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Sium Sifarum L. % cultivée dans les jardins,
c . B e r l e de la Chine;
. Sium Ninft L . 2f de la Chine & du Japon. 6. Ber le aromatique.
- Sison amojnumïu. rlL furie bord des foflés
dans les terrains humides des environs de Paris,
de l’Angleterre ', de la Carniole, &c.
, y . B e r l e des bleds.
S i soit Jegetwn L, (2p dans les champs humides.
. . . .
8. B e r l e de Virginie.^
Sium rigidius L, Qfi de la Virginie.
9. Be r l e faudllière.
Sium falcaria L. dans les champs & le
long des.chemins.
10. Berle à feuilles de panais.
Sium Jiçulum L. <2L de la Sicile. •
11.'" B e r l e grecque.
Sium groeoum L. du Levant, de la Grèce.
12. Berle de Canada,
S i son Canadenfe L . ^ de l’Amérique fep- ]
Stentrionaîe.
. 13. Berle inondée.
Sison inundatuni L* dans les lieux bas ou
l ’eau féjourne,
14. Berle verticillée.
Siso v ciicillatum L. el^ dans les prés h u—
HÛ de s.
cUj. Berle à tige-nue.
S i son falfum L. Fil, dans les marais falins
de la Ruffie,
1. B e r l e à feuilles larges. La tige de cette
plante s'élève à trois & quatre pieds ; elle eft
droite & fans beaucoup de ramifications- les
feuilles font compofées de quatre & cinq paires
de folioles lancéolées & dentées fur les bords,
Les fleurs terminent la tige & les branches ; 1 om*-
belle eft grande'& bien garnie. • H
1 . Berle à feuilles étroites. Cette efpèce ref-
femble à la précédente, mais elle eft moins droite
& fe ramifie davantage \ fe$ feuilles font composées
d’un plus grand nombre de folioles & dJüne
teinte plus foncée *, lés- ombelles de fleurs font
portées fur un pédoncule à 1 aiffelle des feuilles*,
toute la plante a rarement plus de deux pieds de
2. Berle nodiflore. Elle diffère de la précé-?
dente par fes tiges plus petites & rampantes ;
les feuilles ont un moins.. grand nombre de folioles'&.
les ombelles font fefliles à laiffelle des
feuilles, ■ "
Culture. Ces trois efpèces de Berles devant être
toujours dans l’eau,ou dans une terre détrempée, ne
font cultivées que dans les jardins de Botanique :
la première, la feule qui pourrait orner un parterre
, perd fa beauté’dès qu’elles croît dans un
lieu moins humide. An Jardin du Roi, on le$
çpnfcrve dans des vafes ; dont la terre eft couverte
d’eau , &, malgré ces précautions, elles ÿ font
îgujours dans un état peu ftoriffant, M. Dam-
B E R
bourney a tiré de la premicre efpèce une tcln-J H
tare vigogne très-fcuble. •
4. Berle des potagers ou ChervL Cette Berle f l
d’unulage général comme plante oléacrée, ref- ,1
: femble à la première elpèce • fa racine eft com- H
pofée de plufieurs cuiffes longues de quelques
pouces, blanches & d’un goût agréable. IL en
fort une ou plufieurs tiges, qui s’élèvent à la
hauteur de deux ou trois pieds & portent leurs I
fleurs en ombelles à l’extrémité des branches, B
Les feuilles font compofées de trois ou quatre
rangs de folioles ovales, ou lancéolées, dentées fur f l
les bords. I
. Culture.On feme la graine de Chervi, vers la fin ■
de Mars, dans une terre légère & humide ; quel- I
ques perfonnes la répandent à la volée, dautres f l
j préfèrent de la cultiver en rayons. Quelques fe- ■
maines après , les jeunes plantes paroiflent, & j
dès quelles font affez.grandes pour qu’on puiffe |
les diftinguer, il convient d’arracher les mauvaifes
herbes & de donner un léger labour à la terre.
Cette opération doit être répétée plufieurs lois f l
; dans le courant de l’Eté. En Automne^, quand f l
les feuilles commencent à jaunir, les racines font
dans leur état de perfection on peut les eonfer- fl
; ver pendant tout l’hiver.
