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lui-ci. Les tiges font auftî plus rameufes, ce
qui peut être l’effet d’un climat plus chaud.
Les quatre efpèces de Boucages, dont j’afdonné
la notice, fe reflemblent par leurs qualités médicinales*,
elles font reçues en pharmacie comme
vulnéraires & déférfives ; ce font principalement
les racines qui font en ufage.
Culture. Les Boucages précédentes ne font
cultivées que dans les Jardins de Botanique. On
feme leur graine en Automne,*ou plutôt lorf-
qu elle eft mûre -, elle lève avant l’Hiver. La
quatrième efpèce , qui eft d’un climat plus
chaud, devroit plutôt être Tentée au Printems,
le froid pouvant ntiire aux jeunes plantes. On
doit avoir foin d’arracher les mauvaifes herbes
& d’éclaircir lorfqu’on a femé trop épais: mais
il eft inutile de mettre les jeunes plantes en
place avant la,leconde année, époque où elles
fleuriffent. La variété à fleur rouge de la troisième
efpèce, pourroit être introduite dans les
grands parterres & dans les bofqüets, mais elle
perd à la longue cette teinte colorée, qu’elle doit
a la nature des lieux où on la trouve. C’eft
une obfervapon aflez remarquable que les fleurs
de plufieurs ombellifères deviennent rouges fur
les montagnes ; il l'éroit intéreflant d’en con-
noître les. caufes,
5. Bouc âge du Levant. Cette efpèce fe -distingue
dès précédentes par fes feuilles mulrifi-
ides ou laciniées, à-peu-prés, dit M. Lamark,
comme celles de quelques Aconits. La tige eft
Haute de deux pieds & très-rameufe , chaque
divifion porte une ombelle petite & compoféé
de fleurs blanches.
Culture. Ce Boucage a ét4 cultivé au jardin
du Roi, mais il n’y exifte plus ; on le- multi-
plioit de graines, que l’on femoit au Printems
îous chaflîs : lorfque la plante avoit quelques
feuilles, on la replan toit'dans des vafes qui
étoient enterrés en place & qu’on mettoit dans
l’orangerie aux approches de l’Hiyer. Quelques
pieds nafardés en pleine terre y ont réufli, ce
qui feroit foupçonnei* que cette plante s’acclL
materoit fans peine ; mais, comme elle ne peut
offrir aucun objét d’utilité, on ne la cultive que
dans les ‘ jardins de Botanique.
6. Boucage à fruits fuaves, l’anis. Sa racine eft
menue & d»nne des tiges qui s’élèvent à la hauteur
d’un pied, rarement davantage : les feuilles
radicales & celles du bas des tiges font compor
fées de trois folioles arrondies, un peu cunéiformes
& dentelées à leur extrémité.. Les feuilles
fup^rieures font ailées, & lès folioles qui les com-
pofent font d’autant plus étroites & découpées,
eu elles naiffent plus près des fommets de la tige.
Les fleurs font en ombelles .terminales, il leur,
fucéède des femences connues, dans le commence,
jfoùs le nom à’Anis.
Culture. L’Anis eft une plante annuelle*, elle
les/etaenoes la même aané# quelle
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a été femée *, mais*, comme elle eft originaire
pays méridionaux de l’Europede l’Egypte
Levant, où on affure qu’elle croît fauva
eft difficile de la cultiver en grand dans leî
de la France.>Llle doit être femée en Avril ®L
plate-bande chaude *, les jeunes plantes U
au commencement de Mai, on les éclaircit I
qu’elles font trop drues, & vers la fin du
d’Août, ou au commencement de Septembre
graine eft dans fa maturité. La terre qui luj
vient le mieux eft légère ,• fablonneufe & j
humide : les arrofemens lui font très-avantage
fur-tout lorfqu’on le cultive dans les terres
ches. On cultive l’Anis dans plufieurs Provin
de,France & particulièrement dans l’Anjou
on y confacre des portions de terres affezl
fidérables. En Touraine, où on en cultive]
beaucoup , on fe borne à les femer dan]
quarrés de jardins. On trouvera de nouv]
détails .fur la culture en grand de cette pli
à l’article Anis de M. l’Abbé Teffier.
