
D O C
lorfque ' la nature du local ne le permet pas'.
Rien ne parole plus ridicule qu’une imitation
déplacée de là nature, elle produit l'effet d’une
parodie. Le choix des arbres à employer pour
les ' Bocages, étant fubordonné à la nature du
terrein , on peut aifément reconnoître dans
les haies, ou dans 'les bois, les efpèces qui y
végètent le mieux, & les choifir de préférence.
L’aune mêlé avec le faule, le chêne & le
peuplier blanc, le tremble & l’érable, &c., pourront
être employés avec fuccès. La terre doit
être couverte d’une herbe touffue, beaucoup
de plantes agreftes, telles que la bardane, les
benoîtes, quelques chardons, y produffent un
effet agréable. On peut y répandre des-grameS
de ces plantes fuperficieUement* & non les
planter, ce qui donnerait un jur d apprêt désagréable.
Y o y 'l Bosquet, {.M. f i e r v ip s . )
BOCAGER , fe- dit d’un. pays . couvert de
pietits bois. -
O-n donne aufli le nom de bocagers aux moutons
qui vivent toujours ou preique toujours
dans le? bois. ( M. l’Abbe Tessier. )
B O C C O , B o r o A.
De ce genre , peu connu, nous ne trouvons, j
dans les livres de Botanique, qu’une feule efpèce
que l’on nomme. _ ••
Bocco d’aprouak. Vu). Bois Boço,
B o x o a p r o v a j fm fh . Aubl. ïj de la Guianc.
Aublet., à qui nous devons le peu que nous
Tavons de" cet arbre , n’a pu en Qbferver ni les
fleurs ni les fruits. Ainft, il eft unpoffible de le
rapporter à aucun genre , ni même a aucune
famille. Bornons-nous dope à ce que dit cet
Auteur. .
Le Bocco eft un arbre qui croit dans les grandes
forêts de la Guiane. Son tronc s’élève à plus
de foixante pieds de hauteur, fur trois pieds &
plus de diamètre. , ■ 7 . /
Son écorce eft griffure & liffe. Lebots exté^
rieur eft blanc ; mais l’intérieur, qui eft. dur èt
très-compaél, eft dp coulçpr^bnine , m^lé d un
verd jaunâtre. g ,
■ Du foinmeî de ce tronc fortent, en çrand
nombre, des branches droites ou inclinées preique
horizontalement, qui fe répandent en tout
fens, & qui donnent à cet arbre un port jna-
^ Leurs rameaux font garnis de feuilles d environ
fix pouces de long, fur à-peu-près deux
& demi de large. Elles font alternes, ovales-
lancéolées, entières , terminées par une longue
pointe émouffée & foutenues par des pétioles
courts, proportionnellement à la longueur dp
feuilles. Elle? ont deux ftipules caduques à la
bafe de leqr pétiole. •
ÿïop? nç pouvons rien dire d,e la çukure de
B O C
cet arbre , qui n’eft point encore parvenu J
Europe.
On préfume que lé coeur de ce bois fcroil |
très-propre pour la fabrique des poulies jd
vaiffeaux, ( M. Dauphinot. ) -
B O C C O NE. B o c c oy i a. L.
Genre de plantes de la famille des Pavots & I
très-voifin de celui de chélidoine • julqu’à pré-1
lent, il ne comprend qu’une feule efpècçoria.l
naire de l’Amérique. Le calice eft compofé (|<j I
deux pièces caduques, il contient douze à fcjZç|
étamines_& un ovaire pédiculé furmonté d’un I
feul ftile. Le fruit eft une efpèce de filique ovale I
alongée , charnue, munie drun rebord de chai,
que côté , qui contient une femençe globuleufe, 1
Quatre étamines, ditM, de Lamark, qui relient
après la chute des autres étamines , paroilfenM
avoir remplacé les pétales: ce.tte opinion et I
d’autant plus probable que la Boccone était déjà
une plante modifiée par une longue culture, J
Lorfqu’.elle a été portée des jardins de l’Amérique 1
dans ceux de l’Europe.
Efpèces.
i. Boccone frutefeente.
