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fait voir en Août & Septembre > mais elle eft
peu apparente.
4. La Blègnc radicarlte fe diftingue àifément
des autres efpèces de ce genre, par fes feuilles,
qui fe replient vers la terre, & qui, lorfqu’elles
y touchent , prennent racines, & donnent
naiflance à de nouveaux pieds. Sa fructification,
placée fous les feuilles, paroît dans le courant
du mois de Septembre.
6. Blégne du Japon. Ceft à M. Thunberg que
nous devons la comioiffance de cette efpèce,
qui n’exifle, vivante, dans aucun jardin de
l’Europe. Elle s’élève à là hauteur des plus
grandes fougères connues. Ses feuilles font ailées,
& compofées de folioles, très-finement
■ découpées. Son port eft léger, .& fort agréable
à la vue.
Culture.
Coafervation. La Blégne de Virginie fe cultive
en pleine terre,.dans des lieux expofésau Nord,
& légèrement humides. EHe aime, de préférence
, une terre légère, faBlonneufe & amendée
par du terreau de bruyère, ou du terreau
dé feuilles bien confommé. Dans les Hivers où
les gelées paffent cinq degrés, il convient de
la couvrir de feuilles de fougère ou de litière.
D’ailleurs fa culture fe réduit à un labour ,
chaque année, & à quelques binages, pour ameublir
la terre, & faire périr les mauvaifes herbes
, qui pourroient lui nuire.
Cette efpèce eft la feule qui perde entièrement
fes feuilles pendant l’Hiver.
Les efpèces, n.°s 3 & 5, font des plantes de
ferre tempérée, qu’on cultive ordinairement
dans des pots. JLa terre, qür leur convient le
mieux, eft celle qui eft compofée de deux tiers
de terreau de bruyère & de fable gras. Elles
•aiment les expofitions ombragées pendant l’Eté,
& l’Hiver elles ne craignent point l’afpeél du
foleil, mais elles ont befoin d’être placées dans
les lieux les plus aérés de la ferre..
La Blégne occidentale exige la ferre 7 ebaud'e
pendant l’Hiver ; il lui faut une terre fablon—
neufe, & des arrofemens légers & multipliés,
fur-toiu dans la belle faifôn. Elle craint le grand
foleil, & les vents fées & froids.
La culture des deux: autres efpèces nous eft
inconnue.
• Multiplication. Les Blégnes fe propagent ai-*-
fément, par le moyen des oeilletons, qui pouffent
autour^ du collet de leurs racines. Lorsqu’ils
s’éloignent un peu de la fouche, & qu’ils
font garnis d’un chevelu particulier, on les fé-
pare, & on les plante dans la nature de terre
qui convient à chacune ’des efpèces. Le Prin-
tems- eft ht faifon fa plus favorable à la reprife
de ces- oeilletons. Ceux de la Blégne de Virginie.
doivent être plantés en; pleine terre 7. mais.
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ceux des autres efpèces veulent être mis jjj
des pots., & placés fur une; couche tiède, cou,
verte d’un chaflis. Pour protéger leur reprife !
& hâter leur végétation, il eft bon de leson^
brager pendant la préfence du foleil | & |>|
chauffer la couche fur laquelle ils. font pl^
tés, par de légers réchaudslorfquefa chaleur
diminue trop fenfibiement.
Ces jeunes plantes, une fois reprifes, pcil,
vent refter à l’air libre pendant toute la ])c|j{
laifon, à une expofition chaude/» mais ombragée.
A l’approche des nuits froides,, on les ren-
tre dans les ferres où elles doivent paff»
l’Hiver.
XJfâge. Ces plantes ont tut port élégant/
qui les fait rechercher dans les jardins des Anij!
te u r s de plantes, étrangères,. & e lles figurent fort
bien dans les ferres-chaudes* ( M. I'hoviv.)
BLEIME OU BLEYME, maladie de beftiaux,
à laquelle le cheval eft fujet. C’eft une inflammation
de la partie antérieure du fabot vers Tel
talon entre la foie & le petit pied. Les Blei?
mes. en général fe manifeftent par une petite!
rougeur , ■ pareille à du fang extravafé, qui lé
trouve entre la foie & le petit pied.
