariii
culière à la Guyane, & qu’on la trouve aufli
dans la Cochinchine.
Ufages. Lorfque les Galibis vont à la chaffel
ils ont, dit-on, la coutume de frotter le mufqj
de leurs chiens avec le fruit du Cacoucier. -m
s’imaginent qu’il a la propriété de rendre daJ
les animaux l’organe de l’odorat plus fçnfiblei
Si cette opération n’ajoute rien à l’inftinfl J
chien, elle peut au moins être avantageufe j]
chafleur , dont elle augmente l’ardeur & jj
confiance.
Culture. Le Cacoucier n’a point encore étl
cultivé en Europe. Peut-être même feroit-|
très-difficile de l’y élever. La Chaleur à laquelll
il eft accoutumé dans le climat dont il eft oïl
ginaire, ne permettroit pas de le laiffer i
expofé à l’air libre, en pleine terre, & il J
trouveroit pas dans nos ferres le foutien don"
il a befoin pour parvenir à toute fa hauteul
Ainfi, la gêne qu’il éprouveroit dans fon accrois
fement nuiroit certainement à fes progrès,
nous n’aurions qu’une plante abâtardie. Si ce!
pendant on pouvoit parvenir à le faire circula
autour de la ferre, comme on le fait au jardi*
des plantes, à l’égard du Solandra, & qui
s’accommodât de cesfoutiens artificiels,il y pro|
duiroit le plus grand effet, par le nombre & pl
la couleur éclatante de fes fleurs, ( M. Dav\
p hivo t. )
CACTIER. Cactus,
C’eft, fuivant M, de Juflieu, -un genre ^
plante , de la çlafle des plantes Bilobées, à fleul
Rolypétalées , à étamines Perigynes, & de la M
mille des Cahiers. Pour donner une idée exafP
de ce genre remarquable & de fes caractère
diflinélifs , je ne puis mieux faire que de rrx
duire ce qu’en dit M. de Juflieu dans le noie
vel ouvrage latin dont il vient d’enrichir I,
Botanique, Je tâcherai de mettre cette tradue
tion, autant qu’il fera poffible, à la ports
de tout le monde. Les caractères difiinftifs |
ce genre font, fuivant M. de Juffiçu, un C|
lyce tantôt urcéolé ou en forme d’urne, tanta
tabulé ou alongé en forme de tube-, coj
vert d’écailles nombreufes en forme d’appe|
diçes, fouvent imbriquées ou pofées les un|
fur les autres comme les tuiles d’un ton > P°|
au-deffus du germe » & caduque ou tombai
aufll-tôt que les pétales, Un grand nombre j
pétales dipofés en rofe fuir plufieurs rangs, p_re|
que réunis enfemble ou coalifés par »
& dont les intérieurs font les pius §ranl
Uu grand nombre d’étamines pareillement ï
lifées par la bafe à anthères oblongues. U1)'!
long. Un fligtnate multifide ou divilé en plu^
B rf;e$. pour fruit, une haie ombiliquée ou dont le
Kunetefi en forme de nombril ; ayant le plus
I w n r fa fuperficie chargée d’r.fpérités formées
■ ar les fiigmates qu’ont laiffées les écailles qui
S o ie n t fur le germe, contenant un grand nom-
■ re de femences difperfées dans une pulpe.
B ’outes les efpèees de ce genre font des plan-
les grades -, ce font des arbres, arbrifleaux ou
Bulles, très-divers par leurs formes, îa plu-
feart fans feuilles & compofés de pièces articulées
Bines fur les autres. Ces plantes font le plus fou-
Sent chargées d épines en fai fc eaux, & de poils en—
Smélésdans chaque faifeau. Ces faifeeaux cfépines,
■tantôt ont pour bafe un tubercule dont ils hérif-
Inr le fommet -, comme dans le Cacher a mam-
mlons, N°. I ci-après, lequel eft hériffé de
lus côtés par de tels tubercules, entre lefquels
Biffent fes fleurs : tantôt font difpofés, en un
l|ul rang fur la crête de chacune des côtes qui
Int fouvent élevées fur la furface de ces plantes
; comme on les obferve, foit, par exemple ,
■ rile Cacher couronné, N° .4, qui eft une maffe
loïde d’environ un pied & demi de diamètre
Kir la furface de laquelle s’élèvent une ving-
Ine de telles côtes , & qui eft terminée, à fon
linniet, par un chapiteau ample, hémifphéri-
lue!, formé d’épines, de poils , & de fleurs raf-
Biblés pêle-mêle y & étroitement ferrés les j
P- contre les autres -, foit, par autre exemple,
ii r les Cahiers en forme de cierge, qui s’élèven t à
lie grande hauteur, font fouvent rameux& font
Impofès de pièces articulées, Les. unes fur les
1res, fouvent de forme cylindrique relevée
Bnqà douze telles côtes longitudinales, plus
■ îment prifmatiques à trois ou quatre angles,
■ u' portent leurs fleurs dans les aiffelles de
ils | faifceaux d’épines :: tantôt font difper-
f> 9 & là ou en quinconce fur la furface de
■ eaux articulés & applatisen forme de femelles;
■ me dans le Cacher en. raquette, qui porte fes
purs ordinairement fur la marge du fommet de fes
■ eaux-.tantôt ces.fàifcegnx d’épines font prefque
K comme dans le Caâierh feuilles, de feolo—
W e> f j elt conupofé. dé pièces articulées
■ unes fur les., autres & applaties, mais qui
■ puis minces- & bordées de dents uniflores
■ <pu portent chacune une fleur :: tantôt :
In j ^ifceaux d’épines- naiffent dans les :
,de rouilles planes.,, alte rn e s,, ch a rn u e s® !
