
néceflâire , & loignées pendant l’Eté , pouffent
■ affez de racines pour être téparées vers lemilieude
l’Automne fuivant. Alors on lcs.rempotedans des
pots Un peu plus grands, & on les place fur une
touche tiède couverte de chaffis. Ces jeunes plantes
doivent y relier jufqu’à l'époque des petites
celées . &, pendant ce temps, il eft convenable
de finir donner de l’air frais le plus fouvent qu’il
eft poflïble. Au mois d’Otlobre , on transporte
ces jeunes plants dans une ferre tempérée., &
on les place fur les appuis des croifées pour y
■ paffer ce premier Hiver. Les années fuivantes,
on pourra les rentrer dans, le confervatoire,
. enfuite dans l’orangerie , & enfin en mettre
quelques pieds- en pleine terre. Mais il faudra
avoir foin d’empailler foigneufement ces derniers
pendant les gelées, & de couvrir leurs racines
d'une couche épaiffe de feuilles sèches, de vieux
tan ou de courte-litière. Si au, lieu de toutes
ces matières vqui s’imprègnent aifément d’humidité
la retiennent & empêchent la libre circulation
dé l’air, on ppuvbity fuhftituerim chaflis,
ce moyen feroit infiniment plus fur, & les
arbrifleaux en végéteroïent beaucoup mieux.
.. Les Camellis 11. urinent affez jeunes ; il n’eft
pas rare de voir des marcottes de trois A quatre
ans donner des fleurs ; mais c-’eft verrla fixième
année qu’ils en donnent abondamment. L’époque
de leur fleuraifon n’eft pas. toujours la même ,
elle varie fuivant l’âge, la forcé, des individus,
& la différence des faifons; cependant elje arrive
le plus ordinairement au Printemps- dans le
courant d.u mois de Mai, Les fleurs, .jufqu’à- préT
fent, n’ont point donné de femençes dans notre
climat.
Nous n’avons jamais eu ocoaiion de multiplier
cet arbriffeau de graines; mais nous croyons
que, lorfqu’on peut en obtenir , il convient de
les femer à l’inflant où elles arrivent , n’importe
en quelle faifon , & qu’en les cultivant comme
celles des plantes de la Chine , on peut efpérer
de les faire lever. Quant aux boutures, il en
faut faire un. grand nombre pour efpérer d’en
voir réuffir quelques-unes;'on choifit de jeunes,
rameaux de quatre à fix pouces de long, & accompagnés
d’un talon , autant qu’il eft poffible.
On les plante dans des pots., avec une terre ou
très-forte, comme de la- terre franche pure,
ou très-légère, comme le terreau de faule, & on
les place fous des cloches recouvertes d*un chaffis
& fur. des couches tièdes, ou bien en pleine terre
avec des doubles & même des triples cloches
par-deffus, à. la manière Angloife ; ces deux
moyens procurent quelquefois de jeunes individus
mais, quand on le peut, il vaut mieux faire
tifage des- marcottes. Cette voie de multiplication
eft moins minutieufe & beaucoup plus
fiire.
Ufage. L e Camelli du Japon doit être regardé
comme un des plus beaux arbrifleaux d’orajige.]
ries. Sa'belle verdure perpétuelle , la forme del
fon feuillage & fur-.tout la grandeur & l’éclat de
fes fleurs, fuffifent pour le faire rechercher.!
(Af. THOU IN, ).
CAMEMINE. C’eft ainfi qu’on appelle à Lille
en Flandre le myagrumfativum. L. Fôyeç Ch ame-
line cultivée , n.° 8. ( M. lsAbf>é lEsma.)]
CAMERIER,. Cameraria.
Ce genre de la famille des A pocins , & qui a1
des rapports avec les taberniers & les franchipa-l
niers, comprend des arbrifleaux & des arbres exo*|
tiques dont la hauteur varie, fuivant les efpèces,
depuis trois!.ou quatre pieds jufqu’à trente pieds!
ou environ.
Les feuilles font oppofées & entières.
Les fleurs naiflent à l’extrémité des rameaux, ■
ou dans leurs bifurcations-. Elles font blanches]
ou jaunes, fuivant les efpèces, monopétales, en
forme d’entonnoir , à limbe planedivifé en cinq]
lobes lancéolés & tournés un peu.obliquemem.
