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lice fur fine partie du détroit de Conftantinople.
( M R e y n i e r .")
BOSUEL. Nom que les Fleuriftes donnent à
une des variétés-de la Tulipe. Elle eft rouge de
fang, bordée de jaune. Elle eft eftimée à caufe de
fon odeur : circonftance remarquable, -pùifqueJa
Bofuel eft là feule de toutes lès variétés dé la Tulipe
qui ait cet avantage. D’autres Fleuriftes lui donnent
le nom de. Duc de T k o l ; Voy. Tulipe. ( M . R e y-
NIER. ) '
BOTANIQUE. Connoiflance des Plantes. Sous
ce nom les Anciens réunifiaient .non-feulement
l’étude des formes extérieures , mais aufti les
ufages & la çu,hure. A mefure , que nos Catalogues
ont grofli, nous, avons élagué toutes les
diverl'es branches de la Botanique : actuellement
elle n’eft que la connoiftance pure & fimple des
formes extérieures des végétaux. On peut être le
premier Botanifté de fon liècle, fans avoir les
premières-notions de la Phyfiologie végétale , des
ufages des plantes & de leur culture. Il feroit
néanmoins àdeiirer que ces études, qui font infiniment
plus nécefl'airfig que la principale, lui fufîcnt
réunies. La connomance ifolée de la conformation
d’unindividu, ne peut rien ajouter au bonheur
de la fociété. Or une- étude aufti oifeufe n’efl
pas digne d’occuper des hommes. La découverte
d’une plante utile pour les Arts ou pour l’Agriculture
eft plus précieufe que celle de mille efpèces
nouvelles enféyeües dans les Herbiers & dans les
Catalogues fyfiématiques des B jtanifles. Et la.no-f
inenclature, ou l’Art de répéter, en d’autres mots,
ce que les autres ont dit, ajoute encore à l’inutilité
de ces travaux faflidieux-.On me pardonnera
l’amertpine de ces réflexions, lorfqu’on fauraque
j’ai feuilleté & lu les mille & un Ouvrages qui
traitent des Plantesèxotiques, fans en trouver un
feul qui ait décrit leurs ufages économiques & leur
culture dans leur pays natal. Rumphe, le plus
complet dans ce genre, n’offre que des généralités,
Q M .R e .y n i e r .)
BOTANISTE. Celui qui étudié les Plantes. On
trouvera dans le Dictionnaire de Botanique , au
mot Batanique, tout ce qui eft néceffaire pour
étudier cette Science.' On devroit y ajouter encore
des -.recherches fur l’économie végétale ,
étude indifpenfable que le Botanifté feul peut
faire, puifqu’il eft en état de décrire en même-
tems l’efpèce dont il parle- au lieu qu’un autre
homme ne donne que des généralités , & fouvent
on ignore de .quelle planté il a voulu parler ,
lorfqu’il a donné tous les détails de fa culture.
( M .R é y n i e r . )
BOTANOMANCIE. Divination au -moyen
des Plantes: :vers là-fin du dix-huitième fiècle, ori
peut fe borner à cette définition.- (M : R e y n i e r /)
/ BOTRISy Quelques Jardiniers oht emprunté du
Latin ce nom que les Naturaliftés donnent aü
Çhenopo dium Botrys. L. plante qu’on a cultivée
B O T
dans tous lés tems, à caufe de fon odeur. pL
A n s e r in e Botride, n. 9. ( M. Re.ynieea
BOTRŸSÔN. Nom ancien, peu ufité, J
fe trouve feulement dans quelques DiriioncaiJ
d’Agriculture. Il eft fynonyme du m'èno3
Botrys. L. V o y c { Anserine Botride, n/
( M. T u o v i v . )
BOTTE. Mefure dont cri fe fert dans leCouj
merce des Légumes., & qui égaler à-pçU-
une poignée. Cette mefure éft arbitraire :I
dépend du caprice du Vendeur & de la conçut
rence. La botte des primeurs eft toujours {J
petite, elle augmente-â mefure que l’abondance]
minue leur valeur réelle. On dit une botted’i
perges, d’Oignons, de Raves, &c.