K 3 f . Ca3ler h fruits feuittés, d o n t la
c7 torique , rameufe ,- non a r t i c u l é e ;
■ hnnr,6 vrai.es fouilles-, & porte fes- fleurs
i f l e ? ? dam leS aiiTelles de ces- feuilles, :
■ le A - f e' §enre f °nt en forme d’urne. I
mou» , 1V f^iUés- & dans le Cacher j
■ ndre ^V jf font alongé'es, fk prelque en*
■ es Haa0S j-d autres efpèees y -elfes font très- !
HkiJ ?S e Cfâier a feuilles de fcolopendre.
ihüï ^ue 3Ves efpèees; font de la forme :
P ûu Srofeillery. ceux du plus, grand »
nombre font en forme de figues, d’où ils ont
tiré leur nom figues d'Inde. La furface de
la tige du Cacher cylindrique n’efl ni relevée
de côtes, ni applanie, mais elle eft marquée de
lillons difpofés en fautoir, de manière qu’elle
temble marquetée & couverte de pièces de
rapport, en forme de lofanges régulières, dont
le fommet efl chargé d’un faifeeau d’épines. L e
tacher a fruits feuilles eft monoïque , c’eft-à-dire
porte fur chaque pied des fleurs mâles & des
fleurs femelles; fes pétales extérieures font en
grand nombre, & en forme de crins; fes-. pé laies;
intérieurs font ovales. Les étamines du Cacher
, en raquette font irritables & s’agirent d’elles-
! I^èmes, lorfqu’on les touche légèrement avant
qu elles aient répandu leur pouflière fécondante,
^innæus afliire que les efpèees globulenfes ou
melonirormes font unilobées. Mais M. de Juflieu:4
' Penfe qu on ne peut être entièrement convaincu-
de la yériié de cette affertion, .avant de fe u
être afliiré par des obfervations ultérieures fur
la germination de ces plantes. Il invite aufli à
taire des recherches fur l’exiftence & la nature
du perifperme, dans toutes les efpèees de ce
genre. Tout ce que j’ai dit jufqu’ici eft tiré du
livre de M. de Julfieu. Noua avons-- die, et»
. P?£. .*• de ^ famille des Cahiers, qu’elle réu-
mffoit les formes les- plus variées & les plus;
emparâtes entre ellesr on voit, par ce tableau
mtéreflant du Caélier, qu’on peur dire de ce;
genre feul ee que noua avons dix de cette
famille..
. Ce genre eft nombreux, Si eft tout entier ori-
ginaïre des climats les plus chauds de l’Améiique.
U eft, pour un Européen,. le genre le plus remarquable
, & le plus curieux, de tout le
règne végétal. Il contient maintenant .trente &
une efpèees connues, outre huit efpèees- moins
connues, &un grand nombre d’autres efpèees vues>
par les Voyageurs, mais non encore décrites. Toutes
ces efpèees font des plantes Erafles. Il n y a que
deux de ces efpèees qui' aient- de vraies feuilles..
Les autres efpèees connues ont cette particula-
n té bien remarquable,. & bien remarquée, quelles
ionf? fans feuilles ; à moins qu’on n’excepte à cet
égard le Cacher en raquette, & les autres Caéhers;
dont les tiges & les branches font aufli formées
d articulations larges , & applaties. en forme de-
femelles,. qui portent' fur la furface de ieurs-
jeunes pouces-, pendant un ou deux mois ,, de-
très-petites-produélions cylindriq-ucs& longuettes-,,
comparables,, en quelque forte,.auxpapilles-dont
les, infeèles: occafionnent la naifîance par leurs;
piquures fur les- feuilles du tilleul ; produèlions,
qui, vu le tems. très-court pendant lequel elles;
exiftent, & fur-tout, vu leur petiteffe, relative—-
ment à la grofleur dés branches fur lesquelles-
elles naiffent, fon r plutôt des, rudimens- de feuill'eæ
que de vraies- feuilles. L ’afped de plufieurs décès
efpèees n’a; rien de comparable avec celu.fi