Le fruit, qui leur fuccède, eft compofé de deux]
follicules écartées horizontalement Tune de l’autre, i
comprimées, lancéolées ou comme haftées qui ren-j
ferment plufieurs ’ femençes' ovales> applaties, |
embriquées & terminées chacune par une aile
membraneufe.
Ces différentes plantes ne réuffiffent point ici]
en pleine terre. Elles exigent la tannée de la (erre, j
Efpèces & variétés.
I . C am e r ie r à feuilles larges. i
Cameraria latifolia. L. X) de l’Amérique j
méridionale.2
. C a m e r ie r à fleurs jaunes.
Cameraria lut.ea. Aubl. :
B. C am e r ie r à petites fleurs jaunes.
Cameraria lutea parviflofa. Aub. ï) delà
Guyane.
3. C a m e r ie r à feuilles étroites.
Cameraria angufii folia. L. î>. de l’Amérique
méridionale.
Defcription .duport des Efpèces.
i. Camerier à feuilles' larges., Il paroît que
cet arbre dégénère beaucoup en .Europe, car
Miller ne lui donne que dix. à douze P1.*
de hauteurtandis que Brown, dans fo n Hiftoirel
de la Jamaïque , dit qu’il s’élève à yingt-neu j
pieds & davantage.
Son tronc eft droit & épais , il fe diyife en]
plufieurs branches qui fé fubdivifent elles-mêff j
en plufieurs petits rameaux,la plup'art fourchu il
ce qui donne à l’arbre un afpcèt agréable* h0 -j
doncule naiflent par bouquets dans les bifurcations
des branches & des rameaux, & à-leurextré-
mité du milieu des deux feuilles qui les terminent.
La corolle eft monopétale, formée d’un tube
renflé a fà bafe & plus grêle à fon fommet,
où il eft comme étranglé. Son limbe eft partagé
en cinq lobes longs & aigus qui, avant de s’épanouir,
font comme embriqués , & fe raccourcif-
fent par un côté les uns fur les autres.
Ces fleurs font grandes| jaunes, & répandent
une odeur agréable ; l’arbriffeau, que nous avons
indiqué comme variété, eft trop peu connu dans
les parties de la fruélification, pour qu’on puiffe
décider s’il? n’eft qu’une Ample variété, ou s’il
forme une efpèce' féparée.
Ce qui paroît le diftinguer de celui que nous
venons de décrire , c’eft que fes feuilles font moins
grandes, que fes fleurs font plus petites, & quelles
naiflent dans les aiffellcs des feuilles, ’ ils fleurif-
fent tons les deux au mois de Mai.
Tontes les parties de ces deux arbrifleaux
rendent un fuc laiteux, lorfqu’on les entame oii
qu’on les déchire.
Ces deux arbrifleaux croiffent naturellement
dans la Guyane ; les Naturels du pays appellent
le premier tamaquarina. .
Ils *ne font pas encore parvenus en Europe ■
& nous ne pouvons rien dire de pofitif fur la
manière de les y élever. Nous préfumons qu’ils
exigeroient la ferre chaude où ils répandroient
de l’agrément &' la bonne odeur de leurs fleurs.
3- C amerier à feuilles étroites-. Cette efpèce
eft peu connue ; il paroît qu’elle ne forme qu’un
arbriffeau d’environ huit pieds de hauteur, également
rempli d’un fuc laiteux, âcre &7em--
blable à celui de répurge. Mill. & que ce qui
la diftingue principalement des précédentes c’eft
la forme de fes feuilles étroites & linéaires"
( Ses fleurs naiflent fans ordre aux extrémités
des branches. Elles font petites; mais de la même
forme que celles de la première efpèce. Mill. )
Cet arbriffeau eft auffi originaire de l’Amérique
méridionale, & de la Jamaïque. Il exi^e les -
mêmes foins & le même traitement que la première
efpèce. ( M. T houin. ) '
GAMERISIER. Nom adopté en François par
quelques perfonnes, pour défigner le genre de
loniccra. Voye% Chevre- feuille au Did. dés
Arbres & Arbuftes. ( M. T h o u i n . )
CAMION, ( uftenfile de Jardinage ) petit tombereau
à deux roues, avec un timon iraverfé
par un bâton qui fert à le conduire.
Cette voiture eft employée de préférence
aux brouettes dans les grands Jardins deplaifance
pour le charroi des feuilles , des litières, & de
toutes les matières volumineufes & peupefames