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fur leik front & on attache, O a , facinc des
cornes un morceau de planche , garni du pointes
de fer tournées vers le front ; ces pointes-piquent
i'animal, quand il veut, upguer. Je crois
qu’on pourroit garnir leur front d un tampon
de paille, du.de loin. Leu;s combats en f e r o n t
peut-é^rè; plus longs,, p«£cç qq’un bélier ne
cefiè d'en .battre un 'autre , que quand, il la
vaincu ; mais les coups ne, ierotent ^pas ?dap—
jgêreiix. v '
Quand.on:a des béliers,cornus.^pour .arrêter
la pouffe trop conlidérable de leurs cornes , pu les
coupe de te ms en tems. En Eipagne i.on, les
coupe tous lcs aps au mois de Mars. Permutions»
cette opération fe fait de .plufieurs: îpapières j
les uns emploient une icie à main,’,-d’autres-te
fervent d’une vieille faucille, qu ils font rougir
au fe u ; ils appliquent, en outre fur la-,partie
coupée une pèle rougie au'feu; la plaie fe cau-
té r fe auffi-tôt & la corne ne,repouffe pltus< De
ces deux manières, .l'opération eft lopguq '
r e peut être adoptée que quand .on 4? a que peu
de béliers. Pour lès grands; troeîpeaux ,, il faut
avoir recours à la pratiqué àes'Efpâghols. "Voici
comme j’ai vu opérer à Rambouillet ceux qui
avoient accompagné le troupeau dû Roi.
On fait dans la térrei une . fdffé dé peu- de
profondeur, ayant la forme' du dos"d’un’ bélier
renverfé. A une.des extrémités de cette.fôlTe, on
affujétit dans la .terre & auç hivea,ii du „ fo l une
planche en bois ; on. renye-fiV le bélier^ dont le '
corps fe, place dans'la foffè & lq fommet delà
fête fur la planche." Unbgrger vigoureux fixe
l’animal avec fes mains .& incline fa tête auprès
de la fienne ; un autre berger. fur "une . des.
cornes à deux ou trois pouces de fa naiffance, pofe
un cifeau de fer aigu, très-long &, jnclme,eomme
le premier, fa tête , ..qui fe trouve,furpafféè dç
beaucoup par le cifëàü ; un trôifième' berger avec
une' maffue de bois frappe fortement; "fur lé cifeau
& coupe net la corne, ofdinaûemerit dyin
fenl coup. Il fort de la feélicn7 quelques'jets de
fàng, qui bientôt cèffe de èonlér. Les. Efpà-
gnols ne cherchent point à cicatriîer la. plaie ;
les animaux vont aux champs à l’ordinaire '&
ne -m’ont pas paru en fbuffrir. :p ûo:d h O
Choix des Brebis.
Il faut qu’une brebis, pour ifu’elle folt bonné
& en état !de produire un .bel agneau , ait lé
corps grand, les' épauler lafgés, lfes.yeux grosj
clairs & vifs, le'Col gras & droit ' ,lè aos largè^
les terines longues ,'le ÿériirè'atome,’ lè^jaympei
menues & courtes, la qriéuë épâine,
foyéufe, déliée, Itfifante & blaricîieT" Ç f
On choifira de préférence, les' Brehfs dut
■ ’aient pas encore - porté.-.A tfois; a«$j-èîlë/é nt
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açquis leur,force. Quoiqu’elles donnent des fign*
de chaleur dès l’âge de'fix mois , c’ëft l’époque J
il finit, commencer à les faire produire & noj
auparavant, fi, l'on veut les conferver lp^g~tein,
& en avoir de forts , agneaux. Elles s’affoibliflen,
àfeptou huit ans jUçu-rs dents de, devant tombent;
alors elles np peuvent plus brouter & l’on doij
s-'pn défaire,.
De là faifon de donner les Béliers aux 'Brcliiï
; . iSi^l’on âbandonnoit les* chofes à la nature-j
il y auroit de tems en- tems des brebis en ch*
levur <èan§- tous les. troupeaux ;, pattee que la pr{.
feppè des béliers, .l’excjteroit .dans ce ,cas J
naîtrok des agneaux toute l’apnée , :coinme j
arrive dans quelques troupeaux, en France,^
à -ce qu’il paroît.,'en Ruflie. Mais >les proprié-;
taires les gardiens des itroupeaux -ayant in-
tétêt de faire naître tous les agneaux à-peu?
près dans, la -mêm'e fàifon ,- on tient .les héiien
féparés j ou on Iqs,empcche de faillir aies brebis
jufqu’à une ■ certaine éppque. Cette époque v*
rie félon. le climat & l’état ^ans lequel i :fe trou«
le troupeau. Il,eft rare de voir naîtrp designeam
dans les Provinces feptentrionales de France,
à la fin de Décembfe;. dis lie- giflent..poiujj
plupart,, qu’en Fèyrieq.ou, en . Mars. Dans|
Provinces, du? midi. il ÿ , prn-a,*ÿ§|le- ;inois .a’Oc-
tobre:, mais la "ipfjéurfc ,ptûùè:n$i.qn
&. Décembre. Qûàn4 un certain nombre de bA
a été affoifili parades maladies* il faut attend
leur rétablifferrient ,î avant .d’y mêler ries bélien.
