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tirant au colombin panaché de blaîic-de-lait.
Traité des Tulipes.
C’eft une'des variétés de la Tulipe gefneriana. L.
V o y e i T u l i p e . \ M . R e y n i e r . )
CERNEAU. Frujr huileux avant que fa maturité
ait développé c,e principe. C'eft dans o°t
état qu’on mange la noix & l'amande en Europe ;
le badamier, le faouari, le cocotier, &c., fous
les Tropiques. C’eft plutôt une affaire de goût
qu’une raifon de falubrité qui a déterminé Cet
ufage. Voye\ chacune de ces efpèces de fruits en
particulier. ( M . R e y n i e r . )
CERNER. On dit cerner un arbre lorfqu’on
fait un creux autour de fes racines pour l'arracher,
ou pour fubftituerde la bonne terre à celle
qui y étoit.'
Lorfque c’eft pour le bien de l’arbre qu’on
le cerne, il four choifir l’Automne, époque où
la chaleur ne peut pas endommager les racines.
E-/Jes ont le temps de pénétrer la bonne terre
pendant l’Hiver, &_leur pouffe du Printems eft
plus vigoureufe. Lorfqu’on retarde jufqu’au
Printems de cerner l’arbre, il n’a' pas le tems dé^
profiter du changement de terre avant fa pouffe,
& l’effet eft retardé. De plus , les racines font
toujours un peu ébranlées lorfqu’on cerne un
arbre, & fi on fait cette opération au Printems,
l’arbre peut en fouffrir. Voye^ D é c h a u s s e r .
Lorfqu’on cerne un arbre pour l’arracher,, il
if exige aucune précaution , à moins que^cê ne
fpit. pour le transplanter"; &, dans ce cas, lès précautions
fe trouveront au mot A r r a c h e r , dans
le Dictionnaire des Arbres & Arbuftes. ( M.
R e y n i e r . )
GEROPEGE, Çe r o f e g i a .
Gepre de plantes à fleurs monopétalées, de la
famille des A p o c in s .
IL comprend de« herbes exotiques, vivaces,
grimpantes, dont les feuillej font oppofées, &
dont les fleurs naiffent fur des pédoncules axillaires
ou rerminaux , qui, dans les unes, fup-
portent deux ou trois fleurs, & dans les autres
un plus grand nombre de fleurs , qui forment
des efpèces d’ombelles.
Le fruit eft une coffe droite, cylindrique,
très-longue , qui s’ouvre d’un feul côté dans fa
longueur , & qui renfermé des femences couronnées
d’une aigrette plumeufe.
Ces plantes ne peuvent, en aucun tems, refter
en plein air. Il faut toujours les tenir dans la
ferre.
Efpèces.
i . C e r o p e g e poirte - lu ftre .
Ç e r o f e g i a candelabrum. L. r2 L de la côte de
Malabar.
1. C eropege biflore.
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Çe ro f egia biflora. L. % de Hile de
Ceylan.
3. Ceropegefagitrée.
Ç e r o f e g i a Jhgittata. L. du Cap de Bonne-
Efpérance.
4. Ceropege à,feuilles menues.
Ç e r o f e g i a tenuifolia. L. du Cap de Bonne-
Efpérance & de la côte de Malabar.
Defcription du port des Efpèces.
i.-Ceropege porte luftre. Les tiges de cette
plante font farmentèufes, & fe roulent autour
des arbres du voifinage, & peuvent , par leur
fecours, s’élever jüfqu’à 70 pieds de hauteur.
Elles font menues, cylindriques, en partie rougeâtres
& noueufes.
Elles font garnies de feuilles oppofées à chaque
noeud, ovales-oblongues, glabres, planes & légèrement
échancrées à leur bafe.
Les fl eurs font iuifantes , rougeôrres ou d’un
pourpre foncé, & rapprochées circulairetnent
en forme d’ombelles ; les pédoncules qui les fou-
tiennent font pendans, mais les fleurs fe redref-
fent & font droites. C’eft à Cette difpofition particulière
de fes fleurs que cètte efpèce doit fon
nom fpécifique. (• Candelabrum.: )
Le follicule qui forme le fruit eft menu, long
& pendant.
