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jx JtfentçrdesvieillefBrébts» ïisl■■'•' ;t- ■
1 '^Sélbh lâ.rfararé’fie^ 1& brebis ||P j
'lîf hiehh'ûfèè ‘jp'tcts tôt oti^pH^ 'tam •. eeft ordinairement
de huit à dix âÏÏ^'ilofS élleVliè peuvent
plus .paître & ne fç nourrirent pas affez ;
elles ne font plus ffaghemi^ | ôü elles n’en font .
quç de fQiblés , qui. Bp trouvent que peu^ de '
-lait'. au. pis °ae .leurs on torche' à ;
s’eri défaire- ' pour - IbsJ'boucheHeà ap'rèsJèS ïvoir j
bien nouirries: ‘ ^iwrird «•• >
Il y? a ’ %â toàrehëy ;;où; il le
vend une quantité côfe^é^lfcydéf'fiétes;âiàin^. ;
On ' affûte; <jtf à,;:J^feUvÿffn^pèri-j^nÏÏ en én^- j
lève plus dè/dix rnille/en ïirïè'rféulè Foire: Lés
•Mardhands Lrfonnôis /delüt' d’Orléans' & ceux qui
achètent pour l’approvisionnement de ' Parisr, fé
fendent îà la foire- 'dosNettsfÿ, ■ ScèaüX-& Poiffy,
font .pour lies Bêtes' à laine v comme pour les ■
-Bêtes, à .cornés , lés derniers marchés •; où »elles
arrivent & feiVendent:< aux' bouchers > de là Ça*-
pitale comme 6fn lè verra plus loin. ’ 1
. Une vieille brebis maigre {e vendroit de 4 à 5 h
fi elle étoit graffe, elle fe vendroit de huit à dix
l i v r e s . . j . \ 3
Des Fromages de Brebis.
Ge neft-qhe dans lés Provinces méridionales ,
de la-Fra'nte1, qujôn trait lés" brebis pour, faire
des fromages. Deux motifs déterminent' à employer
le iàit dé ces animaux;«, des. fromages,
1 la ïarété des vaches, auxquelles ..il faut des
pâtures sibondanteslen plantes élevées, tandis que
ces; pays ne .produiient qu nne herbe: courte
bonne feulement;pour les Bêtes a laine & pour
les xhevi'es , M là facilité deu remplacer le tort
qffon fait aux agnèaux par d’autres alimens pour
eux, & par ^excellentes pâtures pour.lès mères:»
'Çb.aque brebis peut donner ler,matin un .gobelet
dp Iàit & un autre lç foir. Vojc{ F romage.
Engrais des Bergeries & du F arc âge.
Il eff poffible de calculer combien un nombre
déterminé de Bêtes à hiipe-procure en une
apnée d’engrais, de bergerie &. fie parcage. Je
luppofe un .troupeau de quatre cent cinquante,
Eétes, tant brebis , que moutons & agneaux
ou ..de quatre cent brebis feulement, s’il couche
pendant huit mois à la., bergçriç- & quatre ,mo;is:
an ga^ê?, pourvu., qu’i la-bergerie on ientre*-
#êjanë-'idë,'.litié.re'.fraîçlie* i l fionne ;du fmpier
de bçàgefie ppur .trente-rfix. arpens, -mefure de
neuf ' c’^nttoiles,, ; Sf. parque trente à,rpeIÎM:
mèmè mefurè. Car un troupeau f ainfi ecm-
pofé , parque, vingt perches ou un cinquième
d’arpent par v jour • ce qui fait trente arpens ,
en cént ,vingt jours, pu. quatre mois. On peut
èüimef trente livres lç prix moyen de l’engrais.
Un arpent. Il s’enfuit qu’on retire d’nn îroupeau
de qûatre cent Bêtes pour mille neuf cçrç
quatre-vingt livres* d’engrais,.
' De la'Tonte K
La dépouille annùélle des Bêtes à laine eft
une des • plus importantes produélions, qjj|
rhbriîmê âifp ii fé procurer. C’èft par elle qu?on
alimente les plus utiles manufactures.^ Nos vête-
mens les plus fimçlçs & les plus, ordinaires font
dûs à cette dépouille. "Elle dëdôminage les cul.
tivateurs. d’unp partie de c e . qu’ils dépehfent
pour faire fbignèr nourrir leurs troupeaux. La
tonte ;eft le dernierobjet., dont >-aie à. traiter
pour compléter cet article.
