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haricots, les pommes de terre $ le mais MUftj
rapprocher la terre auprès de ces plantes & les
farder. Cet infiniment efi d’ufage dans les environs
de Rambouillet. Il m’a paru très-commode.
( M. l’Abbé Te s s ier . )
BINOCÀGE. On donne ce nom, dans les
environs de Saint-Quentin, à un premier labour
par lequel on prépare les terres -, on le
fert pour cela d’une charrue particulière nommée
Binot. D’autres perfonnes donnent à ce labour
les nom de Bînotis. Voyez ce mot. ( M.
R e yn ie r .') '
BINOT-, « efpèce de charrue fans coutre&
« fans oreilles , avec laquelle on écorche la
„ terre où on lui donne quelques demi-labours
» pour la retourner & la difpofer aux labours
„ pleins. A n c ie n n e E n c y c lo p é d ie . On appelle auili
Binot dans l’Artois & dans le Beauvoifis, une
efpèce de charrue, propre à enterrer 1 avoine.
( M, l’Abbé T es sier. )
BINOTIS, demi-labour ou première façon
légère qu’on donne aux terres à grains pour
les difpofer aux labours pleins. Ces demi-labours
fe donnent avec le Binot *, ce qui les a fait
nommer Binotis. ( M. l’Abbé Tessier. )
BIOLCA, mefure de terre d’Italie, d’ufage à
Bologne , à Ferrare , à Mantoue, à Modène , à
Parme. Elle varie félon les pays. A Bologne,
elle efi de cent quatre-vingt-feize perches quarrées
ou de fept cent quarante-deux toifes vingt-
neuf pieds-, à Ferrare de foixante-cinq tares, qui
égalent quatre cens perches quarrées ou mille
cent quatre-vingt-quinze toifes vingt-neuf
pieds *, à Mantoue, de cent tayoles, qui égalent
quatre cent cavezzi ou huit cent quatorze
toifes quatorze pieds -, à Modène de foixante-*
douze tavoles, qui égalent deux cent quatre-
vingt-huit cavezzi quarrés pu mille quatre-
vingt-dix-huit toifes fept pieds ; à Parme de
foixante-cinq tares ou de foixante-douze tavoles,
qui égalent deux cent quatre-vingt-huit perches
quarrées ou neuf cens toifes. Voyez Arpent.
( M. l'Abbt Te s s ie r . >
BIOLLE. Dans les pays de Vaud & les Dé-
partemens voilins de la. France, on donne ce nom
au Betula aïba L. Voyez Bouleau commun
dans le Dictionnaire des Arbres & Arbuftes (Af.
R e y n ie r . y
BIONS. Quelques Jardiniers donnent ce nom
aux oeilletons ou éclats qu’on peut féparer de
la maîtreffe racine de l’oeillet : ce mot efi cependant
peu en ufage. Traité des. oeillets.. Voyez
GEillêt. iM . Re y n ie r , y
BIP1NNÉE „ pinnée deux fois ou deux fois
ailée. C’eft ainfi qu’on nomme une feuille dont
le pétiole commun porte, des deux côtés, des
! étioles, particuliers qui foutiennent deux rangées
B I R
de folioks, comme dans plufieurs efpèces^
cacias, de Févier & de Bondue.
Gette foliaifon efi légère & d’une forme très,
élégante. Elle offre de plus une particularité r«,
marquable. Pendant la nuit, les folioles,mj
compofent les feuilles, fe rapprochent les unes
des autres & préfentent leurs bords dans ^
direction perpendiculaire , au lieu que, pendani
le jour, elles font étendues horizontalement;«
phénomène qui fe fait remarquer plus fenlb
blement dans les. diverfes efpèces d’acacias, ^
Robiniers „ de Féviers, &c. a été. nommé par
les Phyficiens , le fommeil des plantes (jj
T houin.)
BIQUET, maladie de Bêtes à laine. Vo^
N o ir m u s e a u .
BIQUET, fe dit aufii du petit de la chèvts
Voyez Chevre. {M. l’Abbé Tessier.)
B1RANI. M. Adanfon décrit fou9 ce nom]
dans les fupplémens de l’Ancienne Encyclopédie,
plufieurs arbres du genre des Figuiers & particulièrement
le Ficus Bengalenjis L.
