ifo o B Â T
tement dans leurs puys, afin de profiter de la i
chaleur du fcleil qui 'facilitcle Battage ; les autres , j
que c’efi pour prévenir les pluies d’automne qui
incomraodcroient cVautant plus qu’en bat en
plein air d’autres, que. s’ils attendoient plus ,
tard, le Battage le trouveroit en concurrence |
avec des travaux infians; d’autres, que c’èftpour ■
économifer les granges -, d’autres, pour avoir de la ;
paille à donner aux befiiaux dans un moment bu
ils manquent de nourriture, leur fubfiftance étant
a filtrée dans une failon plus avancée • d’autres, &
ces derniers font les plus nombreux, difentque la
néceflité, dont laloi eft preftanre, exige que le plutô
t poflible on tire partijduncrécol ceat.tendue.avec
impatience. J’ajouterai à ces. railons, qui toutes
peuvent être fondées, qu’on iie;bâttroit pas les ré
coltesavec autant de célérité, fi les exploitations en
grains étoient confidérables.Alnmêiriè qiïefiioiï les
cultivateurs en grain de la Flandre, de l’Àlface, dé
la Lorraine, de la Qiampagneyde la .Picardie,
-de. ITfle-de-France , de l’Orléanois, & c . répondront
que leurs grains ont hefoim de fuer dans: les
■ granges: & dans; les memes , pour fè battre plus
facilement, qu’ils n’auroient par afiez de bras
pour faire l’opération en un mois de teins, qtdiî
: leur faüdroit: des-;greniers- immenfes j, .que* les pailles
non - battues fe eonfervent fraîches & conviennent
mieux aux befiiaux r auxquels, il n’ont
pas: autre chofe à donner pendant l’hiver & le
printems , &., l’Onme pourra s’empêcher dlapplau-
dir également à leurs motifs, La queftion paroi- ]
troit devoir refier indécife -, maison y réfléchit ]
fant, on verra qu?on peut la décider:afliirant I
qu’une, des méthodes eft avant- ageufe .aux. provinces
du Midi , & .l’autre à celles, du Nord, ]
PAbbé Tessier- ) _ . j
BÀTTANS. On appelle ainfi Fes dertx valves j
ou pannaux qui forment les filiques ou goufies. j
( M, l’Abbé- Tessier-) -
BATTE. Morceau de Bois plat - en^effoustf&
fixé en biais-à Vextrémité' d’un manche : -les jar-
diniers s’en fervent pour battre la terre dès allées j
& la rendre unie- Les djmenfi’ons 'de eer infini- |
ment ne font pas fixées, elles dépendènt eiï grande
partie de la nature du terrain’ En géhëial, moins |
la terre oppofe de réfiftance & plus on peut don- j
ner de largeur à la Batte j-en ah vu dé tïés-hton- ï
nés de deux pieds de long ’fur un pied- de large j
dans des pays fablonneux , taftdisque' i d'an s lés j
terres fortes, on leur donne de i;é>'-à-;2ç3 pouces
rie long fur quatre- ou cinq de large. On doitre-ri
marquer que c’eft principalement la largeur qui
diminue dans Cette dernière efpèee de terre; ‘pafe-è i
que les extrémités en longueur j fe trouvant fuc^ j
cefiivement -fous k milieu de la Êatîê, ' recotf ;
vent une égale prefiion à - leur tour. On fc fë ff J
ordinairement de la Batte un peu après kspluièsj, j
ou préférablement à- leur approché pour effacer ;
les gerçures que la fécherefie ca: pu cécafioUftér,
& ies trous que les-vers de terre pratiquent pour '
b a t
fortir. Lorfque les allées font Tablées, cet infini I
ment devient, irutile.