On multiplie aufli le Chervi au moyen de ■
cuiffes éclatées des vieilles plantes ; mais les ra- I
cinés qu’oniréçoite de cette manière n ont pas I
le degré de perfeélion & la grolleur de. cellesquî
font venues de graines ; elles .font plus fujetes I
à s’amollir & à devenir vifqueufes, défaut qu ont
aufli les racines des plantes^.qui montent en fl
tige dès la première année, Lorfqu’on veut mul- fl
tiplier le Chervi de rejetions o.u cuiffes éclatées, ■
on doit les planter au Printems ayant foin de ■
[ leur laifter un oeil au bouton ; ces racines doi- fl
; vent être efpacées de quatre ou cinq pouces I
en tout fenSj
V f âge. Le Chervi eft une racine potagère ■
cultivée affez généralement • elle déplaît cepen- |
, dant à beaucoup de.perfonnes à caufe de fa ■
douceur. Il paroît quelle eft d’un ufàge très-* f l
ancien, puifque' Tibere, au rapport de Pline, L
l’-exigeoit des Germains. e.n. forme de tribut : ■
; comment donc Linné a- t-il pu foutenir quelles ■
! eft originaire dé : là Chine r Cette racine en très- H
peéVorale, eft même un fpicifiqne contre les pre-
miers fymptôines de la phtifie pulmonaire i peut- ■
être doit-elle cette propriété à la quantité de ■
[ fucre qu’elle contient ? Son analogie avec I f l
! pèce fuivante, que les Chinois affimilent an H
| Ginfen , devrait nous la faire eflimer davantage. ■
. 5. Be r l e de la Chine ou Ninfin. Cette planté
n’eft connue en Europe , que par les ouvrages
. de Keempfèr. & de Burman ; on ne la pofletfe j
dans aucun jardin. D’après la figure que e j
! dernier de ces Auteurs a publiée , on peurcon- J
dure que le Ninfin eft une efpèce très-anao ■
ï gue à notre Cbervi,peutrMre même qu’il en eft upc H
P • — 4 yarietw f l
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-qift croiftent fur les tiges n’ont point cetté apparence.
Les tiges font prefque nues & portent!
variété. La feule différence bien remarquable ,)
■ confiée dans les bulbes ou excroiffance.s char-.
' nues- qui fe forment à l’infertion des branches)
F& qui ont la propriété de reproduire l’efpèce,
[ lorfqu’elles font mifes en terre ; notre chervi ne
nous offre rien de pareil, mais on a d’autres
f exemples de plantes nijcttes à produire des bulbes
f& qui en manquent dans plufieurs circonflances.
f Ujage. Cette Berle eft cultivée' à la Chine &
f au Japon à caufe de fes propriétés cordiales &
fortifiantes, qu’elle peffède prefque au même de-;
- gré-/que le genfen. Nous n’avons aucuns dé-
[ tails fur la culture qui lui eft propre dans ces
1 pays-là. 11 eft vraisemblable qu’elle s’aclimate-
I roir, fans peine, en Europe ; il feroit cepen-
: dant nécéffaire de lui faire palier les premiers
[hivers dans l’orangerie *, mais, au bout de peu
■ d'années , on peurroit la hafarder en pleine terre.
I 6. Berle aromatique. Sa racinè en fufeau
' a le goût du panais ; mais fa dureté & fon peu
[de volume l’excluent des racines potagères, à
|moins qu’on ne parvienne à la corriger de ces-
[deux défauts. Sa tige ne s’élève qu’à un pied
fes feuilles font compofées de trois ou quatre
' rangs de folioles lancéolées, bordées de dentelures
très-fines.-
I Les racines & les femences font aromati- ,
ques & reçues en Pharmacie comme carmina—
[tives & diurétiques. Les Herboriftes la récoltent
à la campagne , dans les pays où elle croît
r-fauvage. Lorfqu’on veut la cultiver , il foffit
We répandre les graines en Automne dans .une
[terre humide ; elles lèvent au Printems. Une fois
'fwun u t ic a JLC iucu cca.
