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beaucoup jSiùé petites : fes fleiifs font clioiques,
c ’eft-à-dire , que les fleurs mêles croiftent fur
tin individu & les flétirs femelles fur un autre» ;
Elles font extrêmement petites, de" couleur rougeâtre
& difpofées par petits grouppes' en longs
épis grêles & pendants. Nous ne poffédons en- ,
«ore en France que l’individu mâle, au moyen
de quoi nous ne connoifions point Ton fruit-, •
mais nous fayons d’après lès descriptions qu il ,
eft compofé de - quatre cap fuies I
Cet arbriffeau éprouve, chaque année, ùrie j
éfoliaifon cemplette ', mais qui dure peu de ]
tems: Elle commence vers le mojs de’Décembre, i
& dès la fin de Janvier la végétation eflen ac- ■
tivité. Les épis paroiflent en méme-tems que
lés feuilles , mais les fleurs né commencent à
s’épanouir que vers le mois d’À vril, & fé lue- j:
cèdent jufqu’à la fin du Printems.'
Culturel L e Brucé fe cultive dans des vafes j
que l’on rentre pèndant l’Hiver, dans une ferre-
chaûde entretenue entre huit & dix degrés, de
chakur. 11 n’a pas.befoin.du feco.urs de la couche
de tan & peur être placé fur les tablettes, à
moins cependant q.ti’il ne Toit très-jeune. Une
.terre fablonqeufe, un peufubflantielle lui çon- ■
vient de, préférence, à Toute autre ,parce: que les |
racines . font .charnues & en grand nombre. ,
Par la même raifon il a béfôin d’être arrofé
fréquemment même pendant, l’Hiver , lorfqu’il
eft en végétation.
Multiplication. On multiplie allez facilement
le Brucé par le moyenr clés drageons qui forten t
allez fouventi de fa foiiche-yilfe multiplie aulfi
.fort, bien de. : marcottes & quelquefois de boutures.
Lorfque'les drageons ont un an, qu’ils ont
quelques racines que leur tige a pris; un ^peu
de folidité, lâ®réuffire eft beaucoup plus' fûre.
On les fépare Versi la fin du mois de Juin , &
en les fîtifant reprendre dans de petits pots p la-.
césJur une couche chaude ombragée ^ils pouflént
avec vigueur .dans l’efpace de quelques mois. Les
marcottes Te font au Printems à Ta forrie des
Terres ; on choifit de préférence .des. rameaux
de l’avant-dernière pouffe, que l’on courbe dans ,
des pots à marcottes,& qui reprennent dans le .
cours de l’année Tans qu’il foit néceffaire de les
incifer. Cependant il elî bon de faire une ligature
en fil de laiton à la, branche* marcottée ;
cette opération là détermine à pouffer désira- i
cinés plus promptement,
: Quant aux boutures on les fait dans deux fai-
fons différentes pendant l’Hiver, 'lorfque Par- ’
bre eft dam fon état dp repos ; l’Eté, Jorfqu’il
eft prêt d’enrref dansfa- plus grande végétation.
On choifit ^e jeunes branches dont lé bois foit
déjà un peu folide ; on les plante dans de petits
pots , fur une conche d une .chaleur.modérée
& on les couvre d’une cloche qu’oir ombrage :
avec foin. Cvs boutures reprenpem dans Leî- .
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fcmit; 6teï les panneaux de jeufS chaffis. (M.
B rULÉ. Nom donné dans quelques cantons
( h Franche-Comté, au froment charbonné.
I,m7 Charbon. ( M . l f Abbé T e s s i e r . )
iBRULER LES TERRES. Voyei Ecqbuer .
J , l’Abbé T e s s i e r . )
[BRULURE. Nom de quelques maladies des
Igétaux, aufii vagué que celui de blanc, &
■ ut-être même, encore pins arbitraire. Le nom
[de bianc eft au moins fondé fur la couleur que
Jeiinent lès plantes qui font malades, au lieu
Tffc nom de Brûlure eft fondé fur la caufe du
Éj. caufe* qu’il eft bien difficile de deviner,
g On donne, le nom de Brûlure à une maladie
: attaque les efpaliers ;.deur tronc, du cêté_
.êrieüf, eft. cariéTou.vént jufqu’au coeur, les:
inches les boutons même en font frëquem-
nt attaqués. On attribue cette maladie à la
ie qui ïéjourne en hiver fur ces, arbres qui
font jamais fecoués par le vent. Elle gèle
idant la nuit & pendant le jour, i’aétion du
:il la dégèle : elle eft fenfible alors en partie
f s l’écorce, & le froid quifuccèdela nuit fui-
■ te ,écartant les molécule» aqueufes en les
faut, elles déchirent les vaiffeaux & les fihjres.
mal augmente toutes les nuits, & fe reprofi
t toutes les fois que le gêlfuccèdeà des pluies,
■ organifation de l’écorce ayant été détruite, la
lie s’-y forme, elle s’étend peu-à-peu jufques
fins- Je coeur dû bois , & fait périr l’arbre. Les
»■ es de plein vent • ne font pas fujets à cette
f"ladie, parce que le vent fecoue les branches.,
[diflipe leur humidité,. au lieu que les efpaliers
|ui font fixés par mille entraves, & appliqués
|ntre des'mûrs ou. le mouvement de l’air fe flé-
perdent cette humidité beaucoup pluslen-
Jient,& font attaqués de cette maladie.
