
l i alors elle a pris une forme cylindrique. Chaque '
plaate qui eft dans ce cas , elt d'un afped beaucoup
moins agréable , que celles qui font
moins âgées 8c moins groffes j à caufe du verd •
de fa partie baffe, qui sefl flétrie , 8c des épines :
de la même partie qui font devenues de coule
u r foncée & fale, 8c femblent prefque mortes.
• Cette plante produit chaque année dans le climat
de Paris, en Juillet & A o û t, çà 8c là entre fes
matnmelons , fur toute fa circonférence , une
grande quantité de fleurs petites & blanchâtres ,
auxquelles' fuccèdent conlïamment une grande
quantité de fruits en forme de baie , ovoïdes,
}ïHes~ & pourpres , bleuâtres ou roux. La pulpe
de ces fruits eft purpurine, d’une faveur douce,
très-agréable à manger, fur-tout lorfqu’ ils font
cuits , 8c contient de nombreufes femences
brunes &■ petites. Ces fruits fe confervent frais
fur: la plante pendant tout l’hiver : ce qui orne
agréablement la ferre pendant cette faifon. Ils
: fe deflechent au printems : alors les- femences
qu’ ils contiennent font parfaitement mûres. Suivant
Herman^ & Commeîin, ii découle un fuc
laiteux, des plaies faites fur la furface de-cette
plante. Les racines qu’elle pouffe entre les rochers
ou elle croît naturellement, font grêles ,
& en fort petite quantité.
i". B. Petit C actier à matnmelons. Cétte-
variété diffère de la plante précédente, par un
duvet cotonneux qui „naît entre les mammelons :
par fes épines plus douces i 8c enfin parce que
la groffeitr ’eft moindre. •
2:..C a c t ie r glorrreruré.- M. Lamarck le définit5
caétiër ovale, lanugineux , multiple, 8c couvert
de tubercules en mammelons. Le port de cette-
jQlie^fpèce, a du rapport avec celui de l’efpèce
précédente. Voici en quoi elle diffère : chaque
plante eft un amas de petites raaffes charnues,
fàns feuilles, de forme & de guoffeur d’un oe uf de
poule, dé couleur glauque , couvertes d’un, duvet
blanc très - abondant-, croiffant un grand
nombre-enfemb-le , appliquées contre terre , 8c
-réunies ou-agglomérées , les-, unes attenant les au-
- très. C ’eft de cette dernière particularité que cette
plante tire fon nom. Ses fleurs font rouges.
y C a c t ie r à côtes droites. Linnæus le définit 5
caérier arrondi , à quatorze angles. On a com-
2ré, affez juftement, l’afpeét très-fingulier de cette ■
elle plante très-charnue & fans feuillet,.à. celui,
‘d’un très-gros fruit de melon a côtes , appliqué
contre terre dont les côtes Tereient chargées^
de faifceaux d’ épines divergentes longues d’un-
pouce; C ’ëft de cette comparaifon que vient Ton*
nom vulgaire de melon épineux. Ses côtes font
droites & perpendiculaires à l’horizon ; d’où vient
le nom que lui donne M-. Lamarck. Les fleurs,.
qui-font rouges, naiffertt du fommet de cette
plante méloniforme. Les plantés de cette efpèce
çroiffent naturellement Tue les rochers‘ efcarpés ,
entre lès fentes & crevaffes defquels elles Jettent
leurs-racines} elles végètent très-bien, quoiqu’il
n’y ait dans ces fentes qu’une quantité de terre
très-petite 8c fouvent à peine fenfîble.
4- C ac tie r couronne. M/Lamarck le définit •
caétier oval à vingt angles , & couronné d’un'
chapiteau cotonneux. Le port de cette plante eft
aufli fîngulier & encorê plus beau que celui delà
précédente , avec lequel il a du rapport. C’eft
une maffe fans feuilles , charnue , ovale &.pref-
que en pain de fticre } haute d’ un pied? & davantage
; appliquée contre terre. Sa furface eft relevée
dans, toute fa circonférence, par vingt côtes
chargées de faifceaux d’ épines divergentes. Ces
vingt côtes parallèles, entre elles , font dans une
direction oblique à l’axe de cet oval, qui eft
fîtuë perpendiculairement à l’horizon ; elle font
un. peu en fpirales. Cet ovale eft" terminé à fon '
fommet, par un ample 8c beau chapiteau hémif-
phérique, qui orne beaucoup cette plante, &
qui a environ trois pouces 8c demi de diamètre. Ce
chapiteau eft formé de poils, on plutôt d’un duvet
cotonneux fort blanc, très-ferré, d’épines rouges,
qui le hériffentde toutes parts, &deflèurs rafîem-
blées pêle-mêle avec les poils & les épines, de
forte que le tout forme une maffe extrêmement
ferrée. Cette planté croît naturellement -
fur les rochers efcarpes, dans les fentes defqtiels
elle s’enracine de la même manière que la pré- '
cédente. Elle .y végète aiiflii bierr,- avec une auffi:
petite.quantité de -terre. Miller , a vu. de ces plantes
,, qui a voient plus de deux pieds dé hatitèifo,
ƒ. C a c t ie r rouge.; Linnæus fe définit}. Caétier
noble, arrondi, à quinzé angles, à épines larges
& recourbées. Le'port de cette plante a du
rapport .avec, celui des deux efpèces précédentes.