B ? - Berle des bleds. Cette efpèce fe diflin-
pue des autres par le nombre & la petiteffe
des folioles qui compofent fes feuilles: elles
■ ont ovales & au nombre de lix ou fept paires |
tes ombelles de fleurs terminent les branches &
font ordinairement penchées,
f l . Cette plante commune dans les champs hu-
nndes, ne peut être cultivée que dans un jardin
qe Botanique * il fuffit de femer les graines, en
Automne, dans une terre humide, pour lavoir
fleulur : on doit la farder fréquemment pendant
« première année, la fécondé elle fleurit & fe
teieme delle- même.
>, Virginie. Sa racine eft compoo
e . e Pb’fipors cuiffes charnues comme le chervi
» , efpèces 4 & 5. Il en fort une
jc*. pieds, roide & rameufe ; les
fi l' i°S 1 nt compofées de cinq ou fix paires de
enr:°,es j.aneèolées, un peu roides & prefque
;ptières for les*-bords, .
îit<kCtte ?llEG^ peut-être les mêmes qua-
lore <!&Ue ,e. ^ ln^n > cependant elle n’a . en- • 9 S É f l W vraifem^bk«
B E R 1 j y
qu’èüe n’exigeroit pas plus de foins que l’efpèce
précédente ou que le chervi.
9, Berle faucilière. La racine dé cette Berle
eft longue, un peu aromatique ; la tige eft droite,
haute de deux pieds & rameufe dans la pai tie lu-
périeure ; fes feuilles'font compofées de folioles
linéaires, réunies par une expanfion fouillée &
partagées fréquemment en plufieurs lanières ;
ces feuilles foriç dures & dentées très-finement
fur leurs bords.
On ne cultive cette plante que dans les
jardins de Botanique ; elle n’exige aucuns feins.
10. Berle à feuilles de panais. Cette efpèce
a des feuilles doublement ailées & fort feinblables
par leur enfemble à celles des panais. Les fleurs
font jaunes & forment des ombelles d’une belle
grandeur.
Cette plante, quoique originaire de la Sicile,
fupporte très-bien les hivers en pleine terre , on
la cultive au Jardin du Roi. Miller avertit qu’il
faut femer la graine dès quelle eft mûre; elle
fleurit la fécondé année.
u . Berle Grecque. Cette efpèce eft très-peu
connue, fes feuilles font bipinnées & fes fleurs
1 font jaunes • on la dilhngue de la précédente.
N’ayant pas été cultivée dans Jes jardins de
l’Europe ., on ignore encore quelle culture elle
exige ; l’analogie doit nous faire foupçonner qpjü
faudrait lui faire paffer les Hivers dans l’orângerim
t Berle de Canada. La tige de cette plante
s'élève à un pied & demi ; fes feuilles-font com-
pofées de trois grandes folioles. dont le t latérales
font fouvent lobées. Cette efpèce doit être
femée en Automne dans une, terre humide ; une
fois établie, elle fe refème d’elie-mêinè : on la
cultive au Jardin du Roi,
.• i|- Berle inondée, petite plante dont la
'partie inférieure eft toujours plongée .dans l’eau,
fa tige eft grêle , rampante’, loiigûe de deux ou trois
pouces , fes feuilles qui le développent fous l’eau
font partagées en découpures capillaires'.celles qui
fe développent à l’air font compofées de deux
•ou trois folioles qui s’élârgiffént vers lé fo'mmet
ou elles fr.nt paiLigéés en trois lobes peu profonds
; les ombelles font axillaires & très-petites.
C-tte planté exige la même ciriture que la
froifièmeefpèce,& même elle eft plus délicate; on
la cultive dans les jardins de Botanique. On a
remarqué qu’étant cultivée à l’air elle ne porte
point de feuilles capillaires, & que ces dernières
feuilles tiennent abfolument à fon développe-?
ment fous l’eau.
14. Berle verticillée. Les feuilles radicales
de çétte plante reftèmblent, par leur e.-nformation
, aux tiges: de l'kippuris avec Lfq^'llês. il eft
facile .de' les confondre ■: elles1 Ont un grand
nombre de folioles-capillaires & courtes qui entourent
le pétiole ,en forme d’annèau; les rouilles,
qui croiftent fur les tiges, n’ont point cette apparence.
Les. tiges, font, pre-que nues .& porteui