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i a r iA inUgrifolia. L. © du Pérou & du Chi'y.
3. C alcéolaire dichotome.
Ca ic e o l a r iA dichotoma. La M. Di6t. 0 du
Pérou. *
4. Calcéolaire perfoliée.
Ca lc eolaria perfoliata. L. F. Suppl, du
* Pérou.
5. Calcéolaire crénelée.
Ca lc eolaria crenata. La M. Diél. du Pérou.
6 . Calcéolaire à feuilles de romarin. .
Calc eolaria rofmarin'fulia. La M. Dict. du
Férou.
7. C alcéolaire biflore.
Ca lceolaria biflora. LaM. Diél. Calceol
a r ia nam. Schmit. Icon. PI. Fafc. 1. Tab. 2,
du Détruit de Magellan.
8'. Calcéolaire uniflore.
Ca lceolaria uniflora. La M. Diét! Calceol
a r ia nana.. Schmit. Icon. PI. Fafc. i,T a b . 1,
*2fé du Détroit de Magellan.
9. C alcéolaire fpatulée.
Calceolaria fothergilli. Ait. Hort. Kew.
çf1 des; Ifles Falkland.
Dejcripùon du port dis EJpèc/ts.
1. La Calcéolaire pinnée pouffe de fa racine,
qui eft pivotante & très~chevelüe , une tige ci-
lindriqüe & rameufe, qui s’élève environ à deux
pieds de haut. Ses branches font oppofées & en
croix ; elles diminuent de longueur à mefure
qu’elles s’éloignent du bas de la tige , &
•forment dans leur enfemble une pyramide ob-
tufe, arrondie dans fa circonférence.Les feuilles
q u i. affectent la même difpolîtion que les branches
, fpnt découpées allez profondément, &
reffemblent un peu à celles des fcabieufes laci-
niées. Les fleurs font -petites, d’un rouge pâle -,
èlles viennent à l’extrémité des branches & des
rameaux. C’cft ordinairement dans le mois de
Ju in qu’elles commencent à paroître, & elles
fe fuccèdent fans interruption jiifqu’à la fin de
l’Automne.-Les femences qui font renfermées dans
de. petites capfules, & qui font très-menues, mû-
riffentà différentes époques pendant la fleuraifon,
& quinze ou vingt jours après qu’elle eft finie.
Cette jolie cfpèce eft couverte d’un duvet vif-
queux, & elle eft d’une confiftance extrêmement
te n d re1: le'moindre * attouchement des corps
-ëfràngers la brife , & le vent même la flétrir.
2. Calcéolaire dent'ée. Cette .efpèce s’élève
jufqu’à la hauteur de trois pieds. Sa tige ejH
brafichue & garnie de feuillés ovales d’un beau
vert en-deffus & d’un vert pâle en-deffous. Ses
fleurs, qui viennent en bouquets à la fommité
des branche^, font d’un affez beau jaune.
3. La Calcéolaire dichotome eft une petite
plante fluette qui ne s’élève que- .de fix à huit
pouces.-.ELlf eft couverte, d^ns toutes fes,parties,
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d’tln léger duvet qui lui donne une cou]
cendrée. Ses tiges fie divifent en deux brandi
& chacune d’elles fe fubdivifeen deux auire
rameaux. Elles font garnies de feuilles ovales
femblables à celles du ‘ mouron. Les fleurs fon]
petites , jaunes & portées fur des pédonciili
fiinpies qui viennent, les uns à l’extrémité (fc
rameaux , les autres naiffent desfbifurcations d
la tige.
4. La Calcéolaire perfoliée paroît s’élever à j
hauteur de deux: pieds ; fa tige eft branchuei
garnie de feuilles & pubelcente. Ses feuillesfoai
oppofées, triangulaires-, dentées , & reffeinhlaj
un. peu, pour la forme, à celles du doronic]
feuilles en coeur. Quant à leur difpofition, e(i
embraffent la tige & font perfoliées à-pen-pr
comme dans le Jylphium connatum. Lqs fleurs c
cette efpèce font affez grandes 3 jaunes & porta
fur des- pédoncules qui viennent à' l’extréirii
des tiges.