La faifonffeftdoneipasla mêm.e par-tout, ni toute
lés années; « Plus tes Hivers font rigoureux, plufi
fautretarder le tems dés aCcbîiplemens. On ne dut
le permettre daqs ,nos Provinces feptentnon»
qu’en Septembre bu O é lo b r e a f in que te
agneaux ne foient paj içxpqfés. aux grands froids,
qui retar§ef<qent lpur a;ccroiflémént dans le p|
miër ^ge , ^ parce .qû’ilsp’auroient qup de mauvaise
nourriture a s’ils ! étoient,' nés - plutôt-
contraire dans lès payl ou ïes Hivers font don?
les«Etés.; fort .chauds', :jFftpt ;avançer les |
couplemens.pn ^donnant .les- béliers aux bre ''
dès. K moîï'ÿê-,Juin,& de Juillet „ fW ™ S
la plupart dçf Bergprs . Lfpagnols^
dans ce ‘ cas, nont rien à craindre de
ils trouvent .une bonne nourriture , dans ce
faifon-> & ,^is-dévièrinent' affez' forts Pour,r
tér !auk grandes chaleurs dé l’Eté. Ils ont pe
ebué plus de laine; dans- le terhs'de la'-tonK
}» rént .beâitcOiip pliK' grands
iïfe ; 'qitë* siil9’:;n?étôiérit ^vènüs' qu’après1 i » j
TcRis^cés1” ufe^és étant b oè s , lés-'i uns
faSÿ/ chauds'’Lfes autres -pour les pays » ’
lé1 plus Pur -dafis-lés pays tempérés , • où i n j
ëff' doüx:'dâns- qüelquès anüéfes Sê'^tfès-firéi-.
dlaûtifes, cfi d’ attendre le^moisde Septembpr
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donner les béliers ,aux brebis , parce que l’on
Éomroit rifquQ de nçird^^bea.uçoup d’agneaux,,
| , jjjyér étmtrrés-noiid ,& .qidils’yinffent à paîfijei
d.ins les : mofo de, Décembre & -de Janyi^r.,» . ;
I p o i l t empêcher lés béliers «fe faillir prop’,tô'r
les brébiS ; on: en fait uiF trotipèa« â part', &.
on ne lés mêle avec lés Wçbis qu’au temsebn-
■ nablé. En fuppofant qu’omen clefiirre dix
iour. couvrir toutes les-femelles, je confeille de
nén introduire qiie cinq à-la-foïs de ^les,
remplacer le lè'nderitânï bif Iej furléndémaih par ;
les cinq autres \ q u i, â leur - tour les doivent
replacer & aifilf de ! fuite., !Les brebis n’étant
n'as \oute^ efi1‘ thdlcùr cri îûême-tems, quand
fhus les béliers font â-la-fois dirtisim troupeau,
fe battent, veulent tous couvrir les mômes
liebis, &.s’ôpuiient infraélueufement • car un.
Èélier fouvept .en. renyerfe. un autre .au moment
de l’accouplement.
Ksi- les? bergers .s’apperçpjyent, que ■ toute« les
brebis naient .pas pris les, béliers., ,après.. ;un;,
Sois de.!cphabitâtjion é,ils laiffént fin fe.ul béfieq.
<Êns le’frôupeau pendant quinze'jours- de plus.
& (retirent les autres, '
111 n’y- .a que ,les propriétaires, <l’un .grand î
,«>mbre de. Bêtes ;à. lainç ,: qüi;pnifiènt former,
un, troupeau, féparé de béliers & qui aient la
facilité de 'rie lès ' mêler avec les; brebis que, j
miand ils le veulent. Ceux pont les trfoup.paux
«igent feuientèht deux ou quatre' b é lie r s s fils.