Dans quelques Provinces , on fe fert du a
Paquet, dans le même feus, un paquet .d’1
pèrges, dé Navets, &c. Cette expreflion naît
l’ufage de lier une certaine quantité de ceslî
gumes en faifeeaux, & de les vendre dans J
état. Le mot Botte ne préfente aucun y
j’ignore d’où il tire fon étymologie.
- Les Bottes donnent une grande facilité à cet
qui veulent duper. Les beaux Légumes font]
évidericè & cachent ceux du centre, doi
qualité eft infiniment moindre yc’eft peut
ce.qui a eonfàcré leur ufage. (M. Rîm l
BOTTE. Une certaine quantité de paille]
de foin, contenue par un ou plufieurs "
s’appelle .une Botte. On dit une Botte depailh
une Botte de foin. La Botte pèfe plus, ou mois
félon les' pays; ÇM. P Abbé T e s s i e r . ) ■
BOTTE. Grand tonnçàu ou vaifl’eau de 1:
cerclé en fer, & dont on fe fert communén
pour les vins, .les huiles & autres liqueurs.1
Ces tonneaux font recherchés p a r les Mari
chers des Paris, pour f a i r e des puits de peu
profondeur. Ils les défoncent par les ’deuxbot
les adaptent au-deflus les unes des a u tres,d
le fond du puits jufqu’au niveau des terri
. fe difpènfént de mire Tes-frais d’une maçonne
difpendiéufe. Ils en font aufti des rtfervoi
d’èati dans les; différentës pàrties de leurs jat<^
Ces bottes, hieu choifies &. enterrées, dur
dix à douze ans, fans qu’elles perdent l’eau
fans avoir befoin de réparations. (M. Trou
BOTTELAGE. C’eft l’action p a r laquelle
lie en botté une certaine quantité de foin §
paille. (M. VAbbé T e s s i e r .) I
BOTTELER. Mettre en botte du foin ou
la p a ille . ( M. l'Abbé T e s s i e r . ) J
BOTTELEUR. Homme qui met en b|
du foin où de la paille. ( M. l'Abbé Tessij
BOTTES. Les vers& lescharançonsfappe]
Bottes Al Mirecourt. en Lorraine. {M- "
TESSIER. ) ■ '. ‘
BOVARDE. On donne, ce, nom dans leI
de Vaud a la Pomme décrite ' fous le_n® j
Blanc d EJpagne. Voye%ce mot. Le nom e
tarde feroit préférablé j'-s’ii é10i t p 1 us généra ^
B O U
■ ndir car il n’eft point prouvé que eette
■ L çM originaire d’Efpagne, malgré toutes
H probabilités qui militent en faveur de
jH Ë opinion | puifque tous lés Pommiers
■ es au rapport .d’un grand nombre de per-
R|nes font nés dans ce pays-là. L’Auteur du
Dictionnaire des Arbres & Arbuftes difeutera fans
doute les faits, fur lefqu'els on donne une telle
jorfine aux pommiers acides, & cette difeuffion
[ief des plus intére(Tantes.
BOUATI, Sou LAME A.
rfienre de Plante dont la famille n’eft point
ieilo.e déterminée: Jufqu’à préfent, il n’eft
lïipofé que d’une feule efpèce, qui croît dans
Bftles Moluques, &. qui n’a point encore
y cultivée en Europe.
IfOUATI Amer.'
BoulaMea Amara. La M. Diéti.
Kcx Amoris Rumph. Amb. W.pag. 1z9.tab.41.
thBes Indes Orientales". . ^
B-e Bouati eft un grand Arbriffeau dont le bois
dliaunâtre,. caftant & recoüvert d’une écorce
fceldrée. Ses feuilles, qui font alternes, ont jnf
[ou a neuf pouces de .long fur trois de large
byiron „ & produifent un bel ombrage. Les
leurs d’une extrême petiteflé j font difpoféès
enpetites grappes vers l’extrémité des rameaux.
[Elcs donnent naiflance à des capfulcs en fornie
]dei:oeur ,^applaties & divifées intérieurement en
deux loges qui renferment chacune une femence.
