
des mères dö fixième , qu’il rdcölfera le même
jour. !
Le 15 Mal, iPfemera Ie qnatricmè rang , avec
des mères tard ive sd ’un nopal réfervé du premier
rang récolté huit’ jours auparavant.
Le 15 Juin,il femera le cinquième rang, avec
des mères du deuxième, qu’il récoltera le même
jour.., "... -, j ,
Le 30 Juin, il femerale fixième rang ,avec des
mères du troilième , qu'il* récoltera le même
jbur. *
Le 15 Juillet, il femera le premier rang , avec
des mères du quatrième, qu’il récoltèra le même
jour.
Le 22 Juillet, il femera le deuxième rang, avec
dès mères tardives d’un nopal rélèrvé de la récolte
du même quatrième.
' Le rç Aôût, il femerale troilième rang, avec
des mères cochénillës du cinquième, qu’il récoltera
le même jour.
Le 30 Août, il femera le quatrième rang, avec
des mères du fixième qu’il récoltera le même
jour.
\ Le 15 Septembre, il femera lé cinquième rang,-
aveofiés mères dû premier qu’il récoltera le même;
jour..
Le 30 Septembre enfin il femera le fixième
rang , avec des mères tardives, de la récolte du
deuxième, faite huit jours auparavant.
' On voit que dès-lors en pourra continuer^ de
femdr &• récolter tous les quinze.jours-, qu’on
aura continuellement les deux tiers des CaèHèfS.
nopals ; du féminaire chargés de cochenille p e n dant
que l ’autre tiers fe repaiera l’cfpace d’un
mois, quatre fois par an ; chaque rang étant alternativement
en rapport pendant deux mois &
en repos pendant un mois.
Quant aux foins qu’exige' ce féminare, pendant
qu’il efi femé en cochenille., ils fe réduifent
ài le tenir très-propre de tous infééles , & de tous
immondices quelconques : qui pourroient les attirer
; à ârrofer les dopais qu’il Contient, “avec le;
bec .de l’arrofoir, une fois feulement tous les
aûinzé jours, ou toutes les trois femaines -, &
enfin à fermer les chaffis & abattre les nattes
chaque fois que la pluie furvient, &• les- ouvrir
& relever lorfque le beau, temps reparoît. Pour
cela, on fera, veille* leféiibôaire jour; & nuir,
pendant la faifon des pluies ;, ;par un, nègre gar-
deur auquel on procurera.toujours de. l’ouvrage
dans les .environs, ^fin qu’il ne s’en éloigne. pas ;
& comme une des principales utilités de ce fé-
minaire doit être de mettre le cultivateur à l’abri
de perdre l’efpèce dé la cochenille fine , malgré
les accidens les plus imprévus, il faut, que les
chaffis y relient, toujours prêts à être • fermés
& que le Nègre gardeur ne »’en éloigne pa£,
même pendant toute ht faifo» des feç§. Le féminaïre
demande d’ailleurs les mêmes fom$ mie y
Nopalerie.
Suivant Thiéry l’on retirera certainement]
d’un tel féminaire, traité de cette manière, jJ
Dés mères cochenilles fines en état d’être femy
tous les quinze jours, & par conféquènt tentes
les fois qu’on pourra le juger utile1 ou néceffaire II
en fuffiiante quantité, pour les démaillés -de la
Nopalerie* en plein air & jfriême pour en vendra
à fes voifins. 2.0 Une 'récôlte dé deux livres dei
cochenille fine fèche tous les quinze jours, (J
quarante-huit livrés de cochenille fine feche‘
par an.
On voit clairement la très-grande utilité d
même la nécelfué abfolue d’un féminaire dans
chaque Nopalerie dçfiinée à l’éducation de m
cochenille fine : on doit concevoir auffi queU
avantage cette invention a fur les'deux méthode^
pratiquées au Mexique , pour conferver la <
chenille fine pendant les pluies ; méthodes qui \
malgré leur infuffifancé & leurs inconvénients!
exigent autant de foins & d’attention qu’un fe-j
minaire , fans produire le même revenu : Thiérrt
croit, avec railon, qiié cèt invention obtiendrai
préférence chez tous lés cultivateurs aifés. ^
Avant de quitter ce qui concerne ce féminaire]
il efi bón d’obferver qù:è ceux qui trOuveroiénj
trop minutieux d’y fenier la cochenille tous ld
quinze jours, pourroient encore en retirer un]
grand avantage, quoique beauéoiip moindre,enj
y femant feulement tous les mois.
