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rendre cette ev^pçifation de l’excès d'humidité
plus ou moins, prompte. Les Jardiniers oh fervent
l’état c)e,la fu tu r e & du moment où elle
eft flétrie ils, la jugent en état d’être plantée.
Les bouture? des plantes grafles, exigent une terre
moins humide que les boutures d’arbres , il fuffit
qu’elle foit, meuble*
Celles des plantes des pays chauds demandent
beaucoup de précautions lorfqu’on les fort de
deffous les cliafiis , un air trop v if les altéreroit;
il eft effentiel de les 'préparer en les faifant
paffer par des polirions intermédiaires. fVoye\
A cre. .
On a cru long-temps que les productions annuelles
des plantes, ne pouvoient pas reprendre
de bouture ; mais M. Bonnet & depuis cet
illuftre Obfervateur^ d’autres Phyficiens ont réulfi
à faire pouffer de? racines à des feuilles même,,
à celle.des plantes annuelles, à leurs tiges, &c.
Ôn .trouvera les détails de ces,expériences, dans
le Traité de Puf âge des feuilles de M. Bonnet
Comme elles ne fervent que pour l’étude de la
philofophie végétale, & n ont aucune influence
fur les pratiques du jardinage •, je ne fais que les
indiquer. ,( M, R e yn ïer.. ) : ’
BOUTURER. Les jardiniers difent qu’un arbre,
bouture, lorfqu’ii pouffe des drageons, Voye\
D rageons. Çe mot eft peu en ufagç, ( M .R p t -
n ie r .)
BOU VERÏE. L’ on appelle ainfi une étable à
boeuf. Voyei Ferme. ( M. l'Abbé Tessier. -)
BOUVIER. Homme , qui foigne les boeufs.
Voyei Bêtes a cornes , foin qu’on doit avoir
des Boeufs. ( M. l’Abbé Tessier.')
BOUSE de vache. Voye\ Bouse,.
BOUZER, enduire de bouze de vaches ; ce
qui le pratique fur-tout à l’égard des aires de
granges ,j • pour leur donner de la folidité. ( M-
PAbbé T e s s ie r . )
BOZAN. Nom donné en Bre'ffe , au bled^
rachitique ou avorté. Voye\ Avorté, VAbpé
^BRABANCONE. Variété de la Tulipa gefne-
riana ; la fleur eft pourpre, panachée; de blanc
de lait & de quelques nuances très-rares de rouge,
Voyei T ulipe. ( M. Reynier. ) , j
BRACELET. Epithète donné au Mirnofacircin-.
mtis. L. Voyei A gacie à Bracelet ou à cercles,
N.® 12. ( M. Thovin. )
BRACHIOGLE, Brachioglotis.
Ce nouveau genre de plante établi par M,
Forfter, fait partie de la famille des Corymbi-
feres & de la diyifion des Radiées. Il eft com-
tjofé de deux efpèces originaires des Indes, q u i,
iufqu’à préfent, font inconnues çn Europe.
Efpèces.
i , Br aÇHPGle à feuilles flucépse
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BrAqhiogiotiS répandi. Forft-nov. getil
i . BRACHIOGLES à feuilles rondes., il
B r Achioglotis rotundifolia. Forft. nov.gJ
M. Forfter ne nous dit rien du port de ces plaJ
tes non plus que de leur nature, & nous ne
vous fi elles font herbacées ou ligncufes. fl-J
déligne pas même le lieu où il les a trouvées, au
moyen de quoi, il ne nous eft pas poilible d’ic]
diquer les généralités qui peuvent lèrvir à leuj
culture. (J l. T h o u i n . )
BRACTÉE BraÛea. Expanfion plus ou moit
coriace, quelquefois aufti de confiftanceherbaci
qui accompagne les fleurs, & je trouve ordi
nairement à la bafe des pédüncules. pojq <
mot.