.C’eft une maffe fans feuilles , appliquée contre
terre, charnue , tantôt. avale , ' tantôt conique,,
dont- lai furface *èft. relevée de côtés obliques-, à
l’axe de la plante & à l’horizoni Les.longues
épines en faifceaux . qui garniflent ces côtes, !
font blanches ‘comme de l’ivoire : ce qui joint à ;
ce que tout le refte de la furface de cette plante
eft de la couleur rouge, Ipi donne un afpect fore
agréable. Cette plante croît, principalement dans
les lieux pierreux 8c - maritimes- -Les plantes de
cette'efpèce qui ont été obfervées, par Thiéryde
Ménonvillë, dans les plaines'arides de l’intérieur
du Mexique, lors 'de ion voyage à Géaxaca,
dont je parlerai ci-àprès, avoient1, la plupart, un j
pied de hauteur,, fur dix pouces de-diamètre.
* * Plantes droites, rejjemblant en quelque forte I
lu des cierges. \
Cactier -heptagone. Linnæus le définit f l
caétier. droit, oblong,. à fept-- angles..C’eft une I
plante êpàiffe , charnuefans feuilles,.quis’él^e I
jufqu’à dëux pieds de hauteur., . I
7. Cactirr quadrangulaire. Lihsæus le 1
Caétier long, érigé à quatre; angles comprimés.
C’eft un arbriffeau fans feuilles, en forme de
prifme , charnu , Tans feuilles, & d’ un beau verdi,
.pu fommet de chacun de fes ^quatre angle?.,.s’élève
une côte très-éminente & très-mince, dont la crête
eft garnie de très-petites épines fafciculées. Il
paroîc que cet arbriffeau ne parvient qu’à la
hauteur de douze à quinze, pieds. Miller affure
que comme cette efpèce produit fouvent des
rejetions, elle ne s’élève pas en Angleterre au
deifus de quatre ou cinq pieds. Il ajoute qu’il ne
l’a jamais vu fleurir. .
. 8. Cactier pentagone.- | Linnæus le’ définit
caftiër érigé , prefque à cinq angles, 8c à longues
articulations. Chaque plante de cette efpèce eft
charnue , fans feuilles , fe tient droite, quoiqu’elle
foit un peu grêle 8c foible, & eft com-
pofée de pièces articulées prirnafficoLcylindriques , ;
qui font longues d’ un pied. Les faifceaux . d’é - '
pines,. dont la crête de fes angles eft chargée ,,
n’ont pas du duvet à leur haie.
, 9. Cactier de Surinam. Linriæüs fë définit ; câc-
tier érigé,à fix angles , alongé, & angles diftans.
Le port de cette efpèce a de grands .rapports avec
celui du caétier du Pérou „ n°.. 13,; car elle a
plus fouvent huit côtes que fix , quoiqu’én dife
Linnæus. Elle s’en diftingue principalement,
parce quelle n’eft pas naturellement ramëfiée
quoiqu’elle s’élève à une grande hauteur. Elle
parvient dans nos ferrés à trente ou quarante pieds j
de hauteur , lorfqu’elle a affez de placé pour.s’é lever.
