
des graines qui ont donné des variétés de T e f-
pèce première, & s’en font rapprochées par la
culture. v
La variété à épillets de couleur brune , de
la Brize, n.° 5 , devroit peut-être former une
cfpèce diftinéle, comme Barrelier &Tournefort
l’avbient décidé. De nouvelles obfe.rvations pourront
feules fixer nos incertitudes fur cette plante
encore peu connue.
Les efpèces 6 , 7 , 8 & 9 , n’ont pas encore
été cultivées,' & même font à peine connues
en Europe; elles devroient être cultivées comme
les autres graminées des mêmes pays dont elles
font originaires. La fixième & la neuvième
pourroient peut-être rénflir en pleine terre ; il
feroit néanmoins plus fur de les femer fous
chaffis , les efpèces fept & huit devroient être
cultivées “Sans la ferre chaude. ( JL. R e y n i e r . )
BROCHER ; c’eft piquer de la racine d’hellébore
( helleborus foetidus. Lin. hellébore, pied
de griffon, ) dans quelque partie du corps d’un
animal riralade , ordinairement au poitrail du
cheval & au fanon des ruminans. Cette expref-
fion efl d’ufage. en Sologne, où cet hellébore eft ap-
pellée herbe à la btochure. (M. V Abbé Tes sier.)
BROCHER. Mot qui n’eft prefque plus en
ufage & don t on fe fervoit jadis pour exprimer les
premières pouffes d’un arbre nouvellement planté.
11 commence par s’enraciner, enfuite les bourgeons
fe développent; le mot Brocher s’applique
à ces deux développemens fucceffifs. Il
eft difficile de concevoir l’origine de cette ex-
preffion. Voyei le Traité des Jardins de la
Quintinie. ( JL R e y n i e r . ' )
BROCHURE, herbe à la Brochure ; on appelle
ainfi en Sologne une efpèce cVheilébore ,
helleborus foetidus Lin. hellébore, pied de griffon
ou fétule, n.° 1 , dont la racine -lert,à faire
des fêtons- aux beftiaux maiades. (M l}Abbé
T e s s i e r . )
BROCOLI. Les autres Natiops ont emprunté
des Italiens, ce nom qu’ils donnent à une variété
particulière du chou dont mange les fleurs ,
comme celles du chou-fleur.
On donne aufïi ce nom aux pouffes qui
croiffent-au Printems fur-les vieilles: tiges de
chou que l’Hiver n’a pas fait périr. Voye{ Chou.
( JL R e y n i e r . ) :
BRODERIE. On nomme parterre en Broderie,
un jardin dont les compartimens font
coupés fur un deffein femblable à des Broderies.
Ces parterres ne font prefque plus en
ufage. Voyei Parterre.
On donne auffi le nom de Broderie à ces
découpures, qui fillonnent l’écorce de certains
melons. Ces découpures font grifes, & remplies
d’un bourlet., femblable à celui qui fe forme
fur les blçffures qu’on fait à l’écorce des jeunes
fruits. Seroit-ce que l’écorce de ces variétés,
trop délicate pour fupporter l’extenfion que la
culture leur a donné, fe fêle, & que 'cesbief
fûtes naturelles fe eicatrifent comme celles $
Èleffures artificielles ?. Et ce qui confirme cet?
opinion , c’èfl que les melons dont l’écorcei
couverte de Broderies, les perdent loifa^i
s’abâtardiffeiit.
Il refie cependant dès objections difficiles!
réfoudre, car ce ne. font pas les plus gros ml
Ions qui font brodés, & t . ’ La canfe qffi fJ
naître les Broderies \ doit avoir beaucoup d’air
logie avec celle qui produit les boffehirj
Voye[ Bosselure.
Une obfervation que j’ai faite fur les courgel
confirme mon opinion fur les caufq des M
deries des melons ; c’eft que leur écorce {
brode fouvent du côté où elle touche à quel
que corps, ou par conféquent leur écorce mois
éclairée par le foleil eft plus délicate. Koyl
Concombre & Courge. ( J L R e y n ie r .) |
B R O M E , B r o m 'v s L.