La Bradée varie infiniment pour la forme
la grandeur & la confiftance. Quelqu efois leij
exiftencè eft très-peu effénrièlleà la plante, d’àl
très fois elle y tient tellement q u e les Nature
liftes lés ont fait entrer dans leurs définitions I
phrafes,
Quoique toutes ces productions acceffoir!
placées près de la fleur, duffent être rangées fom
cette dénomination générale, les Botaniliesfon
convenus de féparer b s enveloppes de la fatnil
des ombellifères, Vqyei ce mot & Colerett
Us en féparent.également fes envelop p es des Ici
bieufes & plantes congénères & celles des fleuj
compofées. Voye^czmot & C aly.ç e qui,d’aprr
‘ la définition, devrojent y être placées. 1
Les Bradées proprement dites varient intin
mgrit pour la forme , la grandeur & la namr
; Quelquefois elles tombent au moment où la{
‘ condation de la fleur, eft faite & même quar
1 là ' fleur - s’épanouit, . les nomme alors Bra3i
caduques*
D’autres fois elles >'relient aufti long-tems qi
le fruit & ne périfient qu’avec les parties au:
quelles elles: font adhérentes dont elles ne m
vent pas fe détacher. On les nomme alors M
tées perfifientesr
Certaines, plantes onf dïes Bradées ùës-mjj
quéeS", qiïi même ajoutent â leur beauté, cj
de quelques efpèces de - fàuges font colorée
très-grandes & frappent davantage qüé les îP
Quelques mélampyres ont; leurs Bradées p!
belles que les coroies par leur forme # j
leur coloris. D’autres plantes ont .^es fira .
exceflir entent fines, qui ne '-peuvent ‘M
que l’oeil perçant du Natüralifte>, ccsplantM
les plus nombreufes ; cm peut claflèr, d?ny
nombre, toutes’ celles- qui portent désfpaD 1
& des grappes. Voye\ ces mots,
Il ne faut pas confondre les Bradées a|
les ftipules qui font deç expenfions femcj j
mais placées à l’ai Utile des feuilles UJ
les, Bradées accompagnent les fleurs-’ 1
Stipule. ( M . R è y n i e r - ) \ ' y g jm
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ffijUPLEY, célèbre auteur Anglois., & l’un
Rerix qui ont fait époque dans lè ' cours de
p è c lc . ; -•■ : ■ .
Bon premier ouvrage a paru, en 1718, fous le.
i : ÿouv.elles- R/chefckes fu r l’art de planter &
L./g jardinage, précédées de quelques découver-
l furie mouvement de la fev e, & fur la génération
^dcuïcs. L’Auteur, jeune encore, y développe
f premiers fondemelis du fyftême qu’il a fou-
jlleTefte de là vie, fur la circulation de la1
[e. Suivant lu i, la circulation, des fucs confie
la vie végétale & animale. La chaleur fait
Inter dans les plantes la fève fous l’état de
leur jufqu’aux extrémités où elle fe condenfe
iedefeent en état de liqueur par des tubes
J$greffiers, In fine dit l’Auteur, a plant is
K an. alimbeck whicli diflih the juices o f the
m. Ces.expreffions prouvent, d’une manière
lenteque c!étoit l’opinion de l’Auteur. Mais,
Is’eil égaré fur les principes du mouvement
la fève ( V. ce mot ) , il a donné des détails
Irérefians fur l’infiiience des fels , fur les v-é-
Taux & fur l’adion de la greffe fur le fauva-
bn. Ses expériences, ont démontré non-feu-
pent que le fauvageon n’influe pas fur la
KFe, mais au contraire, que la greffe influe
|lquefois fur le pied ; expérience oubliée &
fil feroiï bien intéreflànt de répéter. Il a choifi
Br cela les arbres panachés & a trouvé qu’une
fié panachée influe fur les pouffes qui for-
t au-deflbus d’elle. J’ai prié M. Juge qui, dans
moment, fait des-expériences fur la greffe, de
'.diriger vers ce point de vue , car il prou-
!oit,_ce dont je fuis convaincu, que la fève
Idefcendante, & que les végétaux fe nourrif-
Et plus, par les feuilles q.ifautrement.