On. en diftingue de trois fortes, la bleime
feche , la b l e im e cornée & la bteime foulé e .
La Bleime féche a pour caufe la fécherefe
du pied. Pour la guérir , on applique descaia-
plafmes émolliens fur la foie des talons, & lé
fabot, on oint cette partie avec des corps gras,
capables de les affouplir.
La Bleime de la deuxième efpèce, attaque
communément les pieds cerclés ; & plus fou-
vent le quartier de dedans, que celui du dehors.
Elle fait beauoup boiterie cheval. La rougeur
de la foie des talons- eft changée en tache noir*.
Il faut fouvrir, pour en évacuer la matière &
introduire enfuite dans l’ouverture dés pluma-
ceaux imbibés d’effence de térébenthine & les
a ffu jé tir ..
Les bleimes foulées, auxquelles les pieds plats-
fe trouvent e x p o fé s font ôccafionnées par de
petites pierres ou. du gravier, qui fe placent entre
le fer & la f o i e , ou- parce que le fer aura porte
fur la foie, dé manière à Ta meurtrir. 11 m*'
fit quelquefois d’y appliquer des pluinaceaux imbibés
d’eau-de-vie camphrée & de ferrer le che-
chai en conféquencê: Il feroit m ie u x quand on
a découvert la Bleime , d’ôrer toute la partie meut-
trie de la foie. On voit quelquefois les bêtes
cornes & les bêtes à laine attaquées de Blii”11/
Elfe a fôn liège entre lès ongles de ces anlJj
maux & eft occafionnée, par quelque ^ contre
fion. On y remédie avec un mélange d eau- e
vie & de vinaigre , fi l:e mal' eft léger, car s I
y a extravafation de fang ou amas de plis>
faut l’ouvrir & penfer avec l’huile de t f
bènthine. ( Af • l’Abbé Tessier-),
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I BLEREAU. Voyei Blaireau*. (-M. l’Abbé
V^LE^URES. l£5 animaux domefliques peu-
B gtre Bleffés à différentes parties du corps,
lion l’état & le lieu de la Bletlure ; on en varie ;
I traitement. Cet ouvrage n’étant point un oti-
H J de Médecine vétérinaire , je n’expoferai j
Einr ici les blefiùres que peuvent recevoir les ;
l l i l , : les bêtes àlaine. Voyait Diélion-
Lire de’Médecine. ( M . l ’ A b b é T e s s i e r . )
BLETE. B l i t v m . L.
■ Genre de plantes de la famille des Arroches
L très-voifin des Axiris. Il comprend quelques :
Ëpèces herbacées que l’on emploie à l’orne-
|ncnt des jardins. Chaque fleur eft compofée
l ’im calice à trois pièces, qui perfifle & forme
I nc efpèce de baye autour du fruit ; d’une étalé
e Aillante & d’un .ovaire furmonté de deux.
Biles. Le fruit eft une femence nue comprimée
p recouverte .par le calice.
EJpeces*
J . Blete capitée*
’ Bzitvm capitatum. L. © de l’Europe méri-
Hionale.
z. BLETE effilée., g
■ B l i t v m virgatum. L. © du midi de TEu-
Irope & de la Tartarie.
■ 3. Blete à feuilles d’Anferine. '
■ Blitvm Chenopodioides. L. ©de la Tartarie
m. de la. Suède.