Hiftorique. Cette plante croît dans les, bois,
fur la côte de Malabar, & dans différens endroits
des Indes orientales.
1. Ceropègè biflore. Sa tige , farmenteufe
& grimpante , eft garnie de feuilles ovales &
entières.
Les pédoncules naiffent dans les aiffelles des
feuilles, & foutiennentordinairement deux fleurs,
dont, les pédoncules particuliers font ouverts en
ligne droite. Ces fleurs ne fe relevent point
comme celles de l’efpèce précédente.
Hiftorique, Cette plante croît dans l’Hle de
Ceylan.
3. Ceropege fagirtée. La tige de cette efpèce
eft cotonneufe , très-menue.& comme filiforme.
Elle doit fon nom’ à la forme de fes feuilles,
qui font fagittées ou en coeur-linéaires. Elles
font cotonneufes des deux côtés, mais plus pâles
en-deffous.
Les ombelles fortent des aiffelles des feuilles.
Elles fou tiennent un affez grand nombre de fleurs
d’un rouge écârlatte & prefqiie cilyndriques.
Hiftorique. On trouve cttte plante dans les
fables| au Cap de Bonne-Efpérancé.
4. Ceropége à feuilles menues. Cette plante
pouffe des tiges intimes, rempantes, vertes bu
rougeâtres & laireufes.
Les feuilles font linéaires-lancéolées, droites,
très-pointues & prefquè feffdes.
Elle produit des fleurs rougeâtres, petites ,
difpofées en petites, ombelles placées dan§, les
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aiffelles des feuilles, & qui foutiennent chacune
trois ou quatre fleurs ( à-peu-près femblables à
celles du mouron. )
Hiftorique. Cette plante fe trouve dans les dunes
du Cap de Bonne-Efpérance & à la côte de
Malabar. ’
Culture. Aucune de ces efpèces n’eft encore
parvenue en France. 11 paroîtroit qu’elles ont
été cultivées en Angleterre , au moins en efl-il
fait mention dans le fuppléinenr de Miller.
Il y eft dit que ces quatre efpèces font très-
tendres ; qu’elles doivent être femées & élevées
jjjljffl une couche chaude, avec les précautions
qu exigent toutes les plantes des Indes orientales.
A la fin de l’Automne il faut les tranfporter
dans la couche de tan dè la ferre chaude, pour
y reftçr conftammenr, parce qu’en aucun tems de
f année elles ne peuvent^ fupporter le plein air
dans nos climats Européens. ( M. D a v p h in o t .)
CERRUS ou CERRIS, noms adoptés en François
pour défigner une variété du chêne à capfnle
chevelue, Quercus crinita. La M. D’uSl. Voye^la
variété t, du C h ê n e , n.° 4, au Diét. des Arbres
& Arbuftes. ( M. Tho vin.}
CERQUEMANEUR. « On nomme ainfi en i quelques pays, un Expert ou Maître-juré-
arpenteur, appellé pour planter des bornes d’hé-
ritage ou pour les raffeoir , & qui a quelques ju-
rifdiétion. » Diâionnaire économique. ( M. l'Abbé
T e s s ie r ) .
CERTEAU. La Qninrinic donne ce nom à
une variété de poire qu’il dit de matlvaife qualité
, & qu’on ne peut employer qu’en compotes.
Voÿt1 Poir ie r , dans le Diét. de Arbres
& Arbuftes. ( M. R e y n ie r . )
CESTREAU, Ce s t r vm .
Genre de plantes à fleurs monopétalées de la
famille des Solanées qui a des rapports avec les
liciets .dont il eft particulièrement diftingué en oe
que les filarfiens des étamines ne'font poinr y élu s
à leur bafe dans ce genre comme dans les liciers.
