
ç ? 4 T H l I .
de petites ficelles. dp . chanvre | fermant. un ^anneau
au bouc duquel /pend une ,trelfe de même
madère, terminée par un oeillet.
Les Bricoles fervent en Jardinage, à traîner de
lourds fardeaux , tels que les cailles d orangers
Jorfqu’on les fort des ferres ou qu’on' les y
rentre pour palier l’Hiver. ,
Les ouvriers,qui s’en fervent , paffent la tête
& un bras dans l’anneau , au. moyen de:quoi il
relie fufpcndu fur Une épaule. Ils arrêtent
l'oeillet à un bâton t>U: à unp cheville de fer
fixée au eharriot qu’ils traînent, &/ en fepenchant
un : peu en avant , ils tirent de l’épaule
& de la poitrine ,, en même- temps qu’ils fou-
tiennent le timon du charriot des deux mains.
Cette manière de traîner les fardeaux., économ
ie du tems &. foulage, les ouvriers. ( M.
T h o v in . ) ' V ■ - pg :
BRIDES, alaifes, ou alonges. Sortes d’attaches
de jonc , d’ofier, de laine, de ficelle ou
dc corde dont on fe ferr dans le paliffage des
arbres. • ' . f e
Loffonuii rameau . s’écarte d’un efpalier &
qu’il eu trop court pour être arrêté au treillage
qui doit le diriger:,, au lieu dè le couper ,
comme il n’arrive que trop fouventf| on lui
met une Bride de jonc ou d’ofier, qui l,e retient
dans la ligne &: lui fait prendre la direction
qu’il doit avoir. Cette Bride n’efl autre
ehofe qu’un noeud coulant, attaché d’un bout
au rameau & de l’autre â-la partie du treillage;
la plus voifine. Par ce moyen le rameau an le
t,ems de croître & d’arriver à la place où if
.doit être arrêté.
Les Brides fervent encore .à conduire par
degrés, les branches dont on a hefoin pour
garnir les places vuides des- efpâliers. Mais alors
il faut, employer de, la- laine, de'ria ficelle &
même des cordes, fuivant la rélifiance qu’op-
pofent les branches, & les garnir. de monffe
à l’endroit où elles font- contenues, pour qu’elles
ne foient pas . coupées par la . ligature. ( M.
T h o u i n . )
BRIGNOLE, (prune d e ) forte de prune
deflechée quia pris le nom de la Ville de B r i-
gnolès, en Provence., où o.n les p répare. G efi
une des variétés du Prunus injîtijî-a L. Voye\
le mot Prunier,,: au Dictionnaire des Arbres.
( M. T HO v in . . ) -
BRIN. On appelle bois de Brin, l’arbre qui
efi venu de graine ; il efi plus beau que celui qui
croît fur de vieilles fotfches...
Les Jardiniers emploient âum le mot Brin,
pour exprimer un arbre de 'belle;, venue ; airtfi,
ils difent un beau Brin , un Brin de belle ver-
nue. Ce mot n’efi, d’ufage que pour les arbres
de hautes tiges & qui Portent de la pépinière.
Voye\ le Di&ionnaire des Arbres et Arbustes.
( M . R e y n i e r . )
JBRINBALLIER. Les habitans des Yofges don-
B R I
nent ce nom à feipèce d’airelle, nommé pi
ciniutji myrcillus L. Poyf^ AlRELLÉ ANeurpr-J
n.° i. ( M. Reynier. ) '
. BRINBELLES ; nom du fruit de i’ajrJ
ahgufeufe'dans l e s - A ir e l l e t *
( M'. Reynier. J
BRINÇE3RA. Arbre' fruitier tîes Indes O'rieJ
talés, qui s’élève à la hauteur de nos poirier!
mais-dont les feuilles font plus petites. Ses fini
qui mùrifl’ent dans les m ois de Février , de Mars T
a Avril, font dé' la grofléur d’un.c Orarrçc fl
peau en efidure,' & la pul'pè rouge & vifqueuf|
Quoique leur fuc foit fort aigre, il-y a despç^
fonnes qui l’aiment ; il efi très-rafraîchiflam.L-J
corce s’emploie pour lés fauçes, & dans lesteiî
turest Mais l’ufagé le plus habituel de cefJ
efi de fervir à'faire du vinaigré.