Ufage. L’Anis forme une branche de ci
merce allez confidêrable, fon emploi en p:
maeie eft pour l’office en général. On le dit
machique , carménatif & cordial, l’huile qu'«
en retire par là diftillatiorr eft reçue en pharnr1
7. Boucage fourchue. Ce'tte efpèce. de
par Linné, dans fes derniers ouvrages, eft peu
nue & n’a encore été cultivée nulle part. L
paroît avoir beaucoup' d’analogie avec l’eM
fui van te* fa rige efttrès-ramifiée & porte à r’
que aiflèlle une ombelle de fleurs, outre
qui termine chaque ramification.
8. Boucage dioique. Cette efpèce de l’Enc
clopédie Botanique eft formée par la réunion1
deux plantes très-diftinéles. Tous les deux onfl
collet de la racine garni la fécondé aînée f
débris des feuilles de l’année, précédente coir
on l’obferve fur plufieurs fefélis : h
des deux efpèces eft haute d’un ' pied,
donne naiffance à un grand nombre de
meaux, qui portent des ombéllesde fleurs à k
extrémités. Mais ces deux efpèces diffèrent
l’infertion de leurs branches ; dans l’une elle/
fait fous un angle très-aigu, de forte que toi|
les branches font rapprochées & s’élèvent enfei?
ble ; dans l’antre , elle fe fait fous un angle dr"
de forte que la plante a l’air étalée. Ces dl
efpèces diffèrent encore par le lieu où ë
croiffent ; la première fe. trouve dans les fi»1!
res des rochers ; la fécondé croît toujours I
les terreins arides où fe trouve la brunellî
grande fleur, le lin à feuilles étroites, &c.
La première, que je crois pouvoir dëfignerps
le nom de Boucage des rocheri. PimpindU
pefirisy a pour fynonyme le Tragofelinum de
1er , n.8, 788.
La' fécondé eft la véritable Boucage ë#
Pimpineüa dioica. L.
Culture. J’ai cultivé ces (leux plante*» ^
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Liftier leur différence • elles ont confervé leurs
^^ères diftinriifs. On feme la graine en Mars,
v , uoe teri-e un peu humide -, mais, dès que
Beunes plantes ont levé, on doit diminuer les
Éofemens & même les ceffer tout-à-fait. Pen-
K la première année, la plante fe fortifie, elle
aucun foin que de la débarraffer des mau-
■ es herbes; la fécondé année-; elle monte en
I & porte des fleurs. Cette plante ne peut être
jjftivée que dans les jardins de Botanique, fon
■ d’apparence l’exclut des jardins d’ornement,
Rfqu’ù préfent, orme leur connoît aucune pro-
■ é qui les rendent intéreffantes. ( M. Rey-
POÜC-EFIN , ancien nom de Y Afiragalus
Mlienjis. La M. Di<51. V o y e1 Astragale de
■ Teille, n.° 59. ( M., T h o v i n )
pOUCÉE ECHAUFFEE. Si un animal domefti-
J|a la bouche échauffée, parce qu’il a de la fiè-
ÉL on traite la fièvre ; fi c’eft fin*mal local,
■ me une inflammation dans quelque partie
|a bouche ou de la gueule, on la lui lave avec
feargarifine rafraîchiffant, tel qu’un mélange
pnaigre, ou de verjus &de Tel. ( M. P A b b é
Te s s ie r . )
jBOUCHON. On donne ce nom, en jardi-
Sage, à ces efpèces de Cocons formés par les che-
nlles,qu’on apperçoit à l’extrémité des.arbres &
jarbriffeaux, fur-tout en* Hiver quand il n’y
mus de feuilles, & dans lefquels les oeufs
Jtes infeétes fe confervent pendant cette fai-
|n. On détruit ries Bouchons le plus exaéle-
nent, qu’il eft poffible & cette opération
Appelleécheniller. VoyeçcG mot. (Af. Thovin.')
BOUCHON. Tortillon de paille ‘ou de foin,
jpn fait fur-le-champ-, pour frotter le corps
Jpheval. f M. l ’Abbé Tes$ier. )
Bouchonner un çheval ; c’eft le frotter^avec
JBouchon de paille ou de foin. Il eft très-
Baire pour les chevaux & les boeufs de les
j|honner, quand ils ont chaud , quand ils
ftnnent de l’abbreuvoir , & quand ils font .