5. Calcéolaire crénelée. Ondifiingue aiféme
cette Calcéolaire par fes feuilles feffiles, oblongiie
pointues & Crénelées, qui reffemblent un peu!
celles de la crête de coq des bleds. Elle para
s’élever jufqu’à deux pieds de haut. Ses tiges j
terminent par des bouquets corymbiformes
petites fleurs peu apparentes.
6. La Calcéolaire à fleurs de romarin efi ul
efpèce affez jolie , qui a beaucoup de rappor
avec la précédente ; elle s'en diftingue aifémen
par fes feuilles qui font entières, glabres & vif
queufes en-deflus , cotonneu’es & blanchâtre
«n-deffous.' D’ailleurs fes fleurs, qui font petite
& jaunes, font difpoiées comme celles de la Ci
céolaire crénelée.
7. Calcéolaire biflore.. Cette efpèce pouffe
collets de fa racine une rofette de feuilles ovale!
dentées ) un peu velues, & qui reffçmblentj
celles du doronic à feuilles de paquerette.il
milieu de cette rofette s’élèvent deux ou tro
hampes qui fé terminent par deux fleursjatfl
de grandeur médiocre. Elles donnent naiffaH
à des capfules qui renferment un grand nojnbi
- de petites femences.
8. Calcéolaire uniflore. Quoique cet-te efpfl
foit la plus petite de toutes celles, de ce geil
qui font,connues -, c’eft cependant celle quipn
duit les plus grandes fleurs. Du cenrre de!
feuilles qui formen t une petite rofette à plufieu
rangs & applaties contre terre , s’élèvent dei
ou trois petites tiges terminées chacune par uj
grande fleur d’un jaune fafrané. Toute la pto?
n’a pas plus de quatre pouces de haut. 11 en eft
une variété qui n’en diffère que par fes feuille
qui font plus, grandes & .légèrement dentelées
par la grandeur plus-confidérable de tes fleu
9. Calcéolaire fpatulée; Cette efpèce va
trouvant pas décrite dans lé -Diélionnaire de;
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tonique , nous croyons devoir en donner une
iefeription plus étendue.
I La tige de cette,, plante fe divife dès fa racine
[n plufieurs branches, qui elles-mêmes le fubdi-
litent en “différens rameaux.
Les feuilles font, oppofées, pétiolées , obtufes ,
couvertes de poils en-deffus.
Les pédoncules font terminaux , quelquefois
[binaires & d’autres “fois géminés ou deux à deux.
; font couverts de poils courts.
Le calyce eft monophile, découpé en quatre
Parties égales. Chacune de ces divifions eft terminée
en pointe & recourbée fur la fleur. Elles
font marquées de trois lignes longitudinales &
[rès-yelues-extérieuremen r.
La corolle, monopétalc , irrégulière , divifée
ta deux lèvres. La lèvre fupérieure eft droite ,
arrondie , reniforme , recourbée , de couleur
aune, & un peu plus courte que le calyce. La
èvre inférieure eft pendante, quatre fois plus
;rande que la lèvre lupéfieure , élargie vers fa
Ve .& formant le godet. Elle eft d’un jaune
die en-deffous, rougeâtre fur lescôjes , & mariée
de taches jaunes & rouges fur lesN autres
iarties. ■
Les filamens des étamines font inférés à la
>afe du tube de la cor: 11c ; elles font en forme
l’alêne & au nombre de deux.
Les anthères font grandes & prefquc rondes.
Le flyle eft charnu & auffi long que les éta-
nines. : . ,
Le ftygmate eft plane & un peu plus épais
|ue le flyle.
La capfule eft conique, a deux loges & a deux
yalves.
Les femences font très-nomîreufes & extrê-
»ement fines.
Culture.