On néglige afl.cz généralement de battre la terre I
des paflages qu’on laifle entre les. planches, ce- I
pendant ce. foin fer oit beaucoup pour le coup- I
d’oei^llans nuire aux plantes qu’on cultive.- (M, I
; R e y n ie r .)-
BAÏTE^beurre, Batte il beurré. C’efi la même I
chofe que Baratte. Voyt{ Lait- ( JL l’Abbé I
TEèsïÈR.') y ■
BATTEUR. Ouvrier qui Bat fe grain, foit à
l’a ir, foit dans la grange en été ou en hiver. Dans I
une grande partie de la France, ce font les mêmes I
hommes, qui coupent les grains, les'battent &les I
nétéiehf ,■ aulfi-tôt après-- la moüTon, Cet' ufage a I
lieiv'chez les Cultivateurs des provinces méridio- I
nalés:, dont les révoltes font peu cqnfidéraliles-, I
il y a cependant ' quelques-paÿs^ bh les îrioif- I
fonneùfs ïpnt difiihgués. des Batteurs. Dans les I
grandes; provîntes;1 a grains , telles que la Picar- I
die-, l’Ille' - dé ^Fratfce.', l’Ôrléahois , &c; I
on, voit, des libiiimes qdr fe tonfàcrent à battre I
dans1'les- -grà.rigès to u te1 l’année. Je ne' répé- I
ferai pôibt icï 'cte -que /j’ai dit au-mot.■ ajfati« I
~nurés\$ëi canVentidns , qui fe font entre les I
Batteurs 8é lès fermiers y Voy.è[ AFFA^NN-tJ-REs. I
-Tout -les1 ; mëtièft ïans doute 'ëxigènt une forte I
d’inrelligëttce & du foin. Il én faut au Batteur
de prëfëîïïon pour exécuter • à l’avantage de fort
maître toutes lés'.parties du battage détaillées au I
m o t‘-B (iltàge. Il doit avoir ëgafd à*, rhumidifé I
•ou à la fëcKérefie de l'air, à l’expofition tlb fa I
grauge i à Tétaf, où lés11grains, ont. ëtéi éntaflès I
^fis-Ièsngrahges: 8L dans lès ilieul'eSy ïl doit pro- I
fiter Bù tén^s lé plus- Favorable p o u f Vannèr', jeter I
au v en t, cribler -, il doit enfin retirer des-plantes I
tout ce qu’on defire qu’il en re tire , mettre les I
grains en" état de fe bien conferyéf dans les grc- I
niers , & foigner les pailles, defiinées à la nourri- I
turé des Êematix.
Le batfàge 'aüTonfïeaü- eft. le' pliis péhiblë ; il I
I exige dé -la part dé T'euVrier' un effort cohfidé- I
i raBle */ toutes les parties de fbn corps font, en I
aélion & dans une attitude fouvent - gênée;
Pouf^êé'e en état- de battre au ‘fléau mérité, il I
i faut1 être fobùfte & fur-tour avoir la poitrine for- I
I ; térn’ent- confiituëe. J ’âi'vu de^’ouvriers.,- intàpa-* I
■ blé? de cbritinirêr long^tems ce. gênre de travail, I
; qüè j’ai été bbîîgé de.leur faire cèffer. Toujours I
. Mcémmodës, lorsqu’ils battoient, ils fe font; bien I
■ portés, érf-! dëvenùnt chUrtiers-.-
' Quatre cÏÏofes pêuvent incommoder .un Bat- I
teùrJ, la pditfFrère > la carie, le charbon & la I
rptiillë. S’il bat' du froment où du feialc-coupés I
1 èî! la faùëilîe & t rentrés ‘‘à ’ la! gfahgë fâ-nsFr avoir I
. été préffô cbnffe- Ta terre pàr: desv pîiiies-, il ce I
: réïpirc/ & h’avaië •que'-•qüelqueS' débris1 ?de bâles^ I
ëxèeptéUlans le cas:,-oui’ aire de la grange fe détrui- I
fant, il- fé détache à chaque côup Ué' iiéau de I
la pouifière, qui- fe mêle au grain & qui s’en I
B A T
èÿafe- quand on le métoié. L ’avoine St l’orge,
qu’on laifle audiner, Voye\ AndaI n , les pois
& les vefccs font remplis de poufiière ', qui
nuit à la refpiration des Batteurs. Ils touflènt,
ils fouffrent de la poitrine, ils devienent afiiriati-
ques.'La carie leur fait mal aux yeux, à la gorge,
au nez-, elle les dégoûte & les empêche de manger
afiëz-pour réparer leurs forces. Us h’éprouvent du
, charbon d’autre incommodité que celle que leur
occafionne la poufiière. La rouillé, fur-tout celle
des pois & des vefccs, efi pour e'ux une forte de càuf-
tique, qui leur corrode le tour dgs yeux, l’intérieur
de la bouche & dû nez, les excite à éternuer
& à touffer, 8c les rend mal à l’ailé^ quelques-
uns même, vomiffent. Heureufement que: la
rouille des pois & vefees n’a pas lieu toutes. les
années, & n’attaque pas à-la-fois toutes les pièces
de terres. Selon le degré de verdure ou font ces
plantes, dans des„broûillards fecs;,• non-fuivisJ
de pluies, elles fe rouillent plus ou moins facilement.
( M. l’Abbé T e s s i e r . ).
BATTIS « Sorte de beurre, qui n’efi pas de
défaite, & que l’on defiirie aux donleftiques en
certains pays. » Diction, économique* ( M. l’Abbé
T e s s i e r . ) : i
BATTOIR, Efpèce de batte à main , dont cm
fe fert en jardinage, ,
Le Battoir eft -ordinairement' formé- d’une feule
pièce de bois d’environ quinze pouces de long,
fur huit- de large & quatre d’épaiffeur, dans laquelle
on taille, à l’une: des’ extrémités, un manche,
ou poignée de 'fept pouces de long & çl’un
potice"'& demi dé dramètre , arrondi avec foin
& d’une grofiéijr égale dans toute fa longueur.