Dans le tàs où l’on' voudra fe contenter
cette dernière pratique , ; on pourra réuffir danj
l’efpace de huit moisi à fe procurer des mèrej
cochenilles, en état d’ètre femées de mois««
mois, en Te conduifant pendant çès huit moisi
c’eft-à-dire, par exemple , depuis le 15 Odol
bre jufqu’au 15 Juin , comme .fai dit qu’ii
falloit le Taire , pour obtenir les 'mêres en étafi
d’être femées dé quinzaine en quinzaine, & 4
femant dé même pendant ce teiiîs un feul rang o1!
fémin'aire à-laTois.;
Puis le 15 Juin , c’efi-à-dire , à la fin 4
huitième mois, le cultivateur femera les cin-j
quièmé & fixième rangs du féminaire, avec lej
mères du deuxième qui fera à récolter le
jour.
: Le 15 Juillet, il femera kfpremier & deuxièinj
rangs, avec lies mères du quatrième, qui lera !
récolter le même jour,
i Enfin le 15 Août , il feiftera les troïfième & f %
trième rang , avec les mères des cinquième
fixième , qui feront récoltés le m ê m e . jour. J
On voit que. depuis lors , il continuera M
difficulté à: femer deux rangs de Nopals,-f'
< à en récolter deux rangs de mdis e.nmois;&fH
aura, auifi de cette manière, les deux tiers J
Nopals du féminaire continuellement en rapp 1
lafldis qûe l’autre tiers fera en repos pendant l’e f- '
ïaee a un mois quatre fois par an. On. conçoit
aufli que, par cette pratique* le féminaire rapportera
auffi quarante-huit livres de cochenille fine,
ifèché par année, comme parla pratique indiquée
[flour obtenir des mères cochenilles bonnes à femer
de quinzaine en quinzaine. La feule différence
qu’il y a entre .les avantages réfultants de
chacune, de ces deux pratiques, c’eft qu’en ne fe-
jnant que de mois én mois, il pourra arriver fou-
vent qu’au moment où le cultivateur jugera important
de femer la cochenille fine, en plein air,
fans tarder , il fera obligé d’attendre les mères
pendant un mois entier ;ce q u i, comme j’ai déjà
| t peut, en certains cas, faire perdre une ré-
Lcoltedela Nopalerie entière; il fera bien moins ou
Prefque nullement expofé à ce grave inconvénient
! en femant , dans le féminaire, de quinzaine en
[ quinzaine. .
Il faut renouveller les plants du feminaire lorf-
Iqu’ils paroiffent trop fatigués, cela arrive, fui-
vant Thiéry , au bout de trois ou quatre années
[de fervice. Comme, après ce renouvellement, il
ne faut mettre la cochenille fur les plants nouveaux,
que lorfqu’ilsfont devenus affez forts, ou,
au moins, s’ils font âffèz forts au moment de leur
[plantation dans le féminaire , lorfqu’ils auront
pouffé de nouvelles racines en affez grande quantité
pour être parfaitement refaits de la langueur
dans laquelle les a nécefiairement mis la iranf-
plantation ; & comme, par conféquènt, il fe
!paffe .quelquefois un an & demi, & toujours au
[ moins piufieurs mois entre l’époque à laquelle ils
font plantés, & celle à laquelle ils peuvent être
femés en cochenilles ; il tombe fous le fens qu’il
Lue faut pas renouveller tous les plants du fémi-
[ naire à-la-fois ; parce qu’une telle opération fe-
roit perdre nécefiairement tout le fruit d’une an-
[ pée ou de huit mois de peine & de foins, employés
[pour fe procurer des cochenilles propres à être
feméçs tous les qijinze jours, ou tous les mois. 11
Defaqt donc renouveller d’abord, foit en réçé-
pant, foit en replantant, que la moitiéjdes plants de
chaque rang , au moment que l’on feme l’autre
moitié du même rang. Puis, après que les fix
yangs de Nopals du féminaire auront été tous
?infi renouvellés, chacun à fon tour, dans une
înoitié du nombre de leurs plants, on femera
en cochenifie ces moitiés de rang, auffi chacune
à fon tour, lorfqu’elles feront d’une’ force fuffi-
jante pour cette femaille ; &, au moment où
Ion femera,ainfi la moitié d’un rang, on renouvellera
lesplants de l’autre moitié du même rang.