B o c c o v i a f r u t e f c e n s . \ j . ïj du Mexique & des
Ifles de l’Amérique.
La Boccone* frutefeente eft un arbriffeau del
huit à dix pieds de haut, fimple à la partiein*l
férieure &. garni de quelques rameaux vers le I
haut de la t i g e . . Le tronc & les branches fontl
creux & remplis de moelle , leur écorce eft cou-1
verte des cicatrices des anciennes.feuilles qui lai
rendent raboteufe ; dès qu’on l’ent.ame, il en
fuinte une liqueur jaunâtre comme de la cheli-l
doine. Les feuilles ont quelques ra p p o rts avecI
celles de la chelidoine-, elles font o v,alê s , oblon-1
eues, découpées fur les bords en lobes iinuçs
dentelés^ leur furfaep eft glabre en-clefius «I
couverte en-deflbus de poils courts, qui lui doM
nent une teinte glauque. Les fleurs fo n t verdi-1
très & difpofées en panicule à l’extrémité de çüH
que branche.
Culture. Lorfqu’on a des graines de celt I
plante, il faut les fpmervers la fin de: Mars® I
des pots pleins d’une terre légère que Ion ploM
| rfans la tannée d’une ferrç-cliaude. Il faut atr I
fouvent, mais peu à-la-fois, pendant la g« I
nation, & diminuer au moment ou lesp™ I
pàrôiffenf, trop d’humidité les ferait pe^rir.lfj I
quelles ont affbz de force, on les tr .ƒ - j
féparément dans des petits pots enterré,«: ,1
tan de la ferré; elles'doivent y_ reflet II
montent où le développement des racines I
à les planter dans de plus grands «les.
que fa plante devient hgneufe , ü e» ||
B O C
le rendre les arrofemens plus confidérables &
üjllS fréquens. Cette plante mûrit fes graines
dans les lerres-chaudes. Gn la multiplie aufli au
hjioyen de boutures que l’on enterre au Prin-
lenis dans une couche chaude, ou elles font
■ garanties de l’aélion du foleil au moyen d’un
[cliaflis de papier ou d’une couverture étendue
[fur les vitrages. Ces boutures prennent, en peu
ue teins, une certaine grandeur, au lieu que la
multiplication par lies graines eft plus longue,
f Vfage. Au rapport de Hernandez, les Mexicains
cultwoient cette plante pour l’agrément de
jfon feuillage ; de-là la culture s’eft propagée
dans les jardins des Ifles & des autres colonies
Stuécs dans la partie chaude de l’Amérique. En
jEurope, où on ne peut la conferver qu’au moyen
[des ferres, elle n’eft qu’un objet de curiofité.
jSi j par la fucceflion des tems, on parvient à
pendre cette plante moins fufeeptible des im-
preftions du froid, elle deviendra un des plus
peaux ornemens de nos jardins -, fon feuillage
le fon port lui procureront un rang diftinguée
Hans les bofquets. Le pere Nicolfon dit que la
Boccone donne une teinture jaune. Nous n’a-
Rons aucuns détails fur fes autres ufages* ni fur
|a manière dont on la cultive dans fon pays nataL
' M. Reyrif.r . )
BOCCORE. On donne ce nom dans la Pa-
pftine aux figues de la première récolte • elles
purifient en Avril. II ne faut pas les confondre
avec des figues qui fe forment en Automne, paf-
ïent l’Hiver fur l’arbre, & mûriffent aux premiers
jours de chaleur. Ces dernières figues font
très-délicates & plus eftimées que les autres.éc/taw/,
pyag« dans la Barbarie, 6r. ( M. R e y n i e r . )
r. BOCHOR. Bois précieux de l’Inde qui pa-
|oît être la même chofe que le bois d’Aloës.
>M. T HOU IN. )
BOETE,mefuredonton fefertàl’Ifleen Flandre,
|our vendre la fiente de pigeons. Elle contient 30
|ots. Il faut une boëte pour l’engrais d’un cent
de terre, c’eft-à-dire, de 2zz toifes 14 pieds.