Genre de plantes de la famille des graml
nées, dont les efpèces ont beaucoup d’anald
gie . avec les avoines & les fétuques 4 elles ?
diftinguent dés premières par leur barbe qr
n’eft point tortillée, & des fécondés par ljjfl
barbe qui eft implantée fur les dos des bâlesj
cependant ces caractères ne font pas telleinen
fixes, que plufieurs efpèces ne puiffent feçoir
. fondre avec les genres voilins. La plupart dr
Bromes ont des épillets gros & ventrus ; mai
ce caraétère n’eft pas confiant, car d’autres ef|
pèces les ont très-effilés.
Efpèces.
1. Brome feglin.
B rowius fecalinus h.,Q àzns les terres aride^
fur le bord des chemins , &c.
2. Brome à barbes divergentes.
B rom os fquarrofus L. de l’Europe
dionale.
3. Brome cathartique.
B rom us pwgans L. du Canada «1«
Chily.
4. Brome à épillets nuds. j
B romus inermis. L. en - Allemagne c
Suiffe.
5. Brome des buiflons. ,
B romus dumetorum F l- Fr. dans les
^couverts en Europe..
6. Brome , cilié.
B romus ciliatus L. 2fi du Canada.
7 . ‘ Brome fiérile. .
B rom u"S fterilis L. dans les terres nérites. |
8. Brome des’ toits.
B romus teâorum L. dansles dieux fabw® “
.& fur' les viéux murs.
meuble & légère ; il eft néceflaire d’arrofer pendant
la germination des graines. Lorfqu’elles
font levées, on met les pots dans les places
qui leur font deftiriéés où elles n’exigent plus
aucuns foins jufqu’à la maturité des graines.
Elles fe refemeroiént d’elles-mêmes & reprodui-
roient l’efpèce ; mais j comme il eft néceflaire dè
conferver lès efpèces bien pures & fur-tout d’éviter
les erreurs de noms qui feroient une fuite
inévitable de la dîfperfion des femences, il
vaut mieux recueillir les graines pour les femer
enfuite. C’eft auffi jpoür éviter le mélange
des efpèces, que je corneille de lés femer dans
des pots qu’on enterre enfuite dans le jardin,
ils arrêtent les racines & les empêchent de tra^
cer fous terre & de fe 'confondre. Les erreurs
de nom font encore plus faciles dans la famille
des graminées què dans les autres, parce
que les èfpèces y font moins tranchées & que
les élèves pourroient moins diftïriguer les faüffeS
dénominations, que le mélange des graines auroit
fait naître.
Les efoèces, 3, 6 , 9 , 12 , 13 , 14 , i ç ,
17 , 18 & 22 , font d’un climat plus chaud.
De toutes ces plantes, deux feulement, la dix-
feptième & la vingt-deuxième , font, cultivées
au Jardin du Roi où elles réunifient très-bien
en pleine terré , cependant, comme elles font
de J’Europe méridionale, je les réunis à cette
divifion. Tous ces Bromes étant d’un climat un
peu plus, chaud que le nôtre, devroient être
lemés dans des pots fous chaffis pour les garantir
des derniers froids du Printems, mais du
moment où iis auroient une certaine grandeur ,
il faudroit enterrer les pots dans l’endroit du
jardin qu’on leur deftine : les efpèces vivaces'
devront peut-être paffer l’Hiver dans l’orangerie;
cependant, comme les gramens s’acclimatent
fans peiné, on pourroit en liafarder une
partie en pleine terre. J’ai fait , fur les Bromes
la même, obfervation que fur les Brizes ; c’eft
que plufieurs efpèces que les Naturaliftes croient
annuelles, réfiftent à l’Hiver & pouffent au
Printems. Le Brome ftérile eft un de ceux fur
qui j’ai fait Cette obfervation ; je l’ai cultivé
comparativement avec le Brome des toits , pour
m’affurer de la confiance de leurs caractères,
& c’eft fur le réfultat de" cette expérience , qui
confirmoit mes obfervations, que j’ai rétabli
Cette efpèce que M. Lamark avoir fupprimée,
i (JL. R e ynier .)
BROMELE. Nom francifé d’un genre de plante
nommé par Linné, Bromelia. Voye\ A n a n a s .
( JL T houin. )
BROQUES. On appelle ainlî, dans quelques
pays, les jeunes pouffes du chou brocoli, variété
du BraJJica oleracea, L. Voyc^ l’article
Chou. (.JL. Thouin.)
BROSSAILLES ; vieux mot peu ùfité, pouf dé-
Ccc i j