dni l’intention de retarder la chaleur de leurs;
Hrébis, placent leiirs béliers dans un troupeau
aé boutons du voifinàge pour les en retirer,' '
OTiand ils‘en ont befoiri ; dans beaucoup d’en-,
#oits lés bergers gardehr leurs bélierç parmi lès
jjèbisy biais3 eriJ rétardérii’ le ;fàût, rridyeri- '
riant un Hiîgé'qu’ils^-rippéflerif'rJrriâjr'; VqyeiJé1 '
îflot Berger’ J
»Si quelque* brélfis-’ Tefufeît ie mâle , "• parce
qu-ellé eft trop foible. M. Dauberiton concilie
det lui donner un peu- d?avoine ou dé
@encvi k>u ' uhe 1 gboVewdé'-» compofëe d’un- •
#non ou de deux goufie^ d-’à i l , epupes èn: jje—
Kîs Jnoreeaux &' mêlés àvec deux poignées de
ran & une demk-oiiçe de fel. On doit , d’aptès1
traiter de même les béliers, qui ne feroient
ardensi; mais ürie; brebis foiblë-' de
eônflitutiqn n’eft pas-propre à porter un bon11
«^Qeau ; il vaudroit- mieux,,ne .pas la.faire cou-
vrir > 011 attendre quelle fe fut .fortifiée par
Wpes foins des Brebis après Vaccouplement. j
n’av ^Ian^e attention efi. :d’ëmriêcher , qu’elles,
on trouvera les caufes dé l'avorte^
ï^er lu. S m°yens' dé les p^vénir & ’d’en ar-
H c weittts au mot Avartenient. Voye\ Avor-; i
B E T à « .
j t e m e n t . 'Celui de, Berger, indiquera; les, foins
sqifon doit prendre des brebis pleines,. ,Voye[
lB er g e r .
Lôt-fijate le'tems dé ragrièletnent approche p
les ' Efpagnols • fépàtenit les brebis' pleines de
j celles qiii ne lé font pas. Ils conduifent les premières
dans dé bons 'pâtluages , en obfervant
dé leur én réfervér encore dé meilleurs, s’il - j
eri a , pour les faire paître après quelles ont
mis bas & afin que les agneaux, qui naiffent
plus tard, puiffent dé venir plus forte & égaler,
\ceux qfti font né^ plutôt.-Le plus mauvais pâ-
rttragè eft ' ppnr: les motitôns &- les brebis fiériles.
■ Qh ne fera pas étonné danS-ori tefes où lès
i lumières Confinéflcerit à dîffiper beaucoup de préjugés
phyfiques , que je ne rafle aucune mention
| de d’influence de l’imagination des brebis pleines
fur ies::foe'ms qu’elles* portent. Quelques Au-
| teiirs (crédules, même: parmi les Modernes, y ont
{ajoute foi. Je. ne .ferai pas. au jugement Je me.s
j Ldéleurs, >le; tort de xroire 'qu’ils, aùroient quel-;
; que regret que je n aie pas - traité1 cette matière.
De VAgnèlement.
'Lés. brebis portent environ cent cinquante
' jours r g i :| | t . à-pèu-près -cinq mois. On.re-^’
! cpnnoif qU’unè brébisj eft prête à; mettre bas,
i parole, gçnn.éméht ; déSj parties.. natürèHes, 8c du
| pls>, qui fe7 remplit de lait & par un ' écoule-
j nient de ^rq^t^s §.,.de glaires , qui fortent des
I parties .naturelles &, ' que les bergers appellent
; mouillures eîie^.'jdurent ' vingt-cinq jours &
j quelquefois un. mois! ou fix femairies. tn /
Ordjnairementj l’^nèlement feT fait avec fa-,
f cilité. La nature feule.le termine. Il arrive cependant
que. certaines’- brebis ’ ont beau-
: coup de peiné à mettre bas y alors il* faut fa-
voir fi c’eff par foiblefle ou par trop dë chaleur
& d’agitation. On rëcdnnpît lé dernier cas aux
; oreilles chaudes, aü pouls v i f , à la langue ,
; aux îèyrey'fèthes, au batterhént des flancs , &c,
; On les foulage* en. les faignanü. Si' c’eff par foi-
i bleflë ,. ori leur fait avaler un peu de vin ou de
I cidre;,\.oiï dè bière , ou de; piquette ; on leur
donne, de bon: grain pour ranimer leurs forces.’
i II faut bien diffinguer les caufes. On feroit
| beaucoup dé mal, li on traitoit les brebis qui
ont de la peine à agnelet à caufe d’une conf-
ritmiori trop vigoureufe , comme celles, dont
Eagnèlement languit, parce quelles font délicates
ou épuifées.
I l y a des agnèlemens q u i e x ig e n t l e fec o u rs
do la m ain d u Berger. lé m o t B e r g e r .
Après qu’.une brebis a agpelé, on lui donne
de î’eàu blanche, oit du fort, ou de forge, ou
de l’avoine. Pendant l’allaitement, on la nourrit
bien.
Dd ij