Il comprend des arbres & des arbiffeanx exotiques
dont les fleurs , quoique peu remarquables,
quant à la .couleur:, font dans plufieurs efpèces
très-intéjreffmres , par l’odeur qu’elles,exhalent,
les unes pendant le jour & les autres pendant la
nuit.
Les feuilles font fimples & alternes.
Les fleurs,- qui reffemblenr en .quelque forte à
celles du jafmin, font faites en entonnoir. Le limbe j
de leur corolle^fl partagé en cinq découpures, dont
les bords fe replient en-dehors.
Le fruit eft une baie divifée en deux loges par
unecloifon épaiffe dans le milieu & très- amincie
fur les côtés. Chacune de ces loges contient plu-
jSeurs femences oblongues.
Les efpèces qui compofent ce genre (ont affez
jiombreitfes. Comme elles font originaires de dif-
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1 férens cljmais, les unes exigent la ferre chaude
, d’autres fe contentent de f orangerie, quelques-
unes réuffiffent parfàiteménr en pleine terre. Mais'
il en eft peu qui perfeflionnent ici leurs femences
. Efpèces & variétés.
|| C e s t r e a u noéhirne. Yulg. Je galant de
nuit. ° ,
CeSTKuM no3 urnum.L. I> de l'Amérique Mé-
ndionale. >ri
1. C e s t r e a u à oreillettes.
Ce s t r vm auficulatum. L’Hér. fare. 2.
Ces TR um hediunda. H. P. ï , . du Pérou.
3- Ce s t r e a u à baies noires.
Ces tr xrm Jamaicenfe. H. P.
Ce s t r vm vefpertinum Linnai. L’Hér. fafe. 2.
4. Ce s t r e a v parqui.
Ce s t r vm parqui. FewiL ï>. du Pérou.
5* Ce s t r e a u à fleurs pâles.
_ Ç. Ce s t r vm pallidum. -La M. Diéh L. de la
Jamaïque. .
6 . \ C e s t r e a u venimeux.
Ce s t r vm venenatum. H. P. T>. de l'Afrique.
7 . C estRe a u campanulé.
C e s t r v m campanulatum. LaM. Diél. L . du
Préou. ^
8. C e s t r e a u cotonneux.
MérVàiomk t0m€ntofum- L* f de ^’Amérique
■ i C e s t r e a u à fleurs blanches. Vulg. le galant
ae jour. 0 °
Ce s t r vm diurnum. L. ï>. de la Havane.
Defcription du port des efpèces.
ffip C ie;'t e e a ü nodlurne C’eft un arbriffeau qui
s élève, depuis fix pieds jtifqu’à neuf. Sa tige eft
couverts d line écorce griatre & crevaifée & fe
tlivife vers le haut en plufieurs branches foîbles.
Ces feuilles fonf ovales-lancéolées, glabres, d’un
aftez beau verd, & quelquefois panachées d’un
blanc jaunâtre.
t e s fleurs naiffent par faifeeaux pédonculés &
un peu en pamcule dans les aiffelles des feuilles
lupérieures. Chaque pédoncule en foutient quatre
ou cinq. Ellés font verdâtres , glabres & a
cinq divifions émouffées à leur fommet & un peu
irrégulières. r
1 f ) 1?5 font, remplacées par des baies prefque ,
iphénqiies blanches comme dès perles. un peu
moins groffes que des pois,^t adeux loges polyf-
pennes. ‘ ' 0 r J
Hiflonque. Cet arbriffeau vient originairement
a r l 8 Méridionale, Et on le trouve suffi
dans 1 Ifle de Cuba, où les Efpagnols lui donnent
1e noin de Dama de nocke , Dame de nuit. Si l’on
en croit Miller, c’eft aux Anglois que nous devons
cette plante agrëaWe, .Èlte a d’abord été
cultivée dans Je Duché de Beaufori, à Badmin-
gton dans le Comté de Glpcefter. & c’eft de-là
qu elle s eft répandue dans plufieurs jardins , tant
en Angleterre qu’en Hollande, où elle n’a d’a