' , Les Anciens;, .au rapport de Varron , ne ton*
dçïqnV'pWj, mais aiftaçhoient la laine. ..Ceux
qui, de fon temsf retenoient encore cette prati-r
que5, priypient leurs Çêtes à laine de fipurir-
turè trois jours auparâvaût, afin qu’étànt àffoi-
blies par Cet teJ diète auftère , la laine quittât
plus aifément -la peau -, mais elle deyoit être
molle & fans ' nerf. Cette pratique eft bien contraire
à celle des Cultivateurs François^ Efpa7
gnols, qui' cherchent ' à -exciter artificiellement
une abondante tr'anfpiratip.n à leurs Bêtes â
laine avant' là tonte,? ‘
II y V, des individus, dç Bétes à laine, qui
perdent une partie de leiir toifon , avant la
tonte. Le berger, qui les remarque, engageM
maître à s’en défaire ; & tâche d’en diminuer le
nombre dans fon troupeau. Les bergers appellent
oâons les Bêtes qui perdent ainfi leur laine;
x L ’éppque où il - convient; fie tondre lqs; Bête?
à l a i n é n ’eft pas la même dans les différens
Royaumes & dans les différentes Provinces de
France. M. Daubenton. en obfervateur exafl,
indique le ligne , qui par—tout doit annpncerls
moment de faire cette opéràtion.-C’eft lorfqu’une
nouvelle lainé commence à fpnîr de la peau
& ;à'' pouffer l’ancieniieV On s’eh appercevra
: facilement en écartant les ïnê'ches de celle-ci,
Il y ‘a des ihcohyénien^ à retardçf la tonte-
i i[-y en à à l’accélérer.' Si on la retardoit, 1 an;
cienne'laine fè défacinér.oit;& s’arraçheroit facb
lement en s’acçroclignt aux haies & aux buiffons-,
il s’en perfiroit beaucoup, 'Le tondeur couperoit
ce qui auroit pouffé de la nouvelle laine, dont
l’acheteur ne tiendroit pas compte -, parce que-,
tant trop courte elle entreroit dans les déchets,
fur-tout fi >les .animaux n'étoient pas en | |
: état p car oA is?apperçoit •: -çlüs - difficilement
pouffe ' de la ’nouvelle laine', ou plutôt elle-
lieu plus tard, quand les Bêtes à laine ont
: bien nourries & font bien portantes. La ton»
nouvelle , -dont L’extrémité féroit çoupée, a :
; roit moins de longueur l’année fuivante. o1
accéléroit la tpnte, AI; Daqbentop croit q11^
' laine ; n’auroit pas affez de ruatufifé.• ■ -■ ------ r - . ■ ^.................. & p?f f0?;J
■ éoiient n’aut-ôit pas toutes fes qualités. Les Bêtes
K laine trop tôt dépouillées, dans les pays froids
■ buffriroient des injures de l’air. Quand un trou-
fceau eft malade, on ne doit pas fe preffer de
K tondre, qu’il ne foit rétabli. J’ai vu périr ,
Ifoiisie cifeau des tondeurs, beaucoup de Bêtes
% laine, qui ne fe portoient pas bien, avant
C u’0n les tondît. La tonte fe fait au commencement
de Mai, én Efpagne. Dans quelques
■ Provinces de France lè plus -au nord , on ne
1a fait qu’au mois de Juin , du premier de ce
Kois à la Saint-Jean. ' La tonte des moutons
« ’engrais & deftinés aux 'boucheries, fe fait en
jrout teins. L ’époque, où on doit les vendre ou
|es livrer au boucher eft la feule règle.
1 , On ne tond point les agneaux en même-tems
true leurs mères , on attend que leur laine
K it fortifiée & qu’il finie très chaud. Si l’on tond
Jes mères au commencement de Juin, les agneaux
®és en Janvier, fe tondent à la fin de Juin,
jtf. Daubenton opine pour qu’on ne les tonde
las, lur-tout s’ils font foibles. Mieux vêtus
îls fupportent plus facilement les rigueurs de
j’Hiver -, l’année fuivante, ils ont une toifon
<§lus abondante , qui- dédommage de ce qu’on a
'jlerdu la première année. Il appuie ce raifon-
iement d’une expérience : au mois de Juin
I773, il fit fondre fix agneaux , feulement fur
côté de 1^ tête , du cou , du cc>ir)s & de
la queue. On pefa ces moitiés de toifon -, l’année
fuivante, les agneaux furent tondus en
«ntier-, on pefa féparément les moitiés de toifon
qui n’avoient qu’un an ,*& les autres moitiés
aufli anciennes que les agneaux. En évaluant
j^s laines de ces différentes tontes , il a été
'prouvé que les parties du corps des agneaux ,
jpndues une fpule fois, avoient à-peu-près produit
autant de laine, que celles qui l’avoient
été deux fois.