Ï ^ V A b b é T e s s i e r . ) -
[ BOEUF, quadrupède qui partage avec l’hom-
|ne les travaux des champs. C’eft le mâle delà
me rendu incapable d’epgendrer, parce qu’on
a fübir l’opération de la caftration. Voyez
I j cornes. ( M . l 'A b b é T e s s i e r . )
bOIN-CARO, nom vulgaire du Juflicia na-
R - k- Voyei Carmantine tebctleüse ,
RfMe ^ T » o v i n . )
k-A Voyez îe Diétionnaire grbüftes des arbres & ig ^ ?our tout ce a rapport à la phy-
IV ",a ia culture des arbres de pleine-terre.
Étend ^ ü .?'e^ ^ucun jardin payfagifte un peu
Lj Iu °y ‘ Gn ait négligé la décoration prin-
«eft n °n, Pei1t T^rer des bois : fans arbres il
RemVffn-t , ma^es j puifque celles que peu-
■ A n-r 11 r°chers font trop févères. lorf-
■ C u ltu r e . Tome I ï
B O I 2.97
qu'elles ne font pas adoucies par le verd des
feuilles & par leur agitation. Une perfpeéKve
perd de fa fraîcheur lorfqu’elle eft nue, & les
bois doivent également couvrir des lointains trop
uniformes & faire reflortir, en quelque forte,
une- pçrfpeélive lorfque l’horizon eft borné.
Un fine un peu fauvage hériffé de rochers, des
chûtes d’eau fatiguent, après la première impref-
fion de furprife, lorfque des bouquets d’arbres
n’interrompent pas la vue des rochers & n’y répandent
pas un air de vie. SaBs arbres, il feroit
impoflibfe de compofer un fite agréable ; & c’eft,
en grande partie, par la diftribution favante des
bois que les compofiteurs de payfages ont formé
des habitations enchanterefies. Ermenonville
doit fa beauté à la manière dont les bois ont
été ménagés.
Quelques poflefleurs de jardins anglais, parlent
de leur forêt ; il me paroît qu’on peut difficilement
employer ce mot dès qu’on parle d’un
bois d’ornement, la plupart du tems planté, &.
qui offre en tout lieu des traces de fart. J’ai
vu un de ces parodiftes de la nature qui nom-
moit fa forêt un maflif de cent pieds d’arbres fé-
parés par des allées, tracées au cordeau. Il me
paroît que le mot forêt fait naître l’idée de vieil-
gggg d’antiquité, & qu’il n’eft applicable qu’à
ces bois, qui, exiflant depuis plusieursfiècles,
ont pris ce vernis antique qui ajoute à leur
beauté réelle. Lorfqu’un propriétaire a le bonheur
d’en pofleder une, il peut la faire entrer
dans fon plan général, & cette forêt formera
néceflairement le plus bel ornement du féjour ;
mais ces forêts font trop rares pour que tous
les jardins payfagiftes en puiflént contenir.
On doit, autant que poffible, difpoferunpayfa-
ge, de manière à placer les bois dans la poli-
tion la plus avantageufe : comme ils font les
principaux ornemens, tout doit être facrifié à
leur rapport avec le lieu de l’habitation. On
peut tout réparer, excepté leur perte, vu le tems
énorme qui doit s’écouler, avant qu’un bois planté
produife le même effet qu’un bois dans toute
fa force. On ne peut trop le répéter, l’ordonnance
générale du féjour doit être tracée fur la
firuation des bois & fur leur effet dans les payfages
qu’on veut ménager.
Comme la plantation des bois d’ornemens ne-
diffère pas de celle des bois utiles, il eft inutile
de répéter ici ce qui en eft dit dans le Diélion-
naire dès arbres & arbuftes. ( M. R e y n i e r . )
BOIS. ( maladie de ) On donne ce nom à
une maladie, occafionnée dans les chevaux, les
bêtes à cornes, les bêtes à laine? & les chèvres,
parles jeunes pouffes du bois qu’ils broutent au
Printems. On l’appelle encore mal du bois , de
bois chaud , de brou , de jet de bois, &c.
M. Chabert, Directeur des Ecoles vétérinaires,
a publié, fur cette maladie , un long niémoirei
imprimé pajrni ceux de la-Société d’Agriculture'
? r 5