Chacune de ces grandes tiges épaifîes , charnues
& élevées perpendiculairement à l’horizon,
eft fans feuilles ni branches aucunes : ainfi, cette
plante eft une dés efpèces de ce genre qui ont
le plus’ exaétèment le port d’un cierge. Ges
aerges, fi nuds, ombragent cependant le fol. où
lis çroiffent, parce qu’ils naiffencJe plus fouvent
.en grand nombre,fort ppès lès uns dés autres,
ce qui forme une forte de petite forêt épineufe ,;
dunaïpeélTort extraordinaire. La fleur eft blanche,
denviron deux pouces & demi de diamètre, à
quarante quatre pétales obtus. Le fruit eft de.
couleur pourpre. Cette plante ne fleurit pas
€«rnmunëment dans nos ferres j ’mais, quand elle
I fieurit, fa tige produit toujours plufiéurs. fleurs,
llcnmaît, par exemple, une douzaine qui |ej|
lucceaent rapidement eh peu de jours. Ces fleurs
paroment dans nos ferres, en juillet & aoûè, ïôrf-
-Hue * eft fort chaud.. Elles ne. durent qu’un
I UF’ ^ette efpèce croît naturellement parmi les
Ï 7 S; Êlle eft la plus commune dans les ferres
Europe eterre~ 'W l n'a jàinais porté de fruit en
^A-eTI^R- a?,G®;tes onfiëës. Linnæus le dëfi-
PEi A/qag ier érigé , alongé ,, à huit angles com-
kin eS • r & à épines plus longues que la
^UM1na^t a ^eur hafe. C e t arbre. charnu &
euilles: x eft un peu grêlé en. comparaifon'
des autres efpèces de ce,tte Teélion."Le fruit eft:
blanc .comme la neige en-dedans., & jaune en-
dehors. Ses femences font noires. Ce fruit mûrit
en o&ob-re & eft mangeable.
■ 1 r. C a c t ie r laineux. linnæus le définit 5
caétier érigé lo n g ,à neuf angles effacés , à épines
plus courtes que la laine qui naît à leur bafe.
C ’eft: un grand arbre charnu fans feuilles , d’un
v e rd . un peu glauque. Le long duvet qui naît
à la bafe de ces épines, eft de couleur jaunâtre.
•La fleur eft de^couleur herbacée. Le fruit qui eft
grós comme une noix, eft rouge en-dehors 8z
Tans épi ries.
12. C a c t ie r cotonneux. Linnæus le définit ;
caélier érigé ,-, articulé , à neuf angles , à articles
prefque ovales , à épines , auffi longues que la
laine qui naît à leur bafe. Cette laine eft d’un
blanc pâle. Ces épines font jaunâtres. Le port de
ce caélier a beaucoup de rapport avec celui dît
précédent qui n’en eft peut-être' qu’une variété. Il
eft un peu grêlé. Son fruit eft rouge 8c fans épines.
13. C a c t ie r du Pérou. Linnæus le définit
caétier érigé , long prefqu’ à huit angles obtus.
Cette efpèce eft une des plus connues en Europe.
Ç ’eft un grand arbre à tiges 8c rameaux épais ,
charnus 8c fans feuilles, en forme de cierge ,
épineux, qui , dans nos ferres., eft médiocrement
rameux, 8c qui s’élève dans nos ferres à trente-
pieds'de hauteur. Il eft d’un verd gai. Sept .ou*
huit côtes longitudinales d’ un pouce de faillie
s’élèvent fur là furface de fa tige 8c de fes rameaux
à égale, diftance l’ une de l’autre, leur donnent
la forme de cylindres à huit angles, faiilans &
à huit angles rentrans , 8c forment entre elles
des cannelures, qui ont un pouce 8c demi d’ouverture.
Mais à mefiirë que .ces tiges 8c rameaux
. vieilliffe.nt, la faillie de ces côtes, diminue fur ce
cierge comme fur les autres ,, cés. cannelures fe
fe rempliffent infenfiblement , ces huit angles-
s'effacent à la longue : de forte qu’ au bout d’utv
certain nombre d’ années, le bas de la tige forme
enfin un cylindre prefqu’entièrement régulier
fur lequel il^ne relie enfin aucun yeftige de cqs-
côtes, qui a perdu; fa .couleur, verd-gai, 8c eft devenu
d’une couleur obfcure approchant de la couleur
ordinaire de s. é,corcçs:,d’arbresr Les- faifceaux'
d’épines, dont la crête des côtes de cet'te plante .eft
chargée Tont 3co,mpofé.s chacun de fept à neuf
épines-divergentes de cppleur de châtaigne ,,roidëS'
& fort affilées, dont les Ion gués ont environ neuf
lignesv Chaque faifeeau prend naiffance.Tur une-
petite pelotte cotonneufe, de l'a grandeur d’une
lentille ordinaire. Le duvet qui forme cette pelotte
environne, fui vaut ,M. Àdanfon., une très:petite
feuille charnue,, qui y. eft cachée. Ges epines
8c pelottès difoaroiffent à la longue, de manière
qu’ à la- fin le bas de la tige en eft entièrement
dénué. Les fleurs naiffent for la crête des côtes ,
chacune immédiatement au-deilus d’un faifeeau