^es foins qu’exigent les cochenilles Jilveftre &
fine y depuis le moment qu’elles font femées fu r
; /es Càcliers fjufqu’à la récolte.
; Les foins qu’il faut donner aux cocheniiles
Pendant quelles font fur les Caétiers, jufquâ. ce
8K moment de les récolter*foit arrivé, font,
en premier lieu, ceux q.ue j’ai éxpofés convenir à
la nopalerie & aux Caéliers qu’elle renferme.
A cet égard Thiéry dit qu’on ne fauroit trop
répéter qu’il-faut entretenir la nopalerie. en état
de propreté la plus parfaite , afin que les ennemis
de cet infeéle précieux ne trouvent dans la r.c-
palerie aucun appât qui les y attire , ni aucune
retraite qui foit favorable à leur multiplication,
; 011 qui puifl’e les foufiraire à l’oeil vigilant du
maître. C’efi en partie en vue de cette propreté
qu’il ne faut pas manquer, quinze jours après la
> femaille, de la cochenille , de retirer de deflùs
|tous les' Caéliers femés, toutes le mères coche-
miles , qui font alors mortes, avec les nids dans
lefquels elles font, & lés épines, le coton , ou
autre matière quelconque dont on s’efi fervî
pour attacher ces nids. Si ces' nids étoient laiffés
plus long-temps fur ces Caétiers, ils ne fervi-
roientplus que de repaire à des infeéies defli u c -
reurs. De plus l’économie exige qif on ne laifie
pas perdre les mères cochenilles mortes dans ces
nids: pour avoir le fein creux elles ne font pas
pour cela à rejetter, & elles contiennent encore
beaucoup de matière colorante. Auffi-tôt
que ces nids font rentrés à la maifon on en
retire les mères. Comme il peut s?ën trouver
.parmi elles quelques-unes qui ne foient pas encore
mortes, parce qu’elles n’auroient pas.été
fécondées , il efi à propos de les paffer toutes à
l’eau bouillante, &. de les faire lécher promptement
, comme je dirai lorfque je parlerai de
la récolte de la cochenille ; ces mères cochenilles
fe vendent mêlées avec la récolte de la génération
qu’elles ont produite. Si l’on cnlcvoit
ces mères cochenilles de deflus les Caétiers, fur
lefquels elles ont été femées; plutôt que quinze,
jours après le moment de la femaille, il pourroit
fouvent s’en trouver parmi elles de plus tardives
que les autres qui n’aiiroient pas alors achevé
leur ponte.
En deuxième lieu.: l’on prend foin à Çuaxaea,
de les préferver du froid, comme je l’expoferai
ci-après à l ’endroit où je. traiterai des accidens qui
peuvent nuire, aux cochenilles.
En troifième lieu , depuis le moment que les
mères cochenilles lemées ont fait leur ponte , le
maître de la nopalerie doit foir & matinr, ou au
moins une fois le jour , jetter un coup-d’eeil gé^
néral fur tous les Caétiers femés, pour garantir
ces Çaéïiers & la cochenille qu’ils portent des attaques
de leurs ennemis ; foit en les; détruifant,
lui-même, auflj-tôt qu’il en rencontre , s’ils font
en petit nombre ; foit en ordonnant à l’infiânt un
travail pour.les chercher , s’il y en a beaucoup;
ces vifites doivent contisuer jufquà la récolte :
& s’il ne ppuvoit les faire tous les jours , il doit du
moins lès faire tous les deux jours. J’ai déjà expofé
quels’ font les ennemis du Caélier nopal & des
autres caétiers propres à l’éducation de jla cot
chenille fine & de la cochenille filvefii'e : il y?