cumees , appelles ejquueos , anpoi
jpur recevoir des troupeaux entiers de quarante
^ 1C^Uante ^ foixante mille moutons. La pL
Çàrt dq ces édifices font fur le penchant fej
^ntrional de la chaîne des montagnes, qui d
dL . ^eux Faftilles & à peu de diftance <
égovie j un des plus remarquables eft cel
Rurviéta. Prefquc tous les troupeaüx (
Kjoyaume de Léon font tondus à leur rc
<jur de 1 Eftraniadure & de l’Andaîoufie , ava:
atrer dansles montagnes de la vieille Caftill
huteurdu nouveau Voyage en Efpagn<
s’i a1|UC IrouP-eau'Appartenant à un feul maîtri
^PP~ e une cavana, qu’on prononce cavqgn
f c rS ( H prennent le. nom de leurs pr<
P^US nombreufes foht celles t
f .,1 , c|5 . r'fégrctti, qui font compofées ch;
^ forante mille têtes. Celle de l’Efci
■ inculture. Tome I I .
r ia l, m e des plus renommées, en a cinquante
mille.- .Le préjugé ou la rourine met en vogua
la laine de telle cavana, de préférence à ’ celle
de ‘telle- autre. Ainfi, par exemple , on n’ein-
ploie à Guadalaxara que la laine des cavanas
de Négretti, de l’Efcurial & du Paular. „ L ’Au-
teur na pu raifonner ainfi t s’il n’a pas examiné
les laines de ces cavanas, 8t s’il né les a pas
comparées1 à celles des! autres. Car fouvent ce
qn’on appelle routine efl une pratique fage.,
fondée lur la fupériorité. a La moiffon & les
vendanges n'ont rien de plus foiemnel dans
-les pays à bled & dans ceux de vignobles, qua
la tonte des Bêtes à laine en Efpagne ; c’eft une
époque de récréation, pour les - propriétaires ,
eomme_ pour les ouvriers, qu’ils occupent’.
Ceux-ci font divifés en différentes claflës, dont
chacune à fon emploi. Toutes les clafles ont un
chef qui les dirige & repartit le travail, n
Il fubfifte dans les fermes & les métairies
de plufieurs Provinces de France , quelque chofe
de l ’uiage Efpagnol. Le |ems de la tonte eft un
tems de réjouiffance, pendant .lequel on s’ér
carte de la fobriété habituelle.
dans des bergeries très-clofes, leurs Bêtes à
laine un jour avant la tonte, afin de les faire
fucr , ep leur procurant cependant affez d’air,
pour qu'elles nefoientpas fuffoquées. Ils prêtent
dent que la racine de la laine fe coupe avec
plus de facilité ; ils renferment un jour de plus
les béliers, parce que’ leur laine eft plus forte.
Je ne contefte pas cette facilité ; mais il s'agit
de favoir fj le foible avantage qu’elle procure
, compenfe les inconvéniens qui en réful-
tent. En excitant ainfi la fueur dans les Bêtes
à laine, d’un tempérament fanguin , on les
expofe à mourir du f m g , on épuife celles
qui font d’une conftitution foible. La chaleur
qu’elles éprouvent avant la tonte, ouvre les
pores de la peau ; auflï-tôt quelles font tondues
, pour peu que l’air foit froid, la tranfpi-
ration peut fe fupprimer & occafionner la gale
la toux , la courte haleine , &c. On foupçonné
à ceux , qui. provoquent ainfi la fueur de leurs
Bêtes a laine, l’intention dé chercherà augmenter
le poids des toifons. Il y en a qui , non, con-
tens de les faire fuer,- les font enfuîte conduire
une journée dans des'fables ou dans des endroits
füjets à la pouftière, qui fe mêlant au fuint
des toifons, les rend pins pefantes ; mais -ces
fraudes condamnables; ne peuvent en impofer
qu’aux marchands ignorans ou lervir feulement
à des commiftionnaires de mauvaife foi. Lé
fabricant achète les laines fuivant leur état &
leur poids réel. Tout doit donc engager à profi
crire une pratique , qui n’a abfolument que
le foible avantage de favorifer les tondeurs*
C s