
s’étale un peu : fes pédoncules font longs & por- »
tent une belle fleur, femblable au bluet pour I
la forme dont le centre eft blanc , avec des 1
rayons d’une belle couleur purpurine ; ce con- I
trafte de couleurs eft encore relevé par un calice
argenté-, dont chaque écaille eft terminée par une
pointe brune. La culture de cette plante exige
les mêmes foins que l’ambrette, peut-être craint -
elle un peu plus le froid ; mais fon introduction
dans les jardins étant beaucoup plus récente , cet
inconvénient s’effacera graduellement par la multiplication
, & cette Centaurée pourra devenir
l’ornement de nos parterres.
La Centaurée, n.° 85 , a- l’afpéél d’un chardon,
unefoliaifon femblable , & même un peu d’analogie
dans la forme extérieure des fleurs; fon
principal agrément confifte dans le contrafte de
les tiges blanches, ainfi que le deffous des feuilles,
avec le verd foncé & iuifant de la furface des
feuilles , relevé encore par quelques veines
blanches. Cette plante , plus agréable par fes .détails
que par fonenfemble , peux être placée fur
le bord extérieur des platte - bandes & parmi
les plantes fingnlières, dans les jardins des Ama-
teurs& dans ceux de Botanique; une fois établie
dans un jardin , elle y dure plnfieurs années. Il
e^ifte une efpèce de gortère ( Voye^ ce mot)
dont les formes font à- peu - près les mêmes,
mais plus belles, & qui devroit être préférée à
cette Centaurée, pour la décoration des jardins.
Çultun, La Centaurée > n.° 85 , eft vivace ; fa
culture n’offre rien de particulier. On la ferne
au Printems, fous des chaffis, & on la met en
pépinière jufqu’à l’Automne , lorfqu’elle eft affez
forte pour être tranfplantée. En Automne, on
la met en place & on ne lui donne après cela.
que les foins exigés par la propreté du jardin.
Comme la plupart des autres Centaurées, elle
préfère une terre légère & même fablonneufe, à
line terre forte & trop compaéle. (Af. R e y n i e r .') .
CENTAURÉE. ( grande ) Gentiana Lutea. L.
V oy e\ G e n t ia n e jaune, n.° 1. ( M . T h o v i n . )
CENTAURÉE, (grande) d’Afrique, Cenjtau-
rea Africana. La M. Voye\ Centaurée d’A-y;
friqe , n.° 4, ( M. T h o v i n . )
CENTAUREE (grande) des montagnes. Centau-
rcafentaurium. L. Voy.Centaurée commune,n.° 1 .
CENTAURÉE PETITE. Nom vulgaire de la
Gentiana Centawium. L, fous lequel elle eft connue
dans les pharmacies, Voye[ C h ir o n e , genre
auquel M. Curtis l’a nouvellement rapportée,
( A L R e y n i e r . }
CENTENILLEg C e n t v n c u l v s .
Genre de plante de la famille des gentianes &
voifin des mourons : par fa conformation , il èft
çompofé jufqu’à préfent d’une feule efpèce trop
petite pour pouvoir jamais fervirà la décoration
d’un jardin. Elle diffère principalement des mbu- ïpns par le «ombre 4e fes étamines égal à celui
des' dîviflons de la corolle, au lieu qu’il y en a
cinq dans chaque fleur des mourons. La capfule
a comme celle des mourons le caraélère fingulier
de s’ouvrir, lors de fa maturité , en deux hémif-
phères par une feiffure horizontale..
Efpèces.
1. C en t e n il l e baflètte.
C e n t v n c u l v s minimus. L. © Dans les lieu*
fablonneux. & humides & près des marres.
C’eft une plante longue d’un, pouce, deux au
plus, rameufe & feuillée, dont tout l’enfemble, la
forme des feuilles & la pofition des fleurs font les?
mêmes que dansiez mourons. Les fleurs font très-
petites ot.d’un blanc fale.