Quoique la déferiptiofi que les Voyageurs noif
ont donné de cet arbre foitArès-incomplettfl
il efi probable que c’efi une éfpèce du genrcdl
Limonia. L. Voyei L imonéllier, (.M.Tuovm
BRINDILLE. Les Brindilles forit des brandi'
à fruit, très-menues., & plus longues quel
branches,.à fruit ordinaires. Elles, font placé!
fouvent fur le devant;, en forme de dard. Ai
milieu . des feuilles, qui-,, font très—rapproché/
les unes des. autres, ,fe trouve toujours un J
plufieurs boutons à fruit, dont la réulfiteei
prefqüe afîurée. Les- fruits-J qui-en proviennenl
font .communément plus gros, & d’un gea
plus; exquis, que: les.; autres..
•Comme. les Brindilles;font les magafms àfniif
de l’année füivante, pu né doit jamais-les coups
lorfqil’on vient à tailler l’arbre ^ â l’ébpurgeonnel
ou à le palifier, quand même elles- feroient placés
fur le devant d# l’éfpaUer-, L ’utilité, dontellé
font pour le Poficflèur, doit l ’emporter fur F
fiérile agrément du eoup-d’cèil. Voye\ Brancel
{ M. T hovin r )
BRINDONES. Fruits du Brindéira que i l
croit être une efpèce de Limonia ou LimoruM
Voyei Br in p e ïr a . ( M- T hovin. ) ^
BRINYILLIERE de la Martinique. Nom q|
les Colons donnent au Sptgèlia antheleminticii.i
VbyeiSpigé-llè anthelmintique. (AT. Thoviïï
BKIOCHÊr Nom que f’ôn dorme ànnpjl
gril1 dans'le Bôtllô'finpiy. On le feme fflêlé.ai
les fèves dans les.'terrés'medidcres.‘(Àf
Tessier. ) •
BRION. Nom qu’on donne, en Berry, à ^
efpèce de mouton , que l’on croit, originaire dj|
pagne,. Le nom de Brion lui vient d’une paroâ
du Berry , où il a été .établi,; ( Af. /A
Tessier. ) , ( g
BRiOTNE <911 BRIONE , Bryonia. H
Bryone. ( M. T hovin. )
BRIONÈnoire, Tamus commuais. Foyqjl
minier commun. ( M. T hovin. )
BRIOTE. Variété de VAnémone coronaii^
u n i
■ ont le manteâü efi blanc nuancé d’incarnat,
|&Ja pluche de couleur incarnate. Remarques fur
K culture des fleurs, par P . Morin. Voyei
IffEMONE des Fleurifies, N.° p. ( M. Re y
_ » , „
JBRIS. On donne ce nom à Metz, au grain
■ avoine grué -, Bris veut dire avoine brifée. Voyc\
çiüeb. & Gruau. ( M . C Abbé T e s s i e r . )
f BRISE VENT. Abris en paillafîbns ou en rofeaux
|u’on élève dans les endroits .où il n’y a point
le murs pour garantir les couches, & même les
■ antes de pleine terre de l’aéhon des vents froids.
i)n donne rarement plus de fix pieds de hau-
f t r , à un brifevent -, l’épaiffeur dépend de la
"anière dont on le confirait, & du plus ou moins
%nd effet auquel on le deftine.
■ Le plus fouvent, c efi un gros paillafFon qui
i|l foutenu par des pieux brûlés par le b out,
{& plantés d’efpace en efpace ; le paillafion efi
*é par des baguettes & des ofiers qui le lient
J* pieux principaux. D’autres fois c’efi une
■ pie claie de rofeaux à trois ou quatre rangs
■ paiffeurs, liés à deux endroits de leur Ion-
%ir, par une efpèce de tiflii en ficelle : ces
filevents, qui font afl’ez connus en Hollande du-
Jnt plus que ceux en paille, mais produifent
■ moins grand effet à caufe des jourî qui y
néceffairement en grand nombre. D’autres
enfin on fait les Brifevents * en plantant
lix rangs de pieux à des intervalles égaux ;
■ les réunit avec des branches d’ofier, &
Ç n remplit l’efpace avec de la paille : ces
^niers font les plus difpendieux, parce qu’il
y renouveller la paille chaque année, mais
3 * ik rempliffent mieux leur deftination.