Spn propofe différens moyens de garantir ces
*jres de la brûlure,, comme d’envelopper leurs
payée,delà paille, avec des vieilles étoffes, &c. ■
> moyens concentrent l’humidité fans mettre i
P arbres à. l’abri, de l’eau qui coule le long des
■ rtches & les préferver du gél ; ainfi, leur effet
HT Pas abfojument fur. Des toiles liées fous
■ uvent & qu’on dérouleroit toutes les fois que
■ pluie feroit à craindre, pour former ‘des
»eces de testes, Tans gêner la circulation de
Çr > leroit un prëfervatif affuré , un peu difpen-
f x à la vérité. Mais comme les efpaliers font
I . re$ de luxe, un luxe de plus ne doit pas
■ Nerté.- • *
B n donne aufti le nom de Brûlure à une malc!
qui attaque lés feuilles des arbres & fe
■ Ie J.011? l’apparence de- taches blanches.
■ Maladie n’eft pas meurtrière ’ comme le
les plantes herbacées, & doit fa
| tn‘ connu1106 autr^ "caufie qui ne me paroît pas
pufiéurs perfonnes l’ont attribuée aux gouttes
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de pluie qui tombent pendant les ondées d’Eté
fur fes fèuilles, y font l^offi'cé de verre ardent
lorfque le foleil repàroît,.&i brûlent la place
qui fe trouve au-deffous. M. l’Abbé Rozier a
très-bien obfervé que ces gouttes qui font appla-
ties du côté de la feuille, ne peuvent la brûler,
puifqiîe leur foyer fe trouve néceffairement beaucoup
au-delà, & lors même que ces gouttes fe-
roient des fphères, elles né poufroient jamais
concentrer les rayons à un point de leur circonférence,
mais toujours à un efpace plus éloigné^
D autres perfonnes ont adopté l’explication qu’A -
danfon a donnée ^ il attribue cette maladie « à
» un épuifement eau fé par la grande évapora—
» tion de la fè v e ,. ou par une deftruétion des
” pores de la tranlpirarion trop dilatés, ou par
» une putréfaélion oceafionnée dans les fucs du
” parenchyme ou de la fève, par leur mélange
» avec l’eau. Quand une goutte d’eau couvre une
» partie'de la feuille, la tranfpiration ceffe; une
É imbibirion plus forte s*établit dans ce point,
n l’eau chauffée au foleil dilate les pores de l’é-
» piderme, pénètrent le tiffu réticulaire , fe mêle
n avec le parenchyme., & délaie tous les fucs
jj qui s’y-trouvent ; il s’y établit une efpèce de
jj fermentation qui détruit la fubftance paren-,
jj chimateufe, le tiflu réticulaire réfiffe , de-là la
jy tranfpiration des tâches blanches, jj J ’ai cru
devoir tranferire cotte, explication craignant de
ne pas rendre l’idée en l’abrégeant. Il me
paroît difficile de concevoir que l’eau pénètre
le tiffu réticulaire & fe mêle avec le parenchime,
car fi cela étoit, .routes les feuilles feroient blanches
, puifque le foleil fuccède toujours à la pluie
& évapore l’eau qui fe trouve à' la furface des
feuilles. Sans nier que les ondées d’Eré font la’
caufe première de cette brûlure, je dois n éan -.
moins affirmer qu’il n’en exiffe aucune preuve
& que jêTne conçois pas leur- effet. On voit
certainement des feuilles d’arbres attaquées-'de
cette maladie, on voit auffi de ces ondées d’E té '
mais perfonne n’a pu reconnoître d’une ma-'
nière décifive l’effet de ces gouttes, &\là gradation
de la maladie depuis' ce moment. Ce feroit
néanmoins une condition qu’on: peut exiger.
Les tachés blanches des feuilles doivent certainement
leur couleur à la décompofition lo -
cale du parenchime ; elles diffèrent de c'élles que
produifent les chenilles mineufes par l’opacité'
de leur rranfparence, au lieu que les dernières
oïi l’épiderme feul fubfifte ont^ine tranfparence
plus décidée. Je n’ofe point prononcer fur la
caufe qui produit ces tâches,d’économie végétale
eft trop imparfaite pour qu’o#uonnoiffe le prin^
cipe des maladies, & des opinions qui naitrcient
aucune expérience pour bafe, ajouteroient encore
aux obfcurités qui exiftent.
Les moyens curatifs de cette. maladie font
encore inconnus ; les perfonnes qui I’ùttribuent
Ddd ij