Quelquefois aufii l’è manche eft adapté au Battoir
qui fe trouve alors- compofé de deux pièces.
La partie du Battoir defiinée à. l'ervir de batte
doit être platé & unie en-de ffousconvexe &
arrondie ën-dfefiïè,- ■-
Ces Battoirs font einployéspoûr1 pofér le gazon
& l’affermir, principalement fur les glacis, les
canapés & les bancs-que l’on établit en gazon.
Us fervent aufii à le rendre égal & à l’unir lorf-
qu’il if été tondu • enfin on en fait ufagé dans tous
tes lieux où la batte à long manche ' ne peut,
être employée,. ( M. T rouir. )
BATTRE les gerbe? ; c’efl ou frapper furies gerbes
de froment , de feigle d’orge-, &c..foit avec
un fléau, foie ayec des baguettes ; eu prendre
«es poignées de .tiges de ces plantés- récoltées &
les lancer avec force contre un tonneau ou une .
table, pour en tirer le .grain qu’elles contiennent,
&C, Voyei B ATT A GE, B attjsub. ,( M. VAbbé
T e s s i e r . )
BAfTRE du flanc, fe dit des animaux, lôrf-
qu étant éfoufilés par une courfe, par lin travail
pénible, ou attaqués-d’une maladie qiifgénç la
r e piradon, ils ont des infpiraûons & des expi- :
B A T ïd - ï
rations courtes & précipitées. On voit alors leurs
flancsf élever & fe retirer, par fecoufîes. (M. V A l bé
T e s s i e r . )
BATTRE. On fe fert de cette exprefiion dans
trois fens différons.
On dit battre ,1a terre , iorfqifon fe fert de la
batte pour applanir les allées. Voye^ Batte.;
On fe fert aufii du mot Battre, pour exprimer
l’effet d’une pluie d’orage fur la terre. Voye£
Battu.
On s’en fert,aufii pour expirimer l’effet du vent
fur les arbres qui font expofés à fon influence.
Voye[ Battu.'
Ces trois manières d’employer le verbe Battre
ne s’éloignen t en aucune manière du fens naturel
de ce mot, aufii il efi inutile d’entrer dans dé
plus grands, détails fur fes diverfes acceptions.;
; ( M. R e y n i e r . J
BATTU. On fe fert de cet adj.eéüf dans deux:
! fens différens..
On dit qu’un terrain a été Battu par la pluie
lorfqu’après .un orage d’eau coûle à fa furfa.ee,.
comipe fj elle .avoir été durcie. Cet effet a- iicii
pendant lés pluies d’orage qui tombent en g'rofies-
gouttes .& fuccèdent à des intèpyall'cs de béait
temps,. L ’eau n’a.pas. eu.le tems,;dé s’imbiber, &
les gouttes happant la furface avant que la terre*
foit détrempée , elle refie , pr.efqu’aufii féche.
qu avant la pluie. Les feuilles des végétaux &
les. céréales font très-fouvent verfées par.çës orages
*. mais- elles fe. rétablifient lorfque de longues’
pluies -nç leur fuccèdent pas, •
2. On dit également quTm terrain a été battit
par la grêle, lorfque. la V ê lé a détruit fes'prc-
duélions, en tout, ou feùlement en partiq. \
T- On dit qu’un arfre efi Battu par lés vérité
lorfque n’étant pas abrité, il efi expofé ù toute
leur violence. Un arbre qui efi trop battu pari
les jrents, rapporte-,rarement^ parce-que les vènts-
froids du primëiïis font coîiler-les Truirsf,: fié-qiié"
les vents d’été les font tbmber.^Le ineillenf''af>rf
c efi de-multiplier le nombre, des arlifësaléfrs
clhx dé iifière rompent l’efiort des vents, &
ceux du centre éprouvent les avantages, d’une
poiition" aérée, fans être expofés à la trop grande
agitation de l'air. (M. R e y n i e r , . ) . -.çj
BAUDET^ on.'donné coimminément rie nom?
i l’âne entier , " ï ' l’âne ' étrdon Voyez A nu.-
Ç.Ai tiJbb.éT^ss/^- y, \ . • '' . '
BAUDRIER de ?ieptune- Fucus cigitalus. L .
Voye\ VAanc- digité. (;M. T rou in .)
BAVEUX. Les ffeurifies difent 'qui© l’oeil de
f auricule efiBaveux\lorfqu’ii nerrarfehe pns avec
la couleur de la. cloche , mais paroît fc fondre
fur les bords; C ’efi un défaut auquel les-
oreilles d’oürs ’bbyxrrds font! pTiis fujettes que
celles d’une feule couleur, & les farineufes plus’
que Tés autres. Fqyq. ces mots.. On doit» to u f