Kct Arbriffeau a été trouvé par Commerfon au
Port-Praflin, dans la Nouvelle-Bretagne. Rumphe
di|que toutes fes parties., fur-tout fes fruits, fa
pjine & fon écorce , ont une très-grande amer-
mmc. On s’en fert avec fuccès pour guérir lès
fièyres, rétablir les forces, & s’oppofer aux ra-
||es des ppifons.
H feroit très-utile de cultiver cet Arbriffeau
dais nos Colonies des deux Indes, où il eft à
jgire qu’il fe naturaliferoit aifément. 11 pour-
m Suppléer, au kinkina que nous tirons des
Bagnoîs, & qUi commence à devenir fort cher.
Rourniroit une nouvelle branché de Com-r
llrce à nos Coloris. ( M . T h o u i n . )
j Ë0UC." Quadrupède, mâle de la chèvre. Voy.
^Brie. ( M. l'Abbé T e s s i e r . )
BOUCAGE , P i m p i n e l l a . L.
Benre de plantes 'de la famille des Ombelli-
l f s > dont le caraclèré -le plus faillant eft de
r aucune collerette, ni générale, ni par-
pelk Le fruit eft relevé, à la partie convexe, de
B ^r*es titillantes. . - - S
Efpèces.
I,1 Bouc a (Je .à feuilles de Pimprenelle.
[{J1im*ivxlla faxifaga. L. des pâturages
• var. à feuilles découpées.
■ t t u p i s E i z A media, Riv.
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z. Boucage à fruits velus.
P im p in e l l a tragium. Vill. du Dauphiné.
• y. Boucage à forilles de Berle. . '
P 1 m pine lla magna. L. fur le bord des
bois.
B. Variété à fleurs rougeâtres : dans les bois
des montagnes.
4. Boucage d’Italie. .
Rim p in e l la peregrina. L." Qf de l’Italie & de
la Provence.. •
5. Boucage du Levant.
P im p in e l l a oricntalis, Gouan. de l’Itaüo
& du Levant.
, 6; Boucage à fruits fuaves, l’Ams.
P im p in el la anifum. L. 0 dans l’Europe
méridionale & le Levant.
7. Boucage fourchue.
.Pim p in e l l a dicholoma. L. de l’Efpagne.
8. Boucage dioique
P im p in ^l l a dioica. L. du midi de 1 Eu-«
■ râpe.' ■: ■ •... - - ' -, , ■’ #
V. Sous le nom de Podagraire, la defeription
de l’Ægopodium podagraria. L. réunie aux Bon—
cages par M. Lamark.
1. Boucage à feuilles de pimprenelle. Sa tige
eft grêle, haute d’un pied, prefque nue & di-
vifée en quelques rameaux , épars, à l’aiftelle
defquels fe trouve une petite feuille. Les feuilles
font ailées;; les radicales font compofées de
folioles arrondies, dentées fur les bords & aflez
femblables à cèllede la pimprenelle -, celles de
la tige font compofées de folioles découpées en
lobes très-profonds^, fouvent dentelées. Les ombelles
terminent les rameaux & font penchées
avant l’épa'nouiffemerit des fleurs. _
z. Boucage à fruits velus. On connoît peu
cette efpèce qui diffère de la précédente par fes
fruits qui font velus ; peut-être eft-ellé feulement
une variété. locale.
3. Boucage à feuilles de berle. Linné fa confondu
long-tems avec les efpèces précédentes,;
mais il en diffère par fa tige haute de deux &
trois pieds par fes.fèuilles' compofées de folioles
ovales-lancéolées, dentelées fur les bords &
'quelquefois découpées aflez profondément ,
femblables à celles du chervi. Les fleurs terminent
les rameaux & leurs ombelles font pea—
chées avant la floraifon. La variété B a des fleurs
teintes d’un rouge plus ou moins v if ; elle eft
commune fur le bord des bois & dans les pâturages
des montagnes. J ’ai même obfervé que
l’intenfité de leur coloration eft proportionnée
à l’élevatiou du lieu.
4. Boucage d’Italie. Il a beacoup d’analogfe
avec le précédent, & même M. Lamark doute
qu’il puiffe conftituer une efpèce , il ne paroît
différer que par fes feuilles.eaulinaires dont les
découpures font plus profondes ; ce caraélère
ne fuffit pas pour former une efpèce dans un
genre où les feuilles varient autant que dans ec-*_