■ des. Cette opération ouvre les pores de la
■ & rappelle ou entretient la tranlpiration ;
^ ne fauroit trop la recommander. ( M. l’Abbé
msïER. ) ,
■ UCLE. Nom qu’on donne, en quelques
au chancre- , maladie du bétail. Voyez
p Abbé T e s s i e r . )
BUCLER. C’eft ffeerrmmeerr ll’’eennttrrééie du vagin
Ie jament, au moyen de plufieurs aiguilles
Pivre, dont on. perce les deux lèvres &
i f f rêre,des.deux côtés. On fe fertaufli d’an-
n Crivre 1 qu elle ne puiffe être couu“
^ait rarement cette opération,, qui eft
r j S i l K g j f f i au’elk caufe.
^om qu’on donne à la cane
ÆïïU^4nsde Lilk' Voyei Carib'
B E T U ,
BOU61 Ordures qui s’amaffent daOs lei roar-
res les rivières, les étangs & qu’on enlève pour
laitier mûrir en tas,, afin de les répandre enfuit«
fur. les terres. Les boues font un. bon engrais.
■ Mais il ne faut pas les employer trop tôt; elles
conviennent fur-tout aux terres légères. V o y t i
A mendement. ( M . l ’ A b b i T e s s i e r . )
B0lJE. Terre des grands chemins détrenipéa
a la luite des pluies : cette terre ne peut être
’ considérée comme' engrais , quen raifon de*
matières animales dont elleefl néceflatrement imprégnée,,
Dans plufieurs endroits, les payfan*
onr foin, après les pluies, de diriger vers leur*
poffeflious l’eau qui s’amafle fur les chemins«.
regardent comme un excellent engrais-
c eit principalement dans le canton de Zurich
que j’ai vu,cette, pratique. Plus un chemin eft
fréquenté & plus la Boue qui s’v forme eft
fufceptible de fervir d’engrais.
Une Boue dont l’Agriculture retire des avantages
bien plus importons, eft celle des rue*
des, grandes Villes ; c’eft, en grande partie, à cet
engrais que les jardins doivent leur fertilité. Les
marais des environs de Paris, dont le rapport eft
immenfe , confomment en grande partie les
débris^ de cette Ville. Comme l’emploi de cet
engrais & fon influence fur les plantes ont beaucoup
d’analogie avec ceux de la gadoue, il en fera
traité , plus amplement fous ce mot. Foyer
G adoue. ( M . R e y n i i r . ) - ■
BOUELLE. Infiniment d’Agriculrure , dont
on fe fert- à Saint-Trojean en l’Jfle d’OIéron
.pour la culture de l’ail. ( M . l 'A b b é T e s s i e r . }
BOUFFISSURE. Maladie de bétail, qui peut
être ôccafionnée par différentes caufes. Lorfque-
la Bouffiffure vient de la morfure ou piquure
.d’une b*e vénimeufe, il faut faire prendre à
l’animal querques.gouttes d’alltali volatil dans de-
Feau ;• dix-huît à vingt gouttes dans deux onces
d eau une fois ou deux, à douze Heures dfc
difiance,. ont été très-utiles .à un cheval, qui
avoit tout le ventre bouffi. On propofe ‘pour
la ^ même caûfe une infufion d’abfinrhe & de-
fuie de cheminée, chacune à la dofe de quatre
onces fur trois livres de vin y ces deux remèdes,
excitent une fueur abondante. Le dernier eft à
la portée de: tout Te monde,
Lorfque la Bouffiffure arrive à la fuite d’une
maladie ,-par exemple, d’une dysenterie longue
, elle annonce un aftôibliflemenc,. qui peu—
àTpeu termine la vie de l’animal. Dans ce effr-
mèr cas, il n’y a pas de remède, ( SI. l'Abbé
T e s s i e r . )
BOUGLOSEi Nom ancien du genre des-
BugloJJhm.. V o y e i Buglose. (M . T h o v i n . )
BOUGRANE, Nom adopté par quelques ner-
fonnes pour défigner le genre (le l'Ononis obi
armms. V o y BüGiLANE. ( M . T k o v i u . )
BQUQRENÉ. Qn donne ce sam au Bast