■ orfque les Brifevents font à demeure, au
îd e les former avec des fubftances aulfi def-
Jchbles, il vaudrait mieux leur fubftituer des
J rs en torchis ou en pizai, qui coûteraient
çntage & dureraient plufieurs années. Mais,
Jÿte les Brifevents lie doivent fervir qu’une
•lie de l’année, & feulement dans leslaifons
■ les vents froids peuvent ctre à craindre,
»me au Printems & en Automne, il faut
■ «ire avec les fubftances que le canton peut
à P|us bas prix, comme avec de la
| i dans ^es terres à bled, avec des rofeaux
f leSÆ ? a r é c a g e u x ’ & e - ( M- Reynier.)
* B R I Z E , B riz a L . Uniola L.
■ «nre de plantes de la famille des Grami-
ne diffèrent des Paturins que par
Lar;pi!lets ,Plus ventras & plus larges. La ,
■ j dp printes de ce genre, ont leur pa-
ftfe irés_rBm^fe & comme tremblante, à
jets * a .m*nccur pédoncules des
EJpeces.
f e j . h Brize à petite panicule.
L' ^ dans ^EuroPe tempérée
M ^ h u r e . Tw< II.
B R I •
Brize verdâtre.
B r iz a virens L. ® en Efpagne & dans le
Levanr.
5. Br i^ë tremblante.
B r i z A ' media L. © dans les prés de l’Europe.
4. Brize amourette.
B r i z a eragrofiis L. © dans les lieux fablon-
neux de l’Europe aufirale.
5. Brize à gros épillets.
^ B r i z a maxima L. © dans l’Europe méri-»
dionale.
B. à épillets de' couleur brune, de l’Inde.
6. Brize de la Caroline.
XJn i o i a paniculata. L. de la Caroline &
de la Virginie.
7. Brize empennée.
U n i o l a bipennata L. de l’Egypte.*
8. Brize mucronée.
U n i o l a mucronata L. de l’Inde.
9. Brize en épi.
U n i o l a fpicata L. des lieux maritimes dé
11 Amérique méridionale.
Les Brizes n étant cultivées que dans les
jardins de^ Botanique, il efi inutile de donner
une defcrîption circonftanciée des efpèces : les
Dïreéleurs de ces efpèces de . jardins, font des
Botanifies confommés., pour qui les deferip—
rions fuccindtes de ce Dièhonnaire feraient
inutiles.
Les efpèces 1 , 2 , ^ , 4 & q , font allez
robuftes, on doit les femer au mois de Mars,
dans des pots pleins d’une terre meuble, comp
o s e d un mélange de fable &. de terreau. Les
graines doivent être à peine recouvertes, elles
réuHifient mieux. On peut mettre ces pots,
fu r -to u t ceux <jui contiennent des efpèces
originaires du midi de l’Europe, fous des chaflis;
pour les préferver des froids du Printems & ;
pour accélérer leur végétation. Lorfque les jeunes
plantes ont une certaine grandeur , on doit enterrer
les pots dans les places auxquelles on les
deftine. Je confcille de les mettre en pots
pour éviter le mélange des efpèces ; inconvénient
auquel on efi fujet lorfqü’on les femè en
pleine terre, & qu’il efi effentie! d’éviter dans
un jardin de Botanique où les erreurs de nom
ont une conféquence. La plupart du tems , )
des portions de racine réfiftent à l’Hiver &
pouffent au Printems ■ aulfi les Botanifies fe font
un peu preffés de décider que les Brizes font
annuelles ; j’ai eu dans mon jardin, des touffes , '
des Brizes trois & quatre qui ont duré plufieurs •
années, en fe renouVellant au moyen des racines,
& je foupçonne par analogie , que les et-* ’
pèces^ 1 , 2 & 5 , offriraient le même réfultat.
La Brize verdâtre n’eft pas cultivée an Jardin
du Roi ; c’efi par erreur qu’elle y efi indiquée
dans le Diélionnaire de Botanique, M,
Thovin a reçu foivs ce nom, de plufieurs pays,"-
C c c