Culture. Cette plante, prefquè microfeopique*
ne peut être cultivée que dans les jardins de Botaniques
, où l’on cherche à réunir la plus grande
collcélion poflible d’efpèces. On fème la graine eu
place , ayant foin de ne pas la recouvrir,, & d'ar-
rofer fréquemment pour conferver la terre dans
un état d’humidité confiante. Autant que pofli-
ble on doit préférer une terre fablonneufe à
une terre forte, afin de mettre la plante dans la
pofition qui lui eft naturelle. La plante pouffe*
donne des fleurs, & mûrit fes graines avant la fin,
de la faifon , & le feul foin qu’elle exige, c’eft
d’être débarraffée des mauvaifes herbes qui l’au-
roient bien-tôt é-touffée.
Dans les pays oh cette plante croît fauvage ,
: il eft plus aifé cfen tranfplahter dans la campagne
pour le moment dès cours ; étant levée
en motte, elle fouffre à peine de ce tranfporr.
Du relief cette plante étant un fîmple objet de
curiofité, doit occuper plutôt le Botanifte que
l’Agriculteur. (M. R e y n i e r . ) |
CENTINODE ou RENOUÉE. Volygonum
Aviculare. Koy^PoïjTGONE. (Af. T h o v i n . )
CEP. On donne Ce nom aux branches de
vignes pendant qu’elles font chargées de feuilles;
dès que les feuilles tombent, ce font de.s farmens*
Voye\ ce mot.
Par quelle bizarrerie dit-on un Cep de vigne,
& non une branche de vigne -> c’eft une de ces
Angularités dont on a peiné à fe rendre compte.
Voyei V igne dans le Dictionnaire des Arbres &
Arbuftes. (Af. R e y n i e r . )
CEPE , ancien nom fous lequel en défignoit
l’oignon des cuifines. Allîum Crêpa. L. Voyei
A i l à tiges ventrues. ( Af. T h o v i n . )
CEPE ou CEPS, nom d’un champignon qui
croît communément à la campagne & qui eft bon
à manger, 11 eft connu des Botaniftes fous le&
noms de Boletus edulis, 8C de Boletus bovinus.
Voyez B olet comeftiblè. ( M T h o v i n . )
CEPEE. On donne ce nom à des arbres qui
Portent en plufieurs fouches^du même pied.
Voye\ T a il l i s , & le Dictionnaire des Arbres
& Arbuftes. (M. R e y n i e r . )
CEPHALANTUE, bois à bouton on Cepha-
1 lanthus, nojn d’un genre d’arbrifleau compofé
de ,rois «Cpèces'dont une feule eft cultivée en
turope Gomme elle croît en pleine terre, il en
lera traité dans le Dictionnaire des Arbres & Arbres.
( M. Thovin.')
CERAISTE, C e r a s t i v m .
Genre déplantés de la famille des Morgelin es
dont toutes les efpèces font herbacées, & portent
IesrSFdeeU/ SÆPaniClJleS H ,es ex«-ê<nitéf des tifPar
§outes par leurs pé-
tales bifides des fiel aires .& des morgelines par le
nombre de leurs ftyles', enfin des fablines i ü
réunion.de ces deux caractères. P
La capfule des Ceraiftes eft indifféremment
portf vienne01 °Dg;1- ’ qU°porte vienne primitivemenitc [Udee Ilea ncoomnf oqrumeall e-
eenn ’^ffoorrmmee^ Hd1e1 corneq. UL?la<Ï UceaSp effuPlèeoe ds ecso mCemrauifnteess
ouvre par le fommet, au lieu que, dans les
morgelines, elle s ouvre par une feiluré tranfverj
j f m P I fnbdivifé les Ceraiftes en deux
taie E R de ia Srandeur relative des péil
fer’ob à f raIideur n’^Poim.fixe comme
2 1 ï fl de Ie ProuveT, fi la narurede cet
q u e sT ,â ? 1Dé 4 ‘'Agriculture permeitoir quel-
Efpèces & variétés.
C é r a i s t e p e r f o l i é e .
C H R A s x ivM g n fo lU m n .h .. © du Levant.