Les fruits fervent de nourriture aux habitai!
des pays ou il croît, fur-tout dans les temsA
, difette -, on en fait même des prqviiîons. poui
| cet effet , & on les. cuit avec le ris. Ces fruits;
» que les Européens trouvent indigefles, nourrit
fent très-bien les indigènes.
Dans l’Ifle de Célam on fait, avec leur liber,
. une efpèce de toile nommée Tsjedakk qui fou
une branche de commerce.
Les feuilles enfin de ces arbres crùes ou cuit«
fervent à la nourriture des hommes dans plu?
J fleurs Ifles des Indes. Voyez Figuier. (Ü
R e y n ie r .
BIRD-GRASS, Fefluca Lin. Plante4
la familk des Graminées, efpèce de Fétuqw
du Dictionnaire de Botanique. •'
Je ne donnerai fur cette plante d?-autres rem
, feignemens que ceux que je prendrai dans m
Mémoire inféré parmi ceux de la Société écono-
émique de Berne, année 1766. L’ancienne Encyclopédie,
édition de Genève de 1778, y a puüc
. cet. article.. : . .. . nB.
Le Brid-Grafs, ou graine d’oifeau, enainii noi»
mé, parce qu’il- fut introduit , dit-on, dans »
Virginie par des oifeaux dé proie. ^BeauMup
plantes portent le nom de graines d’oifeaux, *
lement parce qu’ils en font très-friands- Ces
nominationsfontplus capables de caufer desco
fufions, que de caraCtérifer des plantes. _ .
Le terrain, qui convient le mieux
Grafs, efi un terrain fée ou graveleux.!
plaît pas dans un fol humide & marécageux^
, doit préparer ce terrain comme pour IzmÀ J
c’eft-à-dire, on doit le labourer, k her ?
nétoyer de maqvaifes herbes. _ ' ■ $
On emploie environ une livre & deI” J
graine par acre Angloisqui efi à-geu-p 1
B I R
L de l’arpent Royal de France. Car il a 1066 toifes. j
Itela fuppofe que la graine efi petite & qu’il faut
lia femer clair. On la feme fur d’autres grains, ;
Ipar exemple , fur de l’avoine , ou de l’orge, dont
Ion ne met que pour une demi-recoke. On lit, ■
■ dans l’Encyclopédie ancienne, qu’on en peut femer
lufquàquatre livres, fi on la feme feule. L’orge
E u l’avoine étant enterrée à la herfe, on feme
lie Bird-Grafs pardefliis & on paffe le rouleau,
ï ’il fait fèc -, car, s’il fait humide , il fuffit de le
ieebuvrir légèrement avec la herfe.
B Le Bird-Grafs efi une plante délicate dans
le s premiers tems -, elle a befoin d’être protégée.
■ L’orge ou l’avoine, avec laquelle on la feme ,
l ’empêche d’être étouffée par les mauvaifes her- .
■ es. Quand elle efi dans fa force & prête à être
■ Fauchée, elle efi fi épaiffe, qu’on afiure qu’une
■ pièce de monnoie, jetée pardefliis, ne tombe-;
Iroit pas-à terre.
R Semé en Avril, ou en Mars, le Bird-Grafs, a
* fa graine mûre èn Septembre. Mais il faut, dès
■ qu’il efi affez fort, le tranfplanter dans un ter-
Rrain pareil à celui où on l’a élevé. Il étend fes
Racines affez loin pour remplir en peu de tems,
Ipar les rejetons qui en fortent, f’efpace vuide
■ qui l’avoifine. Cette plante efi d'un beau verd ■
plie conferve fa verdure jufqu’après la maturité
■ de fa graine.
■ Une once & demie de graine de Bird-Grafs
■ ayant été femée en Angleterre, au mois de
■ Mars, fur vingt perches de terre légère, au mois
■ de Juin, elle avoit acquis deux pieds & demi
■ de hauteur-, on en a meiuré alors dix perches,J&
I on les a fauché ; trois jours après, on a pefé le
Beurrage , y compris la graine -, le tout étoit du
■ poids de douze cens livres. Le 10 Août fuîvant
■ herbe, qui avoit repouffé, avoit deux pieds
■ huit pouces -, on ne voulut pas la faucher, afin
■ d’en récolter la graine. Elle- auroit donné trois
■ Poupes. La quantité de graine, retirée de la
■ fécondé Coupe, a été considérable-.