Les Calcéolaires croiffent naturellement dans
“ur pays natal, dans les terreins légers, formés
Métrimens de végétaux, & fur les lieux hu-
nides & ombragés. En Europe, nous ne connoif-
Pns bien la culture que de la première efpèce ,
f nous n’avons que des apperçus fur celle de la
leuvièmè. La culture des autres nous eft in-
|>nnue.
■ La Calcéolaire pinnée, étant annuelle , ne fe
autipije que par le moyen de fes femences.
-°rlqu elles-fe répandent naturellement fur le
peau des vieilles couches ou fur des plare-bandes
•ni ra§<tes, d une terre légère & fuhftanciclle, elles
li.confervent Pen(lant l’Hiver, & lèvent natu-
|.Jment M commencement de l’Eté. Alors il
queftion que dé lever le jeune plant en
Ln 1’ ? &(lcle planter, partieen pots &. partie |
Haie M1Iln terre > ^ans îes ^C°ies rie Botanique.
« eft prudent de biffer plufieurs qikdsdans ,
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la place où ils font levés, parce qu’on eft plus
fûr d’en obtenir dès graines que de ceux qui
ont été tranfplantés. Quand on fème les graines
de cette plante, il eft à propos de eboifir l’Automne
de préférence au Printemps. On fe fert
de terrines remplies d’une terre très-légère , &
dans laquelle le terreau de bruyère forme les
trois quarts. Les femences doivent être répandues
à fa furface & couvertes , tout au plus, d’une
ligne de terre. On place ces vafes fous un chaflïs
qu’on laiffe ouvert pendant tout le tems où il
ne gèle pas ; & lorfqu’il furvient des*froids, on
les courre de paille & de paillaffons. Au Printemps,
on place ccs terrines fur une couche
chaude, couverte d’un chaffts, & on les arrofe
fréquemment. Ces femis lèvent au mois d’Avril,
& le jeune plant eft affez fort pour être tra.nf-
planté au commencement de Mai.
Comme cette plante eft extrêmement tendre,
il convient de la tranfplanter très-jeune, lorf-
quelle a deux pouces de haut, par exemple,1,
de la lever en motte., & de choifir un tems
couvert & brumeux pour faire cette opération.
La reprife des pieds qu’on mettra en pots fera
protégée par un chaftis ombragé, & ceux qui
feront mis en pleine terre feron t abrités du foleil
& du vent par des contrefols, jufqu’à ce qu’ils
foient bien repris. On pourra aufli en hafarder
quelques pieds en pleine couche ou fur de vieux
terreau , dans un lieu abrité du foleil de midi.
Toutes cés plantes commenceront à fleurir dans
le courant du mois de Juin & continueront jufqu’à
la première, gelée. La plus foible les brûle &
les fait périr radicalement!
Les femis du Printems fe font de la même
manière que les précédens & exigent les mêmes
foins -, mais ils ne lèvent fouvenü qu’à l’Automne.
Alors il faut renoncer à la tranfplantation en
pleine terre , parce que ces plantes n’auroient
pas. le tems de fleurir. On plante chaque pied
l'éparément dans des pots ; & lorfque les nuits
froides arrivent , on les place fous des chaftis
ou dans les ferres chaudes fur les appuis des
croifées. Çes plantes fleuriffent pendant la fin de
l’Automne & le commencement de l’Hiver, &
l’on peut en efpérer de bonnes graines qui mû-
riffent en Décembre & Janvier.
La récolte de1 ces femences doit être furveillée,
parce qu’à mefure qu’elles mûriffent, les capfules
qui les renferment , s’ouvrent & Jes graines
tombent. Comme il arrive fouvent que les plantes
tardives périffent avant la parfaite maturité des
femences, on remédie à cet inconvénient, en
les coupant à rez-terre & en les fûfpendant au
planchêr dans un lieu fec & chaud.
9. La Calcéolaire fpatulée croît naturellement
dans les lieux humides des Ifles Malouines ou
Falklands fur la côte de l’Amérique, près le
détroit de Magellan. Quoiqu’elle vienne dans un