■ 1. Blete capitée. Cette plante a une tige haute
■ un à deux pieds, droite, feuillèe dans fa longueur
& ramifiée dès fa bafe. Les feuilles font
|tln peu femblables à celles des épinards, mais
[.plus longues & plus dentelées fur les bords. Les
Bruits font difpofés en forme d’épis, lâches fur
IJextréimté des branches ; on en trouve aufti à
■ îflelle des dernières feuilles. Ces fruits funtrouges
I| arrondis : leur reffemblance groffière avec la
■ dire, a fait donner à la Blete le nom de niorepar
Scopoîï, & celui d'Atriplex fragifera
Hpon fruchi par Morifon ; nom que les Natura-
Bflcs ont abandonné, mais que plufieurs Jardi-
■ uers infèrent encore dans leurs Catalogues. •
Culture. La Blete capitée étant annuelle, il
K lu k femer chaque année.. Elle réuffit très-
Bienen pleine terre, pourvu qu’on l’arrofe fon-
Hent. Dés que les plantes ont quelques feuilles,
■ convient de les planter féparément dans fe
■ auerre ou dans des vafes que Ton deftine à or-
H f terraffes : leurs fruits rouges, qui duren t
| R-long-tems, mélangés avec le vert du feuil-
K gc PJ°duifént un très-bel- effet. H convient
■ poler extrêmement les Bletes qui font dans
u.j e^': lorfqu’on -néglige cette précaution,
refie petite ; la grandeur qu’ell.ç ac-
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quiert dans les jardins, lorfqu’on la foigne, n’eâ
qu’une fuperfétation produite par la culture.
Dans lès grands parterres, la Blete produit aufti
un effet agréable, parce qu’il eft néceffaire d’y.
former des maffes plutôt que des détails. Lorsque
la plante commence à s’alonger, il convient
de l’appuyer avec une baguette , le poids de fes
graines l’entraftieroit fans cela vers la terre*.. ;
Ufage. Les feuilles de cette plante font reçues
en pharmacie comme émollientes. On n’à "pas
encore cherché à fixer la couleur rouge des fruits ;
il eft vrai qu’on ne doit pas l’efpérer, puifquc
M. Dambourney a échoué fur Tarroche rouge
dont la couleur paroît au moins aufti vive.
z. Blete effilée. Cette efpèce reftcmble beaucoup
à celle qui précède. Elle en diffère cependant
par des caractères marqués. Ses tiges font
foibles , plus effilées & plus petites : elles fe ramifient
davantage. & tendent à s’étendre fur la
terre, fur-tout lorfque la plante eft cultivée, où
lorfqu’elle croît à 1 ombre. Ses feuilles font plus
âlongées. que celles de l’efpèce précédente &
plus profondément dentelées ; fes fruits enfin
naiffent fur toute l’étendue de la plante à Taif-
Telle des feuilles ; ils font pulpeux & de couleur
rouge, mais plus petits que ceux de l’autre espèce.
Cette plante eft reconnoiffable- au premier
coup-d’oeil par fes épis fetiillés, tandis que
la précédente a des épis nuds à la partie fupé—
rieure.
Culture. Elle eft la même que celle de l’autre
efpèce ; il faut avoir le même foin d’arrofer
fréquemment pour la faire réuffir. Comme elle'
eft moins belle que la première efpèceon la
cultive moins communément; elle fert aux mêmes-
ufages.
3. Blete à feuiftes d’Anférine. Cette plante a
dés tiges de quelques polices de haut, couvertes
de feuilles deltoïdes’, lancéolées, rétrécies en
pétiole à leur bafe, dentelées fur leur contour',
liftes & d’un beau vert. Les fleurs font fefliles
à l’aiffelle des feuilles il leur fuccède des fruits
verdâtres & plus fecs que ceux- des deux premières
efpèces.
Culture. Cette Blete n’eft cultivée que dans les
jardins, de Botanique où on la feme chaque
année , au Printems, dans une terre meuble & hu-
meélée. Elle n’exige pas plus de foins que la-
plupart des plantes de la même famille. On cou-
ferve fes graines fans les féparer du calice. ( M.
Reynier. )•
Blete. Bien des perfonnés, dans les Provinces,:
donnent ce nom à la poirée. Voye[ Bete. (. M.
Reynier. )
BLEU, l’une dès couleurs primitives.
. Les- fleurs bleues font très-communes dans fa-
nature, fur-tout fi Tcn y joint toutes les nuan--
ces intermédiaires, entre le bleu 8c le rouge ou;
le pourpre, & entre le bleu & le blanc; nnan--
cgs diflinclcs^ qui. tienne nt fou vent ài’dîènce. d&