■ Le Bird-Grals a cela de particulier; qu’il a
■ des noeuds près les. uns des autres, dont cha-
■ jeun pouffe des jets, qui prennent racine dès
Jqu’ils touchent terre. On peut la divifer en vingt
Rejetons enracinés, fufceptibles d'être replantés,
■ & ces rejetons quoique pris de la racine, même
■ îu commencement de Juillet, portent graine
■ dans la même année. S’il furvient des pluies abondantes,
quand cette plante efi: bonne à faucher,
■ on peut attendre pendant un mois le retour du
■ beau tems,. parce que l’herbe pouffant de nouveaux
jets de tous les noeuds, la plante çon-
■ férve totijours fa fraîcheur, fans fe faner ni pour-
f ’r au pied./
■ Pré garni de cette plante fait, à ce qu’on
■ pure .} uncoup-d’oeil agréable , àcaufe de fa belle
^°n produit en efi plus confidérable que
^aflcnne autre plante à fourrage &. à grai-
■ i hes. beûiaux. la mangent bien*.
BI S 177
C’efi en Angleterre , où il paroi t que la culture
du Bird-Grafs a commencé â s’introduire.
Les relations de ce Royaume avec la Virginie
a dû lui en procurer la connoiffance , plus facile-*
ment qu’à d’autres. Je ne fais fi on l’a eflàyé en
France avec quelque fuccès. Les pays, où il
conviendroit le mieux, font les pays arides des
Provinces méridionales. Il offriroit en Hiver &
même en Eté une bonne pâture, aux bêtes à
laine, qui, dans cette dernière faifon, ne trouvent
prefque point d’herbe aux champs.
En 1789, on a annoncé les avantages d’une
Graminée , qui me femble être le Bird-Grafs,
d’après les propriétés qu’on lui attribue. Le Mémoire
imprimé dans ceux de la Société économique
de Berne ne donne aucune defeription
du Bird-Grafs. L’avis, répandu en 1789, dit que
l’efpèce de graminée, dont on propofe la culture
, réunit les caractères du Cornucopia, & de
l’Alopecitros , ayant une corolle univalvulaire &
étant fans l’involucrum de l’une & fans la barbe de
l’autre , mais s’accordant, à d’autres égards, avec
toutes les deux, Cette plante porte un long pani-
cule verticillé & mûrit fa femence vers le milieu
d’Août..
Selon l’avis, elle conferve fa verdure, le thermomètre,
graduation de Réaumur, étant à 30
degrés, & ne gèle pas lorfque la glace a un
demi-pouce d’épaiffeur; mais elle continue de
végéter fans perdre fa couleur. Elle fe propage
par racines & par noeuds, qu’on tranfplante à
neuf pouces de diffance,. de manière qu’avec une
petite quantité de cette plante ^ on a bientôt
__ couvert plufieurs arpens. Tous ces caraétères font
ceux du Bird-Grafs ce qui me fait croire que
c’eft la même plante.M. Frazer, Auteur de l’avis,
• ou celui qui a emprunté fon nom, affure que
dans l’Hiver rigoureux de 1788 à 1789 , cette
plante a réfifté.
Le defir de propager en France une graminée,
à laquelle on accordoit tant, de propriétés
pour la nourriture des beftiaux, a engagé quelques
perfonnes à en faire venir de la graine
d’Angleterre en 1789. Deux pintes ont coûté
quatre-vingt feize livres, prix exceflif- On en
a femé à Rambouillet de la manière indiquée.
Il n’en a levé qu’une partie, qu’on a repiqué
avec beaucoup de foin.. Quelque doux qu’ait été
l’Hiver de 1789 à 1790,-. prefque tout a gelé^
1 Soit qu’on ait fourni de k graine altérée, foit
qu’on n’ait pas fourni la graine véritable , la
grarnen, qui a levé en partie de cette graine
n’a pas paru offrir lés _ avantages annoncés. Je
n’affurerai pas que de meilleure graine , cultivée
, dans des circonfiances, plus favorables peut-être:
que celles qui ont été faifîes- à’ Rambouillet ,,
■ n’auroit pas pkis-dê fuccès.-(.M V Abbé Tessier.y
BIS AILLE y on donne ce nom dans Te Bou—
i lonnois., en Artois. & en- Picardieyà une eipèc»