Xet ouvrage deBradley & fon fyftême, furent
i-accueiliis -, car , ën 17 2 4 , fix années après la
Irnière édition , en parut une quatrième où
p ne voit d’autres différences que de plus
pds détails fur la Culture individuelle de cha-
I e cfpèce d’arbre d’ornement, & un catalogue
Bs étendu.
Bradley a donné, en 1721, une traduction An-
pe dAgricola avec des notes compofées en
mde partie de nouvelles expériences fur la
Re & fur ia taille des arbres.
!..n l7H parut le Traité d’Agriculture & de Jar-
par livraifon ; c’eft une efpèce' de Jour-
il donnoit un cahier par mois*, il y
I °it compte de fes propres expériences & des
Jpuverres dont on lui faifoit part. Cet ou-
es^l’r °nt 0n ■Iî*a tro*s volumes, renferme
g. Nervations infiniment curieufes fur l’orga-
fré^V^ta^e' ^ a traduit en François &
JF» °us.'è nom d q. Calendrier du Laboureur j
®en°,UVrage or%iîîal eft préférable;
i ; cJ l11s cet ouvrage, Bradley a encore donné
^ Agriculture , en 1727 , des re-
m m Perf eâïonnement de tAgriculture
“inculture. Tome IL
B R A 377
6’ du Commerce eti 1727, & enfin, cette même
année , fles ledurcs fur la matière médicale. On a
aufti de lui des obfervaticns prefque théolegiques
fur la nature, un traité de la culture du houblon,
des confiés aux Fermiers fur Vamélioration des
troupeaux, &c.
Bradley eft le premier qui ait développé le
fyftême- de la circulation de la fève; celle du
fang venoit d’être découverte ; dès-lôrs, on faifoit
tout circuler ; mais, quoique les expériences
de Bradley aient ce fyftême pour objet & qu’il
lès torde fouvent dans fes explications.pour les
rendre conformes à fes vues ; cependant elles
peuvent être infiniment utiles, & je ne puis trop
confeiller la méditation de fes ouvrages aux Ama *
teurs de Ph-yfiologie végétale & aux Agriculteurs
qui font des expériences? Comme cet Auteur a
ébauché plufieurs recherches, en les continuant,
on profiteroit de fes données pour aller beaucoup
plus loin que lui.
Bradley eft mort à Cambridge où il étoit Pro-
feffeur d’Hiftoire Naturelle. ( M . R e Y NIER. J
BRAIE ou BROYE , infiniment , qui fert
à broyer le chanvre ou le lin, c’eft-à-dire, à féparer
la filaffe de la chenevotte. Voyei C h an v
r e e t Lin. ( M. l’Abbé T e s s i e r . )
BRAILLE, nom que l’on donne à Mireeourt,
en Lorraine, à la baie du froment. Voye^ B alu. -
f M. P Abbé T e s s i e r . )
BRAMÏE, B r a m i A .
Genre de plante de la fàmilledes Per so n ée s ,
établi d’après Rhéede, par M. de Lamarck dans
fon Diêtionnaire de Botanique. Il n’eft encore
compofé que d’une feule efpèce originaire de
l’Inde.
BRAMIE de l’Inde.
B r a m i a Indice. La M. Diét. des lieux hu- ■
mides du Mallabar.
- Cette plante, a le port d’une petite gratiole ;
Tes tiges font longues d’environ un pied ; elles
rampent fur la terre où elles s’attachent par des
racines qui fortent de fes noeuds. Ses feuilles
font oppofées, d’un verd luifant & peu fuccu-
lefttes. Les fleurs naiffent folitaires dans les aif-
felles des feuilles fupérieures & font de couleur
bleue. Il leur fuccède des capfules coniques , à
une feule loge , lefquelles font remplies de fé-
mences très-menues.
La Bramie croît au Malabar & dans différentes
parties de l’Inde, fur les terrains humides.
Elle n’a point encore été cultivée en Europe.
( M. T h o v i n . )
BRANCE. « Efpèce de bled blanc affez commun
en Dauphiné ; on le confond avec le fan-
delium des- Latins & le ri guet & 1 ' aringue de
nos Ancêtres , ancienne Encyclopédie. Sur cëtte
fimple indication, il eft impoffible de marquer
B b h