2. C é r a is t e Dichotome.
C e r a s t i v m dichptomum. L . fri Han c
champs de l’Efpagne. U ans Ies
; 3 . C é r a i s t e c o m m u n .
cheLmi rinass dTainvsM l evsu clghaatmwpns. . L -T p ou rfi Pprès des
Variété* à pétale* plu* grand* jue Ic calice
4 * C e r a is t e vifqueux.
p o fë s ? u 7 o le f f vifc°fu m ' L '® d e s fo f fé s e ,-
5 • Cér a is t e nain.
1 f tmi<le<tandrim. L . f?) fur les De
loufes & prés des chemins. ^ P
6 . C é r a is t e pentandrique.
Ce r a s t iv m petahdrum. L. de l’Efpagne .
,7. C é r a isTe à feuilles larges . ’
de reurope.^ U M‘ d« “ °ntagnes
C e r a s t i v m A lp in am . L .
S. Qé r a is t e laineux.
Ce r a s t iv m ■ lanatum. La M. des hautes
montagnes de 1 Europe.
. C e r a s t i v m la tifo lium . L.
B; Variété* à calice vifqueux du Daupkiné.Vill.
9 -C É R A tsT E la in e u x .
L- ^ desFys méri-
C E R
io. C é r a is t e des champs.
C e r a s t i v m arvcnfe L . Tp dans les champs &
près des chemins. *
i l . C é r a is t e graminé. '
l'Euro ^T ™ * ft " aUm L ' ^ deS montagnes de
B. Variété* à feuilles velues.
12. C e r a is t e à fcuilicsdemélêfe
d „ ^ b S , ^ Â - ViI1‘ ^ de!" A 'P « -
13. C e r a is t e à feuilles aigues.
Ce r a s t i umfuffru ticofum. L .7 $ du M. Sain te-
Victoire en Provence.
d ^ S m im e ’ &C' camphrorata f olio- Tourn. 2(.
y 14. C é r a is t e de Sibérie.
C e r a s t i v m maximum. L. © d e la Sibérie.
M* C ÉRA IST E n o u e u x .
CERAsnvM refractum. A ll. des en droits h u mides
des montagnes de l ’Europe & de la L a p -
C e r a s t i v m trigynum. V ill.
Armenariu cerafloïdes.L. juxta Smith fafe.
iô , C é r a is t e aquatique,
de f E u r o p e ^ aquatkum’ L ‘ ^ dans les foffé*
17. C é r a is t e -à longs pédoncules.
& de l ’i t a h ^ ^ manticum- L * 0 du Piémont &
Efpeces douteufes ou peu connues.
C e r a s t i v m repens L . & A il.
Ce r a s t i v m m o lle . V ill.
C e n t v n c u l v s a n g u flifo liu s . S c o p . ' "
C-e n t o n c u z v s m o llis S c o p .
Les Ceraiftes font des plantes baffes qui forment
des touffes plus ou moins larges fuivant les
eipéces, mais qui fe ramifient toutes depuis le
collet; caraétère effentiel de toute la famille
01V I on trouve en général , peu de plantes ra-..
mciîr ’ & beaucoup de plantes ramifiées dès la
L e s .e fp è c e s a n n u e l l e s o n t c e c a r a é l é r e m o in s
P r ? ” ° " c é > P a r c e Ç n e i ’e x if t e n c e 'b e a u c o u p p lu s
p a S M d é v e lo p p e m e n t
Culture. Vos Ceraiftes de la pleine, n.” 1 2 -
y ’■ ^ ’ 1 ? >.11 •> J4 i i d , 1 7 , p e u v e n t
ê t r e c u ltiv é s e n p l e i n e t e r r e . O n le s f èm e , d è s l e
m o is d e M a r s , o u p lu s ta r d l o r f q u ’o n n e v e u t p a s
a c c é l é r e r l e u r f l o r a i f o n , d a n s d e s b a ffrn s d o n t l a
t e r r e a é té am e u b lie & m êm e tam if é e à c a u f e
(le la h n e f ie d e s g r a in e s . L e s je u n e s p l a n t e s l è v e n t
p e n d e tem s a p r è s , & n ’e x ig e n t a u c u n e c u l t u r e
p a r t i c u l i è r e : d è s l ’A u to m n e e lle s c o m m e n c e n t à
d o n n e r -des f l e u r s , m a is e n p e t i t n o m b r e ; l ’a n a é e ‘